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==Biographie==
 
Lorsque Verdi naît, le 10 octobre 1813, dans le petit village des Roncole, proche de [[Busseto]]., Lele département français du [[Taro (département)|Taro]], comme tout le [[Duché de Parme|Duché de Parme et Plaisance]], est alors sous domination [[Risorgimento#Un facteur important : l'occupation française de la Révolution et de l'Empire|napoléonienne]]. L'acte de naissance de Verdi est de ce fait rédigé en français<Ref> [http://vargenau.free.fr/actes/Joseph_VERDI_N.html ActeL'acte de naissance de Joseph Verdi] porté au registre de l'état civil de Busseto est repris ainsi par plusieurs auteurs : Cf. bibliographie</Ref>. Les Sontroupes pèreautrichiennes reprendront cependant le [[Duché de Parme|Duché de Parme et Plaisance]] à peine quelques mois plus tard, Carloen février [[1814]]. La région restera sous le règne de l'archiduchesse [[Marie-Louise d'Autriche]], aubergistel'ex-impératrice des Français, etjusqu'à la mort de celle-ci en [[1847]]. Verdi aura malgré tout été français durant les quatre premiers mois de sa mèrevie, Luigiace Uttini,que fileuse,semble sontavoir tousvoulu deuxdissimuler originairessa mère. Sans doute pour des motifs stratégiques de lacarrière future, elle a constamment déclaré à son fils qu'il était né le [[province9 deoctobre]] Plaisance[[1814]]. Verdi a d'ailleurs tout au long de sa vie fêté son anniversaire les 9 octobre.
 
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{| class="wikitable" width=75%
|-bgcolor="white"
| <center> '''''" L'an mil huit cent treize, le jour douze d'octobre, à neuf heures du matin, par devant nous, adjoint au maire de Busseto, officier de l'état civil de la Commune de Busseto susdite, département du Taro, est comparu Verdi Charles, âgé de vingt huit ans, aubergiste, domicilié à Roncole, lequel nous a présenté un enfant du sexe masculin, né le jour dix courant, à huit heures du soir, de lui déclarant et de la Louise Uttini, fileuse, domiciliée aux Roncole, son épouse, et auquel il a déclaré vouloir donner les prénoms de Joseph-Fortunin-François. "'''''
|}
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===Les origines socio-familiales===
 
====La branche paternelle====
 
Depuis trois cents ans, la famille paternelle de Verdi vit sur le territoire de de Sant'Agata, un hameau de [[Villanova sull'Arda]] dans la province de [[Piacenza]], à peu de distance de Busseto. Giuseppe Antonio, le grand-père du musicien, et son épouse, Francesca Bianchi, originaire de Villanova sull'Arda, ont douze enfants. Dans les années [[1780]], sans doute poussés par l'insuffisance des revenus d'un domaine par trop modeste pour une si grande famille, les Verdi émigrent aux Roncole où naissent les cinq derniers enfants. Ils y tiennent une ferme-auberge, l' ''Osteria vecchia'' et exploitent dans le même temps quelques arpents de terre. A la mort de Giuseppe Antonio, Carlo, le père du compositeur, alors âgé de dix-neuf ans, seconde sa mère à l'hostellerie. Il épouse Luigia Uttini en [[1805]]. Le couple est installé à l' ''Osteria vecchia'' depuis huit ans lorsque naît leur premier enfant, Giuseppe.
 
====La branche maternelle====
 
La famille de Luigia Uttini, originaire du ''Val d'Ossola''<Ref>[[:it:Val d'Ossola|Voir l'article correspondant sur la wp italienne]]</Ref>, émigre au XVIIème siècle, pour partie à [[Bologne]] où ils seront forgeron, boulanger, aubergiste, … Une seconde branche s'installe dans la région de [[Duché de Parme|Parme et Plaisance]]. On trouvera parmi ceux-ci des régisseurs, professeurs, hommes d'église, ... Luigia naît en [[1787]] à [[Cadeo#Hameaux|Saliceto di Cadeo]] où ses parents, Carlo et Angela Villa, tiennent une auberge-épicerie, comme celle qu'ils ouvriront une quinzaine d'années plus tard à Busseto et où viendra s'approvisionner Carlo Verdi, ce qui occasionnera sa rencontre avec sa future jeune épouse.
 
Contrairement à la légende qu'il a lui-même contribué à forger, les origines de Verdi, même si sa mère ne sait ni lire ni écrire, ne sont pas celles d'un enfant du ''popolo minuto''<Ref>Petit peuple</Ref>. Les deux branches de sa famille appartiennent à la petite bourgeoisie de campagne, relativement aisée.
 
:''" Les Verdi avaient leur banc à l'église des Roncole et le chef du clan (…) était membre de la confraternité de la Sainte Conception à laquelle les Verdi firent des dons importants<Ref>Pierre Milza, ''Verdi et son temps'' (2004), p. 13</Ref>."''
 
===Les origines de la vocation musicale===
 
De même, bien que Verdi l'ait certainement ignoré, musicalement, ''" l'enfant n'était pas né de rien "''<Ref>Michel Orcel, ''Verdi, La vie, le mélodrame''</Ref> comme il se plaisait à le laisser penser. On trouve en effet au XVIIIème siècle, dans la branche bolognaise de la famille Uttini, deux [[cantatrice]]s, un [[ténor]] contemporain et connu de [[Mozart]] et un compositeur, Francesco Antonio Uttini. Ce dernier, marié à une nièce d'[[Alessandro Scarlatti]], est l'auteur de la ''messe de couronnement'' de [[Gustave III de Suède]].
 
Son père, Carlo, tient une auberge et possède un peu de terre.
===La formation===
 
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''Rigoletto'' est créé à Venise en [[1851]]. Basé sur une pièce de [[Victor Hugo]], le livret doit subir de substantielles révisions afin de satisfaire la [[censure]] de l'époque et le compositeur est à plusieurs reprises tenté d'abandonner. L'opéra devient rapidement un grand succès. Avec ''Rigoletto'', Verdi réalise son projet de drame musical comme un cocktail d'éléments hétérogènes incarnant la complexité sociale et culturelle et commence à mêler la tragédie et la comédie. La gamme musicale inclut [[musique de scène]], comme au premier tableau, [[mélodie (genre)|mélodie italienne]], comme le quatuor ''"Bella figlia dell'amore"'', [[musique de chambre]] comme dans le duo entre ''Rigoletto'' et ''Sparafucile'', et de puissants et concis [[arioso]]s souvent basés sur la [[tonique]] comme do ou do# dans le registre supérieur de ''Rigoletto'' et de ''Monterone''.
 
Dans le même temps, Verdi acquiert le domaine de Sant'Agata, un hameau de [[Villanova sull'Arda]] dans lale provincehameau dedes [[Piacenza]], à peuorigines de distancesa defamille Bussetopaternelle. Il s'y installe au printemps de [[1851]] avec sa nouvelle compagne (qu'il n'épousera qu'en 1859), la soprano Giuseppina Strepponi. Leur cohabitation hors mariage est dans ce {{s-|XIX|e}} considérée comme scandaleuse. À Sant'Agata, Verdi se consacre avec passion à l'agriculture et cultive son vif intérêt pour l'art, la poésie, l'économie et la politique. Il est même élu conseiller municipal de Villanova et conseiller provincial.
 
Après la "trilogie populaire", Verdi part chercher fortune à [[Paris]]. Ses rapports avec le "goût français" ne sont toutefois pas faciles et les œuvres composées pour l'[[Opéra national de Paris|Opéra]] – ''les [[Vêpres siciliennes (Opéra)|Vêpres siciliennes]]'' ([[1855]]) et ''[[Don Carlos (Verdi)|Don Carlos]]'' ([[1867]]) – correspondent moins au goût de son public (aujourd'hui, les deux œuvres sont le plus souvent données dans leur version italienne révisée). C'est une période de labeur : Verdi peut enfin composer sans hâte mais le monde musical est en train de changer lentement, même en Italie.
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