« Énergie marine » : différence entre les versions

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[[Formation continue]] : un module certifiant dédié aux EMR a été créé par « ''[[Centrale Nantes]]'' » et l'[[Université de Nantes]] en 2016-2017 ; les 4 premiers détenteurs du certificat « ''Référent Énergies Marines Renouvelables – EMR'' » en sont sortis le {{date-|17 mai 2017}}, après avoir bénéficié de 9 modules de cours (17 jours/143 h) relatifs aux enjeux du secteur, de l'ingénierie des projets à l'exploitation des machines, en passant par la législation sur l'espace marin et l’énergie, l’intégration des principes de [[GIZC]] (''[[Gestion intégrée des zones côtières]]''), des méthodes d'essais, le dialogue avec les bureaux d'études et les bases d'une structure certifiée (fixe ou flottante), la chaîne de conversion d'énergie du convertisseur primaire au réseau<ref>Thomas Blosseville (2017) [http://www.environnement-magazine.fr/article/49477-energies-marines-renouvelables-quatre-premiers-referents-a-nantes/ Énergies marines renouvelables : quatre premiers référents à Nantes] ; Environnement magazine, 18/05/2017</ref>{{,}}<ref>[http://www.intercariforef.org/formations/certificat-referent-energies-marines-renouvelables-emr/certification-89999.html Habilitation Certificat "Référent Énergies Marines Renouvelables - EMR"], Code Certif Info n°89999</ref>.
 
La filière affirme avoir permis la création de {{nb|4800 emplois}} en 2020. Les investissements dans le secteur ont atteint {{unité|1,5 milliard d'euros}} en 2020<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Énergies marines renouvelables: la filière assure avoir généré 4.800{{nb|4800 emplois}} en France en 2020 |url=https://www.bfmtv.com/economie/entreprises/energie/energies-marines-renouvelables-la-filiere-assure-avoir-genere-4-800-emplois-en-france-en-2020_AD-202106220192.html |site=BFM BUSINESS |consulté le=2021-06-22}}</ref>.
 
== Ecobilans ==
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Les technologies d'[[évaluation environnementale|évaluation]] et de [[Observatoire de l'environnement|surveillance environnementale]] du [[milieu marin]] s'améliorent<ref>Camilli, R., Bowen, A., & Farr, N. (2010, May). ''Bright blue: Advanced technologies for marine environmental monitoring and offshore energy''. In OCEANS 2010 IEEE-Sydney (pp. 1-7). IEEE.</ref> et de tels bilans commencent à être publiés<ref>[http://tethys.pnnl.gov Tethys - Environmental Effects of Renewable Energy from the Sea]</ref>{{,}}<ref>Copping, A., Battey, H., Brown-Saracino, J., Massaua, M., & Smith, C. (2014). ''An international assessment of the environmental effects of marine energy development''. Ocean & Coastal Management, 99, 3-13 ([http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0964569114000969 résumé])</ref>{{,}}<ref>Wright, G. (2014). ''[https://www.academia.edu/download/45799815/Strengthening_the_role_of_science_in_mar20160520-12610-10j5n36.pdf Strengthening the role of science in marine governance through environmental impact assessment: a case study of the marine renewable energy industry]''. Ocean & Coastal Management, 99, 23-30.</ref>. De plus certains des effets possibles pourrait n'apparaître qu'à moyen ou long terme et ces installations sont généralement jeunes, et les impacts des énergies marines sur les écosystèmes marins pourraient augmenter avec le développement du nombre des installations.
 
Selon une étude (2016) basée sur les premières [[analyses de cycle de vie]] disponibles, et qui serait la première à comparer divers dispositif utilisant les vagues, les courants et les marées, ces {{nobr|3 sources}} d'énergie seraient respectivement potentiellement huit, {{nobr|20 et 115 moindres}} que ceux utilisant le [[charbon]], en moyenne et pour cinq catégories d'impact considérées<ref name=Douziech2016>Douziech, M., Hellweg, S. & Verones, F. (2016). ''Are Wave and Tidal Energy Plants New Green Technologies ?'' Environmental Science & Technology, 50 (14): 7870–7878. DOI: 10.1021/acs.est.6b00156</ref>. Les auteurs concluent cependant que si le [[bilan carbone]] des énergies marines est excellent, pour être qualifiée de « technologies vertes », leurs effets à moyen et long termes sur les [[écosystèmes marins]] et les espèces marines doivent être mieux étudiés car encore mal cernés et mal compris<ref name=Douziech2016/>.
 
Si l'on ne tient pas compte des effets sur la biodiversité (faute de pouvoir bien les mesurer à ce jour), mais en tenant compte des effets sur le changement climatique, la pollution particulaire, la toxicité pour l'homme, l'écotoxicité marine et du risque d'épuisement de métaux, notamment rares et précieux, alors les {{nobr|3 grands types}} analysés d'énergies marines avaient en moyenne des impacts de {{nb|1,4 à 1,8 fois}} plus élevé que ceux estimés pour une centrale éolienne offshore de puissance identique, mais {{nobr|13 à 21 fois}} plus faible que pour une centrale à charbon (sauf pour la catégorie "épuisement des métaux" pour laquelle les dispositifs utilisant le courants de marée avaient environ {{nobr|10 fois}} plus d'impact)<ref name=ScienceEnvPolicy2016>[http://ec.europa.eu/environment/integration/research/newsalert/pdf/wave_tidal_energy_plants_green_technologies_473na2_en.pdf ''Wave and tidal energy plants are ‘green’ technologies, but unknown environmental effects remain''] "Science for Environment Policy" : European Commission DG Environment News Alert Service, publié par SCU, Université de Bristol</ref>.
 
En termes d'émissions particulaires et d'effets sur le climat, les centrales utilisant la houle, le courant auraient des performances comparables à celle des centrales éoliennes ou solaires, l'usine marémotrice étant encore plus performante (comparable à l'hydroélectricité)<ref name=ScienceEnvPolicy2016/>.
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En termes d'utilisation/émission de produits toxiques ou écotoxiques, le bilan est moins clairement en faveur des énergies marines et marémotrice mais tout en surpassant de loin la production d'électricité à partir de la houille<ref name=ScienceEnvPolicy2016/>.
 
Les comparaisons avec l'électricité produite via le gaz naturel varient plus, notamment concernant l'épuisement des métaux et de l'écotoxicité humaine et marine, mais les énergies marines auraient jusqu'à {{nobr|38 fois}} moins d'impacts en termes de pollution particulaire et de contribution au changement climatique<ref name=ScienceEnvPolicy2016/>.
 
Leur performance environnementale globale est bonne, mais il reste quelques incertitudes concernant leurs effets écosystémiques ; La perturbation éventuellement induite pour les mammifères et oiseaux par ces installations, surtout si elles deviennent nombreuses est encore mal connue. D'éventuels effets du bruit sous-marin<ref>Halvorsen M.B, Carlson T.J & Copping A (2011). ''[https://www.researchgate.net/profile/Michele_Halvorsen/publication/241970292_Effects_of_Tidal_Turbine_Noise_on_Fish_Task_2132_Effects_on_Aquatic_Organisms_AcousticsNoise_-_Fiscal_Year_2011_-_Progress_Report_-_Environmental_Effects_of_Marine_and_Hydrokinetic_Energy/links/5615181c08ae4ce3cc65158d.pdf Effects of tidal turbine noise on fish]''. PNNL Report-20787 for US Dept of Energy, WA, DC: by Pacific Northwest National Laboratory, Sequim, WA, 1-41.</ref> ou des champs électromagnétiques sur la faune et les écosystèmes marins pourraient exister et n'ont pas été très étudiés. Et - même si ceci pourrait changer à l'avenir - un point faible des énergies marines (telles qu'actuellement développées) est que leurs technologies nécessitent 11 fois plus de métal que la production à base de charbon, et 17 fois plus que pour une centrale à gaz classique. Cette dépendance à des ressources en métaux existe aussi avec les énergies éolienne et solaire<ref name=ScienceEnvPolicy2016/>. Mais pour les cinq catégories d'impact, les impacts environnementaux d’une usine marémotrice seraient un tout petit peu plus élevés (en moyenne 1,1 fois plus) que ceux des centrales hydroélectriques<ref name=ScienceEnvPolicy2016/>. Et un peu plus que l’éolien offshore (1,5 fois plus). Les systèmes utilisant l’énergie de la houle sont moins bien placés (trois fois plus d'impacts que l'éolien offshore), mais dans tous les cas l’écobilan des énergies marines est bien meilleur que celui du charbon ; huit fois meilleur pour l’énergie des vagues), 20 fois pour le courant et 115 fois pour une usine marémotrice<ref name=ScienceEnvPolicy2016/>.
 
Certaines structures immergées ont un effet ''[[récif artificiel]]'', qui peut favoriser certaines espèces.<br />On a montré par ailleurs que les dispositifs à longues durées de vie et peu exigeant en entretien matériel ont aussi un [[impact environnemental]] moindre, un élément à prendre en compte pour l'[[écoconception]] des matériels du futur<ref name=ScienceEnvPolicy2016/>.
<br />On a montré par ailleurs que les dispositifs à longues durées de vie et peu exigeant en entretien matériel ont aussi un [[impact environnemental]] moindre, un élément à prendre en compte pour l'[[écoconception]] des matériels du futur<ref name=ScienceEnvPolicy2016/>.
 
== Notes et références ==
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/wiki/Énergie_marine ».