« Liste des présidents de la République française » : différence entre les versions

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Cet article dresse la '''liste des [[président de la République française|présidents de la République française]]''' de 1848 à 1852, de 1871 à 1940 et depuis 1947 à aujourd'hui.
 
== Liste ==
La [[Première République (France)|Première République]] n'est pas présente dans cette liste car elle a connu trois versions : la [[Convention nationale]] et le [[Directoire]] qui étaient des régimes entièrement parlementaires, puis le [[Consulat (histoire de France)|Consulat]]. Dans aucune de ces versions il n'y a eu de statut de président de la république (ou quelconque rôle équivalent). Ce statut n'arrivera qu'en 1848 lors de la rédaction de la constitution de la [[Deuxième République (France)|Deuxième république]] pendant le [[Gouvernement provisoire de 1848|gouvernement provisoire]], malgré de longs débats entre [[Félix Pyat]] et [[Alphonse de Lamartine]] à l'Assemblée sur la pertinence du rôle du président au sein d'une république.
 
Vingt-cinq personnes ont exercé ou exerce la fonction de [[président de la République française]] depuis 1848. Parmi les vingt-quatre dont le ou les mandats se sont achevés avant 2018, quatorze sont décédées ou ont démissionné, en droit ou en fait, en cours de mandat. C'est le cas en particulier de dix des quatorze présidents de la [[Troisième République (France)|Troisième République]].
 
=== Sous la Deuxième République ===
{{Article connexe|Deuxième République (France)}}
Dans les premiers mois de la République, de février à {{date-|décembre 1848}}, soit jusqu'à l'élection présidentielle, les fonctions de chef de l'État sont exercées dans les faits, successivement, par :
* [[Jacques Charles Dupont de l'Eure]], chef du [[Gouvernement provisoire de 1848|gouvernement provisoire]] (du 24 février au 9 mai 1848) ;
* [[François Arago]], président de la [[Commission exécutive (1848)|Commission exécutive]] (du 9 mai au 28 juin 1848) ;
* [[Eugène Cavaignac (homme politique)|Louis Eugène Cavaignac]], chef du [[Gouvernement du général Cavaignac|gouvernement]] (du 28 juin au 20 décembre 1848).
 
L'[[Élection présidentielle française de 1848|élection présidentielle de 1848]], organisée pour désigner le [[Président de la République française|président]] de la [[Deuxième République (France)|Deuxième République française]], s'est tenue les 10 et {{date-|11 décembre 1848}}.
 
{| width=100% class="wikitable" style="text-align:center;"
! width=3% | {{Numéro avec majuscule}}
! width=12% | Portrait
! width=15% | Nom
! width=10% | Début du mandat
! width=10% | Fin du mandat
! width=8% | Appartenance politique
! width=35% | Notes
|-
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|Bonaparte}}| {{blanc|1}} || [[Fichier:Portrait de Louis-Napoléon Bonaparte.jpg|83px|Louis-Napoléon Bonaparte]] || [[Napoléon III|'''Louis-Napoléon Bonaparte''']]<br /><small>(1808-1873)</small> || {{date-|20 décembre 1848}} || {{date-|2 décembre 1852}} || [[Bonapartisme|Bonapartiste]] || align="left" | <small>{{Article détaillé|Présidence de Louis-Napoléon Bonaparte}} Le neveu de [[Napoléon Ier|Napoléon {{Ier}}]] est largement élu premier [[Président de la République française|président de la République]] lors de l'[[Élection présidentielle française de 1848|élection de 1848]]. Surnommé le « prince-président », son mandat est marqué par l'[[République romaine (1849)|expédition de Rome]] et par le conflit avec l'[[Assemblée nationale législative (Deuxième République)|Assemblée]], conservatrice et anti-républicaine, qui culmine en 1851. Interdit de se représenter à la présidence par la [[Constitution française du 4 novembre 1848|Constitution]], il provoque un [[Coup d'État du 2 décembre 1851|coup d'État le 2 décembre 1851]] et se fait [[Second Empire|proclamer empereur]] sous le nom de [[Napoléon III]] l'année suivante.</small>
|}
 
=== Sous la Troisième République ===
{{Article connexe|Troisième République (France)}}
 
Le {{date-|4 septembre 1870}}, en pleine [[Guerre franco-allemande de 1870|guerre franco-allemande]], la [[Proclamation de la République française du 4 septembre 1870|République est proclamée]], avec dans un premier temps à sa tête :
* [[Louis Jules Trochu]], chef du [[gouvernement de la Défense nationale]] (du 4 septembre 1870 au 17 février 1871) ;
* [[Adolphe Thiers]], chef du pouvoir exécutif (chef de l'État et du gouvernement, du 17 février au 31 août 1871).
 
{| width=100% class="wikitable" style="text-align:center;"
! width=3% | {{Numéro avec majuscule}}
! width=12% | Portrait
! width=14% | Nom
! width=10% | Début du mandat
! width=10% | Fin du mandat
! width=12% | Appartenance politique
! width=36% | Notes
|-
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|Orléans}} | 2 || [[Fichier:Portrait officiel d'Adolphe Thiers (cropped).jpg|80px|Adolphe Thiers.]] || '''[[Adolphe Thiers]]'''<br /><small>(1797-1877)</small>
| {{date-|31 août 1871}} || {{date-|24 mai 1873}} || [[Orléanisme|Orléaniste]] || align="left" |
<small>{{Article détaillé|Présidence d'Adolphe Thiers}}
[[Président du Conseil (France)|Président du Conseil]] sous la [[monarchie de Juillet]], il est « chef du pouvoir exécutif » avant d’être nommé président de la République avec l'adoption de la [[loi Rivet]]. Il négocie notamment le départ des troupes d'[[Occupation de la France par l'Allemagne de 1870 à 1873|occupation allemande]], présentes en France depuis la [[Guerre franco-allemande de 1870|défaite de 1870]]. Irrité par la [[Querelles dynastiques françaises|discorde]] entre les [[Légitimisme|légitimistes]] et les [[Orléanisme|orléanistes]], il se rallie à une République « conservatrice » en cours de mandat et doit démissionner face à l'hostilité de l'[[Assemblée nationale (1871)|Assemblée nationale]], majoritairement favorable au retour de la monarchie.</small>
|-
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|Légitimiste}} | {{blanc|3}} || [[Fichier:Patrice de Mac Mahon crop.jpg|80px|Patrice de Mac Mahon.]] || '''[[Patrice de Mac Mahon]]'''<br /><small>(1808-1893)</small>
| {{date-|24 mai 1873}} || {{date-|30 janvier 1879}} || [[Légitimisme|Légitimiste]] || align="left" |
<small>{{Article détaillé|Présidence de Patrice de Mac Mahon}}
[[Duc de Magenta]] et [[maréchal de France]], il est [[Élection présidentielle française de 1873|élu]] par l’[[Assemblée nationale (1871)|Assemblée nationale de 1871]] pour occuper la tête de l'État en attendant une [[Projet de Troisième Restauration|Troisième Restauration]]. En {{date-|mai 1877}}, une [[Crise du 16 mai 1877|crise institutionnelle]] éclate lorsqu’il veut imposer le [[Albert de Broglie|duc de Broglie]] à la tête du gouvernement ; face à la résistance des républicains menés par [[Léon Gambetta]], il dissout la [[Chambre des députés (Troisième République)|Chambre des députés]], à dominante républicaine depuis les [[Élections législatives françaises de 1876|élections législatives de 1876]]. Il démissionne plus d'un an après les [[Élections législatives françaises de 1877|élections anticipées]], marquées par une nouvelle victoire des républicains.</small>
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| colspan="7" | ''Conformément aux [[Lois constitutionnelles de 1875|lois constitutionnelles]], le [[Conseil des ministres (France)|gouvernement]] [[Gouvernement Jules Dufaure (5)|Dufaure V]] assure l'[[Intérim du président de la République française|intérim]].''
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| rowspan="2" {{Infobox Parti politique français/couleurs|Mod}} | 4 || rowspan="2" | [[Fichier:Portrait Jules Grévy (cropped 2).jpg|80px|Jules Grévy.]] || rowspan="2" | '''[[Jules Grévy]]'''<br /><small>(1807-1891)</small>
| {{date-|30 janvier 1879}}
| {{date-|30 janvier 1886}}
| rowspan="2" | [[Républicains modérés|Républicain modéré]] || align="left" |
<small>{{Article détaillé|Présidence de Jules Grévy}}
[[Élection présidentielle française de 1879|Élu]] par la [[Chambre des députés (Troisième République)|Chambre des députés]] et le [[Sénat (Troisième République)|Sénat]] réunis en [[Assemblée nationale (Troisième République)|Assemblée nationale]], il est le premier président à accomplir un mandat complet. Il adopte un style plus discret que son prédécesseur et favorise un [[régime d'assemblée]] qui perdurera, avec une pratique du pouvoir résumée par l’expression [[Lois constitutionnelles de 1875#Pratique des institutions : effacement total du président (« Constitution Grévy »)|{{citation|Constitution Grévy}}]]. Alors que sa présidence achève l’[[Épuration de la fonction publique française (1877-1883)|épuration de la fonction publique]] par les républicains, il échoue à freiner l'[[Empire colonial français|expansion coloniale]] défendue par [[Jules Ferry]]. À la mort de [[Victor Hugo]], il rend au [[Panthéon (Paris)|Panthéon]] son rôle de mausolée national.</small>
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| {{date-|30 janvier 1886}}
| {{date-|2 décembre 1887}}
| align="left" | <small>En 1885, à {{nobr|78 ans}}, il est [[Élection présidentielle française de 1885|réélu]] à la présidence de la République. Il continue de militer pour la paix dans le domaine de la politique étrangère tandis que le [[boulangisme]] naissant se montre [[Revanchisme#Belle Époque|revanchard]] face à l’Allemagne. En raison du [[scandale des décorations de 1887|scandale des décorations]], dans lequel est impliqué son gendre [[Daniel Wilson (homme politique)|Daniel Wilson]], il est contraint à la démission.</small>
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| colspan="7" | ''Conformément aux [[Lois constitutionnelles de 1875|lois constitutionnelles]], le [[Conseil des ministres (France)|gouvernement]] [[Gouvernement Maurice Rouvier (1)|Rouvier]] assure l'[[Intérim du président de la République française|intérim]].''
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| {{Infobox Parti politique français/couleurs|Mod}} | 5 || [[Fichier:Portrait officiel de Sadi Carnot.jpg|80px|Sadi Carnot.]] || [[Sadi Carnot (homme d'État)|'''Sadi Carnot''']]<br /><small>(1837-1894)</small>
| {{date-|3 décembre 1887}} || {{date-|25 juin 1894}} † || [[Républicains modérés|Républicain modéré]] || align="left" |
<small>{{Article détaillé|Présidence de Sadi Carnot}}
Après avoir devancé [[Jules Ferry]], il est [[Élection présidentielle française de 1887|élu]] chef de l’État. Son mandat est marqué par la [[Boulangisme|crise boulangiste]] (1887-1889) et le [[scandale de Panama]] (1892), ainsi que par l'[[Alliance franco-russe|alliance avec la Russie]] (signée en 1892). En pleine période d'[[Propagande par le fait|attentats anarchistes]] et peu après le vote des premières « [[lois scélérates]] », il est [[Assassinat de Sadi Carnot|assassiné]] à [[Lyon]] par l'un d’entre eux, [[Sante Geronimo Caserio]], moins de six mois avant la fin de son mandat. Il est [[Funérailles du président Sadi Carnot|enterré]] au [[Panthéon (Paris)|Panthéon]].</small>
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| colspan="7" | ''Conformément aux [[Lois constitutionnelles de 1875|lois constitutionnelles]], le [[Conseil des ministres (France)|gouvernement]] [[Gouvernement Charles Dupuy (2)|Dupuy II]] assure l'[[Intérim du président de la République française|intérim]].''
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| {{Infobox Parti politique français/couleurs|Mod}} | 6 || [[Fichier:Jean Casimir-Perier.jpg|80px|Jean Casimir-Perier.]] || '''[[Jean Casimir-Perier]]'''<br /><small>(1847-1907)</small>
| {{date-|27 juin 1894}} || {{date-|16 janvier 1895}} || [[Républicains modérés|Républicain modéré]] || align="left" |
<small>{{Article détaillé|Présidence de Jean Casimir-Perier}}
Il est depuis peu [[Liste des présidents de l'Assemblée nationale française et des chambres assimilées|président de la Chambre des députés]] lors de son [[Élection présidentielle française de 1894|élection]] à la présidence de la République, face notamment au radical [[Henri Brisson]]. Rapidement, il déplore le peu de pouvoirs procurés par sa fonction et se voit vivement attaqué par la gauche. Il démissionne après six mois et vingt jours de mandat (le plus court d'un président français) et quitte la politique.</small>
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| colspan="7" | ''Conformément aux [[Lois constitutionnelles de 1875|lois constitutionnelles]], le [[Conseil des ministres (France)|gouvernement]] [[Gouvernement Charles Dupuy (3)|Dupuy III]] assure l'[[Intérim du président de la République française|intérim]].''
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| {{Infobox Parti politique français/couleurs|Mod}} | 7 || [[Fichier:Felix Faure.jpg|80px|Félix Faure.]] || '''[[Félix Faure]]'''<br /><small>(1841-1899)</small>
| {{date-|17 janvier 1895}} || {{date-|16 février 1899}} † || [[Républicains opportunistes|Républicain modéré]] || align="left" |
<small>{{Article détaillé|Présidence de Félix Faure}}
[[Élection présidentielle française de 1895|Élu]] face au radical [[Henri Brisson]], il favorise l'expansion coloniale et le renforcement des [[Relations entre la France et la Russie|liens avec la Russie]], où il se rend en 1897. C'est à lui qu'est adressée en 1898 la lettre ouverte ''[[J'accuse… !]]'' d'[[Émile Zola]] qui relance l'[[affaire Dreyfus]], durant laquelle le chef de l’État n’apparaît pas comme un défenseur du [[Alfred Dreyfus|militaire juif]]. Il meurt au [[palais de l'Élysée]] d'une [[Accident vasculaire cérébral|congestion cérébrale]] alors qu'il est en compagnie de sa maîtresse [[Marguerite Steinheil]].</small>
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| colspan="7" | ''Conformément aux [[Lois constitutionnelles de 1875|lois constitutionnelles]], le [[Conseil des ministres (France)|gouvernement]] [[Gouvernement Charles Dupuy (4)|Dupuy IV]] assure l'[[Intérim du président de la République française|intérim]].''
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| {{Infobox Parti politique français/couleurs|AD}} | 8 || [[Fichier:Emile Loubet.jpg|80px|Émile Loubet.]] || '''[[Émile Loubet]]'''<br /><small>(1838-1929)</small>
| {{date-|18 février 1899}} || {{date-|18 février 1906}} || [[Républicains modérés|Républicain modéré]] <small>(1899-1901)</small><br />[[Alliance démocratique (France)|Alliance républicaine démocratique]]<br /><small>(1901-1906)</small> || align="left" |
<small>{{Article détaillé|Présidence d'Émile Loubet}}
[[Élection présidentielle française de 1899|Son élection]] intervient en pleine affaire Dreyfus, dont il signe rapidement la grâce. Sous son septennat, marqué par une relative stabilité ministérielle, la [[loi de séparation des Églises et de l'État]] est adoptée dans un contexte de fortes tensions. Alors qu’il améliore les [[relations entre la France et l'Italie]], l'[[Entente cordiale]] est signée avec le [[Royaume-Uni]] en 1904. Il est le premier président français à ne pas se représenter à l'issue d’un mandat arrivé à son terme.</small>
|-
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|AD}} | 9 || [[Fichier:Armand Fallieres (cropped).jpg|107x107px|Armand Fallières.]]|| '''[[Armand Fallières]]'''<br /><small>(1841-1931)</small>
| {{date-|18 février 1906}} || {{date-|18 février 1913}} || [[Alliance démocratique (France)|Alliance républicaine démocratique]]<br /><small>(1906-1910)</small><br />[[Alliance démocratique (France)|Parti républicain démocratique]]<br /><small>(1910-1913)</small> || align="left" |
<small>{{Article détaillé|Présidence d'Armand Fallières}}
Il est [[Élection présidentielle française de 1906|élu]] face au radical [[Paul Doumer]]. Durant son mandat se termine l’affaire Dreyfus et a lieu le [[coup d'Agadir]] alors que les troupes françaises commencent à occuper le [[Maroc]]. Il contribue à renforcer la [[Triple-Entente]] face à la [[Triplice]]. Tout comme son prédécesseur, il ne brigue pas sa réélection et se retire de la vie politique.</small>
|-
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|AD}} | 10 || [[Fichier:Raymond Poincaré officiel (cropped).jpg|80px|Raymond Poincaré.]] || '''[[Raymond Poincaré]]'''<br /><small>(1860-1934)</small>
| {{date-|18 février 1913}} || {{date-|18 février 1920}} || [[Alliance démocratique (France)|Parti républicain démocratique]]<br /><small>(1913-1917)</small><br />[[Alliance démocratique (France)|Alliance républicaine démocratique]]<br /><small>(1917-1920)</small> || align="left" |
<small>{{Article détaillé|Présidence de Raymond Poincaré}}
[[Élection présidentielle française de 1913|Élu]] face à [[Jules Pams]], il soutient la [[loi des Trois ans]] sur la durée du service militaire. Après l'[[attentat de Sarajevo]], il pousse [[Nicolas II]] à la fermeté face à l'Allemagne, ce qui contribue au déclenchement de la [[Première Guerre mondiale]]. Durant le conflit, il encourage l'[[Union sacrée (mouvement)|Union sacrée]] et se rend plusieurs fois sur le front, parfois au péril de sa vie. En 1917, il rappelle à la tête du gouvernement [[Georges Clemenceau|Clemenceau]], qui réduit son influence et l'exclut des négociations de paix. Après son départ de l’Élysée, il redevient président du Conseil.</small>
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| {{Infobox Parti politique français/couleurs|AD}} | 11 || [[Fichier:Portrait officiel P. Deschanel.jpg|80px|Paul Deschanel.]] || '''[[Paul Deschanel]]'''<br /><small>(1855-1922)</small>
| {{date-|18 février 1920}} || {{date-|21 septembre 1920}} || [[Alliance démocratique (France)|Alliance républicaine démocratique]], [[Alliance démocratique (France)|Parti républicain démocratique et social]] || align="left" |
<small>{{Article détaillé|Présidence de Paul Deschanel}}
Écrivain siégeant à l’[[Académie française]], président de la [[Chambre des députés (Troisième République)|Chambre des députés]] durant l’intégralité de la Grande Guerre, il devance le populaire [[Georges Clemenceau]] lors de l'[[Élection présidentielle française de janvier 1920|élection présidentielle de janvier 1920]]. En politique étrangère, il appelle à l'absolu respect des obligations incombant à l’Allemagne. Après sept mois de mandat, il est contraint de démissionner en raison de problèmes de santé. Il est élu au [[Sénat (Troisième République)|Sénat]] l’année suivante.</small>
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| colspan="7" | ''Conformément aux [[Lois constitutionnelles de 1875|lois constitutionnelles]], le [[Conseil des ministres (France)|gouvernement]] [[Gouvernement Alexandre Millerand (2)|Millerand II]] assure l'[[Intérim du président de la République française|intérim]].''
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| {{Infobox Parti politique français/couleurs|DIV}} | 12 || [[Fichier:Alexandre Millerand (cropped).jpg|80px|Alexandre Millerand.]] || '''[[Alexandre Millerand]]'''<br /><small>(1859-1943)</small>
| {{date-|23 septembre 1920}} || {{date-|11 juin 1924}} || [[Sans étiquette|Indépendant]] || align="left" |
<small>{{Article détaillé|Présidence d'Alexandre Millerand}}
« [[Socialistes indépendants|Socialiste indépendant]] » de plus en plus orienté à droite, il devient président du Conseil après la victoire du [[Bloc national (France)|Bloc national]] aux [[Élections législatives françaises de 1919|élections législatives de 1919]]. [[Élection présidentielle française de septembre 1920|Élu]] face au socialiste [[Gustave Delory]], il souhaite s’impliquer activement dans les affaires publiques et appelle à une [[révision constitutionnelle]] pour accroître les prérogatives du chef de l’État. Il démissionne après l’arrivée au pouvoir du [[Cartel des gauches]] et devient ensuite sénateur.</small>
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| colspan="7" | ''Conformément aux [[Lois constitutionnelles de 1875|lois constitutionnelles]], le [[Conseil des ministres (France)|gouvernement]] [[Gouvernement Frédéric François-Marsal|François-Marsal]] assure l'[[Intérim du président de la République française|intérim]].''
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| {{Infobox Parti politique français/couleurs|RRRS}} | 13 || [[Fichier:Gaston Doumergue 1924 crop.jpg|80px|Gaston Doumergue.]] || '''[[Gaston Doumergue]]'''<br /><small>(1863-1937)</small>
| {{date-|13 juin 1924}} || {{date-|13 juin 1931}} || [[Parti radical (France)|Parti radical]] || align="left" |
<small>{{Article détaillé|Présidence de Gaston Doumergue}}
[[Élection présidentielle française de 1924|Élu]] face au républicain-socialiste [[Paul Painlevé]], il est le premier président de la République de confession [[Protestantisme|protestante]]. Son septennat est marqué par une forte instabilité ministérielle, par la [[croissance économique]] de l’[[entre-deux-guerres]] et les [[années folles]], ainsi que par la [[guerre du Rif]], où il envoie le [[Philippe Pétain|maréchal Pétain]]. Ne briguant pas un second mandat, il occupe à nouveau la fonction de [[Président du Conseil (France)|président du Conseil]] en 1934.</small>
|-
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|DVD}} | 14 || [[Fichier:Paul-Doumer (cropped).jpg|80px|Paul Doumer.]] || '''[[Paul Doumer]]'''<br /><small>(1857-1932)</small>
| {{date-|13 juin 1931}} || {{date-|7 mai 1932}} † || [[Radicaux indépendants|Radical indépendant]] || align="left" |
<small>{{Article détaillé|Présidence de Paul Doumer}}
[[Parti radical (France)|Radical]] ayant évolué à droite, il est [[Élection présidentielle française de 1931|élu]] au second tour de scrutin, après avoir devancé au premier tour le candidat de gauche et figure du pacifisme [[Aristide Briand]]. Durant son mandat, il appelle à l’union nationale et défend le renforcement de la puissance militaire française. Après moins d'un an de présidence, il est [[Assassinat de Paul Doumer|assassiné]] à [[Paris]] par [[Paul Gorgulov]], un Russe aux motivations confuses.</small>
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| colspan="7" | ''Conformément aux [[Lois constitutionnelles de 1875|lois constitutionnelles]], le [[Conseil des ministres (France)|gouvernement]] [[Gouvernement André Tardieu (3)|Tardieu III]] assure l'[[Intérim du président de la République française|intérim]].''
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| rowspan="2" {{Infobox Parti politique français/couleurs|AD}} | 15 || rowspan="2" | [[Fichier:Albert Lebrun 1932 (2) (cropped 2).jpg|80px|Albert Lebrun.]] || rowspan="2" | '''[[Albert Lebrun]]'''<br /><small>(1871-1950)</small>
|{{date-|10 mai 1932}} || {{date-|10 mai 1939}}
| rowspan="2"| [[Alliance démocratique (France)|Alliance démocratique]] || align="left" |
<small>{{Article détaillé|Présidence d'Albert Lebrun}}
[[Élection présidentielle française de 1932|Élu]] alors qu’il est président du Sénat, il est l'unique président de la {{IIIe|République}} né sous ce régime. Son mandat est marqué par la montée du [[nazisme]] en [[République de Weimar|Allemagne]], par la [[crise du 6 février 1934]] et par la victoire aux [[Élections législatives françaises de 1936|élections législatives de 1936]] du [[Front populaire (France)|Front populaire]], dont il accepte les réformes avec réticences.</small>
|-
|{{date-|10 mai 1939}}
|{{date-|11 juillet 1940}}
| align="left" |<small>Il est [[Élection présidentielle française de 1939|élu pour un second mandat]], devant se terminer en principe en 1946. Face à l'[[Bataille de France|offensive allemande de 1940]], il est partisan d'un repli du gouvernement en [[Afrique française du Nord|Afrique du Nord]] pour continuer [[Seconde Guerre mondiale|la guerre]] ; après avoir appelé le [[Philippe Pétain|maréchal Pétain]] au gouvernement et la signature de l'[[Armistice du 22 juin 1940|armistice]], il refuse de démissionner, obligeant les assemblées à le contourner en [[Vote des pleins pouvoirs constituants à Philippe Pétain|votant les pleins pouvoirs à Pétain]]. Il se retire ensuite en province puis est brièvement captif en [[Troisième Reich|Allemagne]] en 1943.</small>
|}
 
=== Seconde Guerre mondiale ===
{{Article connexe|Régime de Vichy}}
 
Après l'[[Bataille de France|invasion du pays par l'armée allemande]], le président [[Albert Lebrun]] nomme à la présidence du Conseil le [[Philippe Pétain|maréchal Pétain]]. Bien que n'ayant pas démissionné de son mandat, Albert Lebrun n'exerce plus aucun pouvoir, et la fonction présidentielle est officiellement considérée comme ayant été [[Vacance|vacante]] après le [[Loi constitutionnelle du 10 juillet 1940|vote des pleins pouvoirs constituants à Pétain]]{{note|groupe=alpha|texte=L'[[Assemblée nationale (Troisième République)|Assemblée nationale]] vote le 10 juillet 1940 les [[Loi constitutionnelle du 10 juillet 1940|pleins pouvoirs constituants au maréchal Pétain]]. Par deux actes constitutionnels, Philippe Pétain abroge l'article 2 de la [[Lois constitutionnelles de 1875|loi constitutionnelle du 25 février 1875]] concernant l'élection du président de la République : il prend le 11 juillet 1940 le titre « chef de l'État français », qu'il conserve jusqu'au 20 août 1944<ref name="univerperp1">[http://mjp.univ-perp.fr/france/co1940.htm#1 « Acte constitutionnel {{N°|1}} du 11 juillet 1940 »], sur le site de l'université de Perpignan, mjp.univ-perp.fr, consulté le 20 juin 2009.</ref>. Le projet constitutionnel de Vichy du 30 janvier 1944, qui, entre autres, prévoyait de conserver le titre de « président de la République » pour le chef de l'État, ne sera jamais promulgué<ref>[http://mjp.univ-perp.fr/france/co1944p.htm Projet de constitution du 30 janvier 1944 – Projet du maréchal Pétain], sur le site de l'université de Perpignan, mjp.univ-perp.fr</ref>.}}.
 
Après la [[libération de Paris]], en {{date-|août 1944}}, le [[Charles de Gaulle|général de Gaulle]], chef de la [[France libre]] en exil depuis l'armistice de 1940, exerce à son tour les fonctions de chef de l'État, cumulées avec celles de chef du gouvernement, en tant que président du [[Gouvernement provisoire de la République française]] (GPRF)<ref name="elisee">[http://www.elysee.fr/elysee/elysee.fr/francais/la_presidence/la_galerie_des_presidents/iv_eme_republique/vacance_de_la_fonction_presidentielle.21006.html « Vacance de la fonction présidentielle de 1940 à 1947 »] sur le site officiel de la présidence de la République, elysee.fr, consulté le 2 février 2009.</ref>. En désaccord avec le projet de Constitution que proposent les ministres communistes, il démissionne en 1946. Lui succèdent [[Félix Gouin]] et [[Georges Bidault]].
 
Après la promulgation de la Constitution de la [[Quatrième République (France)|Quatrième République]], le {{date-|27 octobre 1946}}, et jusqu'à ce que l'ensemble des organes de celle-ci soient mis en place, [[Vincent Auriol]], président de l'[[Assemblée nationale (Quatrième République)|Assemblée nationale]], exerce les fonctions de chef de l'État. Le GPRF disparaît peu de temps après l'adoption de la [[Constitution du 27 octobre 1946|Constitution de la Quatrième République]]<ref name="elisee"/>.
 
=== Sous la Quatrième République ===
{{Article connexe|Quatrième République (France)}}
 
{| width=100% class="wikitable" style="text-align:center;"
! width=3% | {{Numéro avec majuscule}}
! width=8% | Portrait
! width=13% | Nom
! width=12% | Début du mandat
! width=12% | Fin du mandat
! width=8% | Appartenance politique
! width=40% | Notes
|-
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|SFIO}} | 16
| [[Fichier:Portrait officiel Vincent Auriol (cropped).jpg|80px|Vincent Auriol]]
| '''[[Vincent Auriol]]'''<br /><small>(1884-1966)</small>
| {{date-|16 janvier 1947}}
| {{date-|16 janvier 1954}}
| [[Section française de l'Internationale ouvrière]]
| align="left" | <small>{{Article détaillé|Présidence de Vincent Auriol}}</small><small>Premier président de la [[Quatrième République (France)|Quatrième République]], son mandat est marqué par la [[guerre d'Indochine]]. Il ne se représente pas à l'issue de son septennat. À compter du {{date-|5 mars 1959}}, il est membre de droit du [[Conseil constitutionnel (France)|Conseil constitutionnel]] mais refuse d'y siéger à partir de 1960.</small>
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| {{Infobox Parti politique français/couleurs|CNIP}} | 17
| [[Fichier:René Coty - 1954.jpg|80px]]
| '''[[René Coty]]'''<br /><small>(1882-1962)</small>
| {{date-|16 janvier 1954}}
| {{date-|8 janvier 1959}}
| [[Centre national des indépendants et paysans]]
| align="left" | <small>{{Article détaillé|Présidence de René Coty}}</small><small>Son mandat est marqué par la [[guerre d'Algérie]]. Il fait appel au [[Charles de Gaulle|général de Gaulle]] pour résoudre la [[crise de mai 1958]]. Il démissionne trois mois après la promulgation de la [[Cinquième République (France)|Cinquième République]], au bout de cinq ans de présidence. Il est, à compter du {{date-|5 mars 1959}}, membre de droit du [[Conseil constitutionnel (France)|Conseil constitutionnel]].</small>
|}
 
=== Sous la Cinquième République ===
{{Article connexe|Cinquième République (France)}}
 
{| width=100% class="wikitable" style="text-align:center;"
! width=3% | {{Numéro avec majuscule}}
! width=10% | Portrait
! width=14% | Nom
! width=20% colspan=2| Période
! width=10% | Appartenance politique
! width=40% | Notes
|-
| rowspan="2" {{Infobox Parti politique français/couleurs|UNR}} | {{blanc|18}}
| rowspan="2" | [[Fichier:Bundesarchiv B 145 Bild-F015892-0010, Charles de Gaulle (cropped 2).jpg|80px|Charles de Gaulle.]]
| rowspan="2" | '''[[Charles de Gaulle]]'''<br /><small>(1890-1970)</small>
| {{date-|8 janvier 1959}}
| {{date-|8 janvier 1966}}
| rowspan="2" | Soutenu par<br>[[Union pour la nouvelle République]]<br /><small>(1959-1962)</small><br />[[Union pour la nouvelle République|Union pour la nouvelle République-Union démocratique du travail]]<br /><small>(1962-1967)</small><br>[[Union des démocrates pour la République|Union des démocrates pour la Cinquième République]]<br /><small>(1967-1969)</small>
| align="left" | <small>{{Article détaillé|Présidence de Charles de Gaulle}} Il est nommé [[Président du Conseil (France)|président du Conseil]] par [[René Coty]] en 1958 pour résoudre la [[Crise de mai 1958|crise algérienne]]. Il fait adopter par [[Référendum constitutionnel français de 1958|référendum]] une [[Constitution française du 4 octobre 1958|Constitution]] instaurant la [[Cinquième République (France)|{{Ve}} République]], dont il est [[Élection présidentielle française de 1958|élu président]] par un collège électoral. En période de [[Trente Glorieuses|forte croissance économique]], sa présidence est marquée par la [[décolonisation]] de l'[[Afrique française|Afrique]], conclue par l'[[Accords d'Évian|indépendance de l'Algérie]] en 1962. Il engage une politique d'{{citation|indépendance nationale}} illustrée par l'[[Gerboise bleue|obtention de l'arme atomique]] (1960), le [[Traité de l'Élysée|traité d'amitié]] avec l'[[Allemagne de l'Ouest|Allemagne]] (1963) ou encore les développements du [[Industrie nucléaire en France|nucléaire civil]]. En 1962, après une [[Attentat du Petit-Clamart|tentative d'assassinat]], il fait [[Référendum français sur l'élection au suffrage universel du président de la République|adopter par référendum]] l'élection du président au [[suffrage universel]].</small>
|-
|{{date-|8 janvier 1966}}
|{{date-|28 avril 1969}}
| align="left" | <small>[[Élection présidentielle française de 1965|Réélu]] au suffrage universel face à [[François Mitterrand]], il affiche des divergences avec les États-Unis et retire la France du commandement intégré de l'[[Organisation du traité de l'Atlantique nord|OTAN]]. En 1967, [[Vive le Québec libre !|il soutient]] le [[Mouvement souverainiste du Québec|souverainisme québécois]] à [[Montréal]]. Ayant refusé de se retirer pendant la crise de [[Mai 68]], il finit par démissionner à la suite de l'échec d'un [[Référendum constitutionnel français de 1969|référendum en 1969]]. Il reste dès lors en retrait de la vie politique, dont il demeurera une référence.</small>
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| colspan="7" |''Conformément à la [[Constitution française du 4 octobre 1958|Constitution]], le [[Président du Sénat (France)|président du sénat]] [[Alain Poher]] assure l'[[Intérim du président de la République française|intérim]].''
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| {{Infobox Parti politique français/couleurs|UDR}} | {{blanc|19}}
| [[Fichier:Georges Pompidou 1969 (cropped).jpg|80px|Georges Pompidou.]]
| '''[[Georges Pompidou]]'''<br /><small>(1911-1974)</small>
| {{date-|20 juin 1969}} || {{date-|2 avril 1974}} †
| [[Union des démocrates pour la République]]
| align="left" | <small>{{Article détaillé|Présidence de Georges Pompidou}} Premier ministre de [[Charles de Gaulle]] de 1962 à 1968, il est [[Élection présidentielle française de 1969|élu président]] face au centriste [[Alain Poher]]. Ancien directeur de la [[banque Rothschild]] et [[Europhilie|europhile]], il donne une [[Relance de La Haye|nouvelle dynamique]] à la [[Communauté économique européenne|CEE]] et fait [[Référendum français sur l'élargissement des Communautés européennes|adopter par référendum]] son [[Premier élargissement de la Communauté économique européenne|élargissement]] en 1972. Il engage une politique de modernisation de l'économie et d'industrialisation au niveau national, notamment favorable à l'[[automobile]]. Il [[Maladie et mort de Georges Pompidou|meurt]] des suites de la [[maladie de Waldenström]] deux ans avant la fin de son mandat.</small>
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| colspan="7" |''Conformément à la [[Constitution française du 4 octobre 1958|Constitution]], le [[Président du Sénat (France)|président du sénat]] [[Alain Poher]] assure l'[[Intérim du président de la République française|intérim]].''
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| {{Infobox Parti politique français/couleurs|UDF}} | 20
| [[Fichier:Valéry Giscard d’Estaing 1978(3).jpg|80px|Valéry Giscard d'Estaing.]]
| '''[[Valéry Giscard d'Estaing]]'''<br /><small>(1926-2020)</small>
| {{date-|27 mai 1974}}
| {{date-|21 mai 1981}}
| [[Fédération nationale des républicains indépendants]]<br /><small>(1974-1977)</small><br>[[Parti républicain (France)|Parti républicain]]<br /><small>(1977-1981)</small><br />[[Union pour la démocratie française]]<br /><small>(1978-1981)</small>
| align="left" | <small>{{Article détaillé|Présidence de Valéry Giscard d'Estaing}} [[Élection présidentielle française de 1974|Élu]] face à [[François Mitterrand]], il engage des réformes sociétales comme l'abaissement de la [[Majorité civile en France|majorité civile]] à {{nobr|18 ans}}, la [[Loi Veil|dépénalisation de l'avortement]] ou l’instauration du [[divorce par consentement mutuel]]. Confronté aux deux premiers [[Choc pétrolier|chocs pétroliers]], il mène une [[Politique de rigueur|politique d’austérité]] et fait face aux divisions de sa majorité, qui remporte pourtant les [[Élections législatives françaises de 1978|élections législatives de 1978]]. Il lutte contre l’[[Immigration en France|immigration]] et engage les troupes françaises [[Opération Lamantin|en Mauritanie]], [[Opération Tacaud|au Tchad]], [[Bataille de Kolwezi|au Zaïre]] et [[Opération Barracuda|en Centrafrique]]. Longtemps donné réélu, il est finalement battu par François Mitterrand. Il est par la suite à nouveau parlementaire, président du [[conseil régional d'Auvergne]] ou encore président de la [[Convention sur l'avenir de l'Europe]]. Il siège au [[Conseil constitutionnel (France)|Conseil constitutionnel]] de 2004 à sa mort.</small>
|-
| rowspan="2" {{Infobox Parti politique français/couleurs|PS}} | 21
| rowspan="2" | [[Fichier:President François Mitterrand in 1983.jpg|80px|François Mitterrand.]]
| rowspan="2" | '''[[François Mitterrand]]'''<br /><small>(1916-1996)</small>
| {{date-|21 mai 1981}}
| {{date-|21 mai 1988}}
| rowspan="2" | [[Parti socialiste (France)|Parti socialiste]]
| align="left" | <small>{{Article détaillé|Première présidence de François Mitterrand}}
 
[[Élection présidentielle française de 1981|Victorieux]] après ses échecs en [[Élection présidentielle française de 1965|1965]] et [[Élection présidentielle française de 1974|1974]], François Mitterrand est élu face à Valéry Giscard d'Estaing et devient le premier président de gauche de la Cinquième République. Les deux premières années de son mandat sont marquées par des réformes sociales et sociétales ([[Peine de mort en France#Abolition|abolition de la peine de mort]], cinquième semaine de [[congés payés]], abaissement de l'âge de départ à la retraite à 60 ans, semaine de 39 heures, suppression de la différence d'âge de majorité sexuelle pour les personnes homosexuelles). Sur le plan économique, il mène d’abord une politique de la demande et procède à des nationalisations, notamment dans le secteur bancaire. Mais, confronté à un échec partiel de son [[Relance Mauroy|plan de relance]], il opte pour un « [[tournant de la rigueur]] » en 1983. À la suite de la victoire de la droite aux [[Élections législatives françaises de 1986|élections législatives de 1986]], il nomme [[Jacques Chirac]] comme Premier ministre, inaugurant ainsi la [[première cohabitation]] de la Cinquième République.</small>
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|{{date-|21 mai 1988}}
|{{date-|17 mai 1995}}
| align="left" | <small>{{Article détaillé|Seconde présidence de François Mitterrand}} Il est réélu [[Élection présidentielle française de 1988|en 1988]] face à Jacques Chirac. Ne disposant à l'Assemblée que d'une majorité relative, son parti s’allie tantôt avec le centre, tantôt avec les communistes. Il mène une politique économique plus libérale que sous son précédent mandat ; celle-ci est toutefois marquée par la création du [[Revenu minimum d'insertion|RMI]]. En politique étrangère, son mandat est marqué par la [[Chute des régimes communistes en Europe|chute du communisme à l'Est]] et par la [[réunification allemande]], à laquelle il est d'abord réticent mais qu'il soutient moyennant des garanties sur la fixité des frontières de l'Allemagne. En 1991, il [[Opération Daguet|engage la France]] dans la [[guerre du Golfe]]. Avec le [[Chancelier fédéral d'Allemagne|chancelier allemand]] [[Helmut Kohl]], il approfondit la coopération européenne : le [[Traité de Maastricht (1992)|traité de Maastricht]] est ainsi ratifié de justesse par [[Référendum français sur le traité de Maastricht|référendum]] en 1992. Il achève sa présidence sur une [[Deuxième cohabitation|nouvelle cohabitation]], avec [[Édouard Balladur]]. Seul président à avoir réalisé deux septennats complets, il est la personnalité ayant exercé la plus longue présidence française. Il meurt peu après son départ de l’Élysée, des suites d'un [[Cancer de la prostate|cancer]] [[Cancer caché de François Mitterrand|diagnostiqué en 1981]] et longtemps caché.</small>
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| rowspan="2" {{Infobox Parti politique français/couleurs|RPR}} | {{blanc|22}}
| rowspan="2" | [[Fichier:Jacques Chirac (1997) (cropped).jpg|115x115px]]
| rowspan="2" | '''[[Jacques Chirac]]'''<br /><small>(1932-2019)</small>
| {{date-|17 mai 1995}}
| {{date-|17 mai 2002}}
| rowspan="2" | [[Rassemblement pour la République]] <small>(1995-2002)</small><br />[[Union pour un mouvement populaire]] <small>(2002-2007)</small>
| align="left" | <small>{{Article détaillé|Présidence de Jacques Chirac}} Jacques Chirac est [[Élection présidentielle française de 1995|élu président de la République en 1995]] face à [[Lionel Jospin]], après deux échecs en [[Élection présidentielle française de 1981|1981]] et [[Élection présidentielle française de 1988|1988]]. Il ordonne une dernière campagne d'[[Liste des essais nucléaires français|essais nucléaires]] aux [[îles Tuamotu]]. Il tente de mettre en place des [[Plan Juppé de 1995|réformes économiques importantes]], mais [[Grèves de 1995 en France|échoue]] à les imposer. En 1996, il suspend le [[Service militaire en France|service militaire]]. Après qu'il a [[Dissolution parlementaire (France)|dissout]] l'[[Xe législature de la Cinquième République française|Assemblée nationale]], la gauche remporte les [[Élections législatives françaises de 1997|élections législatives de 1997]], ce qui le contraint à une [[Troisième cohabitation|cohabitation]] avec [[Lionel Jospin]] à la tête du gouvernement. En 2000, le [[Quinquennat (politique)|quinquennat présidentiel]] est [[Référendum constitutionnel français de 2000|approuvé par référendum]].</small>
|-
|{{date-|17 mai 2002}} || {{date-|16 mai 2007}}
| align="left" | <small>En [[Élection présidentielle française de 2002|2002]], il est réélu face au nationaliste [[Jean-Marie Le Pen]]. Il engage la France dans la [[Guerre d'Afghanistan (2001-2014)|guerre d’Afghanistan]] mais s'oppose à une nouvelle [[Guerre d'Irak|guerre en Irak]]. En 2005, il se maintient au pouvoir malgré l'échec du [[Référendum français sur le traité établissant une constitution pour l'Europe|référendum sur la Constitution européenne]], un [[Accident vasculaire cérébral|AVC]] et de [[Émeutes de 2005 dans les banlieues françaises|violentes émeutes urbaines]], contre lesquelles il instaure deux mois d'[[État d'urgence en France|état d'urgence]]. Il siège un temps au [[Conseil constitutionnel (France)|Conseil constitutionnel]] après sa présidence, avant de se voir condamner dans l'[[affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris]].</small>
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| {{Infobox Parti politique français/couleurs|UMP}} | {{blanc|23}}
| [[Fichier:Flickr - europeanpeoplesparty - EPP Summit October 2010 (105).jpg|115x115px]]
| '''[[Nicolas Sarkozy]]'''<br /><small>(1955)</small>
| {{date-|16 mai 2007}}
| {{date-|15 mai 2012}}
| [[Union pour un mouvement populaire]]
| align="left" | <small>{{Article détaillé|Présidence de Nicolas Sarkozy}} [[Élection présidentielle française de 2007|Élu]] face à [[Ségolène Royal]], il amorce une politique extérieure [[Atlantisme|atlantiste]] et [[Europhilie|europhile]]. Il affiche un activisme lors de la [[Crise économique mondiale de 2008|crise économique mondiale]], qui s'étend [[Crise bancaire et financière de l'automne 2008|au monde entier]] à l'automne 2008. À la suite d'une [[Loi constitutionnelle du 23 juillet 2008|révision constitutionnelle]], il est le premier président depuis [[Napoléon III|Louis-Napoléon Bonaparte]] à s'exprimer devant le [[Congrès du Parlement français|Congrès de Versailles]]. Il fait notamment voter une [[Loi relative aux libertés et responsabilités des universités|réforme des universités]] et [[Réforme des retraites en France en 2010|des retraites]]. En 2011, il envoie [[Opération Harmattan|les troupes françaises]] en [[Libye]]. Il est le premier président de la {{Ve}} République à n'avoir qu'un seul Premier ministre au cours de son mandat ([[François Fillon]]). Battu de justesse en [[Élection présidentielle française de 2012|2012]], il siège pendant quelques mois au [[Conseil constitutionnel (France)|Conseil constitutionnel]], puis échoue à remporter la [[Primaire française de la droite et du centre de 2016|primaire de la droite]] en vue de l'[[Élection présidentielle française de 2017|élection présidentielle de 2017]]. Il est condamné en première instance dans l'[[affaire Bismuth]] en 2021, mais fait appel.</small>
 
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| {{Infobox Parti politique français/couleurs|PS}} | 24
| [[Fichier:Francois Hollande 2015.jpeg|122x122px]]
| '''[[François Hollande]]'''<br /><small>(1954)</small>
| {{date-|15 mai 2012}}
| {{date-|14 mai 2017}}
| [[Parti socialiste (France)|Parti socialiste]]
| align="left" | <small>{{Article détaillé|Présidence de François Hollande}} [[Élection présidentielle française de 2012|Élu]] face à Nicolas Sarkozy, il promulgue la loi sur le [[Mariage entre personnes de même sexe en France|mariage homosexuel]]. Sa présidence est surtout marquée par plusieurs [[Chronologie des actes terroristes en France#Attentats ou tentatives d'attentats en France au xxie siècle|attentats d'une ampleur inédite]], qui le poussent à déclarer l'[[État d'urgence en France|état d'urgence]]. Il est partisan d'une politique économique [[Social-libéralisme|social-libérale]] mise notamment en pratique par la [[Loi relative au travail, à la modernisation du dialogue social et à la sécurisation des parcours professionnels|loi Travail]], qui suscite une forte [[Grèves et manifestations anti-loi travail en France|contestation]]. Sous son mandat, l'armée intervient [[Opération Serval|au Mali]], [[Opération Chammal|en Irak et en Syrie]], ainsi qu'[[Opération Sangaris|en Centrafrique]]. Il participe à la signature de l'[[accord de Paris sur le climat]]. Confronté à une très forte impopularité et à des divisions au sein du Parti socialiste, il renonce à briguer un second mandat, une première sous la Cinquième République.</small>
|-
| rowspan="2" {{Infobox Parti politique français/couleurs|LREM}} | 25
| rowspan="2" | [[Fichier:Emmanuel Macron (cropped).jpg|112x112px]]
| rowspan="2" |'''[[Emmanuel Macron]]'''<br /><small>(1977)</small>
| {{date-|14 mai 2017}}
| ''En cours''
| rowspan="2" | [[La République en marche]]
| align="left" | <small>{{Article détaillé|Présidence d'Emmanuel Macron}}</small><small> [[Élection présidentielle française de 2017|Élu en 2017]] face à [[Marine Le Pen]], il devient, à 39 ans, le plus jeune président de la République française et le premier président de la V<sup>e</sup> république à être né sous ce régime. Il fait adopter une [[Réforme du code du travail français en 2017|réforme du code du travail]], une [[Lois pour la confiance dans la vie politique|loi de « moralisation » de la politique]], l’ouverture de la [[Procréation médicalement assistée|PMA]] aux couples de femmes et aux femmes seules. Alors que son mandat est marqué par des attentats, il soutient une [[Loi renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme|loi anti-terroriste]] et une législation contre le {{Citation|[[Loi confortant le respect des principes de la République|séparatisme]]}} [[islam]]iste. À partir de 2018, il doit faire face au [[mouvement des Gilets jaunes]], qui le conduit à organiser un [[grand débat national]]. L'année suivante, son [[Réforme des retraites en France en 2020|projet de réforme des retraites]] (finalement abandonné) provoque d'[[Mouvement social contre la réforme des retraites en France de 2019-2020|importants mouvements sociaux]]. Face à la [[pandémie de Covid-19]], il met ensuite en place des [[Confinements de 2020 en France|confinements nationaux]] et des [[Liste des couvre-feu de 2020-2021 en France|couvre-feu]], décrète l’[[État d'urgence sanitaire en droit français|état d'urgence sanitaire]] et fait instaurer un [[Pandémie de Covid-19 en France#Passe sanitaire|passe sanitaire controversé]]. En 2022, il annonce la fin de l'[[opération Barkhane]] et s'implique dans la gestion de la [[Crise russo-ukrainienne de 2021-2022|crise russo-ukrainienne]].
|-
| ''En attente d'investiture
|
| align="left" | <small>Il est [[Élection présidentielle française de 2022|réélu en 2022]] face à Marine Le Pen, devenant ainsi le premier président de la Cinquième République à être réélu hors période de [[Cohabitation (politique)|cohabitation]] mais également le premier à effectuer un deuxième quinquennat.</small>
|}
 
== Frise chronologique ==