« Sidi Ahmed ou el Kadhi » : différence entre les versions

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[[Si Amar Ou Said Boulifa|Si Amar ou Said Boulifa]] entreprit des recherches sérieuses en enquêtant minutieusement à travers les nombreuses localités du [[Sebaou|Haut-Sébaou]]. Procédant méthodiquement, il parvint à recueillir une foule de renseignements qui lui permirent de reconstituer le passé de cette famille et remonta jusqu'au {{s-|XIII}} pour découvrir l'ancêtre des At El-Kadi. Il s'agit du célèbre juriste [[Ahmed Abu El-Abass El Ghobrini]] qui quitta très jeune son village, pour poursuivre des études en droit. Ce dernier devint juge (Kadi en arabe) puis conseiller juridique à Bédjaïa et servit sous les ordres du Sultan Hafside [[Abû al-Baqâ' Khâlid]], où il connut une grande réussite au prés de la population grâce à son honnêteté. Pour le désigner clairement, on ne manqua pas d'ajouter à son nom ''El-Ghobrini,'' qui lui a été attribué en raison, précisément de son origine des ''Ath Ghobri''. Tous ses descendants seront des At El-kadi, à commencer par ses enfants qui ont dû fuir [[Wilaya de Béjaïa|Bejaïa]] après l'exécution de leur père sous les ordres du sultan en 1304, accusé à tort par ses détracteurs d'avoir préparé en secret l'assassinat du sultan dont il convoitait le trône. Entouré des siens, le fils aîné s'empressa de retourner dans la terre de ses ancêtres, le territoire des [[Ait Ghobri|Ath Ghobri]] où il se rendit utile à la population qui lui voua un profond respect car il était savant, pieux et doué d'une grande expérience de la vie et des hommes. Bien après sa mort, un de ses petits-fils, Si Ahmed Ou El Kadi fondera la dynastie des At El-Kadi (1510-1730) et jouera un rôle capital dans la vie politique du pays<ref>{{Ouvrage|langue=français|auteur1=Tahar Oussedik|titre=Le Royaume De Koukou|passage=7-8-9-10}}</ref>.
 
=== La fondation du royaume de Koukou (1510) ===
{{Article connexe|Royaume de Koukou}}
Fonctionnaire au service des derniers [[Hafsides de Béjaïa]], il est, au début du {{XVIe siècle}}, gouverneur de la province d'[[Annaba]]. En 1510, au moment de la [[Prise de Béjaïa (1510)|prise de Béjaïa]] par les Espagnols, il se réfugie sur la terre de ses ancêtres ; fédérant autour de lui plusieurs [[Tribus de la Kabylie|tribus kabyles]], dont les [[Aïth Aïcha]], il établit le centre de son pouvoir dans le village-citadelle de [[Koukou]] (dans l'actuelle commune d'[[Aït Yahia]], [[wilaya de Tizi Ouzou]]), un peu au sud-ouest d'Achallam.
 
Louis Rinn écrit en 1891, dans une note de son ouvrage sur l'[[Révolte des Mokrani|insurrection de 1871]]<ref>[http://www.kabyle.com/sites/default/files/Insurrection_1871_Louis_RINN.pdf Louis Rinn, ''L'insurrection de 1871''], page 10, note de bas de page.</ref> :
 
{{Citation|1=Le royaume de Koukou fut fondé en 1510 par Ahmed-ben-el-Qadi, qui était juge à la cour des derniers rois de Bougie. Lors de la prise de cette ville, le 6 janvier 1509, il s’était réfugié chez les Qbaïls [= Kabyles] des Aït-Ghoubri, à Aourir ; il était devenu le chef d’une confédération puissante.}}
 
=== Les combats des années 1510 ===
{{Article connexe|Siège de Béjaïa (1512)}}
En [[1512]], il est chargé d'aider le corsaire [[Arudj Barberousse]], à chasser les [[Espagne|Espagnols]] de Béjaïa ; le [[siège de Béjaïa (1512)|siège]] est une réussite en premier temps, mais les troupes turques et kabyles doivent se replier, car Barberousse est gravement atteint au bras (il sera amputé plus tard à [[Tunis]]). Les Espagnols ne céderont la ville qu'en 1555, lors de la [[bataille de Béjaïa (1555)|bataille de Béjaïa]].
 
Ensuite, Sidi Ahmed ou el Kadhi est vainqueur du chef du [[royaume des Beni Abbès]] de la [[Kalâa des Beni Abbès|Kalaâ]], dans les [[Bibans]].
 
En [[1518]], Arudj, ayant trouvé la mort en [[Bataille de Tlemcen (1518)|défendant Tlemcen]], son frère, [[Khayr ad-Din Barberousse|Khayr ad-Din]], reprend la lutte, et {{refnec|accuse Sidi Ahmed ou el Kadhi de trahison}}. Celui-ci se réfugie dans sa forteresse de Koukou en attendant un moment propice.
 
=== La prise d'Alger (1520) ===
{{Article connexe|Bataille des Issers|Prise d'Alger (1520)}}
En [[1520]], Barberousse décide de lancer une expédition contre Koukou. La bataille a lieu près du [[âarch]] des [[Aïth Aïcha]] non loin de la [[Issers|plaine des Issers]] (actuelle commune d'Isser, [[wilaya de Boumerdès]]), à mi-chemin entre Koukou et Alger. Victorieux, Si-Ahmed ou el Kadhi [[Prise d'Alger (1520)|s'empare d'Alger]] et y règne jusqu'en [[1527]].
 
=== Le retour de Barberousse (1527) ===
Kheïreddine revient alors à l'improviste, débarquant à l'embouchure du [[Oued Sebaou]] ; il vainc quelques contingents kabyles près de l'oued Bougdoura (actuelle commune de [[Draâ Ben Khedda]]).
 
Si-Ahmed prend position au [[col des Aïth Aïcha]] de [[Thénia]], fief des [[Aïchaoui]]s. Cernés dans la plaine, Barberousse et ses partisans sont en très mauvaise posture, mais la nuit précédant le combat, Si-Ahmed ou el Kadhi est assassiné, dans son propre camp.
 
== Notes et références ==