« Musée des Confluences » : différence entre les versions

| image = 2018-10-09 Musee des Confluences Lyon.jpg

| subdivision 1subdivision1 type = Région

| subdivision 1subdivision1 = [[Auvergne-Rhône-Alpes]]

| œuvres = 2,2 millions d'objets<ref>{{lien web |titre=Musée des confluences |url=http://www.museedesconfluences.fr/fr/les-collections |site=Musée des Confluences |consulté le=22-04-2023}}.</ref>

| protectionlabel = [[image : Logo label musée= {{Musée de France.svg||150px]]}}

| visiteurs = {{formatnum:680583671597}} (20182023)

Le '''musée des Confluences''' est un [[musée]] d'[[histoire naturelle]], d'[[anthropologie]], des [[Société (sciences sociales)|sociétés]] et des [[civilisation]]s situé à [[Lyon]], dans la région [[Auvergne-Rhône-Alpes]] en [[France]]. Héritier du [[Musée d'histoire naturelle - Guimet|Musée d'histoire naturelle Guimet de Lyon]], il est ouvert en 2014 et hébergé dans un bâtiment de style [[Déconstructivisme|déconstructiviste]] de l’agence d'architecture [[Coop Himmelb(l)au]]<ref>{{article |langue=fr |auteur=Alexis Ferenczi |titre=PHOTOS. Le Musée des Confluences ouvre ses portes sur fond de polémiques |url=https://www.huffingtonpost.fr/2014/12/19/musee-des-confluences-lyon-polemiques_n_6341420.html |périodique=[[Le Huffington Post]] |date=19 décembre 2014 |consulté le=20 décembre 2014 }}</ref>, dans le quartier de [[La Confluence]], sur la pointe sud de la [[Presqu'île (Lyon)|Presqu'île de Lyon]], au [[confluent]] du [[Rhône]] et de la [[Saône]] ({{2e}} arrondissement de Lyon).

Il en reprend les collections du musée Guimet et a pour vocationmission de compléter sonce fonds par des acquisitions. Il fait l'objet de dépôts et prêts de musées et institutions diverses (musées d'art et de la culture, jardins botaniques, fondations, congrégations religieuses...) pour ses espaces d'exposition temporaires et permanentes. Le musée a une activité orientée vers la scénographie (coopération avec des salles de spectacle musical et de théâtre) et a débuté celle d'éditeur de livres (romans autour de quelques objets fameux de sa collection en collaboration avec des auteurs de textes littéraires ou de dessins et de photographies).

Le projet déclaré est celui de pédagogie distrayante et artistique, « les confluences des savoirs », en même temps que de signal architectural de porte de ville. Il est associé aux franchissementfranchissements des deux fleuves et mis en ensemble urbain avec les ponts. Le jardin de « la confluence » permet de relier les promenades établies sur les bords de la Saône à celles du Rhône dans l'urbanisme nouvelle manière de la ville écosystème. Ce musée est géré par l'agglomération devenue la [[métropole de Lyon]] à structure de département.

En mai 2011, le Musée des Confluences s'estencore en vuchantier attribuerreçoit l'appellation « [[Musée de France]] » par le [[Ministère de la Culture (France)|ministère de la Culture et de la Communication]]<ref>{{Lien web|url=http://www.lyon-france.com/Presse-et-professionnels/Tourisme-d-affaires/Lieux-de-reunion-reception/Espaces-de-Seminaires-et-Reunions/Espace-d-Information-du-Musee-des-Confluences|titre=Espace d'information du Musée des Confluences|site=http://www.lyon-france.com|auteur=|année=|consulté le=12 mars 2014|brisé le = 2023-11-26}}.</ref>.

[[Fichier:Ceratarges sp 489.jpg|vignette|gauche|Fossile de ''[[Ceratarges]]'' du [[dévonien]], {{nobr|400 millions}} d'années, ([[Trilobita|trilobite]]).]]

La collection du musée des Confluences est issue du [[Musée d'histoire naturelle - Guimet|Muséum de Lyon]], celui-ci ayant vu ses collections se constituer autour des sciences naturelles, mais également de l'[[ethnographie]] et d'une collection coloniale, issue d'un musée créé en 1927 et fermé en 1968<ref name="Progres">{{Lien web|url=http://www.leprogres.fr/sortir/2014/12/17/le-musee-des-confluences-sera-un-lieu-de-curiosite-et-de-delectation|titre=Le musée des Confluences sera un lieu de curiosité et de délectation|auteur=Françoise Monnet et Isabelle Brione|site=Le Progrès|jour=17|mois=décembre|année=2014}}.</ref>. Une partie de la collection du musée, de plus de {{nobr|2 millions}} d'objets, fut placée en 2002 dans le Centre de conservation et d’étude des collections (CCEC)<ref>{{lien brisé|url=httphttps://www.museedesconfluences.fr/fr/leetudiant-centre-de-conservation-et-d%E2%80%99%C3%A9tudes-des-collections-0 chercheur|titre=Le Centre de Conservation et d’Étude des Collections (Centre Louis-Lortet)}}, Musée des Confluences. Accessible aux seuls chercheurs, sur une surface de {{unité|3215|m|2}}, situé dans un ancien centre téléphonique dans le [[7e arrondissement de Lyon|{{7e|arrondissement}} de Lyon]].</ref>{{,}}<ref name="Bibli2"/>.

Les deux premières expositions permanentes sont sur le fondement de création d'un « musée des confluences », la notion de collectionner, l'une sur [[Émile Guimet]]<ref name="Gazette"/>, et l'autre sur la mise en perspective de la constitution du «  savoir  » distingué de l'«  imaginaire  » dans l'histoire des [[Cabinet de curiosités|cabinets de curiosités]] avec le «  faire savoir  » par l'échange épistolaire des curieux à propos des objets et des phénomènes naturels. Depuis son démarrage, des expositions temporaires courtes sont mises pour partie en accès libre sur le thème artistique du ressenti à propos de la création du musée placé dans son époque. Des spécialistes (chorégraphes, musiciens, photographes, dessinateurs, etc.) font fonction de témoins-traducteurs extérieurs<ref>En juin 2015 simultanément avec l'exposition "Appartement témoin" [http://www.museedesconfluences.fr/fr/evenements/appartement-t%C3%A9moin] en connexion avec le monde de la bande dessinée [http://www.museedesconfluences.fr/fr/evenements-groupes/%C2%AB-t%E2%80%99imagines-%C2%BB-boulet-au-mus%C3%A9e-des-confluences] succède aux regards des photographes sur les rites bouddhiques de l'exposition en accès libre en mai 2015 (par exemple): {{citation|The Musée des Confluences understands itself not as an exclusive “Temple of the Muses” for the educated elite, but as a public gateway to the knowledge of our time. It stimulates a direct, ''active use—not only as a place of contemplation, but also as a '''meeting place''' in the city''}}, [[Wolf D. Prix]] [http://www.coop-himmelblau.at/architecture/projects/musee-des-confluences].</ref>.

En 2014, le chiffre de {{unité|500000|visiteurs}} par an revient souvent comme estimation de la fréquentation future par les autorités<ref name="Canard"/>, même si {{formatnum:400000}} ou {{nobr|1 million}} de visiteurs par an sont également évoqués<ref name="Bibli2"/>.

Le 26 juin 2015, 6 mois après son ouverture, le musée a franchi la barre des {{formatnum:500000}} visiteurs<ref>{{Lien web|titre = Le musée des Confluences a franchi le cap des 500 000 entrées|url = http://www.lyoncapitale.fr/Journal/Lyon/Actualite/Actualites/Le-musee-des-Confluences-a-franchi-le-cap-des-500-000-entrees|site = www.lyoncapitale.fr|consulté le = 2015-11-02}}.</ref>.

En 2016, le musée a attiré {{formatnum:767509}} visiteurs<ref>''Lyon Capitale'', juillet-août 2017, {{p.|41}}</ref>.

Le 22 mai 2017, le musée a dépassé les {{nobr|2 millions}} de visiteurs.

En {{refnec|Au2019 31: décembre671 2018, le nombre de077 visiteurs<ref accueillis était de 680 583, pour un total de plus de 3 millions de visiteurs enregistrés depuis l'ouverturename="LM2022"/>.}}

Cephalophus natalensis - Musée des Confluences.jpg|La forêt : [[Cephalophus natalensis|Céphalophe du Natal]]<ref>Céphalophe du Natal. H. env. 50 cm sur la croupe. «  La forêt exerce de fortes contraintes sur les espèces qu'elle abrite. Ainsi, une petite taille, de courtes pattes, un dos arrondis, des cornes courbées vers l'arrière permettent aux différentes espèces de [[Cephalophus|céphalophes]] de se faufiler avec aisance dans ce milieu dense  » : notice du Musée des Confluences.</ref>. ([[Taxidermie]])

{{Message<gallery galerie|caption="Galerie «  Origines, les récits du monde » }}»">

Fichier:ScyphocrinitesCamarasaurus elegans- Musée des Confluences 18102015 2.Détail.jpg|FossilesFossile: de[[Camarasaurus]].<br>155-145 M. années<ref>Le [[Crinoidea|CrinoïdesCamarasaurus]] (est lysun genre de mer[[dinosaure]]s )[[sauropode]].s 416qui M.vivait années<ref>Crinoïdesaux :États-Unis Scyphocrinitespendant elegans,le [[SilurienJurassique|Jurassique supérieur]], 416entre 155 et {{nobr|145 millions}} d'années. Provenanceavant :notre Maroc, [[Erfoud]]ère.</ref>

Fichier:Placenticeras meeki Musée des Confluences.jpg|Fossile: [[Liste de genres d'ammonites|ammonite]] ([[Ammonoidea]])<br> 80 M. années. Nacre opalescente<ref>Placenticeras meeki, [[Crétacé]], {{nobr|80 millions}} d'années. Provenance : Canada, [[Alberta]]. La nacre opalescente de ce type de fossile est appelée [[ammolite]] en [[gemmologie]].</ref>

Fichier:Model of the Huygens probe.Musée des Confluences.Lyon.jpg|Maquette de la [[Huygens (sonde spatiale)|sonde Huygens]]. 2008<ref>Fibre de verre, aluminium, plastique, textile. D. env {{unité|120 |cm}}.</ref>

Fichier:Zerhamra Meteorite. Siderite. Musée des Confluences.Lyon.jpg|Météorite découverte en 1967 à [[Zeghamra]] en Algérie. 640 kG.<ref>Météorite Zerhamra. Sidérite (groupe III AB). Découverte en 1967 à Zerhamra en Algérie, Dépôt du Museum National d'Histoire Naturelle, Paris. "Cette météorite de {{unité|640 |kg}} est un fragment du noyau métallique d'un corps céleste qui s'est fragmenté lors d'une énorme collision" : notice du Musée des Confluences. Lyon.</ref>.

{{Message<gallery galerie|caption="Galerie «  Sociétés, le théâtre des hommes » }}»">

Fichier:Cockcroft and Walton Particle Accelerator.Musée des Confluences.Lyon.jpg|[[Accélérateur de particules|Accélérateur de particules Cockcroft et Walton]], 1958<ref> [[Générateur Cockcroft-Walton]]. 1958. Pays-Bas. Philips. Bakélite, aluminium, composants électriques et électroniques.</ref>.

Fichier:Fermentor Frenkel,1969.Musée des Confluences.jpg|[[Bioréacteur|Fermenteur Frenkel]], 1969<ref>Fermenteur Frenkel, 1969. France, Rhône, Saint-Priest. Villanova. Acier inoxydable, métal, caoutchouc. Don de Mérial. «  Cette cuve de fermentation témoigne du passage, au milieu du {{s-|XX}}, de la fabrication artisanale à la fabrication industrielle de vaccins, qui a permis dans ce cas d'enrayer l'épidémie de fièvre aphteuse qui décimait les troupeaux de bovins.  » : Notice du musée.</ref>

Fichier:Mechanical loom.Diederichs 7700. Silk dress.Musée des Confluences.jpg|Tissus lumineux: [[fibre optique]], [[Diode électroluminescente|LED]] et [[soie]], 2014<ref>Robe de mariée. Tissus lumineux: fibre optique, [[Diode électroluminescente|LED]], [[fibre synthétique|polyamide]], [[polyester]] et [[soie]], [[Composant électrique|composants électriques]] et [[Composant électronique|électroniques]]. Brochier Technologies, Mongi Guibane, 2014. «  Brochier technologies ([http://www.brochiertechnologies.com site de l'entreprise Brochier Technologies]) a adapté le [[métier Jacquard|tissage Jacquard]] à des matériaux comme la fibre optique, créant, ainsi des fibres lumineuses. Cette innovation, créée pour le défilé de [[haute couture]] d'Olivier Lapidus ([https://creationolivierlapidus.paris/fr/ Site de la maison Olivier Lapidus]), en 2000, est breveté. Cette robe a été dessinée par le [[couture|couturier]] Mongi Guibane ([http://www.mongi-guibane.com/collection site du couturier Mongi Guibane]), pour le Musée des Confluences  » : notice du Musée des Confluences.</ref>. [[Métier à tisser horizontal]] à moteur électrique. 1903<ref>Métier à tisser mécanique Diederichs 7700. 1903, France, Isère, Bourgoin-Jallieu. Ateliers Diederichs. Acier, fonte, bois. Dépôt du Musée du tisserand dauphinois, La Batie Montgascon. "Ce métier Diederichs, avec son moteur électrique et sa grande adaptabilité, est typique de la production en usine qui se développe à la fin du {{s-|XIX}}." : notice, Musée des Confluences.</ref>

{{Message galerie|<gallery caption="Éternités, visions de l'au-delà, » }}">

Fichier:MaskUntitled.Matto Grosso.ParkJacko ofKadluk.Nunavut, XinguIqaluit. WaujaAround people1990.Musée des Confluences., Lyon.jpg|Masque.Sculpture, Populationsans Wauja.titre ([[MatoChaman|Grand GrossoChaman]]).<br>Jacko Kadluk, début[[Nunavut]], {{s-|XXI}}Canada. Vers 1990<ref>Masque.Sans Populationtitre Wauja. [[ParcGrand indigèneChaman]. duJacko Xingu|ParcKadluk du(né Xingu]].en 1952), ([[Mato GrossoNunavut]], BrésilIqaluit), débutCanada. {{s-|XXI}}Vers 1990. FibresOs végétalesde baleine, bois, pigmentet peau de [[caribou]]. HL. env. 150 {{unité|120|cm}}.</ref>.

Fichier:Kplekple bla (mask). Baoulé.Côte d'Ivoire.Musée des Confluences.Lyon.jpg|Kplekple bla (masque). [[Baoulébaoulé (peuple)|baoulé]]. [[Côte d'Ivoire]]<ref>Kplekple bla (masque). Baoulé. Côte d'Ivoire. Bois polychrome. Fin {{sp-|XIX|- début|XX}}. Ancienne collection [[Charles Ratton]]. Prêt du [[Musée Barbier-Mueller]], Genève. «  La couleur rouge de ce masque appartenant au rite du [[Masque Goli|Goli]], indique qu'il est féminin. Ces masques interviennent lors de funérailles ou en période de danger. Leur rôle est d'établir un lien avec les forces surnaturelles qui influencent positivement la vie des humains, ou négativement si elles ne sont pas apaisées.  » : notice Musée des Confluences.</ref>. Ancienne collection [[Charles Ratton]].

Fichier:Sarcophagus, mummy and amulets.Egyptian late period.Musée des Confluences.Lyon .jpg|Trois ensembles distincts : sarcophage, momie et amulettes. Égypte<br>663 [[ère commune|AEC]] - 337 EC<ref>Présentation regroupée de trois ensembles distincts : 1, Sarcophage de Tja-Khonsou, membre du clergé d'[[Amon]] ([[Nout]] protège le défunt en déployant ses ailes. Quatre fils d'[[Horus]]). Bois polychrome. Haute-EgypteÉgypte (Thèbes), 663 - 323 AEC (avant l'ère commune). // 2, Momie de Taubasthis, fils de Psébos, et ses parures de cartonnage. Momie, cartonnages constitués de tissus de lins stuqués et polychromes. Haute-Égypte, 332 AEC - 337 EC ([[Période macédonienne dans l'Égypte antique|périodes macédonienne]], [[Dynastie lagide|lagide]] et [[Période romaine de l'Égypte|romaine]]). // 3, Résille et amulettes, faïence, Égypte 664 AEC - 337 EC.</ref>

Fichier:Female grave.Burial 9.Koban.Age of bronze.Musée des Confluences,Lyon.jpg|Tombe féminine, [[Culture de Koban|nécropole de Koban]]. 967-813 [[ère commune|AEC]], débuts âge du fer, [[Ossétie du Nord-Alanie|Ossétie du Nord]], Russie<ref>Tombe féminine, sépulture 9, [[Culture de Koban|nécropole de Koban]], [[Ossétie du Nord-Alanie]]. Russie. Âge du bronze final et débuts de l'âge du fer 967-813 avant l'ère commune. Ossements humains et animaux, bronze, [[cornaline]] et coquillages. La nécropole a commencé à être utilisée à l’âge du bronze final vers 1400-1200 AEC (il y donc environ {{nombre|3500 |ans}} depuis le présent).</ref>.

En 2001, le projet piloté par [[Michel Mercier]], le président du [[Conseil départemental du Rhône]], est l'objet d'un concours international d'architecture, supervisé par un jury de {{nobr|18 personnes}}. Il confronte {{nobr|7 équipes}}<ref name="afgc"/> :

* [[Steven Holl]] et de Vurpas et associés montrent un projet autour d'unune structure avec d'importants [[porte-à-faux]] et ayant une tour ;

En 2003, un premier permis de construire est délivré pour le musée<ref name="Bibli">[http://www.pointsdactu.org/article.php3?id_article=1832&artsuite=5#sommaire_1 Lyon se penche sur ses berges > le confluent, seconde période], Bibliothèque municipale de Lyon, 9 janvier 2012, page 6</ref>. En mai 2005, le boulodrome qui était sur le terrain du musée est détruit<ref name="Bibli2"/>. Mais les promoteurs découvrent un peu tard que le site, alluvial, est instable et inondable, et situé trop près de l'[[autoroute A7 (France)|autoroute A7]] : les travaux de renforcements coutèrent {{nobr|6 millions}} d'euros et un premier retard<ref name="Canard"/>.

Les travaux démarrent le 10 octobre 2006, ils sont menés par l'entreprise [[Razel-Bec|Bec Frère]], filiale du groupe [[Fayat]]<ref name="Bibli"/>. Assez rapidement, des désaccords surviennent entre les différents acteurs impliqués, c'est-à-dire l'entreprise Bec Frère, le cabinet d'architecture [[Coop Himmelb(l)au]] et la Société d’Équipement du Rhône et de Lyon (SERL), chargée de la [[maitrise d'ouvrage]]. À la suite de ces désaccords, le chantier est à l'arrêt pendant {{nobr|7 mois}} en 2007<ref name="Bibli"/>.

À la mi-2008, le chantier est arrêté, l'entreprise Bec Frère se désengage du projet, par une résiliation à l'amiable, le 4 décembre 2008<ref name="Moniteur">{{Lien web|url=http://www.lemoniteur.fr/139-entreprises-de-btp/article/actualite/695573-vinci-reprend-en-mains-le-chantier-du-musee-des-confluences-a-lyon|titre=Vinci reprend en mains le chantier du musée des Confluences à Lyon|auteur=Jean-Philippe Defawe|site=Le Moniteur|jour=15|mois=janvier|année=2010}}.</ref>{{,}}<ref name="Bibli"/>. Bec Frère est indemnisé pour les frais engagés à hauteur de {{nobr|5 millions}} d'euros. Il rend {{nobr|8 millions}} d'euros sur l'avance de {{nobr|14 millions}}, qu'il a perçue pour réaliser le projet<ref name="Bibli"/>.

En 2009, un [[appel d'offres]] est lancé se reposant sur un nouveau [[cahier des charges]], celui-ci ne reçoit aucune offre. Un nouvel appel d'offres est relancé juste après la clôture du premier. Entre 16 et {{nobr|18 entreprises}} répondent à celui-ci, deux d'entre elles sont pré-sélectionnées [[Vinci (entreprise)|Vinci]] et [[Léon Grosse]], leur donnant un délai supplémentaire pour répondre à l'appel d'offre<ref name="Bibli"/>{{,}}<ref name="afgc"/>. Finalement, Vinci propose une offre à {{nombre|117,89 |millions}} d'euros et Léon Grosse une offre à {{nombre|99,5 |millions}} d'euros<ref name="Bibli"/>.

Le chantier du Musée des Confluences est finalement confié à Vinci en janvier 2010<ref>{{lien web|url=http://www.lyoncapitale.fr/lyoncapitale/journal/univers/Politique/Grand-lyon/Le-musee-des-Confluences-relance|titre=Le musée des Confluences relancé|site=lyoncapitale.fr|éditeur=''[[Lyon Capitale]]''|consulté le=6 avril 2011}}.</ref>. Les sociétés spécialisées SMB et Renaudat Centre Constructions réalisent les études, la production et le montage de l'ouvrage métallique révisé dans sa structure par la modification de la [[Épannelage|forme]] de la salle d'accueil et sa passerelle<ref>poids de structure {{unité|6500|tonnes}}{{refnec}}</ref>. Les travaux ont repris dès avril 2010 pour une ouverture le 20 décembre 2014<ref name="Figaro">{{Lien web|url=http://www.lefigaro.fr/arts-expositions/2014/12/18/03015-20141218ARTFIG00277-lyon-le-musee-des-confluences-en-10-dates.php|titre=Lyon : le musée des Confluences en 10 dates|auteur=Mathilde Doiezie|jour=18|mois=décembre|année=2014|site=Le Figaro|consulté le=19 décembre 2014}}.</ref>.

Lyon Musee Confluences chantier.JPG|alt=Vue du chantier à l'arrêt|Le site du chantier du musée, à l'arrêt, en avril 2011.

Confluences 1.jpg|alt=Vue de l'avancement du chantier en juillet 2012|Le chantier du musée en juillet 2012.

Musée des Confluences en chantier.jpg|alt=Vue du chantier en avril 2013|Le chantier du musée en avril 2013.

La construction a connu de nombreux déboires, dont un retard de dix ans et un dépassement de son budget à hauteur de cinq fois son montant initial<ref name="Canard"/>. Le coût du musée, tout d'abord estimé à {{uniténobr|61| millions}} d'euros en juillet 2000<ref name="Canard"/>, a été révisé par le [[Conseil général du Rhône]] en 2009 à hauteur de {{unité|175.1|millions}} d'euros<ref>{{lien web|url=http://www.lemoniteur.fr/139-entreprises-de-btp/article/actualite/686037-musee-des-confluences-de-lyon-vinci-et-leon-grosse-en-concurrence|site=lemoniteur.fr|titre=Musée des Confluences de Lyon: Vinci et Léon Grosse en concurrence|date=7 septembre 2009|brisé le = 2023-11-26}}.</ref>, puis en 2012 pour {{uniténobr|267| millions}} d'euros pour l'achèvement du projet<ref>{{lien web|url=http://www.capital.fr/a-la-une/actualites/les-chiffres-delirants-du-musee-des-confluences-de-lyon-747892|site=capital.fr|titre=Les chiffres délirants du musée des Confluences de Lyon|date=10 août 2012.|brisé le = 2023-11-26}}.</ref>. Fin octobre 2014, le coût prévisionnel du chantier s'établit à {{unité|255.1|millions}} d'euros ; le Conseil général a pendant un temps affiché un bilan financier ramené à {{unité|213.8|millions}} d'euros en incluant dans le bilan la [[Pénalité (droit)|pénalité de retard]] qu'il souhaite appliquer au groupement constructeur emmené par [[Vinci (entreprise)|Vinci]], pénalité atteignant provisoirement {{unité|41.3|millions}} d'euros. Cette somme est contestée par l'entreprise, qui met en avant des difficultés au démarrage des travaux du fait d'études insuffisamment précises fournies par la [[maîtrise d'œuvre]] retenue par le Conseil général<ref>{{Article|langue=fr|prénom1=Jean-Baptiste|nom1=Labeur|titre=Musée des Confluences : Mercier met la pression sur Vinci|périodique=La Tribune - en ligne|lien périodique=La Tribune (France)|jour=28|mois=octobre|année=2014|issn=1760-4869|url texte=http://acteursdeleconomie.latribune.fr/territoire/infrastructure/2014-10-28/musee-des-confluences-mercier-met-la-pression-sur-vinci.html|consulté le=3 novembre 2014}}.</ref>.

Le coût total s'élèvera finalement à {{uniténobr|330| millions d'euros}}, soit plus de {{nobr|5 fois}} le coût initial prévu<ref name="Canard">{{article|langue=fr|prénom1=Sorj|nom1=Chalandon|titre=Pharaon au pays de Guignol|périodique=[[Le Canard enchaîné]]|numéro=4912|jour=17|mois=décembre|année=2014|pages=4}}.</ref>.

Pour compenser ce « coût faramineux », le Conseil Général a vendu pour {{nobr|63 millions}} d'euros d'actions dans des sociétés autoroutières en 2012, vente « menée à la va-vite<ref>Selon le journal ''[[Lyon Capitale]].''</ref> » (elle sera valorisée par les acheteurs à {{nobr|460 millions}} d'euros<ref name="Canard"/>). Fin 2014, l'Association des Contribuables Actifs du Nord-Ouest Lyonnais (CANOL) déplorait l'absence de budget détaillé pour le fonctionnement du musée, censé être autosuffisant selon le département, même si aucune étude de marché n'a été réalisée<ref name="Canard"/>.

Sa philosophie architecturale est la même que celle définie par [[Wolf D. Prix]] de l'agence [[Coop Himmelb(l)au]] pour l'Opéra-centre-ville (International Conference Center) de Dalian, Chine (2008-2012). Mais à Lyon, l'architecte n'est pas contraint par le fait d'englober d'une pièce un espace (salle de spectacle) qui n'est pas de son ressort dans le projet, comme ce fut le cas en Chine<ref>Référence Himmelb(l)au: [http://www.coop-himmelblau.at/architecture/projects/dalian-international-conference-center] et [https://www.archdaily.com/405787/dalian-international-conference-center-coop-himmelb-l-au], sur ArchDaily : En Chine l'édifice est construit à la même époque mais plus rapidement et en fond de port, dans un espace à remplir, ce qui n'assure pas la même position stratégique de signal urbain.</ref>.

Le concepteur utilise d'importants [[porte-à-faux]] qui n'en font pas une construction «  faisable à l'économie  ».

Le musée mesure {{uniténobr|190| mètres}} de long, sur 90 de large et {{uniténobr|41| mètres}} de haut<ref>[http://www.coop-himmelblau.at/architecture/projects/musee-des-confluences Musée des Confluences], Coop Himmelb(l)au.</ref>.

* le cristal, entièrement vitré, est un espace composé de circulations autour du « [[Tourbillon (physique)|vortex]] symbolique » et permet d'accéder à une boutique et librairie. Le vortex fut ajouté après le démarrage du chantier pour des problèmes de structure posés par un embasement problématique et fut intégré dans l'architecture comme une pièce non rapportée. Le cristal marque la perspective sur les berges du Rhône depuis le Nord, il permet depuis son intérieur un demi -tour d'horizon sur l'hyper-centre à buildings-signaux de la ville. Cet espace est libre d'accès ;

* le nuage est l'espace des expositions permanentes et temporaires<ref name="Progres"/> en salles à dimensions prédéterminées et articulées sur des passages « ouverts sur l'extérieur » : passage à grand claustra vitré transparent circulable sur le niveau au-dessus du bassin ; passage d'exposition au dernier niveau dont le vitrage supérieur de couverture transparente est bleu (éclairage façon galerie) ; point de vue panoramique fermé sur le fleuve sur le sud de la ville. Le nuage comporte, à son sommet libre d'accès, une cafétéria en espace fermé, et deux points de vue panoramiques ouverts : à l'ouest, en surplomb vue sur l'horizon du coteau urbanisé de la Saône et sur la ville reliée historiquement au sud en traversant ce fleuve (nœud routier des ponts et ouvrage d'art métal remarquable du patrimoine industriel en France du chemin de fer) ; à l'est vue sur l'horizon de la plaine industrialisée, une vue en perspective des montagnes.

[[Fichier:Alstom Citadis 302 n°807 TCL Pont Raymond Barre Halle Tony Garnier.jpg|vignette|Le musée est desservi par la [[Ligne 1 du tramway de Lyon|ligne T1]], grâceet un pont particulier le relie à unela [[Halle stationTony dédiéeGarnier]].]]

Projet initié par le [[conseil général du Rhône]], le Musée des Confluences a d'abord été géré en [[Régie en droit public français|régie directe]], puis est devenu un [[Établissement public de coopération culturelle|Établissement public de coopération culturelle à caractère industriel et commercial]] le {{date|1|juillet|2014}}<ref>{{Lien web|langue=|url=http://www.rhone.fr/culture_loisirs/parcs_musees/musee_des_confluences/le_musee_des_confluences_un_epcc|titre=Musée des Confluences : vers un statut d'EPCC|site=http://www.rhone.fr|auteur=|année=2013|consulté le=12 mars 2014|brisé le = 2023-11-26}}.</ref>. Les membres constitutifs de cet EPCC sont le Conseil général du Rhône et l'[[École normale supérieure de Lyon]]. Depuis le {{1er}} janvier 2015, la Métropole de Lyon et la ville de Lyon sont également devenues membres de cet EPCC. Le budget de fonctionnement du musée est estimé à {{nobr|13 millions}} d'euros, dont {{nobr|10 millions}} seront assurés par la collectivité<ref name="Bibli"/>.

Le 19 mars 1999, avant la finalisation du projet, le Conseil Général du Rhône nomme Michel Côté directeur du pôle Sciences et Sociétés, avec pour mission principale de transformer le Muséum de Lyon en un musée des sciences et des sociétés. Il quitte alors le Québec et le [[Musée de la civilisation]] pour s'installer dans l'agglomération lyonnaise et y conduire le projet du Musée des Confluences<ref>{{Article|prénom1=Delphine|nom1=Hummel|prénom2=Aude|nom2=Porcedda|prénom3=Laurent|nom3=Lapierre|titre=Michel Côté et le projet du Musée des Confluences (2007)|périodique=Revue internationale de cas en gestion, HEC Montréal|volume=9|numéro=1|mois=mars|année=2011|lire en ligne=http://www.gestion.evalorix.com/cas/leadership-et-comportement-organisationnel/michel-cote-le-projet-du-musee-des-confluences/|pages=}}</ref>. En mai 2010, il annonce qu'il quitte ses fonctions pour retourner à [[Québec]] et y exercer à partir du {{1er}} août la direction générale du [[Musée de la civilisation]]<ref>{{Lien web|url=http://www.mcq.org/fr/presse/archives.php?idEx=w2592|titre=Monsieur Michel Côté nommé directeur général du Musée de la civilisation à Québec|site=mcq.org|consulté le=21 février 2012|brisé le = 2023-11-26}}.</ref>.