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'''Jacques Ballet''', né le {{date de naissance|19|février|1908}} à [[Neufchâteau (Vosges)|Neufchâteau]] et décédé le {{date de décès|5|novembre|2000}} à [[Neuilly-sur-Seine]], est un ingénieur, aviateur et [[Résistance intérieure française|résistant français]], directeur général (1958-1966), puis [[président-directeur général]] (1966-1973) d'[[ExxonMobil#ExxonMobil en France|Esso Standard S.A.F.]].
== Formation et débuts d'activité professionnelle ==
Jacques Ballet, ancien élève du [[lycée Janson-de-Sailly]], licencié et D.E.S de Sciences physiques, diplômé en {{Date|1928}}, à 20 ans, de l’[[École nationale supérieure du pétrole et des moteurs|École nationale supérieure du pétrole]], entre comme ingénieur stagiaire à la Société André, l'une des entreprises pétrolières françaises qui constitue en {{Date|1935}} la ''Standard française des pétroles'', dont est issue [[ExxonMobil#ExxonMobil en France|Esso Standard]]. Une fois terminé son service militaire en tant qu'élève officier de réserve dans l'aviation puis sous-lieutenant au 34e régiment d'aviation, il revient à la société André comme ingénieur chimiste, adjoint au chef du laboratoire . En {{Date|1932}}, il bénéficie d'un stage de plusieurs mois aux USA et au Canada et rejoint la [[Raffinerie de Port-Jérôme-Gravenchon|raffinerie de Port-Jérôme]] en {{Date|1933}}, au début de sa mise en service. Dès 1934, il intervient au Congrès international de la chimie, à Paris, sur le thème de « l'influence du développement du raffinage du pétrole en France sur l'industrie chimique »<ref>{{Article|auteur1= | titre=Le 14e congrès de chimie industrielle| sous-titre = | périodique=Le Temps| numéro= |date=26 octobre 1934| pages= | passage= p. 5|lire en ligne =https://www.retronews.fr/journal/le-temps/26-octobre-1934/123/760553/5}}.</ref>. Il quitte la raffinerie trois ans plus tard pour le Bureau central de coordination (direction logistique) au siège social à Paris{{sfn|Esso Panorama 99}}. Il prend en 1937 la présidence de l'Association des ingénieurs de l’École nationale supérieure du pétrole de Strasbourg<ref>{{Article|auteur1= | titre=Nouvelles diverses| périodique=Le Temps| numéro= |date=29 mars 1938| pages= | passage= p. 4|lire en ligne =https://www.retronews.fr/journal/le-temps/29-mars-1938/123/1715383/4 }}.</ref>.
== Résistant et Français libre ==
A la mobilisation en {{Date|août 1939}}, Jacques Ballet rejoint, en tant que lieutenant, le groupe aérien d'observation 3/551 volant sur [[Potez 630|Potez 63.11]]. En {{Date|juin 1940}}, devant l'impossibilité de gagner officiellement Londres, il décide avec son pilote, de quitter clandestinement la base aérienne de Cazaux pour rejoindre l'Algérie. Démobilisé le {{Date|29 août 1940}} il rentre en métropole et retrouve son poste d'ingénieur à la ''Standard française des pétroles'' où il prend la tête d'un groupe de recherches créé sur sa suggestion. Ce groupe, implanté à [[Gennevilliers]], obtient des résultats significatifs sur la fabrication des huiles de graissage. Parallèlement, il commence à prendre des contacts pour entrer en résistance face à l'Occupant.
Il est, dès {{date||novembre|1940}}, avec [[Maurice Ripoche]] et [[Henri Pascal]], l'un des fondateurs du mouvement de résistance ''[[Ceux de la Libération]]'' (CDLL)<ref>Jacques Ballet est inscrit sous le n°3049, comme agent P2 du réseau ''Liberté'' depuis novembre 1940, sur la ''Liste nominative des Français libres'' de la [[Fondation de la France libre]], version 42, actualisée en mars 2013 par la Fondation Charles de Gaulle ([https://www.france-libre.net/liste-francais-libres/ Consulter en ligne]).</ref> et du COMAC. En référence à la localisation du siège social de la Standard française des pétroles au n°82 [[avenue des Champs-Élysées]], il prend successivement comme pseudonyme « Deschamps » et « Élysées ». Profitant de ses déplacements professionnels en [[zone libre]], il accomplit ainsi plusieurs missions de renseignements sur les dispositifs aériens allemands. Son collègue d'Esso, André Dubois, raconte :
{{Citation bloc|Nous avons appris par la suite que la serviette dans laquelle tu emportais des documents techniques et qui, après contrôle, était plombée, était quelque peu truquée et avait servi à passer en zone libre des documents qui n'avaient rien à voir avec ceux que les Allemands avaient vérifiés{{sfn|Esso Panorama 99}}.}}
Recherché par la [[Gestapo]], il s'évade le {{date|9|janvier|1943}} par l’[[Espagne]]. Arrêté, mais se déclarant comme canadien, il est emprisonné à [[Lérida]] dans des conditions inhumaines, où il contracte une grave maladie qui l'amène à être hospitalisé pendant deux mois<ref>Les conditions d'incarcération des [[Union des évadés de France|évadés de France]] dans les prisons espagnoles sont décrites par {{Ouvrage|auteur1=Robert Belot| préface=[[Serge Berstein]]|titre=Aux frontières de la liberté, Vichy-Madrid-Londres. S’évader sous l’Occupation|éditeur=Fayard|collection=[https://www.fayard.fr/histoire/aux-frontieres-de-la-liberte-9782213591759 Pour une histoire du XXe siècle]|lieu=Paris|année=1998|pages totales=794|passage= Chapitre VIII - L'internement espagnol|isbn=978-2213591759}}. </ref>. Alertée par Londres, l'ambassade britannique à Madrid réussit à le faire libérer et transférer à [[Gibraltar]] le {{date|24|avril|1943}}, où il s’engage dans les [[Forces françaises libres]] (FFL). Après une rechute qui l'oblige à plusieurs semaines d'hospitalisation dans un hôpital londonien, il est affecté pendant quelques mois à la Direction du service de renseignement et de sécurité militaire, puis il obtient d'être affecté comme observateur au [[Groupe de bombardement Lorraine]] au sein duquel il accomplit 66 missions de bombardement sur l'Allemagne et les zones occupées, d'{{date|août 1944}} à {{date|mars 1945}}. Il fait l'objet de quatre citations et se voit démobilisé le {{date|6|janvier|1946}} avec le grade de commandant.
Jacques Ballet a été vice-président de l'Association des [[Français
== Poursuite de la carrière professionnelle ==
Dès sa démobilisation, début 1946, Jacques Ballet retrouve la ''Standard française des pétroles''. Il en est promu, en {{Date|1948}}, directeur des relations sociales et membre du ''comité consultatif''. Il devient directeur général d'Esso Standard en {{Date|juin 1958}} sous la présidence de Serge Scheer.
Jacques Ballet est élu Président-directeur général d'Esso Standard S.A.F. en {{Date|juin 1966}}.
Il quitte la présidence de la société le {{Date|13 juin 1973}} à l'âge de 65 ans pour être remplacé par [[Henri Lamaison]], l'un de ses deux directeurs généraux-adjoints depuis {{Date|juin 1971}}{{sfn|Esso Panorama 99}}. Il demeure cependant administrateur de la société pendant encore 6 ans.
== Décorations ==
* {{Déco Commandeur de la Légion d'honneur}}
* {{Déco Compagnon de la Libération}}
* {{Déco Croix de guerre 1939-1945, palme de bronze}} (6 citations)
* {{Déco Chevalier de la médaille de la Résistance}} (décret du 28 décembre 1944<ref>{{Lien web |titre=Mémoire des hommes |url=https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/arkotheque/client/mdh/medailles_resistance/index.php |site=www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr |consulté le=2022-05-25}}</ref>)
* {{Déco Médaille des évadés}}
* {{Déco Chevalier de l'ordre des Palmes académiques}}
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{{Références}}
==
=== Bibliographie ===
* {{Article|auteur1= | titre=Départ de MM. Jacques Ballet et Dubois | sous-titre = | périodique=Esso Panorama| lieu=Paris| éditeur= Esso Standard| numéro=99 |date=juin-juillet 1973| pages= 34| passage= p. 7-11|lire en ligne =| id=Esso Panorama 99 }}.{{plume}}
* {{Article|auteur1=Jacques Isnard | titre=Le colonel Jacques Ballet| sous-titre = | périodique=Le Monde| numéro=|date=9 novembre 2000|passage= p. 19|lire en ligne =https://www.lemonde.fr/archives/article/2000/11/09/le-colonel-jacques-ballet_3634827_1819218.html| id=Colonel Ballet }}.{{plume}}
* Esso Standard, ''Rapports annuels d'activité'', de l'exercice {{Date|1951}} à l'exercice {{Date|1972}}.
* Esso S.A.F., ''Rapports annuels d'activité'', de l'exercice {{Date|1973}} à l'exercice {{Date|1985}}.
* Standard française des pétroles, ''Rapports annuels'', exercices {{Date|1947}}, {{Date|1948}}, {{Date|1949}} ([https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4233878r/f23 Lire en ligne]), {{Date|1950}}.
=== Liens externes ===
{{liens}}
* [https://www.ordredelaliberation.fr/fr/compagnons/jacques-ballet La biographie de Jacques Ballet sur le site de l'Ordre de la Libération]
* ESSO S.A.F. [https://corporate.esso.fr/ Site officiel].
* {{Lien web|langue=fr|url=https://www.arexxonmobil.fr/copie-de-les-associations-2|titre=Histoire de notre compagnie ExxonMobil|auteur=Association des anciens et retraités d'Esso (ARESSO)|année=2010-ce jour|site=www.arexxonmobil.fr|éditeur=ARESSO|consulté le=22 juin 2024|id=}}.
* {{Lien web|langue=fr|url=http://mvr.asso.fr/front_office/fiche.php?idFiche=1430&TypeFiche=4|titre=Mouvement Ceux de la Libération (C.D.L.L.)|auteur=Mémoire vive de la Résistance|année=2015-ce jour|site=mvr.asso.fr|éditeur=Mémoire de la Résistance|consulté le=23 juin 2024|id=}}.
{{Portail|Seconde Guerre mondiale|Résistance française|Vosges|industrie|pétrole}}
{{DEFAULTSORT:Ballet, Jacques}}
[[Catégorie:Naissance en février 1908]]
[[Catégorie:Naissance à Neufchâteau (Vosges)]]
[[Catégorie:Résistant français]]
[[Catégorie:Personnalité de la France libre]]
[[Catégorie:Compagnon de la Libération]]
[[Catégorie:Ceux de la Libération]]
[[Catégorie:
[[Catégorie:
[[Catégorie:Commandeur de la Légion d'honneur promu en 1953]]
[[Catégorie:Industriel français du XXe siècle]]
[[Catégorie:Personnalité d'ExxonMobil]]
[[Catégorie:Décès en novembre 2000]]
[[Catégorie:Décès à Neuilly-sur-Seine]]
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