« Chanoines réguliers du Grand-Saint-Bernard » : différence entre les versions

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|fondateur = [[Bernard de Menthon|saint Bernard de Mont-Joux]]
|lieu = [[Col du Grand-Saint-Bernard]]
|siège = [[Martigny]], {{Suisse}}
|disparition =
|dirigeant = [[Jean-Michel Girard]]
|membres = 3741
|localisation = [[Suisse]], [[Taïwan]]
|web = https://www.gsbernard.ch/
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Construit au pied du [[col du Grand-Saint-Bernard]], dans le [[Canton du Valais|Valais]] actuel, l'[[abbaye Saint-Pierre de Montjoux]] apparaît pour la première fois dans les textes dans les années 810-820, mais sa fondation est méconnue : Quaglia suggère une fondation royale, ainsi qu’un rôle de l'[[abbaye territoriale de Saint-Maurice d'Agaune]] d’après des données géographiques, politiques, et religieuses. Il suppose également que ce monastère abritait des clercs suivant la règle de [[Chrodegang de Metz|saint Chrodegang]], tout comme l’abbaye valaisanne. Ce monastère, également nommé Saint-Pierre de Montjoux, possédait des terres jusque dans le [[Canton de Vaud|pays de Vaud]].
 
[[Fichier:Grand St-Bernard.jpg|thumb|upright|alt=Vue aérienne.|Vue de l'hospice à Bourg-Saint-Pierre]]
 
Possédant une position stratégique de passage vers l’[[Italie]], Bourg-Saint-Pierre vit passer de nombreuses personnalités, de nombreux pèlerins et de nombreuses reliques. Le monastère fut occupé par les [[Sarrasins]] au {{s-|X|e}}, et la capture de l’abbé [[Mayeul de Cluny|saint Mayeul]] de [[Abbaye de Cluny|Cluny]] eut lieu tout près du monastère.
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[[Fichier:Thonon-les-Bains château de Rives.jpg|thumb|upright|alt=Le château de Rives vu depuis le port|Le château de Rives à [[Thonon-les-Bains]] vu depuis le port]]
L'apogée de l'ordre se situe entre le tout début du {{s-|XIV|e}} et la mise en commende de la prévôté, soit 1302 - 1438. L'administration est en place, l'économie florissante grâce aux fermes de [[Meillerie]], [[Roche]], et les prévôts sont devenus des personnages influents, conseillers les plus proches des comtes de Savoie. À cette période, les prévôts, bien souvent issus de la noblesse d'Aoste, de Savoie ou du Pays de Vaud, ont déjà délaissé l'hospice (où les conditions de vie sont difficiles) pour des résidences qu'ils se font construire au bord du [[Lac Léman|Léman]]: le [[prieuré de Meillerie]] au {{s mini-|XIII|e}}, le [[prieuré d'Etoy]], la ferme de [[Roche]]. Cette tendance va en s'amplifiant: Guillaume de [[Pizy]] fait construire un château-hospice dans sa localité d'origine, et Hugues d'Arces achète le château de Rives à [[Thonon-les-Bains]], dans le but de se rapprocher de la cour de Savoie, logée au [[château de Ripaille]].
 
=== Déclin ===
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=== Reprise ===
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=== Séparation ===
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=== Renouveau ===
{{…}}
 
=== L'École pratique d'agriculture ===
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Les chanoines ont quitté le [[Tibet]] et le [[Yunnan]] au début des années 1950.
 
La congrégation ne comprenait au 31 décembre 2005 plus que trois maisons avec 48 religieux, dont 41 prêtres<ref>[[Annuario pontificio|Annuaire pontifical]], éd. 2007, {{p.|1450}}</ref>. Selon son site<ref>[http://www.gsbernard.ch/10/104.html Site officiel]</ref>, elle comprenait en septembre 2012, 41 membres dont 36 prêtres. EnLa janviercongrégation 2022,possède latoujours congrégationl'[[hospice comprenddu 35Grand-Saint-Bernard]] membreset l'[[hospice du Simplon]], dont 27certains chanoines s'occupent de trois zones paroissiales environnantes<ref>Appartenant au [[diocèse de Sion]]</ref> et une troisième maison missionnaire se trouve à voeux[[Taïwan]] perpetuelsdans le diocèse de [[Hualien]], 3auprès laïcsdes consacréstribus Tarocco, sur la côte est de l'île. Trois chanoines y sont actuellement présents (2012). Les maisons sont fidèles à la vocation d'accueil de la congrégation. La maison prévôtale se trouve à [[Martigny]]. C'est ici que demeurent le prévôt et 2les postulantschanoines à la retraite. Les dernières ordinations remontent à 2001 (deux) et en2005 noviciat(une).
 
La congrégation possède toujours l'[[hospice du Grand-Saint-Bernard]] et l'[[hospice du Simplon]], dont certains chanoines s'occupent de trois zones paroissiales environnantes<ref>Appartenant au [[diocèse de Sion]]</ref> (paroisse de Martigny, de l'Entremont et du Val de Bagnes) et une troisième maison missionnaire se trouve à [[Taïwan]] dans le diocèse de [[Hualien]], auprès des tribus Tarocco, sur la côte est de l'île. Trois chanoines y sont actuellement présents (2012). Les maisons sont fidèles à la vocation d'accueil de la congrégation. La maison prévôtale se trouve à [[Martigny]]. C'est ici que demeurent le prévôt et les chanoines à la retraite.
 
La congrégation édite une revue ''Mission du Grand-Saint-Bernard'', depuis 1946, avec trois numéros par an<ref>Elle s'appelait à l'origine ''Grand-Saint-Bernard-Thibet''</ref>.
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== Chanoines renommés ==
* [[Laurent-Joseph Murith]] (1742-1816), chanoine de la congrégation du Grand-Saint-Bernard et savant suisse.
* [[Maurice Tornay (bienheureux)|Bienheureux Maurice Tornay]] (1910-1949), chanoine décédé en martyr, en mission au Tibet.
* [[Gratien Volluz]] (1929-1966), chanoineChanoine et guide de montagne.
 
== Notes et références ==
{{Références|taille=30}}
 
== Voir aussi ==
=== Bibliographie ===
* Lucien Quaglia, ''La Maison du Grand-Saint-Bernard des origines aux temps actuels'', Martigny, 1972.
* Sidonie Bochaton, ''Le Prieuré de Meillerie'', mémoire de maîtrise universitaire, Lyon, 2010
* Chanoine Jean-Pierre Voutaz et Pierre Rouyer, ''Découvrir le Grand-Saint-Bernard'', Les Editions du Grand-Saint-Bernard, 2013.
* Chanoine Jean-Pierre Voutaz et Pierre Rouyer, ''Là sera ton cœur, Le trésor, l'église, la crypte de l'hospice du Grand-Saint-Bernard'', Les Editions du Grand-Saint-Bernard, 2014.
 
=== Articles connexes ===
* [[Bernard de Menthon|Saint Bernard de Menthon]]
* [[Hospice du Grand-Saint-Bernard]]
* [[Hospice du Simplon]]
* [[Col du Grand-Saint-Bernard]]
* [[Prieuré de Meillerie]]
* [[Château-Verdun (Italie)|Château-Verdun]]
 
=== Liens externes ===
* [http://www.gsbernard.ch/ Congrégation des Chanoines Réguliers du Grand-Saint-Bernard]
* [http://www.abbaye-saint-benoit.ch/saints/menthon/index.htm Histoire de Saint-Bernard de Menthon et de la construction de l'Hospice du Grand Saint-Bernard]
* [http://www.aasm.ch/ Inventaire en ligne des archives du Grand-Saint-Bernard]
* [http://mission-thibet.org/index.php?option=com_content&view=featured&Itemid=101 Mission-Thibet]
{{portail|catholicisme|Moyen Âge|monachisme|Valais|Vallée d'Aoste|Histoire de Savoie}}
 
[[Catégorie:Société de vie apostolique]]
[[Catégorie:Ordre de chanoines]]
 
== Histoire ==
 
=== Fondation ===
 
==== Le monastère de Bourg-Saint-Pierre ====
 
Construit au pied du [[col du Grand-Saint-Bernard]], dans le [[Canton du Valais|Valais]] actuel, l'[[abbaye Saint-Pierre de Montjoux]] apparaît pour la première fois dans les textes dans les années 810-820, mais sa fondation est méconnue : Quaglia suggère une fondation royale, ainsi qu’un rôle de l'[[abbaye territoriale de Saint-Maurice d'Agaune]] d’après des données géographiques, politiques, et religieuses. Il suppose également que ce monastère abritait des clercs suivant la règle de [[Chrodegang de Metz|saint Chrodegang]], tout comme l’abbaye valaisanne. Ce monastère, également nommé Saint-Pierre de Montjoux, possédait des terres jusque dans le [[Canton de Vaud|pays de Vaud]].
 
[[Fichier:Grand St-Bernard.jpg|thumb|upright|alt=Vue aérienne.|Vue de l'hospice à Bourg-Saint-Pierre]]
 
Possédant une position stratégique de passage vers l’[[Italie]], Bourg-Saint-Pierre vit passer de nombreuses personnalités, de nombreux pèlerins et de nombreuses reliques. Le monastère fut occupé par les [[Sarrasins]] au {{s-|X|e}}, et la capture de l’abbé [[Mayeul de Cluny|saint Mayeul]] de [[Abbaye de Cluny|Cluny]] eut lieu tout près du monastère.
Au début du {{s-|XI|e}}, il fut reconstruit et repris son rôle hospitalier avant d’être offert par le roi [[Rodolphe III de Bourgogne]] à son épouse Ermengarde<ref>Archives départementales de l'Isère, fonds de l'archevêché de Vienne, cote 1G11 ; une publication partielle sur J. Gremaud, ''Documents relatifs à l'histoire du Vallais'', Tome 1 (300-1255), 1875, {{p.|54}}. Voir aussi le document en ligne, sa transcription et sa traduction sur [http://www.imagesdupatrimoine.ch/notice/article/la-premiere-mention-ecrite-de-neuchatel.html].</ref>{{,}}<ref>Acte du {{date-|24 avril 1011}} mentionné dans le ''[[Régeste genevois]]'' (1866), que l'on peut consulter en ligne dans le ''Répertoire chronologique des sources'' sur le site digi-archives.org de la Fondation des Archives historiques de l'[[Abbaye territoriale de Saint-Maurice d'Agaune|Abbaye de Saint-Maurice]] ([http://www.digi-archives.org/fonds/edit-gen/index.php?action=show&session=public&lang=fr&ref=CH%20EDIT%20REG%20000%20000%20001%200151 REG 0/0/1/151]).</ref>. Ceux-ci s’engagèrent à rendre sûr le passage du col, qui était occupé par des bandes de pillards organisés. Cela se fit à la fin des guerres de succession au trône du [[royaume d'Arles|royaume de Bourgogne]], à partir des années [[1040]].
 
==== La vie de saint Bernard de Montjoux ====
 
Mort en 1081 ou 1086, saint Bernard est issu d’une famille noble. Traditionnellement, on le dit originaire de [[Menthon]], près d’[[Annecy]] (dont le château est conservé). En réalité, il pourrait avoir eu un lien de parenté avec la reine Ermengarde, et avec le premier [[Comté de Savoie|comte de Savoie]] [[Humbert Ier de Savoie|Humbert aux Blanches Mains]]. Quoi qu’il en soit, Bernard devint membre du [[diocèse d'Aoste|chapitre d’Aoste]], et fut rapidement promu [[archidiacre]]. Il fit construire vers le milieu du {{s-|XI}} les monastères du Grand et du [[Col du Petit-Saint-Bernard|Petit Saint-Bernard]]. C’était un prédicateur itinérant. Il mourut à [[Novare]], et fut inscrit au catalogue des saints en 1123. En 1923, le pape [[Pie XI]] le donna comme saint patron aux habitants des Alpes et aux alpinistes.
 
[[Fichier:Tour de Meillerie.JPG|thumb|upright|alt=Vue de la tour du prieuré|Prieuré de Meillerie]]
 
D'après la légende de [[Bernard de Menthon|saint Bernard de Menthon]], qui existe depuis le {{s-|XV|e}}, saint Bernard serait monté en haut des cols et aurait détruit des restes de cultes païens (statue de Jupiter, et colonne romaine), avant de chasser le diable. Il faut voir ici une référence à l’action du saint ayant sécurisé le passage des cols et établi deux nouveaux monastères.
Cette légende est représentée sur un tableau qui se trouve installé dans le chœur du [[prieuré de Meillerie]]. D’après les archives du Grand Saint-Bernard, ce tableau aurait été réalisé par un certain M. Bovard pour orner un autel à saint Bernard érigé dans l’église en 1716. Il représente le saint vêtu de blanc, portant une chape rouge à l’extérieur et verte à l’intérieur. Il tient son étole bleue qui se transforme entre ces mains en une longue chaîne enserrant le coup d’un diable représentée sous une forme canine. À sa droite gisent les débris du temple païen qu’il a détruit : des fragments de colonne romaine, et la tête de Jupiter. Derrière le saint, on peut apercevoir un paysage rappelant fortement [[Meillerie]] : le [[prieuré]] (la tour, les ailes est et nord et la grange à l’Ouest) qui se détache devant des montagnes qui semblent plonger dans le [[lac Léman]].
 
=== Expansion ===
 
Une première église-hospice dédiée à [[Nicolas de Myre|saint Nicolas]] existait avant [[1100]] au [[Col du Grand-Saint-Bernard|Mont-Joux]] (ancien nom du [[col du Grand-Saint-Bernard]]). À la suite de la mort de son fondateur [[Bernard de Menthon|saint Bernard de Menthon]], son nom sera ajouté au vocable de l’église dès [[1149]]. La dotation de cet hospice fut principalement constituée par les [[comtes de Savoie]]-Maurienne, et dès [[1177]], l’église de Saint-Pierre figure dans les textes comme une possession du nouvel hospice, alors que les églises voisines appartiennent à l’évêque de [[Sion (Valais)|Sion]]. Les terres ainsi que les droits de cet ancien monastère passèrent tous à l’hospice. Les religieux sont appelés « [[clergé|clercs]] » vers le milieu du {{s-|XII|e}}, puis « [[Chanoines réguliers de saint Augustin|chanoines]] » dès [[1191]].
 
Le col étant très fréquenté, « un mouvement général de générosité » permet de lui constituer une dotation importante, avec des biens s’étendant du [[diocèse de Londres]] au sud de l’Italie. Cela nécessite le développement rapide d’une administration pouvant gérer tous ces biens. Il existait une vraie unité entre l’église et ses desservants, puisqu’aucun d’entre eux ne pouvait posséder de biens. Peu à peu, dans les premières décennies du {{s-|XIII|e}}, la situation évolue : le [[prévôt (religion)|prévôt]] possède son propre sceau, puis c’est au tour du chapitre. Dès [[1265]], il existe trois organes différenciés : le [[Chapitre de religieux#Chapitres conventuels|chapitre conventuel]], le [[Chapitre de religieux#Chapitres généraux|chapitre général]], et le [[prévôt (religion)|prévôt]].
 
D’après les premières constitutions connues, qui datent de [[1438]], le [[Chapitre de religieux#Chapitres conventuels|chapitre conventuel]] devait être composé de quinze personnes : le [[prévôt (religion)|prévôt]] (à la tête de l’ordre), le [[prieur|prieur conventuel]], et d’autres chanoines. Il détenait le pouvoir exécutif, et devait résider dans le lieu principal de la [[prévôté]]. C’est lui qui procédait à l’élection du [[prévôt (religion)|prévôt]], et administrait la [[prévôté]] en cas de vacance. <br />
Le [[Chapitre de religieux#Chapitres généraux|chapitre général]] se rassemblait tous les ans, soit le 9 mai (jour de la translation des reliques de saint Nicolas) soit le 28 août, fête de saint Augustin, pour plusieurs jours. Il est présidé par le [[Prévôt (religion)|prévôt]], et est le seul propriétaire des biens de la [[prévôté]]. Tout acte doit être avalisé par lui.
 
Très tôt, dès le {{s-|XII|e}}, la [[prévôté]] est dotée de territoires et de biens (églises ou chapelles), soit par des familles nobles, soit par des [[évêque]]s. Ces biens se situent dans les [[Diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg|diocèses de Genève, Fribourg]], [[Lausanne]], [[Sion (Valais)|Sion]], mais aussi [[Turin]], [[Ivrée]], et même Londres. Toutefois, c’est dans la région d’[[Aoste]] que les dotations sont les plus nombreuses, principalement grâce au culte de [[Bernard de Menthon|saint Bernard]] qui y était très important. Cela se reflète par l’importance qu’a alors le [[collège Saint-Bénin|prieuré de Saint-Bénin]], dont le [[prieur]] Nicolas devint [[Prévôt (religion)|prévôt]] (1999-1225).
[[Fichier:Collège Saint-Bénin - rue JB Festaz, Aoste.JPG|thumb|upright|La façade du [[collège Saint-Bénin]] à [[Aoste]].]]
 
Le [[Prévôt (religion)|prévôt]] de l’hospice administrait le lieu pour le compte du [[prieur]] de Bourg-Saint-Pierre, mais l’hospice devenant progressivement plus important que ce monastère, son recteur devint naturellement le premier personnage de l’Ordre. Par la suite, les [[Prévôt (religion)|prévôts]] ne résidant plus à l’hospice, on y installe un [[prieur]] (le premier prieur connut exerçait son activité en [[1222]]). Au début, c’est le [[Prévôt (religion)|prévôt]] qui était chargé de l’administration de tous les biens de l’hospice, la charge de [[cellérier]] n’apparaissant qu’au {{s-|XV|e}}.
 
=== Apogée ===
 
[[Fichier:Thonon-les-Bains château de Rives.jpg|thumb|upright|alt=Le château de Rives vu depuis le port|Le château de Rives à [[Thonon-les-Bains]] vu depuis le port]]
L'apogée de l'ordre se situe entre le tout début du {{s-|XIV|e}} et la mise en commende de la prévôté, soit 1302 - 1438. L'administration est en place, l'économie florissante grâce aux fermes de [[Meillerie]], [[Roche]], et les prévôts sont devenus des personnages influents, conseillers les plus proches des comtes de Savoie. À cette période, les prévôts, bien souvent issus de la noblesse d'Aoste, de Savoie ou du Pays de Vaud, ont déjà délaissé l'hospice (où les conditions de vie sont difficiles) pour des résidences qu'ils se font construire au bord du [[Lac Léman|Léman]]: le [[prieuré de Meillerie]] au {{s mini-|XIII|e}}, le [[prieuré d'Etoy]], la ferme de [[Roche]]. Cette tendance va en s'amplifiant: Guillaume de [[Pizy]] fait construire un château-hospice dans sa localité d'origine, et Hugues d'Arces achète le château de Rives à [[Thonon-les-Bains]], dans le but de se rapprocher de la cour de Savoie, logée au [[château de Ripaille]].
 
=== Déclin ===
{{…}}
 
=== Reprise ===
{{…}}
 
=== Séparation ===
{{…}}
 
=== Renouveau ===
{{…}}
 
=== L'École pratique d'agriculture ===
[[Fichier:Castello di Montfleury abc1.jpg|thumb|upright|Le [[château de Montfleury]].]]
En 1951, l'administration régionale de la [[Vallée d'Aoste]] confie à la Congrégation la tâche de fonder et de gérer l'École pratique d'agriculture de [[Château de Montfleury|Montfleury]] à [[Aoste]], dans le but de fournir des connaissances théoriques et pratiques aux jeunes souhaitant devenir agriculteurs. L'[[Institut agricole régional de la Vallée d'Aoste|Institut agricole régional]] prend le relais en 1982.
 
=== Le Château-Verdun ===
{{article détaillé|Château-Verdun (Italie)}}
[[Fichier:Esterno Château Verdun inverno 1.JPG|thumb|upright|Le Château-Verdun à [[Saint-Oyen (Italie)|Saint-Oyen]].]]
De 1992 à 2011, une maison d'accueil exerce également le charisme de l'hospitalité à [[Saint-Oyen (Italie)|Saint-Oyen]], en [[Vallée d'Aoste]], le [[Château-Verdun (Italie)|Château-Verdun]]. Dès février 2012, il est confié au [[diocèse d'Aoste]].
 
=== Aujourd'hui ===
Les chanoines ont quitté le [[Tibet]] et le [[Yunnan]] au début des années 1950.
 
La congrégation ne comprenait au 31 décembre 2005 plus que trois maisons avec 48 religieux, dont 41 prêtres<ref>[[Annuario pontificio|Annuaire pontifical]], éd. 2007, {{p.|1450}}</ref>. Selon son site<ref>[http://www.gsbernard.ch/10/104.html Site officiel]</ref>, elle comprenait en septembre 2012, 41 membres dont 36 prêtres. La congrégation possède toujours l'[[hospice du Grand-Saint-Bernard]] et l'[[hospice du Simplon]], dont certains chanoines s'occupent de trois zones paroissiales environnantes<ref>Appartenant au [[diocèse de Sion]]</ref> et une troisième maison missionnaire se trouve à [[Taïwan]] dans le diocèse de [[Hualien]], auprès des tribus Tarocco, sur la côte est de l'île. Trois chanoines y sont actuellement présents (2012). Les maisons sont fidèles à la vocation d'accueil de la congrégation. La maison prévôtale se trouve à [[Martigny]]. C'est ici que demeurent le prévôt et les chanoines à la retraite. Les dernières ordinations remontent à 2001 (deux) et 2005 (une).
 
La congrégation édite une revue ''Mission du Grand-Saint-Bernard'', depuis 1946, avec trois numéros par an<ref>Elle s'appelait à l'origine ''Grand-Saint-Bernard-Thibet''</ref>.
 
La présence du Mont-Joux a laissé des traces dans les blasons des villes où les chanoines se sont établis.
 
<gallery>
Image:Montpreveyres-coat of arms.svg|Montpreveyres
Image:Semsales-coat of arms.svg|Semsâles
Image:Blason ville fr Meillerie.svg|Meillerie
Image:Pizy-coat of arms.svg|Pizy
</gallery>
 
== Spiritualité ==
{{…}}
 
== Gouvernement ==
 
=== Liste des prévôts ===
Le nom des premiers prévôts n'est pas connu avec précision.
 
{| class=wikitable
!Début
!Fin
!Nom
!Remarque
|-
|[[1127]]
|[[1150]]
|Arman ?
|
|-----
|[[1158]]
|[[1173]]
|Uldry
|
|-----
|[[1174]]
|?
|Guy
|
|-----
|[[1177]]
|?
|Guillaume
|
|-----
|[[1181]]
|[[1206]]
|Pierre de Laucel
|
|-----
|[[1206]]
|[[1208]]
|Vaucher
|
|-----
|[[1213]]
|[[1215]]
|Arduce
|
|-----
|[[1219]]
|[[1224]]
|Guy d'Aigle
|
|-----
|[[1222]]
|?
|Nicolas (Quarteri)
|Ancien [[collège Saint-Bénin|prieur de Saint-Bénin]]
|-----
|[[1225]]
|[[1237]]
|Pierre de la Porte Pertuis
|Chanoine de Saint-Ours, ancien prieur de Meillerie
|-----
|[[1237]]
|?
|Armand (ou Armod)
|
|-----
|[[1240]]
|[[1259]]
|Falcon
|
|-----
|[[1265]]
|[[1273]]
|Pierre
|Ancien prieur de Meillerie
|-----
|[[1274]]
|[[1301]]
|Martin
|Ancien prieur de Meillerie
|-----
|[[1302]]
|[[1316]]
|[[Jean de Duin]]
|Ancien prieur d'Etoy
|-----
|[[1317]]
|[[1353]]
|Guillaume de Thora
<ref>Selon les comptes de la châtellenie d'Entremont et Saxon, un prévôt du Montjoux aurait été assassiné par un certain Jean ''Mistralis'' du bourg du Montjoux (Bourg Saint-Pierre) pendant le règne comtal d'Aymon de Savoie, soit entre 1329 et 1343.</ref>
|Chanoine de la [[cathédrale d'Aoste]]
|-----
|[[1356]]
|[[1360]]
|Rodolphe de Billens
|Ancien prieur de Saint-Maire et chanoine de la cathédrale de Lausanne
|-----
|[[1360]]
|[[1374]]
|Guillaume de Pisy
|Ancien prébendier d'Etoy,
|-----
|[[1374]]
|[[1393]]
|[[Aymon Séchal]]
|Ancien chanoine de Sion (1374-1393)
|-----
|[[1393]]
|[[1417]]
|Hugues d'Arces
|Conseiller du duc [[Amédée VIII de Savoie]]
|-----
|[[1417]]
|[[1438]]
|Jean d'Arces
|Neveu du précédent, ancien prieur de Bissy
|-----
|[[1438]]
|[[1458]]
|Jean de Grolée
|Commendataire, ancien chanoine de Saint-Jean de Lyon
|-----
|[[1459]]
|[[1490]]
|[[François de Savoie]]
|Commendataire, fils du duc [[Louis Ier de Savoie|Louis {{Ier}} de Savoie]]
|-----
|[[1491]]
|[[1494]]
|[[Louis de Savoie (1488-1502)|Louis de Savoie]]
|Commendataire, fils du duc [[Philippe II de Savoie|Philippe II]]
|-----
|[[1494]]
|[[1509]]
|[[Philippe de Savoie-Nemours|Philippe de Savoie]]
|Commendataire, frère du précédent
|-----
|[[1510]]
|[[1524]]
|Jean de [[Maison de La Forest Divonne|La Forest]]
|Commendataire
|-----
|[[1524]]
|[[1552]]
|Philibert de [[Maison de La Forest Divonne|La Forest]]
|Commendataire, neveu du précédent
|-----
|[[1552]]
|[[1563]]
|Benoît de [[Maison de La Forest Divonne|La Forest]], fils naturel de Jean de [[Maison de La Forest Divonne|La Forest]]
|Commendataire
|-----
|[[1563]]
|[[1586]]
|René de Tollen
|Commendataire
|-----
|[[1587]]
|[[1611]]
|André de Tillier
|
|-----
|[[1611]]
|[[1644]]
|Roland Viot
|Ancien coadjuteur
|-----
|[[1644]]
|[[1646]]
|Michel Perrinod
|Ancien coadjuteur
|-----
|[[1646]]
|[[1649]]
|Ours Arnod
|Vicaire général
|-----
|[[1650]]
|[[1671]]
|Jean-Antoine Buthod
|Ancien curé d'Etroubles
|-----
|[[1671]]
|[[1693]]
|Antoine Norat
|Aumônier de la cour de Savoie à Turin
|-----
|[[1693]]
|[[1724]]
|Jean-Pierre Persod
|Aumônier de la cour de Savoie à Turin
|-----
|[[1724]]
|[[1728]]
|Louis Boniface
|Ancien coadjuteur
|-----
|[[1728]]
|[[1734]]
|Léonard Jorio
|Ancien prieur de Meillerie
|-----
|[[1749]]
|[[1752]]
|Jean-Léonard Avoyer
|
|-----
|[[1753]]
|[[1753]]
|Jean-François Michellod
|Administrateur général
|-----
|[[1753]]
|[[1758]]
|François-Joseph Bodmer
|Ancien curé d'Orsières
|-----
|[[1758]]
|[[1775]]
|Claude-Philibert Thévenot
|Ancien curé de Sembrancher
|-----
|[[1775]]
|[[1803]]
|Louis-Antoine Luder
|Ancien prieur claustral
|-----
|[[1803]]
|[[1814]]
|Pierre-Joseph Rausis
|Ancien curé de Liddes
|-----
|[[1814]]
|[[1830]]
|Jean-Pierre Genoud
|Ancien curé de Sembrancher
|-----
|[[1830]]
|[[1865]]
|François-Benjamin Filliez
|
|-----
|[[1865]]
|[[1888]]
|Pierre-Joseph Deléglise
|Ancien curé de Sembrancher
|-----
|[[1888]]
|[[1939]]
|[[Théophile Bourgeois (abbé)|Théophile Bourgeois]]
|Ancien prieur claustral
|-----
|[[1939]]
|[[1952]]
|[[Nestor Adam]]
|Évêque de [[diocèse de Sion|Sion]] de [[1952]] à [[1977]], il meurt en [[1990]].
|-----
|[[1952]]
|[[1991]]
|[[Angelin Lovey]]
|
|-----
|[[1992]]
|[[2009]]
|[[Benoît-Barthélémy Vouilloz]]
|
|-----
|[[2009]]
|[[2014]]
|[[Jean-Marie Lovey]]
|Nommé [[Liste des évêques de Sion|évêque de Sion]] le {{Date|18|juillet|2014}}
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|[[2014]]
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|[[Jean-Michel Girard]]
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== Chanoines renommés ==
* [[Laurent-Joseph Murith]] (1742-1816)
* [[Maurice Tornay (bienheureux)|Bienheureux Maurice Tornay]] (1910-1949)
* [[Gratien Volluz]] (1929-1966), guide de montagne
 
== Notes et références ==