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Jeffrey Goldstein fait vivre également son trésor : il a lui aussi créé une page Facebook et un site internet dédiés à Vivian Maier et publié un livre des photographies lui appartenant : ''Vivian Maier : Out of the Shadows'' de Richard Cahan et Michaël Williams chez CityFiles Press.
 
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Dans un article dans ''[[Télérama]]'', Lila Rabattie analyse l’œuvre de Vivian Maier en la replaçant dans l’histoire de la photographie au {{s-|XX}} à laquelle appartient désormais cette photographe : {{citation|Il y a, par exemple, ces portraits d'enfants noirs et blancs jouant ensemble alors que les temps étaient plutôt à la ségrégation. Des pauvres et des marginaux photographiés tels les empereurs célestes de l'Amérique. Là, c'est un Afro-Américain, comme sorti d'un songe, déambulant à cheval en pleine ville, sous un pont. Ailleurs, ce sont de vieilles rombières emperlousées étranglées par leur renard au sourire carnassier. Et puis il y a Chicago, ville à l'architecture conquérante et rationnelle, s'étalant à l'infini sur les négatifs… Ses images d'enfants saisis en plein jeu dans les rues de la ville rappellent en effet celles de sa contemporaine [[Helen Levitt]] (1913-2009), figure majeure de la « street photography », versant américain de la photographie humaniste française emmenée par [[Willy Ronis]] ou [[Robert Doisneau]], la nostalgie en moins. Elle est pleine de tendresse envers les Afro-Américains, mais aussi implacable avec les riches que le sera [[Diane Arbus]] (1923-1971) lorsqu'il s'agit de leur tirer le portrait. On pense également à [[Weegee]] (1899-1968), qui arrivait avant tout le monde sur les scènes de crime de [[Manhattan]], lorsqu'elle immortalise un ivrogne encadré par des policiers. Et à [[Robert Frank (photographe)|Robert Frank]] {{incise|le premier à oser des cadrages inattendus ou des images floues en 1958, dans son livre ''Les Américains''}} pour cette émouvante photographie « bougée » d'une femme en robe blanche, titubant vers son destin. Ses photographies de pieds de passants, cueillies au ras du trottoir, ou ses jeux de reflets dans les vitrines renvoient enfin au travail de [[Lisette Model]] (1901-1983), dont [[Diane Arbus]] fut l'élève. Mais Vivian Maier ne copie pas ses pairs, dont elle achète pourtant régulièrement les livres. Plus que ces derniers, elle magnifie les laissés-pour-compte, les marginaux, [[Sans-abri|SDF]], miséreux noirs ou blancs auxquels on sent qu'elle s'identifie. Son style fait le lien entre la [[photographie humaniste]] française et la photographie américaine des années 1955-1960, qui préfère montrer les êtres avec leurs failles et leurs faiblesses plutôt que de les idéaliser. Elle embrasse tous les sujets, tous les genres : natures mortes, paysages, portraits, autoportraits, dans lesquels elle se dévoile à peine, corps androgyne, visage chapeauté, refusant toute forme de séduction}}<ref name="Mystère">{{lien web |titre=Le mystère Maier |site=Télérama |numéro=3198 |jour=30 |mois=avril |année=2011 |url=http://www.telerama.fr/scenes/le-mystere-maier,68265.php }}</ref>.
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