Elle concerne tous les textes qui trouvent leur source dans les légendes celtiques. Ces légendes, d'origine populaire, ont circulé sous diverses formes sur le continent dès le premier tiers du {{s-|XII|e}}. [[Marie de France (poétesse)|Marie de Franceance]] évoque ainsi des lais bretons, probablement chantés, qu'elle désigne comme source de ses propres lais. La plupart des auteurs français qui reprennent ces légendes s'inspirent cependant de sources écrites, toutes plus ou moins dérivées de l'''Historia Regum Britaniae'', de [[Geoffroy de Monmouth]], écrite en 1138. La « mise en roman » de cette chronique en 1155 par Wace dans son ''Roman de Brut''<ref>voir [[Wace]], [https://books.google.fr/books?id=e6oZAAAAYAAJ&printsec=frontcover&dq=brut+wace&hl=fr&ei=ZwDdTZyuI4q88gOi760F&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=1&ved=0CCsQ6AEwAA#v=onepage&q&f=false ''Roman de Brut''].</ref> lance définitivement la vogue de la légende arthurienne.
Les différentes matières correspondent donc à différents types de sources, mais aussi à différents genres littéraires : roman antique, roman arthurien ou roman breton, geste carolingienne… chacune de ces catégories élabore au fil des œuvres des codes qui lui sont propres et se constitue un réservoir de motifs et d'éléments textuels spécifique.