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'''Jacques Sédat''', né en 1950, est un [[psychanalyste]] français, membre de la société psychanalytique [[Espace analytique]]. Il s'inscrit au départ dans la mouvance du « [[retour à Freud]] » préconisé par [[Jacques Lacan]] dans l'histoire de la [[psychanalyse en France]].

{{citation|Ancien élève des [[jésuites]]}}<ref name="Roudinesco">[[Élisabeth Roudinesco]], ''Histoire de la psychanalyse en France. 2 — 1925-1985'', Paris, Fayard, 1994, {{p.|613, 693-695}}.</ref>, Jacques Sédat fait des études de [[philosophie]] et de [[psychologie]] à la [[faculté des lettres de Paris]] et à l'[[université Paris-Diderot]]. Sa formation psychanalytique se déroule à l’[[École freudienne de Paris]] (EFP) et au [[Quatrième Groupe (OPLF)|Quatrième Groupe]]. Il: il fait une analyse avec [[François Perrier (psychanalyste)|François Perrier]], et il est {{citation|contrôlé dans les rangs de l'OPLF et de l'EFP}}<ref name="Roudinesco"/>. Il devient psychanalyste en activité clinique privée en 1972<ref name="Page auteur sur le site des PUF">Page auteur sur le site des PUF, consultée en ligne le 24.09.15</ref>.

Il participe à la fondation par [[Alain de Mijolla]] de l’[[Association internationale d'histoire de la psychanalyse]] (AIHP)<ref>« De l’histoire personnelle à l’histoire de la psychanalyse : une trajectoire », Entretien avec Alain de Mijolla, [[Annick Ohayon]], dans ''[[Nouvelle revue de psychosociologie]]'', 2015/2 {{n° |20}}, {{p.|247-262}}, « Devenirs de la psychanalyse ».</ref>, devenue en 2011 l'[[Association internationale Interactions de la psychanalyse]] (A2IP), association dont il est le vice-président jusqu'en 2016.

Jacques Sédat est connu pour être un lecteur assidu du texte freudien : {{cita|Il a écrit sur Freud et nombreux sont ses articles sur les écrits et les concepts freudiens}}, estime Jean-Pierre Lehmann dans sa présentation de l'ouvrage de J. Sédat ''Comprendre Freud'' (2007, 2008)<ref>Jean-Pierre Lehmann, recension de l'ouvrage de Jacques Sédat, ''Comprendre Freud'' », ''Che vuoi ?'' 2007/2, {{n°| 28}}, {{p.|153-162}}.</ref>. Sur ''Freud'' paru en 2000, Yves Baumstimler situaitsitue la lecture de Freud par Jacques Sédat de la manière suivante : {{cita|Sédat introduit à une lecture de Freud à partir de [[Jacques Lacan|Lacan]] ; on peut dire qu’il s’agit d’un [[retour à Freud]] à partir du travail de Lacan}}<ref name="Baumstimler">Yves Baumstimler, « Jacques Sédat : ''Freud'' », ''Figures de la psychanalyse'', 2001/1, ({{n°|4}}), {{p.|223-224}} [http://www.cairn.info/revue-figures-de-la-psy-2001-1-page-223.htm en ligne].</ref>. Il relève aussi que la démarche de Jacques Sédat {{cita|a le grand avantage de mettre l’accent sur la question des origines}}<ref name="Baumstimler"/>. Si, ajoute-t-il, {{cita|l’interprétation de [[Élisabeth Roudinesco|Roudinesco]], parue dans [[le Monde]] du 3 novembre 2000, selon laquelle le Freud de Jacques Sédat serait « janséniste, à l’image de son auteur » est légitime, c’est, sans doute, dans le sens où le [[jansénisme]] défend des positions opposées aux dogmatismes}}<ref name="Baumstimler"/>.

Dans l' ''Histoire de la psychanalyse en France'', [[Élisabeth Roudinesco]] brosse un portrait de Jacques Sédat, comme représentant {{cita| une composante bien “française” de la psychanalyse disparue depuis la mort de [[Édouard Pichon|Pichon]]}}, spécialement dans la période de fonctionnement du Collège de psychanalystes. Jacques Sédat, écrit-qui, selon elle, {{citation|se réclame volontiers de [[Raymond Aron]] et de [[Alexis de Tocqueville|Tocqueville]]}} et manifeste des {{citation|opinions à la fois [[Libéralisme|libérales]] et [[conservatisme|conservatrices]]}}, a {{cita| une bonne connaissance de tous les aspects du mouvement psychanalytique et n'est hostile à aucun d'eux. Aussi deviendra-t-il progressivement membre de nombreux groupes issus de la crise de la [[Société psychanalytique de Paris|SPP]] et de la dissolution de l'[[Ecole freudienne de Paris|EFP]], donnant plutôt sa préférence à un [[Jacques-Alain Miller|antimillérisme]] actif}}<ref name="É. Roudinesco"/>. Roudinesco note que {{cita| fasciné par le corporatisme et l'esprit “intergroupe” des années 1970-1980}}, il {{cita| met en œuvre un programme de défense de la profession, face aux contraintes fiscales imposées par l'État}}<ref name="É. Roudinesco"/>.

* (dir.) ''Retour à Lacan ?'', Paris, Fayard (programme ReLIRE), « L'analyse au singulier », 1981, 290 pages. {{isbn|9782213009575}}. DOI : 10.3917/fayar.sedat.1981.01, {{lire en ligne|lien=https://www.cairn.info/retour-a-lacan--9782213009575.htm}}

* ''[[L'Intérêt de la psychanalyse|L'intérêt de la psychanalyse]]'' (S. Freud, ''Das Interesse an der Psychoanalyse'', 1913)<ref group=note>D'après le ''[[Dictionnaire international de la psychanalyse]]'', ''L'intérêt de la psychanalyse'' (''Das Interesse an der Psychoanalyse''), publié dans la revue italienne ''Scientia'' en [[1913]], est {{citation| le premier texte de Freud traduit en langue française par un certain M.W. Horn}}. Le texte y est {{citation|présenté simultanément en allemand, dans le corps de la revue, et en français dans un fascicule joint qui contient d'autres traductions}} : [[Alain de Mijolla]] relève que {{citation|pour des raisons inconnues, encore que la [[Première Guerre mondiale]] y ait sans doute joué un grand rôle, son existence restera ignorée des psychanalystes français jusqu'en [[1976]]}}.</ref>{{,}}<ref>{{Chapitre| auteur1 =[[Alain de Mijolla]]| titre chapitre = intérêt de la psychanalyse (L'-)| auteur ouvrage = Alain de Mijolla (dir.)|titre ouvrage = [[Dictionnaire international de la psychanalyse]]|id=Mijolla|passage=869|année=2005|éditeur=Hachette Littératures|isbn = 2-0127-9145-X}}.</ref>, dans ''[[L'Énergumène (revue)|L'Énergumène]]'', ''10-11'', Paris, 1976, {{p.|111-137}}<ref>Alain Rauzy, « Notice » pour ''L'intérêt que présente la psychanalyse'', ''[[OCF.P]]'' {{vol.}} XII : 1913-1914, Paris, PUF, 2005 {{isbn|2 13 052517 2}}, {{p.|96-97}}.</ref>.

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