« Première guerre de Tchétchénie » : différence entre les versions

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Après l'[[Dislocation de l'URSS|éclatement de l'URSS]], [[Moscou]] doit faire face à l'indépendantisme des [[Tchétchènes]], ces « insoumis chroniques »<ref>Marc Ferro, ''Ils étaient sept hommes en guerre. Histoire parallèle'', Paris, Robert Laffont, 2007, ''cf.'' le sous-chapitre « URSS : la déportation ou la mort ».</ref> qui ont manifesté la plus vive opposition à la Russie qui ait jamais existé dans l'histoire soviétique<ref>Valerii Solovej, « Groznyi et Sébastopol, deux villes-frontières russes », ''in'' Joël Kotek (dir.), ''L'Europe et ses villes-frontières'', Paris, Complexe, 1996, {{p.|133}}.</ref>{{,}}<ref>Présentée à la fin des années 1930 par [[NKVD|la police secrète soviétique]] comme « le seul endroit dans l'URSS » où subsiste le banditisme politique ({{Article |langue=ru |auteur=[[Pavel Polian|Павел Полян]] |titre=Коса и камень: конфликтный этнос в крепчающих объятиях Советской власти |périodique=Звезда |numéro=12 |année=2007 |lire en ligne=http://magazines.russ.ru/zvezda/2007/12/pp7.html |consulté le=27.06.2016 }}: {{citation|Чечено-Ингушская Республика является единственным местом в СССР, где сохранился бандитизм, тем более в таких открытых, явно контрреволюционных формах.}}), la [[République socialiste soviétique autonome de Tchétchénie-Ingouchie|Tchétchéno-Ingouchie]] (république autonome de la [[République socialiste fédérative soviétique de Russie|Russie soviétique]] qui se scindera avec la chute de l'URSS en Tchétchénie et Ingouchie) est [[Opération Tchétchévitsa|vidée de sa population autochtone]] en 1944 sur l'ordre de [[Staline]], mais même exilés, les Tchétchènes gardent leur esprit de résistance, comme en témoigne le dissident soviétique [[Alexandre Soljénitsyne]] : « Il est une nation sur laquelle la psychologie de la soumission resta sans aucun effet ; pas des individus isolés, des rebelles, non : la nation tout entière. Ce sont les Tchétchènes » (Alexandre Soljénitsyne, ''L'Archipel du Goulag. 1918-1956. Essai d'investigation littéraire'', Cinquième, sixième et septième parties, trad. Geneviève Johannet, Paris, Fayard, 2013, {{p.|359}}).</ref>. En 1991, la Tchétchénie, dirigée par le président [[Djokhar Doudaïev]], proclame son indépendance et refuse de signer, en 1992, le traité constitutif de la fédération de Russie<ref>Rahim Kherad, « L'ONU face aux conflits du Timor-Oriental et de la Tchétchénie », ''in'' Madjid Benchikh (dir.), ''Les Organisations Internationales et les conflits armés'', Paris, L'Harmattan, 2001, {{p.|240}}. Comme « la signature d'un tel traité par les entités fédérées revêt une importance particulière puisqu'en le signant, elles exercent leur droit à l'autodétermination en choisissant librement leur intégration au sein de la fédération de Russie », « les autorités tchétchènes, en refusant de le signer, veulent prouver que la Tchétchénie ne désire pas faire partie de la fédération de Russie » (''ibid.'').</ref>, après avoir adopté une constitution dans laquelle la Tchétchénie se déclare comme « un État souverain démocratique » avec la suprématie de la Constitution sur son territoire et l'indivisibilité de la souveraineté<ref>Serguei Beliaev, « L'autodétermination dans l'espace post-soviétique : quelques questions de théorie et de pratique », ''in'' Commission européenne pour la démocratie par le droit, ''Les mutations de l'État-nation en Europe à l'aube du {{s-|XXI}}'', coll. « Science et technique de la démocratie », {{n°|22}}, Strasbourg : Éditions du Conseil de l'Europe, 1998, {{p.|258}}.</ref>. Après quelques vaines tentatives de déstabiliser Doudaïev et de réimposer son pouvoir sur la république par l'instauration d'un blocus économique et aérien et par le biais de coups de force en soutenant l'opposition antidoudaevienne<ref>{{Lien web|langue=ru|auteur=Данила Гальперович|titre=Украина и Чечня – параллели|url=http://www.golos-ameriki.ru/content/chechnya-ukraine/2540110.html|date=03.12.2014|site=Голос Америки|consulté le=23.02.2016}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=ru|auteur=Владимир Воронов|titre=Штурм, которого не было|url=http://www.svoboda.org/content/article/26641302.html|date=17.10.2014|site=Радио Свобода|consulté le=23.02.2016}}.</ref>, Moscou fait alors intervenir ses troupes.
 
Après l'[[Dislocation de l'URSS|éclatement de l'URSS]], [[Moscou]] doit faire face à l'indépendantisme des [[Tchétchènes]], ces « insoumis chroniques »<ref>Marc Ferro, ''Ils étaient sept hommes en guerre. Histoire parallèle'', Paris, Robert Laffont, 2007, ''cf.'' le sous-chapitre « URSS : la déportation ou la mort ».</ref> qui ont manifesté la plus vive opposition à la Russie qui ait jamais existé dans l'histoire soviétique<ref>Valerii Solovej, « Groznyi et Sébastopol, deux villes-frontières russes », ''in'' Joël Kotek (dir.), ''L'Europe et ses villes-frontières'', Paris, Complexe, 1996, {{p.|133}}.</ref>{{,}}<ref>Présentée à la fin des années 1930 par [[NKVD|la police secrète soviétique]] comme « le seul endroit dans l'URSS » où subsiste le banditisme politique ({{Article |langue=ru |auteur=[[Pavel Polian|Павел Полян]] |titre=Коса и камень: конфликтный этнос в крепчающих объятиях Советской власти |périodique=Звезда |numéro=12 |année=2007 |lire en ligne=http://magazines.russ.ru/zvezda/2007/12/pp7.html |consulté le=27.06.2016 }}: {{citation|Чечено-Ингушская Республика является единственным местом в СССР, где сохранился бандитизм, тем более в таких открытых, явно контрреволюционных формах.}}), la [[République socialiste soviétique autonome de Tchétchénie-Ingouchie|Tchétchéno-Ingouchie]] (république autonome de la [[République socialiste fédérative soviétique de Russie|Russie soviétique]] qui se scindera avec la chute de l'URSS en Tchétchénie et Ingouchie) est [[Opération Tchétchévitsa|vidée de sa population autochtone]] en 1944 sur l'ordre de [[Staline]], mais même exilés, les Tchétchènes gardent leur esprit de résistance, comme en témoigne le dissident soviétique [[Alexandre Soljénitsyne]] : « Il est une nation sur laquelle la psychologie de la soumission resta sans aucun effet ; pas des individus isolés, des rebelles, non : la nation tout entière. Ce sont les Tchétchènes » (Alexandre Soljénitsyne, ''L'Archipel du Goulag. 1918-1956. Essai d'investigation littéraire'', Cinquième, sixième et septième parties, trad. Geneviève Johannet, Paris, Fayard, 2013, {{p.|359}}).</ref>. En 1991, la Tchétchénie, dirigée par le président [[Djokhar Doudaïev]], proclame son indépendance et refuse de signer, en 1992, le traité constitutif de la fédération de Russie<ref>Rahim Kherad, « L'ONU face aux conflits du Timor-Oriental et de la Tchétchénie », ''in'' Madjid Benchikh (dir.), ''Les Organisations Internationales et les conflits armés'', Paris, L'Harmattan, 2001, {{p.|240}}. Comme « la signature d'un tel traité par les entités fédérées revêt une importance particulière puisqu'en le signant, elles exercent leur droit à l'autodétermination en choisissant librement leur intégration au sein de la fédération de Russie », « les autorités tchétchènes, en refusant de le signer, veulent prouver que la Tchétchénie ne désire pas faire partie de la fédération de Russie » (''ibid.'').</ref>, après avoir adopté une constitution dans laquelle la Tchétchénie se déclare comme « un État souverain démocratique » avec la suprématie de la Constitution sur son territoire et l'indivisibilité de la souveraineté<ref>Serguei Beliaev, « L'autodétermination dans l'espace post-soviétique : quelques questions de théorie et de pratique », ''in'' Commission européenne pour la démocratie par le droit, ''Les mutations de l'État-nation en Europe à l'aube du {{s-|XXI}}'', coll. « Science et technique de la démocratie », {{n°|22}}, Strasbourg : Éditions du Conseil de l'Europe, 1998, {{p.|258}}.</ref>. Après quelques vaines tentatives de déstabiliser Doudaïev et de réimposer son pouvoir sur la république par l'instauration d'un blocus économique et aérien et par le biais de coups de force en soutenant l'opposition antidoudaevienne<ref>{{Lien web|langue=ru|auteur=Данила Гальперович|titre=Украина и Чечня – параллели|url=http://www.golos-ameriki.ru/content/chechnya-ukraine/2540110.html|date=03.12.2014|site=Голос Америки|consulté le=23.02.2016}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=ru|auteur=Владимир Воронов|titre=Штурм, которого не было|url=http://www.svoboda.org/content/article/26641302.html|date=17.10.2014|site=Радио Свобода|consulté le=23.02.2016}}.</ref>, Moscou fait alors intervenir ses troupes.