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* En [[2017]] (décembre), [[Sameh Choukri]], [[Ministère des Affaires étrangères (Égypte)|ministre égyptien des Affaires étrangères]], est en visite en Éthiopie afin de faire avancer les négociations<ref>{{lien web|url=https://www.capital.fr/economie-politique/crise-du-nil-le-chef-de-la-diplomatie-egyptienne-en-ethiopie-1262718|site=Capital|titre=Crise du Nil: le chef de la diplomatie égyptienne en Ethiopie|date=25/12/2017|consulté le=9 janvier 2017}}</ref>.
 
* En [[2018]], le {{date-|2 janvier 2018}}, l'Égypte souhaite discuter directement avec l'Éthiopie, en excluant le Soudan des négociations, et propose la [[Banque mondiale]] comme médiateur neutre dans le conflit<ref>{{lien web|url=https://www.agenceecofin.com/hydroelectricite/0201-53204-grande-renaissance-l-egypte-veut-remplacer-le-soudan-par-la-banque-mondiale-dans-les-negociations|site=[[Agence Ecofin]]|titre=Grande Renaissance : l’Égypte veut remplacer le Soudan par la Banque mondiale dans les négociations |date=2 janvier 2018|consulté le=24 janvier 2018|auteur=Gwladys Johnson Akinocho}}</ref>.<br/>Le {{date-|18 janvier 2018}}, le [[Premier ministre d'Éthiopie]] [[Haile Mariam Dessalegn]] rend visite au [[Le Caire|Caire]] au [[président de la république arabe d'Égypte]] [[Abdel Fattah al-Sissi]] afin d'obtenir un assouplissement de la position des deux pays : l'Éthiopie souhaiterait un remplissage rapide du barrage, de moins de {{nombrenobr|7 ans}}, afin de bénéficier rapidement de la production électrique, quand l'Égypte voudrait rallonger ce délai, afin de ne pas diminuer trop le débit du Nil. L'Éthiopie refuse l'arbitrage de la [[Banque mondiale]] qui n'avait pas voulu financer la construction du barrage<ref>{{lien web|url=http://afrique.le360.ma/autres-pays/politique/2018/01/23/18320-barrage-de-la-renaissance-legypte-sinquiete-de-la-nouvelle-decision-ethiopienne-18320|site=le 360 Afrique|titre=Barrage de la renaissance : l'Égypte s'inquiète de la nouvelle décision éthiopienne|auteur=Karim Zeidane|date= 23 janvier 2018|consulté le=24 janvier 2018}}</ref>.<br/>Début avril un nouvel échec des négociations a lieu, selon [[Ibrahim Ghandour]], ministre soudanais des Affaires étrangères, alors que le barrage est construit à plus de 70 %<ref>{{lien web|url=https://www.agenceecofin.com/hydroelectricite/0604-55925-nouvel-echec-pour-les-negociations-sur-le-barrage-de-grande-renaissance|site=Agence Ecofin|titre=Nouvel échec pour les négociations sur le barrage de Grande Renaissance ...|auteur=Gwladys Johnson Akinocho|consulté le=12 avril 2018|date=6 avril 2018}}</ref>. Cette réunion de {{nombre|16 heures}} à Khartoum réunissait Égypte, Soudan et Éthiopie<ref>{{lien web|url=https://www.hydroworld.com/articles/2018/04/grand-ethiopian-renaissance-dam-meetings-ends-without-clear-resolution.html|site=Hydroworld|consulté le=12 avril 2018|titre=Grand Ethiopian Renaissance Dam meetings ends without clear resolution|date=6 avril 2018|auteur=Michael Harris |langue=en}}</ref>. Pour Rashid Abdi de l'[[International Crisis Group]], plus que l'eau c'est aussi l'hégémonie égyptienne sur la région qui est remise en cause, alors que le barrage est un symbole de fierté nationale en Éthiopie<ref name="wsj">{{lien web|url=https://www.wsj.com/articles/troubled-waters-egypt-and-ethiopia-wrangle-over-nile-dam-1516185001|site=Wall Street Journal|langue=en|titre=Troubled Waters: Egypt and Ethiopia Wrangle Over Nile Dam |auteur1= Matina Stevis-Gridneff|auteur2=Dahlia Kholaif |date=17 janvier 2018|consulté le=25 janvier 2018}}</ref>.<br/>Le jeudi 26 juillet, Simegnew Bekele, le directeur du barrage, est retrouvé mort dans sa voiture<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Ethiopie: le directeur du barrage de la Renaissance retrouvé mort|url=https://www.izf.net/afp/ethiopie-directeur-barrage-renaissance-retrouve-mort|site=www.izf.net|consulté le=2018-07-26}}</ref>.
 
* En [[2019]], alors que chaque pays concerné attend toujours les résultats d’une évaluation scientifique indépendante sur les risques du barrage pour les pays en aval, les experts scientifiques sont confrontés à des négociations entre les trois pays qui semblent dans une impasse, notamment entre l’Éthiopie et l’Égypte dont 90 % de l'eau douce vient du Nil et qui {{Citation|craint que le barrage ne crée une pénurie d’eau pour ses {{nombrenobr|100 millions d’habitants}} au cours des cinq à sept prochaines années nécessaires au remplissage du réservoir du barrage. (...)l’Égypte a décidé [début octobre] de demander à un autre pays de régler le différend - les États-Unis étant son choix préféré. L’Éthiopie rejette cette proposition}}. Un autre risque est qu'une fois les conclusions publiées, les dirigeants politiques refusent ou sont incapables de modifier leurs positions. En attendant, via une tribune dans la [[Nature (revue)|revue Nature]], le monde de la Recherche plaide pour que l’Égypte, l’Éthiopie et le Soudan laissent les chercheurs terminer le travail qui leur a été demandé<ref name="Nature2019">Editorial de la revue Nature (2019) [https://www.nature.com/articles/d41586-019-03029-x ''Let independent panel shape Africa’s largest hydropower dam ; Researchers are assessing the environmental risks posed by a dam on the Nile. The countries involved should let them finish the job''] ; Nature 574, 150 (2019) doi: 10.1038/d41586-019-03029-x </ref>.<br/>Les négociations du début octobre 2019 à Khartoum entre l'Égypte, le Soudan et l'Éthiopie ont abouti à une impasse. L'Égypte souhaite que le lac de retenue du GERD soit rempli le plus lentement possible, en près de quinze ans, alors que Gideon Asfaw, le ministre de l'Eau à Addis Abeba, propose {{nobr|quatre à sept ans}}. L'Égypte exige une garantie d'un débit de {{unité|41 milliards de mètres cubes par an}}, mais l'Éthiopie refuse de s'engager sur un tel chiffre, mais laisse entendre qu'elle pourrait accorder {{unité|30 milliards de mètres cubes}}. L'Égypte fait miroiter à l'Éthiopie la possibilité d'exporter ses marchandises vers la Méditerranée via son territoire si Addis Abeba assouplissait sa position sur le GERD<ref name="Échos241019">[https://www.lesechos.fr/monde/afrique-moyen-orient/offres-de-mediation-sur-le-barrage-du-nil-bleu-1142745 Offres de médiation sur le barrage du Nil bleu], [[Les Échos]], 24 octobre 2019.</ref>.
 
Les négociations se poursuivent en juillet 2020. L’Éthiopie a annoncé le {{date-|22 juillet}} avoir atteint le niveau de remplissage du barrage prévu pour la première année d'exploitation, ce qui permettrait de tester les deux premières turbines du barrage afin de produire de l'électricité début 2021. Selon une étude d'[[International Crisis Group]], {{cita|derrière le blocage apparent se cachent en fait des avancées significatives depuis deux ans}} : un consensus a émergé entre les trois parties sur le remplissage du barrage, étalé au total sur cinq ans pour ne pas perturber l'Égypte, ainsi que sur la gestion de l'eau quand les pluies sont suffisantes. En revanche, {{cita|toujours pas d'accord en vue sur les mécanismes en cas de sécheresse, ni de résolution des différends}}<ref>[https://www.lesechos.fr/monde/afrique-moyen-orient/lethiopie-le-soudan-et-legypte-peinent-a-sentendre-sur-le-barrage-du-nil-bleu-1227112 L'EthiopieL’Éthiopie, le Soudan et l'Egyptel’Égypte peinent à s'entendre sur le barrage du Nil Bleu], [[Les Échos]], 29 juillet 2020.</ref>.
 
== Conséquences écologiques et humaines ==
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== Notes et références ==
{{Références nombreuses|colonnestaille=330}}
 
{{Palette|Géographie de l'Éthiopie}}