« Mouvement des sans-papiers à Paris en 1996 » : différence entre les versions

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== Chronologie du mouvement ==
 
Cette lutte menée par des étrangers en situation irrégulière africains trouve son origine dans la colère née quelques mois plus tôt dans les [[Foyer de travailleurs migrants|Foyers de travailleurs migrants]] de [[Montreuil (Seine-Saint-Denis)|Montreuil]] ([[Seine-Saint-Denis]]) avec de nombreuses difficultés de renouvellement de titres de séjour, rejets de demande d'asile et 🛠 des expulsions du territoire de plus en plus fréquentes générant mobilisation et solidarité<ref name="LM20">{{lien web|url=https://www.lemonde.fr/immigration-et-diversite/article/2016/08/22/en-2016-le-combat-pour-la-regularisation-se-joue-sur-les-lieux-de-travail_4986032_1654200.html|titre=En 2016, le combat pour la régularisation des sans-papiers se joue sur les lieux de travail|éditeur=lemonde.fr|date=23 août 2016|auteur=Maryline Baumard|consulté le=23 août 2016}}.</ref>. Se développe une catégorie d'étrangers théoriquement [[ni-ni|ni régularisables, ni expulsables]] de par leurs liens familiaux<ref name="LMB">{{lien web|url=https://www.lemonde.fr/societe/article/2016/08/22/les-sans-papiers-de-saint-bernard-vingt-ans-apres_4986040_3224.html|titre=Les sans-papiers de Saint-Bernard, vingt ans après|éditeur=lemonde.fr|date=23 août 2016|auteur=Amadou Ndiaye et Pierre Lepidi|consulté le=23 août 2016}}.</ref>. La colère venue de Montreuil et qui monte depuis plusieurs semaines fait irruption le {{date-|18 mars 1996}} à l'[[Église Saint-Ambroise de Paris|église Saint-Ambroise]] ([[11e arrondissement de Paris|{{11e|arrondissement}}]]), qui est investie par une cinquantaine de personnes dès {{heure|9}}, rejoints rapidement pour environ plus de 200 autres étrangers en situation irrégulière, principalement des Maliens, des Sénégalais et des Mauritaniens, en majorité des hommes célibataires, mais aussi des femmes et des enfants, et une seule revendication : des papiers. La détermination des occupants surprend leurs soutiens associatifs<ref>{{lien web|url=https://www.lemonde.fr/m-actu/article/2016/03/25/vingt-ans-apres-la-bataille-des-sans-papiers-de-saint-bernard_4890145_4497186.html|titre=Il y a vingt ans, la bataille des sans-papiers de Saint-Bernard|éditeur=lemonde.fr|date=25 mars 2016|auteur=François Krug|consulté le=23 août 2016}}.</ref>.
 
En application de la [[Lois Pasqua-Debré|loi Pasqua]], il s'en font expulser le {{date-|22 mars}} dans une relative indifférence malgré le soutien de l'[[abbé Pierre]]<ref name="LM20"/>, après une visite du cardinal [[Jean-Marie Lustiger]] qui a autorisé le curé à donner les clefs à la [[police nationale (France)|police]]<ref name=DS>{{lien web|url=[http://www.liberation.fr/evenement/0101423557-le-souvenir-de-saint-bernard |titre=Le souvenir de Saint-Bernard]|éditeur=[[Libération (journal)|Libération]] |date=3 septembre 2002|auteur=Dominique Simmonot|consulté le=23 août 2016}}.</ref>. Ils occupent ensuite le [[gymnase Japy]] ([[11e arrondissement de Paris|{{11e|arrondissement}}]]), dont ils se font déloger par la police deux jours plus tard, avant d'être accueillis dans les locaux de différentes associations et syndicats dont [[Sud-PTT]]. Après avoir été hébergés à la [[La Cartoucherie|Cartoucherie de Vincennes]] depuis le {{nobr|29 mars}}, ils occupent dès le {{nobr|10 avril}} des entrepôts désaffectés de la [[Société nationale des chemins de fer français|SNCF]], la [[ZAC Pajol|halle Pajol]], [[rue Pajol]]<ref name=DS/>{{,}}<ref name="Vautier">{{lien web|url=http://www.lexpress.fr/informations/immigres-l-entrepot-des-sans-papiers_614530.html|titre=Immigrés : l'entrepôt des sans-papiers |éditeur=lexpress.fr|date=30 mai 2016|auteur= Charles Gilbert et Vautier Angelina|consulté le=22 août 2016}}.</ref>. Le gouvernement ne cède pas et le mouvement dure jusqu'en mai et se durcit. Selon un des étrangers en situation irrégulière, Niambouré Macalou, {{citation|ils s’en foutaient qu’on occupe un hangar désaffecté, alors on a pensé à l’église Saint-Bernard, qui est à quelques pas<ref name="Halissat"/>.}} Ils quittent Pajol le {{nobr|28 juin}} pour occuper l'[[Église Saint-Bernard de la Chapelle|église Saint-Bernard]] ([[18e arrondissement de Paris|{{18e|arrondissement}}]]). Appuyés par l'association [[Droits devant !!]], ils reçoivent un fort soutien populaire<ref name="Johanna"/>. Sur les {{unité|210|dossiers}} remis au ministère de l’Intérieur par un ''Collège des médiateurs'', seules 22 personnes se voient délivrer un titre de séjour valable un an seulement, ce qui encourage la poursuite du mouvement<ref name="Boggio">{{lien web|url=http://www.slate.fr/story/103025/eglise-saint-bernard-evacuation|titre=Saint-Bernard, 23 août 1996 : comment une évacuation de migrants a changé la politique française|éditeur=slate.fr|date=16 juin 2015|auteur=Philippe Boggio|consulté le=23 août 2016}}.</ref>.