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Les '''Transports de l'agglomération de Montpellier''', également connus sous les [[sigle]]s '''TAM''' ou '''TaM''', sont une [[société anonyme]] [[Société d'économie mixte|d'économie mixte]] française chargée par [[délégation de service public]] des [[Transport en commun|transports en commun]] de la [[communauté d'agglomération]] [[communauté d'agglomération Montpellier Agglomération|Montpellier Agglomération]]. Les TAM louent des [[Bicyclette|vélos]] et s'occupent également du stationnement sur la voie publique et gèrent des [[Parking|parcs de stationnement]] souterrain dans [[Montpellier]].
 
Le nom TAM est adopté en 2000 et remplace l'appellation '''Société montpelliéraine de transport urbain''' (SMTU) créée en 1978. Cette société succède dans la gestion des transports en commun de Montpellier à trois entreprises : la Compagnie des tramways électriques de Montpellier (1894-1949), la Régie municipale des transports (1947-1968) et la Compagnie des transports montpelliérains (1968-1977).<ref>Cécile Malhey-Dupart, ''130 ans de transports dans l'agglomération de Montpellier'', éd. Transports de l'agglomération de Montpellier, décembre 2006.</ref>
 
Sa compétence, d'abord municipale, sur les transports en commun s'exerce sur les communes membres de l'intercommunalité de Montpellier depuis 1982<ref name="130 ans">''130 ans de transports dans l'agglomération de Montpellier''</ref>, d'abord au sein [[district de Montpellier|du district]], puis de [[Communauté d'agglomération Montpellier Agglomération|la communauté d'agglomération]].
 
== Historique ==
=== La Compagnie des tramways électriques ===
En 1978, le [[district de Montpellier]] obtient de ses communes membres la compétence des transports en commun par bus. En est chargée la '''Société montpelliéraine de transport urbain''' (SMTU).
S'il a existé deux compagnies de [[tramway]]s à Montpellier dans le dernier quart du {{XIXe}} siècle,<ref>La première aux tramways tirés par des chevaux entre 1875 et 1883 (''130 ans de transports dans l'agglomération de Montpellier'', pages 6-9, et la seconde aux rames électriques (''130 ans...'', pages 10-22).</ref>, c'est la seconde qui est à l'origine d'une société montpelliéraine de transport en commun. La Compagnie montpelliéraine des tramways électriques est initiée en 1894 de Valette, un négociant local, et ses premières lignes ouvrent en 1898. Face à la concurrence des compagnies d'autocars qui utilisent les arrêts de tramway, l'entreprise met en place des lignes régulières d'autobus à partir des années 1930.<ref name="130 ans tram électrique">''130 ans de transports dans l'agglomération de Montpellier'', pages 10-22.</ref>
 
C'est un réseau de tramways vieillisant et mal entretenu (notamment à cause des restrictions pendant la [[Seconde Guerre mondiale]])<ref>D'après ''130 ans de transports dans l'agglomération de Montpellier'', une des causes de l'accident de tramway du 16 décembre 1943 (7 morts, 23 blessés dans la descente menant à la place Albert-I{{er}}) est le vol de la réserve de sable de la compagnie et son remplacement de fortune à partir de sables humides pris dans un ruisseau. La rame n'a pas pu freiner dans la descente du boulevard Henri-IV.</ref> et un parc d'autobus que la municipalité de Montpellier confie à une Régie municipale des transports, le 13 mars 1947, date de la fin de la concession de cinquante ans confié à la compagnie fondée par Valette et l'ingénieur parisien Cauderay.<ref name="130 ans tram électrique"/>
En 2000, à l'approche de l'inauguration de la [[Tramway de Montpellier|ligne 1 du tramway]] et de la constitution de la communauté d'agglomération en août 2001, la SMTU devient les TAM, Transports de l'agglomération de Montpellier.
 
=== D'une régie publique à une entreprise privée ===
Au début des années 2000, les TAM sont opérés [[Transdev]].
La Régie municipale des transports gère les lignes de bus urbaines du 13 mars 1947 à novembre 1968. Elle ferme progressivement les lignes de tramway, retire les rails, revend le matériel : le dernier tramway part de la [[place de la Comédie]] en direction de [[Castelnau-le-Lez]], le 1{{er}} février 1949 et, pour les finances, tout est réglé en 1952.<ref name="130 ans tram électrique"/>
 
Elle organise progressivement un réseau de bus, de quatre lignes en 1947 à treize en 1966, réorganisées en neuf services en octobre 1967.<ref name="130 ans RMT">''130 ans de transports dans l'agglomération de Montpellier'', pages 26-35.</ref> Elle se dote principalement de matériel [[Berliet]] et [[Renault (Groupe)|Renault]].<ref name="130 ans RMT"/>
 
De 1947 à 1953, les finances de la Régie connaissent des difficultés à cause de la forte inflation des prix et d'un public réduit. Un rapport du début des années 1960 signale un tournant à partir de 1953 avec l'arrivée en âge d'un public scolaire qu'il faut conduire vers leurs établissements et du développement des quartiers périphériques dont les habitants ne possèdent pas de voitures individuelles.<ref>Rapport d'activité sur la période 1947-1961 résumé dans ''130 ans de transports dans l'agglomération de Montpellier'' dans le chapitre sur la RMT, pages 26-35.</ref>
 
En novembre 1968, la compétence du transport en commun urbain est cédée par la municipalité de [[François Delmas]] à une enteprise privée, la Compagnie des transports montpelliérains (CTM), même si elle doit répondre aux exigences de la ville qui reste propriétaire des locaux. La convention est valable jusqu'au 31 décembre 1977.<ref name="130 ans CTM">''130 ans de transports dans l'agglomération de Montpellier'', pages 36-39.</ref>
 
La CMT poursuit le développement du réseau de bus scolaires et urbains de Montpellier selon les besoins et la croissance démographique que connaît la ville. Au cours des années 1970, elle renouvelle complètement le matériel roulant de marques diverses, dont ses premiers autobus articulés en 1977. Les usagers sont davantage informés : en 1970, les poteaux avec affichages des horaires aux arrêts sont systématiques.<ref name="130 ans CTM"/>
 
Cependant, la municipalité de [[Georges Frêche]], élue en mars 1977, ne renouvelle pas la convention et l'ensemble du matériel est repris pour une nouvelle entreprise dans le giron public.
 
=== La SMTU ===
La Société montpelliéraine de transport urbain (SMTU) est établie, le 22 décembre 1978, en une [[société anonyme]] d'une durée de trente ans, dont l'actionnaire majoritaire est la ville de Montpellier.
 
En 1982, le [[district de Montpellier]] obtient de ses communes membres la compétence des transports en commun par bus, dont la SMTU prend la charge en tant qu'autorité organisatrice.<ref name="130 ans SMTU">''130 ans de transports dans l'agglomération de Montpellier'', pages 77 et suivantes.</ref> L'année suivante, c'est l'ensemble du transport scolaire du district qu'elle assure.<ref name="130 ans SMTU"/> Les lignes régulières correspondantes sont créées dans la foulée, de la ligne 17 vers [[Palavas-les-Flots]] en 1982 à la 29 vers [[Baillargues]] en 1985.<ref name="130 ans SMTU"/>
 
Les années 1980 et 1990 connaissent une inflation de l'offre : triplement du kilométrage de lignes de 1979 à 1993, lignes de petits bus dans le centre-ville (''Petibus'', ''le Guilhem''), création de marques pour les services de nuit (''Rabelais'' en 1989, création de l'''Amigo'' pour la desserte des discothèques en 2001.<ref name="130 ans chronologie">''130 ans de transports dans l'agglomération de Montpellier'', pages24-25.</ref> C'est la SMTU qui prépare la réalisation de la première ligne du [[tramway de Montpellier]], avant de devenir les Transports de l'agglomération de Montpellier.
 
Les locaux sont agrandis. Le centre de contrôle du réseau déménage de la rue de la Loge pour s'installer avec les services commerciaux devant la [[gare Saint-Roch|gare SNCF]], dans les rues Maguelone et Jules-Ferry,, avant d'être installé dans le nouveau dépôt de la Jeune Parque, dans le nouveau quartier de Garosud.<ref name="130 ans SMTU"/> En 1999, un nouveau dépôt baptisé ''Hirondelles'' est construit à [[la Paillade]] pour le stationnement des rames de tramway de la première ligne.<ref name="130 ans SMTU"/> À partir de 1988, c'est elle qui gère la gare routière alors située sur la dalle de la gare ferroviaire.
 
Dès 1981, la SMTU diversifie ses activités : elle concourt à la gestion des parcs de stationnement payant et des horodateurs. En 1992, elle crée une activité de location de vélo, ''Vill'à vélo'' devenue ''Vélomagg’'' en 2007.<ref name="130 ans SMTU"/>
 
=== TAM ===
En 2000, à l'approche de l'inauguration de la [[Tramway de Montpellier|ligne 1 du tramway]] et de la constitution de la communauté d'agglomération en août 2001, la SMTU devient les TAM, Transports de l'agglomération de Montpellier (TAM).
 
Les TAM assurent la mise en place de la deuxième ligne de tramway entre [[Castelnau-le-Lez]] et [[Saint-Jean-de-Védas]], ainsi que les modifications des réseaux d'autobus consécutives en janvier 2007.
 
Au milieu des années 2000, les TAM sont opérés en partenariat avec [[Transdev]].<ref>[http://perso.orange.fr/edouard.paris/infosreseau.htm Photographie d'une rame de la ligne 2 signalant ce partenariat], 21 juillet 2007.</ref>
 
== Voir aussi ==
=== Sources ===
* Cécile Malhey-Dupart, ''130 ans de transports dans l'agglomération de Montpellier'', éd. Transports de l'agglomération de Montpellier, décembre 2006.
 
=== Lien externe ===
* [http://www.montpellier-agglo.com/tam/ Site des TAM]
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