« Château Narbonnais » : différence entre les versions
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Le '''château Narbonnais''' de [[Toulouse]] est l'ancien château médiéval des [[Liste des comtes de Toulouse|comtes de Toulouse]], devenu forteresse royale lors du rattachement du [[Languedoc]] au [[royaume de France]], et enfin, au {{s-|XV}}, le siège du [[parlement de Toulouse]].
▲{{Infobox Monument | wikidata = Q28099935}}
Le '''château Narbonnais''' de [[Toulouse]] est l'ancien château médiéval des comtes de Toulouse. Il était situé à l'emplacement de l'actuel [[palais de justice de Toulouse]] à l'angle des allées Jules Guesde et de la [[place du Parlement (Toulouse)|place du Parlement]], près de la [[place du Salin]]. Les décombres du château Narbonnais sont toujours visibles dans la crypte du palais de Justice. Un mur est toujours debout dans la "salle des 100 pas".▼
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Le château Narbonnais est représenté aux côtés de la [[croix occitane]] et de la [[Basilique Saint-Sernin de Toulouse|basilique Saint-Sernin]], sur le blason de la ville de Toulouse.
== Origines antiques d'un château médiéval ==
[[Fichier:MSR-2000-130-1-STC.jpg|vignette|Colonne retrouvée sur le site du Château Narbonnais.]]
[[Fichier:MSR Corniche Ra 1 a.jpg|vignette|Corniche retrouvée sur le site Château Narbonnais.]]
La dénomination du château est liée à la [[Porte narbonnaise (Toulouse)|Porte
Au Moyen-Âge, la porte est renforcée face aux sièges subis<ref>{{Lien web |auteur=Jean Catalo |titre=Pôle de pouvoir et entrée de ville : le château Narbonnais de Toulouse |url=Pôle de pouvoir et entrée de ville : le château Narbonnais de Toulouse }}.</ref> : ainsi dans la deuxième moitié du {{s-|IX}}, avant 887 et peut-être dès les années 860, un large fossé de {{nobr|20 mètres}} de large est creusé en avant du rempart et de la Porte narbonnaise, qui est renforcée par des contreforts. Les [[Siège de Toulouse|sièges successifs]] que connait la ville, en 844 et 849 par [[Charles II le Chauve]], puis en 864 par {{souverain2|Pépin II d'Aquitaine}}, expliquent probablement le renforcement de la Porte narbonnaise dont la fonction défensive devient première. Au cours du {{s-|XII}}, le système de fossé autour de la porte est complété par le creusement d’un deuxième fossé, séparé du premier par un talus de {{unité|2|à=5|mètres}} de large, garni d’une palissade.
Entre 1155 et 1175, {{souverain3|Raymond V de Toulouse}} intègre le ''castellum'' romain qui jouxte et protège la porte est considérablement agrandi : c'est là l'origine du château Narbonnais.
Vaste quadrilatère formé autour d’une cour centrale et flanqué de quatre tours crénelées (tour des Sacs, tour de sire Claude, tour de la Geyne, tour Gaillarde)<ref>{{Lien web |titre=Sous le palais de justice, le Château Narbonnais : plongée dans l'histoire de Toulouse |url=https://actu.fr/occitanie/toulouse_31555/sous-le-palais-de-justice-le-chateau-narbonnais-plongee-dans-lhistoire-de-toulouse_3664738.html |site=actu.fr |consulté le=2021-11-10}}.</ref>, le château est doté au sud d'une imposante façade en briques et galets.
S'il a une vocation militaire, le château Narbonnais est également la résidence des comtes de Toulouse. Des éléments de décor et d’architecture sont mentionnés dans certains passages de la ''[[Chanson de la croisade albigeoise]]'' : ''aula'' princière (grande pièce d’apparat destinée à accueillir les membres du conseil seigneurial), pavages, fenêtres voûtées, hautes tours, chapelle comtale sont ainsi identifiés<ref>{{Article|prénom1=Laurent|nom1=Macé|titre=Castel Narbones. La fierté monumentale des Raimond de Toulouse|périodique=Patrimoines du Sud|numéro=10|date=2019-09-02|issn=2494-2782|doi=10.4000/pds.2962|lire en ligne=https://journals.openedition.org/pds/2962|consulté le=2021-11-10}}.</ref>. Le château est occupé par les troupes de [[Simon IV de Montfort|Simon de Montfort]] pour attaquer la ville de Toulouse<ref>{{Ouvrage |auteur1=Nicolas Mengus |titre=Châteaux forts au Moyen Âge |lieu=Rennes |éditeur=[[Édilarge|Éditions Ouest-France]] |année=2021 |pages totales=283 |passage=146 |isbn=978-2-7373-8461-5 }}.</ref>.
== Une forteresse royale ==
À la suite des conclusions du [[Traité de Paris (1229)|traité de Meaux]] en 1229, qui prépare le rattachement des pays occitans au [[Domaine royal français|domaine royal]], le château devient garnison française, même s'il demeure la propriété de {{souverain2|Raymond VII de Toulouse}} de 1236 à sa mort en 1249. Il passe ensuite à [[Alphonse de Poitiers]] mais celui-ci n'y résidera pas.
En 1271, le Toulousain est pleinement intégré au royaume de France. Le château est alors très largement agrandi vers le sud<ref name="inrap.fr"/>, et de nouveaux bâtiments forment alors le « ''palatio regali castri narbonansi'' », le palais du roi, abritant le [[sénéchal]], le [[Viguerie|viguier]] et les services de l'administration de la couronne. Des constructions répondent, jusqu'en 1285, aux nouveaux rôles du château : la Trésorerie, l'hôtel de la Monnaie et la maison de l’[[Inquisition médiévale|Inquisition]].
== Siège du Parlement de Toulouse ==
Le développement de la fonction judiciaire, ainsi que la création du [[parlement de Toulouse]] en 1443 par l'édit de Saumur pris par {{souverain2|Charles VII (roi de France)}}, conduisent à la transformation du château : grande salle voûtée, création de l'édifice de la Grand-chambre en 1492.
Malgré d’incessantes réhabilitations, le palais médiéval est devenu trop complexe à aménager. {{souverain2|Henri II (roi de France)}} ordonne en 1549 la démolition de l'édifice<ref name="justice.gouv.fr">{{Lien web |titre=Histoire et architecture du palais de justice de Toulouse |url=http://www.justice.gouv.fr/histoire-et-patrimoine-10050/la-justice-dans-lhistoire-10288/histoire-et-architecture-du-palais-de-justice-de-toulouse-25870.html |site=justice.gouv.fr |consulté le=2021-11-10}}.</ref>, achevée en 1556. Seule la tour de la Geyne subsiste, devenant la tour de l’Horloge, pour héberger les cachots de la prison parlementaire<ref name="inrap.fr"/>.
C'est l'architecte [[Nicolas Bachelier]] qui est chargé de créer un palais renaissance pour accueillir le Parlement, mais ni lui, ni son successeur n’achevèrent le projet. Aussi, à compter de 1576, le site du château est occupé par des boutiquiers et le parlement se développa de façon anarchique au milieu de ce quartier commerçant<ref name="justice.gouv.fr"/>.
== Fouilles ==
Le chantier du nouveau [[
Ces opérations ont permis de redécouvrir le château Narbonnais et de confirmer son origine antique.
== Notes et références ==
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=== Bibliographie ===
* {{Article |auteur1=Jean Catalo |titre=Pérennité des lieux de pouvoir. Le château Narbonnais de Toulouse, porte monumentale antique transformée en forteresse |périodique=Archéopages |volume=19 |date=août 2007 |pages=40-45 |lire en ligne=http://dolia.inrap.fr/flora/ark:/12345/0139250 }}. {{lire en ligne|url=https://web.archive.org/web/20110313095348/http://www.inrap.fr/userdata/c_bloc_file/6/6910/6910_fichier_dossier19-catalo.pdf |lien alternatif de téléchargement}}
* Jean Catalo, [http://medieval-europe-paris-2007.univ-paris1.fr/J.%20Catalo.pdf Pôle de pouvoir et entrée de ville : le château Narbonnais de Toulouse], communication, ''Medieval Europe, Paris 2007- {{4e}} Congrès International d'Archéologie Médiévale et Moderne'', 3 au {{date-|8 septembre 2007}}▼
▲* Jean Catalo, [http://medieval-europe-paris-2007.univ-paris1.fr/J.%20Catalo.pdf Pôle de pouvoir et entrée de ville : le château Narbonnais de Toulouse], communication, ''Medieval Europe, Paris 2007- 4e Congrès International d'Archéologie Médiévale et Moderne'', 3 au {{date-|8 septembre 2007}}
* {{chapitre | auteur=Jean Catalo | titre chapitre=La création du palais royal de Toulouse | titre ouvrage=Toulouse, métropole méridionale | sous-titre ouvrage=Vingt siècles de vie urbaine (Actes du {{58e}} Congrès de la Fédération historique de Midi-Pyrénées) | éditeur=Presses universitaires du Midi | collection=Méridiennes | lieu=Toulouse | année=2009 | passage=257-267 | pages=1094 | isbn=978-2-912025-50-0 | lire en ligne=https://books.openedition.org/pumi/33721 }}
* Jean Catalo,
* {{Article
▲* Jean Catalo, « La représentation du château Narbonnais de Toulouse », dans Luc Bourgeois et Christian Remy, dir., ''Demeurer, défendre et paraître : Orientations récentes de l’archéologie des fortifications et des résidences aristocratiques médiévales entre Loire et Pyrénées'', 2014, p. 471-490.
▲* {{Article |langue=fr |auteur1=Laurent Macé |titre=''Castel Narbones''. La fierté monumentale des Raimond de Toulouse |périodique=Patrimoines du Sud |numéro=10 |date=2019-09-02 |issn=2494-2782 |doi=10.4000/pds.2962 |lire en ligne=http://journals.openedition.org/pds/2962}}.
=== Articles connexes ===
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=== Liens externes ===
{{Liens}}
* [http://www.images-archeologie.fr/Accueil/Recherche/p-11-lg0-notice-VIDEO-Le-chateau-des-comtes-de-Toulouse.htm?¬ice_id=2424 Le château des comtes de Toulouse], video de l'[[Institut national de recherches archéologiques préventives|Inrap]], 2006
* [http://patrimoines.midipyrenees.fr/index.php?id=369¬ice=IA31129555&tx_patrimoinesearch_pi1%5Bstate%5D=detail_simple&tx_patrimoinesearch_pi1%5Bniveau_detail%5D=N3&RechercheId=57aeffbf7ae37 château des comtes de Toulouse, dit "château narbonnais", puis parlement, aujourd'hui palais de justice], sur la base de données ''Patrimoine d'Occitanie / Pyrénées-Méditerranée''
;vulgarisation
* Jean de Saint Blanquat, [http://documents.toulouse.fr/AToulouse/atoulouse_fevriermars2017/catalogue_accessible/cultures/patrimoine-le-chateau-narbonnais.html « Patrimoine - Le Château Narbonnais »], ''Maire de Toulouse'', no 47, février-{{date-|mars 2017}}
* Jean de Saint Blanquat, [http://documents.toulouse.fr/AToulouse/atoulouse_fevrier_mars2016/accessible/cultures/patrimoine-histoire.html Patrimoine & Histoire : De la porte au château], ''Maire de Toulouse'', no 42, février-{{date-|mars 2016}}
* Mathieu Arnal, [http://mathieuarnal.blogspot.fr/2014/06/dans-les-entrailles-du-palais-de-justice.html Dans les entrailles du Palais de justice], billet de blog, {{date-|5 juin 2014}}
*[https://www.ladepeche.fr/article/2010/03/28/806176-toute-la-lumiere-sur-la-crypte-archeologique.html Toute la lumière sur la crypte archéologique], La Dépêche.fr, {{date-|28 mars 2010}} (accès restreint sur abonnement)
* [https://www.ladepeche.fr/article/2000/02/04/141189-les-secrets-du-chateau-narbonnais.html Les secrets du château Narbonnais], La Dépêche.fr, {{date-|4 février 2000}} (accès restreint sur abonnement)
{{Portail|Toulouse|châteaux de France|Moyen Âge central}}
[[Catégorie:Histoire de Toulouse]]▼
[[Catégorie:Monument à Toulouse]]
[[Catégorie:Château détruit en région Occitanie|Narbonnais]]
[[Catégorie:Comte de Toulouse]]
[[Catégorie:Architecture militaire du Moyen Âge central]]
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