« Conseillisme » : différence entre les versions

Le '''communisme de conseils''' ou '''conseillisme''' est un courant [[Marxisme|marxiste]]^[source?] anti-[[Léninisme|léniniste]], pour qui les [[Conseil ouvrier|conseils ouvriers]] doivent s’organiser en pouvoir insurrectionnel et diriger la société : le terme marque l'opposition au « communisme de [[parti]] » et aux conceptions de [[Lénine]] pour qui seul le parti devait diriger la révolution et la société. Ce courant est parfois désigné par l'appellation « [[communisme]] de [[gauche (politique)|gauche]] ».

Ses références sont le [[luxemburgisme]] [[Allemagne|allemand]], les [[Conseil ouvrier|conseils ouvriers]], de paysans ou de [[Communescommune insurrectionnellespratiqués en France[[Russie]] en 1870-1871|communes[[1905]] apparuset en France après la défaite de l'Empire de Napoléon III face à la Prusse en 1871[[1917]], le [[Ligue spartakiste|spartakisme]]lors de la [[Révolution allemande de novembre 1918|révolution allemande]] en [[1918]]-[[1919]], ou l'expérience des conseils ouvriers de [[Turin]] en 1919, [[Révolte de Kronstadt|la mutinerie des marins de Kronstadt en 1921]],puis les conseils en [[Hongrie]] en [[1956]]<ref>Lors de l'[[Insurrection de Budapest]].</ref>, etc.

Outre la référence aux conseils ouvriers, les conseillistes se distinguent souvent par le rejet des [[syndicat]]s, considérés comme des structures simplement [[Réformisme|réformistes]], mais aussi par le refus de participer aux [[élection]]s ou de soutenir les luttes de « libération nationale ». PourLe certainscommunisme conseilliste,de conseils refuse parfois l'[[antifascisme]] dansen satant définitionqu'alliance actuelleavec la [[bourgeoisie]]. Pour certains, al'antifascisme, en abandonnéabandonnant la [[lutte de classe]], et ne fait rienque de plus quefaire le jeu du [[fascisme]] : selon eux, seules la lutte de classe et la lutte contre le [[capitalisme]] peuvent permettre de combattre efficacement le fascisme. La [[démocratie]] bourgeoise, ou [[social-démocratie]], est à cet égard considérée comme une forme spécifique du capitalisme pouvant se faire fascisme pour remettre en marche le processus capitaliste. Quant à l'[[Union des républiques socialistes soviétiques|URSS]] et aux différents pays dits « communistes », tous ces régimes sont pour les communistes de conseils des [[Capitalisme d'État|capitalismes d'État]]<ref>[[Louis Janover]] écrit : {{citation|Tout ce qui relève du communisme se rattache aux conseils, alors que la rhétorique des bolcheviks, pourtant saturée de références livresques à Marx, nous en éloigne et nous rapproche du capital et de l'État}} (« Rosa Luxembourg, l'histoire dans l'autre sens » dans [[Rosa Luxemburg]], ''Introduction à l'économie politique'', Agone/Smolny, 2008, p. 30).</ref>, voire des « fascismes rouges ». Les conseillistes considèrent parfois la [[Révolution d'Octobre]] comme une simple « révolution de palaisbourgeoise » voirou mêmesimplement un [[coup d'État]].

Le communisme de conseils s'oppose aux concepts [[Léninisme|léninistes]] tels que le {{page h'|Parti communiste|parti révolutionnaire s'affirmant d'avant-garde}} et le « [[centralisme démocratique]] », accusé d'être un centralisme bureaucratique<ref>{{en}} Pannekoek, Anton. [http://www.marxists.org/archive/pannekoe/1936/dictatorship.htm State Capitalism and Dictatorship] International Council Correspondence, Vol.III, No.1, janvier 1937.</ref>. Les partisans du concept se réclament du [[mouvement ouvrier]] et de son histoire, avecet pourse référencecaractérisent [[Hégélienspar deun gauche|lerejet point de vue historique hégélien]]. Ils s'opposent audu [[parlementarisme]] et audu [[nationalisme]],. affirmantIls queaffirment seulque les [[conseils ouvriers]] surgissant dans les usines constituent une forme politique {{citation|naturelle}} de démocratie authentique. Parmi les ouvrages les plus importants de ce courant de pensée, on peut citer ''[[La Société du spectacle (livre)|La Société du Spectacle]]'' de [[Guy Debord]], ou encoreà la revue ''[[Socialisme ou barbarie]]base.''