« Louis-Ferdinand Céline » : différence entre les versions
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{{Infobox Biographie2
'''Louis Ferdinand Destouches''', [[Pseudonyme|dit]] '''Louis-Ferdinand Céline''' {{prononciation|Fr-Louis-Ferdinand_Céline.ogg}}, né le {{Date de naissance|27|mai|1894|en littérature}} à [[Courbevoie]]<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=Mairie de Courbevoie |titre=Acte de naissance du 28/05/1894 n° 198 photo 53/129 |url=http://consultation.archives.hauts-de-seine.net/mdr/index.php/docnumViewer/calculHierarchieDocNum/460530/367506:396213:409703:409704:460530/768/1366 |site=AD Hauts-de-Seine |consulté le=09/08/2021 |extrait=né hier à quatre heures du soir}}</ref> et mort le {{Date de décès|1|juillet|1961|en littérature}} à [[Meudon]], connu sous son [[Pseudonyme|nom de plume]] généralement abrégé en '''Céline'''<ref>Qui est le prénom de sa grand-mère et l'un des prénoms de sa mère. {{Ouvrage|auteur1=[[Pol Vandromme]]|titre=Céline|éditeur=Pardès|année=2001|passage=114|isbn=}}</ref>, est un [[écrivain]], [[médecin]] et [[
▲'''Louis Ferdinand Destouches''', [[Pseudonyme|dit]] '''Louis-Ferdinand Céline''' {{prononciation|Fr-Louis-Ferdinand_Céline.ogg}}, né le {{Date de naissance|27|mai|1894|en littérature}} à [[Courbevoie]]<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=Mairie de Courbevoie |titre=Acte de naissance du 28/05/1894 n° 198 photo 53/129 |url=http://consultation.archives.hauts-de-seine.net/mdr/index.php/docnumViewer/calculHierarchieDocNum/460530/367506:396213:409703:409704:460530/768/1366 |site=AD Hauts-de-Seine |consulté le=09/08/2021 |extrait=né hier à quatre heures du soir}}</ref> et mort le {{Date de décès|1|juillet|1961|en littérature}} à [[Meudon]], connu sous son [[Pseudonyme|nom de plume]] généralement abrégé en '''Céline'''<ref>Qui est le prénom de sa grand-mère et l'un des prénoms de sa mère. {{Ouvrage|auteur1=[[Pol Vandromme]]|titre=Céline|éditeur=Pardès|année=2001|passage=114|isbn=}}</ref>, est un [[écrivain]] et [[médecin]] [[France|français]]. Il est notamment célèbre pour ''[[Voyage au bout de la nuit]]'', publié en [[1932 en littérature|1932]] et récompensé par le [[prix Renaudot]] la même année.
Considéré, à l'instar de [[William Faulkner|Faulkner]] et de [[James Joyce|Joyce]], comme l'un des plus grands novateurs de la littérature du {{S-|XX}}, {{Citation|d'une stature exceptionnelle, au rôle décisif dans l'histoire du roman moderne<ref name="Stein">Article ''Le Grand Macabre'' paru dans ''[[The Times Literary Supplement]]'', 12 février 2010 ([http://bulletincelinien.com/george-steiner/ lire en ligne])</ref>}} estime [[George Steiner]], Céline introduit un style [[Ellipse (rhétorique)|elliptique]] personnel et très travaillé, qui emprunte à l'[[argot]] et tend à s'approcher de l'émotion immédiate du langage parlé. À propos de son style, [[Julien Gracq]] dira : {{Citation|Ce qui m'intéresse chez lui, c'est surtout l'usage très judicieux, efficace qu'il fait de cette langue entièrement artificielle {{Incise|entièrement littéraire}} qu'il a tirée de la langue parlée<ref name="Grac">''Arts'' {{numéro|13}}, 22-28 décembre 1965 ([http://michele-venard.over-blog.com/article-vu-par-julien-gracq-celine-frederic-mitterand-et-les-celebrations-nationales-65507530.html lire en ligne]).</ref>.}}
Céline est aussi connu pour son [[Antisémitisme sous la Troisième République|antisémitisme]]
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=== Jeunesse en région parisienne ===
Louis Ferdinand Destouches naît à [[Courbevoie]], au 11, rampe du Pont-de-Neuilly<ref name="ChronoPleiade">''Chronologie'' du volume I ''Romans'', [[Bibliothèque de la Pléiade]], [[éditions Gallimard]], {{ISBN|978-2-07-011000-1}}, p.LV-LVI.</ref>{{,}}<ref name="ActeNaiss">{{Lien web |auteur institutionnel=Mairie de Courbevoie |description=Acte de naissance {{numéro|194}}, année 1894 |url=http://consultation.archives.hauts-de-seine.net/mdr/index.php/rechercheTheme/requeteConstructor/3/2/A/409704/Naissances |site=[[Archives départementales des Hauts-de-Seine]] |date=28 mai 1894 |page=vue 53 |consulté le=5 septembre 2021 }}.</ref> (aujourd'hui chaussée du Président-Paul-Doumer). Il est le fils unique de Ferdinand Destouches (Le Havre 1865 - Paris 1932), issu, du côté paternel, d'une famille de petits commerçants et d'enseignants d'origine normande installés au Havre<ref>Descendants de hobereaux du [[Cotentin]], les Des Touches de Lentillière.</ref>, et
[[Fichier:64, passage Choiseul étages.JPG|vignette|redresse|gauche|Le {{numéro}}64 du [[passage Choiseul]] où vécut Louis Destouches enfant.]]
Ses parents déménagent en [[1897]] et s'installent à Paris, d'abord [[rue de Babylone]] puis, un an plus tard, [[rue Ganneron]], et enfin, durant l'été [[1899]], [[passage Choiseul]], dans le quartier de l'Opéra, où Céline passe toute son enfance dans ce qu'il appelle sa « cloche à gaz », allusion à l'éclairage de la galerie par une multitude de becs à gaz au début du {{S-|xx}}. En [[1900]], il entre à l'école communale du [[square Louvois]]. Après cinq ans, il intègre une école catholique durant une année avant de revenir à un enseignement public. Il reçoit une instruction assez sommaire, malgré deux [[Échange linguistique|séjours linguistiques]] en [[Allemagne]] d'abord, à [[Diepholz]] pendant un an puis à [[Karlsruhe]], puis en [[Angleterre]]. Il occupe de petits emplois durant son adolescence, notamment dans des bijouteries, et s'engage pour trois ans dans l'armée française le {{date|28 septembre 1912}}, à {{
=== Première Guerre mondiale et Afrique ===
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Il rejoint le [[12e régiment de cuirassiers|{{nobr|{{12e}} régiment}} de cuirassiers]] à [[Rambouillet]]. Il utilisera ses souvenirs d'enfance dans ''[[Mort à crédit]]'' et ses souvenirs d'incorporation dans ''[[Voyage au bout de la nuit]]'' ou encore dans ''[[Casse-pipe]]'' (1949). Il est promu [[brigadier]] en [[1913]], puis [[Sergent|maréchal des logis]] le {{date|5|mai|1914}}. Quelques semaines avant son vingtième anniversaire, il est ainsi [[sous-officier]].
Trois mois plus tard, son régiment participe aux premiers combats de la [[Première Guerre mondiale]] en [[Province de Flandre-Occidentale|Flandre-Occidentale]]. Pour avoir accompli une liaison risquée dans le secteur de [[Poelcappelle
Réopéré en {{date-|janvier 1915}}, il est déclaré inapte au combat, et est affecté comme auxiliaire au service des visas du consulat français à [[Londres]] (dirigé par l'armée en raison de l'état de siège), puis réformé après avoir été déclaré handicapé à 70 % en raison des séquelles de sa blessure (Céline se dit {{Citation|mutilo 75 %}} notamment dans ''[[D'un château l'autre]]''). L'expérience de la guerre jouera un rôle décisif dans la formation de son [[pacifisme]] et de son pessimisme. Il se marie, à Londres, avec [[Suzanne Nebout]], le {{date-|19|janvier|1916}}<ref>Certainement un mariage de complaisance car non enregistré au consulat</ref>. Ce mariage n'est pas déclaré au consulat et Louis Destouches rentre seul en France, considéré comme célibataire par l'État français. Ensuite, il contracte un engagement avec une compagnie de traite qui l'envoie au [[Cameroun]], où il part en {{date-|avril 1916}} surveiller des plantations. Malade, il rentre par bateau en France au mois d'{{date-|avril 1917}}, pendant lequel il rédige une nouvelle, ''[[Des vagues]]''. Il arrive à destination en {{date-|juin 1917}}<ref name="MagLitt2011"/>.
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=== Formation de médecin ===
[[Fichier:Louis Ferdinand Destouches.jpg|vignette|redresse|Louis Ferdinand Destouches durant les années 1920.]]
Après la guerre, Louis Ferdinand Destouches se fixe à [[Rennes]]. Il épouse [[Édith Follet]], la fille du directeur de l'école de médecine de Rennes, le {{date-|10 août 1919}} à [[Quintin]] ([[Côtes-d'Armor|Côtes-du-Nord]]). Celle-ci donne naissance à son unique fille, Colette Destouches ({{date-|15 juin 1920}} - {{date-|9 mai 2011}})<ref>[http://www.lefigaro.fr/livres/2011/05/25/03005-20110525ARTFIG00708-celine-vu-par-sa-fille.php ''Céline vu par sa fille''] {{Lien archive|url=http://www.lefigaro.fr/livres/2011/05/25/03005-20110525ARTFIG00708-celine-vu-par-sa-fille.php |horodatage archive=20150222015535 |titre=Copie archivée }} dans ''[[Le Figaro]]'' du 26 mai 2012.</ref>. Il prépare alors le [[Baccalauréat en France|baccalauréat]], qu'il obtiendra en [[1919]], puis poursuit des études de médecine de [[1920]] à [[1924]] en bénéficiant des programmes allégés réservés aux anciens combattants, ponctuées par des remplacements de médecin en Bretagne, et dans les Ardennes, à Revin<ref>{{lien web |titre=Stéphane Balcerowiak : Le Docteur Destouches et les Ardennes<!-- Vérifiez ce titre --> |url=http://louisferdinandceline.free.fr/indexthe/medecine/balce.htm |site=louisferdinandceline.free.fr |consulté le=21-04-2023}}.</ref>. Sa thèse de doctorat de médecine, ''[[La Vie et l'Œuvre de Philippe Ignace Semmelweis]]'' (soutenue en [[1924 en science|1924]]), sera plus tard considérée comme sa première œuvre littéraire. Il publie ensuite un ouvrage médical, ''[[La Quinine en thérapeutique]]'' ([[1925]]). Après son doctorat, il est embauché à [[Genève]] par la [[fondation Rockefeller]] qui subventionne un poste de l'Institut d'hygiène de la [[Société des Nations]], fondé et dirigé par le {{Dr}} Rajchman. Sa famille ne l'accompagne pas. Il effectue plusieurs voyages en Afrique et en Amérique avec des médecins. Cela l'amène notamment à visiter les usines [[Ford]] au cours d'un séjour à [[Détroit (Michigan)|Détroit]] qui dure un peu moins de {{nobr|36 heures}}, le temps pour lui d'être vivement impressionné par le [[fordisme]] et plus largement par l'industrialisation. Contrairement à la légende souvent reprise, il n'a jamais été conseiller médical de la société des automobiles Ford à Détroit<ref>Nicholas Hewitt, ''The Life of Céline: a Critical Biography'', Blackwell Publishers, 1998, {{p.|64-66}}.</ref>.
Son contrat à la Société des Nations n'ayant pas été renouvelé, il envisage d'acheter une clinique en banlieue parisienne puis s'essaie à l'exercice libéral de la médecine. Il finit par être engagé au dispensaire de [[Bezons]] où il perçoit {{unité|36000|francs}} par an après sa titularisation<ref>{{pdf}}, {{Lien brisé|langue=fr|prénom1=Frédéric|nom1=Antoine|titre=Céline dans les Yvelines, chapitre V : D'un dispensaire à l'autre (Sartrouville et Bezons)|périodique=le Courrier des Yvelines|jour=31|mois=août|année=2011|url texte=http://www.fileden.com/files/2009/4/27/2420633/Le%20Courrier%20des%20Yvelines%205sur5%20-%2031-8-2011.pdf|consulté le=2 septembre 2012}}</ref>. Il y rencontre Albert Sérouille et lui fera même une fameuse préface à son livre ''Bezons à travers les âges''<ref>''Bezons à travers les âges'', préface de Louis-Ferdinand Céline, éditions Denoël, coll. À la Ronde du grand Paris, {{numéro}}1, 1944, 17 illustrations et 4 plans. Achevé à Bezons en août 1943 et dédié à son épouse, {{Mme}} Sérouille de Meester.</ref>. Pour compléter ses revenus, il occupera un poste polyvalent de concepteur de documents publicitaires, de spécialités pharmaceutiques (il élabore en 1933 un traitement de la [[Maladie de Basedow#Traitement|maladie de Basedow]] qui sera commercialisé sous le nom de ''Basedowine''<ref>[http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pharm_0035-2349_1986_num_74_269_3285 ''Louis-Ferdinand Céline et la pharmacie''], Lucie Coignerai-Devillers, ''[[Revue d'histoire de la pharmacie]]'', {{74e}} année, {{numéro|269}}, 1986. {{p.|137-139}}.</ref>) et même de [[Délégué médical|visiteur médical]] dans trois laboratoires pharmaceutiques.
=== Elizabeth Craig ===
En 1926, il rencontre à Genève Elizabeth Craig (1902-1989), une danseuse américaine, qui sera la plus grande passion de sa vie. C'est à elle, qu'il surnommera « l'Impératrice », qu'il dédiera ''[[Voyage au bout de la nuit]]''. Elle le suit à Paris, 98 [[rue Lepic]]<ref>Appartement qui sera racheté par Dalida. {{Ouvrage|auteur1=Laurent Simon|titre=Paris Céline|éditeur=Du Lérot|année=2007|passage=150|isbn=}}.</ref>, mais le quitte en 1933, peu après la publication du ''Voyage''. Il part à sa recherche en [[Californie]], mais il apprend qu'elle a épousé Ben Tankel qui se trouve être juif. Après cela, on n'entend plus parler d'elle jusqu'en 1988, date à laquelle l'universitaire américain
=== Formation de l'écrivain ===
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{{citation|Un patron [avare] se trouve toujours rassuré par l'ignominie de son personnel. L'esclave doit être coûte que coûte un peu et même beaucoup méprisable. Un ensemble de petites tares chroniques et physiques justifie le sort qui l'accable. La terre tourne mieux ainsi puisque chacun se trouve dessus à sa place méritée. L'être dont on se sert doit être bas, plat, voué aux déchéances, cela soulage, surtout qu'il nous payait tout à fait mal Baryton. Dans ces cas d'avarices aiguës les employeurs demeurent un peu soupçonneux et inquiets. Raté, débauché, dévoyé, tout s'expliquait, se justifiait et s'harmonisait en somme. Il ne lui aurait pas déplu à Baryton que j'aye été recherché par la police. C'est ça qui rend dévoué.}} ({{p.|454}})</ref>.
C'est toute cette partie de sa vie qu'il relate à travers les aventures de son antihéros [[Ferdinand Bardamu]], dans son roman le plus connu, ''Voyage au bout de la nuit'' ({{Date|15|octobre|1932|en littérature}}). Ce premier livre a un retentissement considérable<ref name="Godard174">[[#GOD11|Godard (2011)]], {{p.|174}}</ref>. Aux réactions scandalisées ou déconcertées, se mêlent des éloges enthousiastes<ref>Voir le recueil d'André Derval, ''Voyage au bout de la nuit de Louis-Ferdinand Céline : Critiques 1932-1935'', IMEC et 10/18, 2005, {{p.|16}}.</ref>. Le roman reçoit le [[prix Renaudot]], après avoir manqué de peu le [[prix Goncourt]]<ref>Les raisons pour lesquelles Céline fut privé du [[Prix
Le {{date|26|septembre|1933|en littérature}}, paraît ''[[L'Église]]''<ref>[[François Gibault]], ''Céline'', Mercure de France, 1985, t. II, {{p.|68}}.</ref>, pièce de théâtre écrite en [[1926 en littérature|1926]] et [[1927 en littérature|1927]]<ref>Philippe Destruel, « Dossier », ''in'' Louis-Ferdinand Céline, ''Voyage au bout de la nuit'', coll. « Folio plus », Gallimard, 1996, {{p.|516}}. Le manuscrit avait été refusé par Gallimard en octobre 1927. Une édition en tirage limité avait eu lieu chez Denoël le {{date|18|septembre|1933|en littérature}}. Frédéric Vitoux, {{opcit}}, {{p.|173}}, 241 et 258.</ref>, où figurent des allusions antisémites<ref>Frédéric Vitoux, {{opcit}}, {{p.|173}} et 259.</ref>. Les ventes sont modestes<ref>Frédéric Vitoux, {{opcit}}, {{p.|258}}.</ref>.
À cette époque, en raison de la publication de ''Voyage au bout de la nuit'', Céline est particulièrement apprécié des milieux de gauche qui voient en lui un porte-parole des milieux populaires et un militant antimilitariste<ref>Philippe Destruel, {{opcit}}, {{p.|522}} et 523.</ref>. [[Louis Aragon]] le presse, mais en vain, de rejoindre la SFIC-Parti communiste<ref name="Godard168">[[#GOD11|Godard (2011)]], {{p.|168}}</ref> (ancien nom du [[Parti communiste français|PCF]]). Il aurait cependant assisté en 1933 au banquet médical parisien de l'[[Action française]]<ref>[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5573866k/f7.item.r=%22banquet%20m%C3%A9dical%22.zoom ''Bec et ongles'', 15 juillet 1933, « Un curieux homme », {{p.|7}}]. Le journaliste s'étonne à raison que ''l'Action française'' n'ait pas souligné sa présence. Ne l'a-t-il pas confondu avec un homonyme, le docteur L-D Destouches, de Troyes, un militant de la ligue royaliste ( secrétaire de la section locale, délégué des Camelots du roi, fondateur-directeur du périodique ''Champagne'': cf. la collection de ''l'Action française'' dans BNF/gallica ) ? Cf. cet article de Patrick Chevrel qui fait mention de cet {{citation|autre docteur Destouches}} ( même s'il ignore ses convictions politiques ): [http://www.lepetitcelinien.com/2013/06/un-autre-docteur-destouches-patrick-chevrel.html Patrick Chevrel, « Un autre Docteur Destouches », 12 juin 2013, sur lepetitcelinien.com]</ref>. Le {{date|1|octobre|1933}}, Céline prononce à [[Médan (Yvelines)|Médan]], sur l'invitation de Lucien Descaves, un discours intitulé « Hommage à Zola » lors de la commémoration annuelle de la mort de l'écrivain<ref>''Chronologie'' du volume I ''Romans'', [[Bibliothèque de la Pléiade]], éditions Gallimard, p. LXIX, {{ISBN|978-2-07-011000-1}}.</ref>, discours qui demeure la seule allocution publique littéraire de sa carrière<ref>{{
C'est vers la même période qu'il rencontre [[Max Jacob]] chez le Docteur [[Augustin Tuset]], à Quimper. Une courte correspondance a lieu entre les deux hommes<ref>Gaël Richard, ''La Bretagne de Céline'', Tusson, Du Lérot Editions, 2013,
Le {{date-|12|mai|1936|en littérature}}, en plein [[Front populaire (France)|Front populaire]], paraît le deuxième roman de Céline, ''[[Mort à crédit]]'', avec des coupures imposées par l'éditeur<ref>Le réalisme de certaines pages choquait [[Robert Denoël]]. Le texte intégral ne paraîtra en édition courante qu'en [[1981 en littérature|1981]], dans la [[Bibliothèque de la Pléiade]]. François Gibault, {{opcit}}, t. II, {{p.|116}}.</ref>. Le livre se vend bien, mais loin des proportions attendues<ref>Frédéric Vitoux, {{opcit}}, {{p.|287}} et 288.</ref>. Selon [[François Gibault]], le public a la tête ailleurs : la société française, en pleine décomposition, en plein désarroi face au conflit des idéologies, réclame des penseurs et des philosophes, non des romanciers<ref>François Gibault, {{opcit}}, t. II, {{p.|119}} et 120.</ref>. Les critiques, de gauche comme de droite, se déchaînent contre le livre<ref>François Gibault, {{opcit}}, t. II, {{p.|118}} et 119.</ref>. Ils dénoncent d'une part le style<ref>{{citation|Un style exécrable […] rempli de procédés bassement littéraires...}} Alain Laubreaux, ''La Dépêche de Toulouse'', {{date|9|juin|1936}}.</ref> (le vocabulaire emprunte plus que jamais au langage populaire, et la phrase est maintenant déstructurée<ref name="Godard211-2">[[#GOD11|Godard (2011)]], {{p.|211-212}}</ref>), d'autre part la propension de Céline à rabaisser l'homme<ref>{{citation|Il y avait dans le ''Voyage'' une inoubliable dénonciation de la guerre, des colonies. Céline ne dénonce plus aujourd'hui que les pauvres et les vaincus.}} Paul Nizan, ''l'Humanité'', {{Date|15|juillet|1936|en littérature}}.</ref>. Les écrivains ne reconnaissent pas Céline pour leur pair<ref>Frédéric Vitoux, {{opcit}}, {{p.|292}}.</ref>. Les fervents laudateurs du ''Voyage'' {{incise|Léon Daudet, Lucien Descaves}} se taisent<ref>Frédéric Vitoux, {{opcit}}, {{p.|293}}.</ref>. Céline est blessé du feu nourri d'attaques dirigées contre ''Mort à crédit''<ref name="Godard221">[[#GOD11|Godard (2011)]], {{p.|221-222}} et {{p.|239}}</ref>. Certains biographes y voient la raison de l'interruption de sa production romanesque<ref>{{citation|La réception critique de ''Mort à crédit'' ne l'avait pas seulement ulcéré, elle l'avait peut-être pour un temps, découragé.}} Frédéric Vitoux, {{opcit}}, {{p.|301}} et 302. {{citation|Force est en tout cas de constater que, après la publication de ''Mort à crédit'', il interrompit son œuvre romanesque pour se lancer dans un genre littéraire complètement différent.}} François Gibault, {{opcit}}, t. II, {{p.|121}}.</ref> : il va se consacrer pour un temps à l'écriture de pamphlets<ref>François Gibault, {{opcit}}, t. II, {{p.|151}} et 152.</ref>.
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=== Lucienne Delforge ===
Céline a une relation avec la [[pianiste]] [[Lucienne Delforge]] entre
=== Durant l'Occupation ===
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Durant cette période, Céline exprime ouvertement son soutien à l'Allemagne nazie. Lorsque celle-ci entre en guerre contre l'Union soviétique, en {{date-|juin 1941}}, il déclare :
{{Citation bloc|Pour devenir collaborationniste, j’ai pas attendu que la [[Kommandantur]] pavoise au [[Hôtel de Crillon|Crillon]]… On n’y pense pas assez à cette protection de la race blanche. C’est maintenant qu’il faut agir, parce que demain il sera trop tard. […] [[Jacques Doriot|Doriot]] s’est comporté comme il l’a toujours fait. C’est un homme… il faut travailler, militer avec Doriot. […] Cette légion (la [[Légion des volontaires français contre le bolchevisme|
[[Fichier:Bouffer du Juif par Louis-Ferdinand Céline.png|vignette|« Bouffer du Juif » par Louis-Ferdinand Céline, ''Le Magazine'', {{n°|306}}, {{date-|16 mars 1941}} (présentation d'extraits du pamphlet ''[[Les Beaux Draps]]''). L'article est illustré par une caricature antisémite dépeignant [[Édouard Daladier]] et [[Léon Blum]] en train de sacrifier un soldat français à {{citation|[[Vishnou|Vichnou]]}} à l'occasion de la déclaration de guerre à l'Allemagne nazie en {{date-|septembre 1939}}.]]
Il publie alors ''[[Les Beaux Draps]]'', son troisième et dernier pamphlet antisémite (Nouvelles éditions françaises, le {{date-|28 février 1941}}), dans lequel il ironise sur les sentiments du peuple français envers l'occupant :
{{Citation bloc|C’est la présence des Allemands qu’est insupportable. Ils sont bien polis, bien convenables. Ils se tiennent comme des boys scouts. Pourtant on peut pas les piffer… Pourquoi je vous demande ? Ils ont humilié personne… Ils ont repoussé l’armée française qui ne demandait qu’à foutre le camp. Ah, si c’était une armée juive alors comment on l’adulerait<ref>''Les Beaux Draps'', Nouvelles éditions françaises, 1941, [http://lewebceline.free.fr/contreceline/les_beaux_draps_et_la_r%C3%A9%C3%A9dition_.htm {{p.|40}}.]</ref> !}}
En [[1943]],
L'absence en librairie des pamphlets n'est pas due à une décision d'interdiction officielle, ''Bagatelles pour un massacre'' n'ayant donné lieu à aucun procès, tandis que ''L'École des cadavres'' fut amputée de six pages (à la suite du jugement en correctionnelle pour diffamation du {{date-|21 juin 1939}}<ref name="Vitoux" />), mais ne connut aucune mesure de restriction à la vente.
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En [[février 1944]], lors d'un dîner à l'ambassade d'Allemagne à Paris avec ses amis [[Jacques Benoist-Méchin]], [[Pierre Drieu la Rochelle]] et [[Gen Paul]], Céline aurait, selon Benoist-Méchin, déclaré à l'ambassadeur allemand [[Otto Abetz]] qu'Hitler était mort et remplacé par un sosie juif<ref>Jacques Benoist-Méchin, ''À l’épreuve du temps. Souvenirs'' chez Perrin, 2011.</ref>.
Le {{date|
==== Polémiques sur son attitude face au nazisme ====
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Or, dans un courrier adressé le {{date-|5 novembre 1940}} au {{Dr}} Cadvelle, directeur de la Santé à Paris, Céline a dénoncé, d'abord comme {{citation|médecin étranger juif non naturalisé}}, puis comme {{citation|nègre haïtien... étranger}}, le {{Dr}} Joseph Hogarth<ref>{{harvsp|Duraffour|Taguieff|2017|p=326-328}}, [https://books.google.fr/books?id=43TZDQAAQBAJ&pg=PT411& lire en ligne].</ref>, médecin du dispensaire de [[Bezons]] dont il convoitait le poste<ref>{{Article |langue=français |auteur1=Annick Duraffour |titre=Céline, une exception sinistre |périodique=Revue d'histoire de la Shoah |date=2013 |doi=10.3917/rhsho.198.0285 |lire en ligne=https://www.cairn.info/revue-revue-d-histoire-de-la-shoah-2013-1-page-285.htm |pages= }}</ref>. Ces dénonciations montrent « de quoi Céline était capable quand racisme et intérêt personnel se mettaient au service l'un de l'autre », relèvent [[Annick Duraffour]] et [[Pierre-André Taguieff]] dans leur étude intitulée ''Céline, la race, le juif : légende littéraire et vérité historique'' (2017)<ref>{{Lien web|langue=fr|titre="Céline était un agent d'influence nazi"|url=https://www.lexpress.fr/culture/livre/celine-etait-un-agent-d-influence-nazi_1875236.html|site=LExpress.fr|date=2017-02-05|consulté le=2019-05-14}}.</ref>. Cet ouvrage réexamine le « combat sans cesse renaissant entre l’histoire et la légende », et procède à une « démythologisation de la question Céline plus d’un demi-siècle après la mort de l’écrivain »<ref name="crif">[https://archive.is/OZb37 Céline mis à nu : l’écrivain pronazi], Crif, 20-02-2017.</ref>.
Répondant aux contestations de certains biographes comme Émile Brami qu'ils estiment œuvrer à la disculpation de Céline, Duraffour et Taguieff entendent démontrer qu'il n'y a pas que des « vilaines opinions »<ref name="crif" /> à lui reprocher, mais des actes concrets que masquent
Selon Duraffour et Taguieff, Céline s'est livré {{citation|effectivement à plusieurs reprises à cet « acte de parole » qu’est la dénonciation, quand cela peut valoir arrestation par la Gestapo. […] Sont attestées à ce jour les dénonciations de judéité de six voire sept personnes, ainsi que deux dénonciations de communistes<ref name="crif" />.}}
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==== Sigmaringen (octobre 1944 - mars 1945) ====
[[Fichier:Fremdenpass de Louis-Ferdinand Céline.jpg|vignette|''Fremdenpass'' fourni à Céline sous l'Occupation. Ce passeport pour étrangers servit sa fuite vers l'Allemagne nazie puis le Danemark (collection [[François Gibault]]).]]
Après le [[Débarquement de Normandie|débarquement allié en Normandie]] le {{date-|6 juin 1944}}, Céline, craignant pour sa vie, confie le manuscrit de ''[[Guignol's band II]]'' et quelques pages de ''[[Casse-pipe]]'' à sa secrétaire particulière [[Marie Canavaggia]]<ref name="dupuis" /> puis, le {{date-|17 juin}}, il quitte la France avec son épouse [[Lucette Destouches|Lucette]]. Il laisse à son domicile de la [[rue Girardon]] des documents et écrits qui seront considérés comme prise de guerre (volés pour Céline) par les résistants et disparaîtront durant près de quatre-vingts ans avant
==== Danemark (mars 1945 - juillet 1951) ====
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Le {{date|21 février 1950}}, dans le cadre de l'[[épuration à la Libération en France|épuration]], il est condamné définitivement par contumace par la [[Cour de justice (ordonnance du 26 juin 1944)|chambre civique de la Cour de justice]] de Paris pour collaboration selon l'{{nobr|article 83}} (pour « actes de nature à nuire à la défense nationale ») {{incise|et non l'{{nobr|article 75}} (pour « intelligence avec l'ennemi » et « trahison ») des [[ordonnances du GPRF relatives à l'épuration]]<ref name="Godard463">[[#GOD11|Godard (2011)]], {{p.|463}}</ref>}}, à une année d'emprisonnement (qu'il a déjà effectuée au Danemark), {{unité|50000|francs}} d'amende, la confiscation de la moitié de ses biens et à l'[[indignité nationale]]<ref name="Godard468-9">[[#GOD11|Godard (2011)]], {{p.|468-469}}</ref>{{,}}<ref name="Brami"/>{{,}}<ref>Pierre Assouline, ''L'Épuration des intellectuels'', éd. Complexe, 1985, 174 p.</ref>{{,}}<ref name="LPC"/>. [[Raoul Nordling]] {{incise|consul général de Suède à Paris qui joua un rôle important auprès des autorités allemandes dans la sauvegarde des monuments de Paris à l'été 1944}}, est intervenu en sa faveur auprès de [[Gustav Rasmussen]], ministre des Affaires étrangères danois, pour retarder son extradition et aurait écrit en sa faveur au président de la Cour de justice qui le jugeait<ref>''Lettres'' de Céline, [[bibliothèque de la Pléiade]], [[éditions Gallimard]], 2009, {{ISBN|978-2-07-011604-1}}, {{p.|1871-1872}} (note 1, lettre 48-90) et {{p.|1888}} (note 1, lettre 49-33)</ref>{{,}}<ref name="Godard458">[[#GOD11|Godard (2011)]], {{p.|458}}</ref>. Céline fait valoir auprès des autorités danoises son exécution de peine de prison effectuée en 1946-1947.
| titre=L'Affaire Louis-Ferdinand Céline
| auteur = David Alliot
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| site =lepoint.fr
| consulté le =21/07/2010
}}</ref>{{,}}<ref name="LPC">[http://lewebceline.free.fr/contreceline/le_proc%C3%A8s_c%C3%A9line.htm Le procès Céline]</ref>. En réalité, l'amnistie accordée à Céline est un faux en écriture publique<ref>{{Article|auteur1=Simonin|titre=A distance : Céline et ses juges (1949-1951)|périodique=Colloque|pages=23|date=3 Mai 2022|lire en ligne=https://shs.hal.science/halshs-03658011/document}}</ref>. Le tribunal n'a jamais statué sur l'amnistie de Céline, au contraire, les juges ont condamné, dans les mêmes termes que la Cour de justice, l'écrivain. Par un ingénieux système, Louis-Ferdinand Céline est donc amnistié.
=== Retour en France ===
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De retour de Copenhague l'été suivant, Céline et son épouse {{incise|ils se sont mariés le 15 février 1943 à Paris {{18e}}<ref name="ActeNaiss"/>}} [[Lucette Destouches|Lucette]] (née Lucie Almansor, 1912-2019) s'installent chez des amis à Nice en {{date-|juillet 1951}}. Son éditeur [[Robert Denoël]] ayant été assassiné en 1945, il signe le même mois un contrat de cinq millions de francs avec [[Gaston Gallimard]] (il lui a demandé 18 % de droits d'auteur<ref>''[http://www.lexpress.fr/culture/livre/ce-que-gagnent-les-ecrivains_859800.html Ce que gagnent les écrivains]'' dans ''[[L'Express]]'' du 2 avril 2010.</ref>) pour la publication de ''[[Féerie pour une autre fois]]'', la réédition de ''[[Voyage au bout de la nuit]]'', de ''[[Mort à crédit]]'' et d'autres ouvrages<ref>Henri Thyssens, ''Chronologie biographique de Robert Denoël, éditeur'', in site personnel Thyssen.com, 2005-2010, [http://www.thyssens.com/01chrono/chrono_1951.php passage en ligne]</ref>.
En octobre de la même année le couple s'installe dans un pavillon vétuste, 25 ter [[Pavé des Gardes|route des Gardes]], à [[Meudon]], dans les [[Hauts-de-Seine]] (à l'époque, département de [[Seine-et-Oise]]). Inscrit à l'Ordre des médecins, le ''Docteur L.-F. Destouches, docteur en médecine de la Faculté de Paris'' accroche une plaque professionnelle au grillage qui enclot la propriété, ainsi qu'une plaque pour ''Lucette Almanzor'' qui annonce les cours de ''danse classique et de caractère'' que son épouse donne dans le pavillon<ref>Jean-Louis Cornille, ''Céline, d'un bout à l'autre'', éd. Rodopi, 1999, {{p.|10}}, [https://books.google.be/books?id=SZclvAP6o3UC&pg=PA10 extrait en ligne]</ref>. Il vit pendant plusieurs années des avances de Gallimard jusqu'à ce qu'il renoue avec le succès<ref>''Céline à Meudon'', Film documentaire de Nicolas Crapanne, 2009, [http://www.vallee-culture.fr/culture/exposition-92-musee-expositions-sortie-92/Films-documentaires-Un-lieu-un-destin découvrir en ligne]. Intervenants : [[David Alliot]], [[Philippe Alméras]], [[Madeleine Chapsal]], [[Christian Dedet]], Geneviève Freneau, [[François Gibault]], [[Henri Godard]], [[Judith Magre]], [[Frédéric Vitoux]].</ref>, à partir de [[1957]], grâce à sa « Trilogie allemande », dans laquelle il romance son exil.
Publiés successivement et séparément, ''[[D'un château l'autre]]'' ([[1957]]), ''[[Nord (roman)|Nord]]'' (1960) et ''[[Rigodon (roman)|Rigodon]]'' ([[1969]]) forment en réalité trois volets d'un seul roman. Céline s'y met personnellement en scène comme personnage et comme narrateur.
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=== Mort ===
[[Fichier:Sépulture Louis-Ferdinand Céline 1.JPG|vignette|Tombe de Céline au [[cimetière des Longs-Réages]], à Meudon.]]
Louis-Ferdinand Destouches meurt à son domicile de [[Meudon]] le {{Date|1|juillet|1961|en littérature}}, vraisemblablement des suites d'une [[athérosclérose]] cérébrale<ref>[[Christian Dedet]], ''La condition médicale de L.-F. Céline'', Louis-Ferdinand Céline, ''L'Herne'', {{numéro|3}}, 1963, {{p.|312-314}} et ''Céline à Meudon'', Film documentaire de Nicolas Crapanne, 2009, [http://www.vallee-culture.fr/culture/exposition-92-musee-expositions-sortie-92/Films-documentaires-Un-lieu-un-destin découvrir en ligne]. Intervenants : [[David Alliot]], [[Philippe Alméras]], [[Madeleine Chapsal]], [[Christian Dedet]], Geneviève Freneau, [[François Gibault]], [[Henri Godard]], [[Judith Magre]], [[Frédéric Vitoux]].</ref> {{incise|bien que d'autres pathologies soient parfois évoquées<ref name="Brami">Émile Brami, ''Céline vivant - Entretiens - Biographie'', 2 DVD + livret, Éditions Montparnasse, 2007</ref>}} laissant veuve [[Lucette Destouches]]. Il est enterré discrètement au [[cimetière des Longs Réages]], à [[Meudon]] le {{date-|4 juillet}} en présence de sa fille Colette Destouches, de [[Roger Nimier]], [[Marcel Aymé]], [[Claude Gallimard]], [[Max Revol]], [[Jean-Roger Caussimon]], [[Renée Cosima]] et [[Lucien Rebatet]] et des journalistes André Halphen et [[Roger Grenier]]<ref>{{article|titre=Un témoignage inédit sur l'enterrement de Céline|url=https://bibliobs.nouvelobs.com/documents/20110519.OBS3552/un-temoignage-inedit-sur-l-enterrement-de-celine.html|périodique=[[Le Nouvel Obs]]|date=02/07/2011}}</ref> ; ses lettres et manuscrits<ref>[http://www.ina.fr/art-et-culture/litterature/video/I04216724/michel-audiard-a-propos-de-louis-ferdinand-celine.fr.html ''Michel Audiard à propos de Louis-Ferdinand Céline''] sur le site de l'[[Institut national de l'audiovisuel|INA]].</ref>{{,}} sont détruits en {{date||mai|1968}} à la suite
{{clr|left}}
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== Le style de Céline ==
Le style littéraire de Louis-Ferdinand Céline est souvent décrit comme ayant représenté une {{citation|révolution littéraire}}<ref>Agnès Spiquel, Jean-Yves Guérin, ''Les
C'est en [[1936]], dans ''[[Mort à crédit]]'', mettant en scène l'enfance de [[Ferdinand Bardamu]], ''alter ego'' littéraire de Céline, que son style se fait plus radical, notamment par l'utilisation de phrases courtes, très souvent exclamatives, séparées par trois points de suspension. Cette technique d'écriture combinant langue écrite et orale, conçue pour exprimer et provoquer l'émotion, se retrouvera dans tous les romans qui suivront. Elle décontenancera une bonne partie de la critique à la publication de ''Mort à crédit''. Dans ce roman nourri des souvenirs de son adolescence, Céline présente une vision chaotique et antihéroïque, à la fois burlesque et tragique, de la condition humaine. Le livre, cependant, connaît peu de succès, et se trouve même critiqué par les partisans de ''Voyage au bout de la nuit''. [[Simone de Beauvoir]] prétendra (mais longtemps après, en 1960) qu'elle et [[Jean-Paul Sartre]] y auraient alors vu « un certain mépris haineux des petites gens qui est une attitude préfasciste<ref>''La Force de l'âge'', Gallimard, {{p.|142}}.</ref> », tandis qu'[[Élie Faure]], qui avait encensé le ''Voyage'', juge simplement que Céline « piétine dans la merde<ref>[[Élie Faure]], ''O. C.'', Jean-Jacques Pauvert, t. III., {{p.|1127}}.</ref> ».
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== Avis politique, racisme et antisémitisme ==
''Voyage au bout de la nuit'' au moment de sa parution (1932) est apparu aux yeux d'écrivains de droite tels [[Bernanos]] et [[Léon Daudet]] « comme une profession de foi humaniste<ref name="univ">[https://books.google.fr/books?id=mC2qDAAAQBAJ&pg=PT7& Encyclopaedia Universalis, fiche de lecture].</ref> » et par sa forte critique du [[militarisme]], du [[colonialisme]] et du [[capitalisme]], « il impressionnait les hommes de gauche, d'Aragon à Trotski<ref name="univ" /> ». Mais ''Mort à crédit'' (1936) déconcerta parce que « l'engagement idéologique avait presque disparu<ref name="univ" /> ». De fait, à la suite du ''Voyage'', un certain « sentiment d'impuissance domine l'univers des romans et des pamphlets » ; son nihilisme et sa haine de l'humanité, alors, ne débouchent plus sur rien<ref>André Smith, « Céline et la notion de complot », ''[[Études françaises]]'', vol. 7, {{n°|2}}, mai 1971, {{p.|145-146}} ([https://www.erudit.org/fr/revues/etudfr/1971-v7-n2-etudfr1714/036484ar/ lire en ligne]).</ref>.
En [[1936]], il est invité en [[Union des républiques socialistes soviétiques|URSS]]<ref>Céline précisera « à mes frais » dans ''[[D'un château l'autre]]''. Ce voyage devait valider les droits d'auteur du ''Voyage au bout de la nuit'', droits qui en Russie soviétique étaient bloqués sur un compte qui ne pouvait être utilisé que dans le pays même.</ref>, notamment sous l'influence d'[[Elsa Triolet]]. À son retour, il écrit son premier pamphlet, [[Mea Culpa (Céline)|''Mea culpa'']], charge impitoyable contre une [[Union soviétique]] qu'il juge bureaucratique et barbare, la même année que ''[[Retour de l'U.R.S.S.]]'' d'[[André Gide]]. Céline publie ensuite une série de pamphlets violemment antisémites<ref name="larousse" />{{,}}<ref>{{Article |auteur1=Christian Godin |titre=Le cadavre de Céline a 50 ans |périodique=Cités |volume=2 |numéro=46 |date=2011 |pages=168-174 |doi=10.3917/cite.046.0168 |lire en ligne=http://www.cairn.info/revue-cites-2011-2-page-168.htm |accès url=libre |consulté le=16 février 2017 }}</ref>, commençant en [[1937]] par ''[[Bagatelles pour un massacre]]'', puis en [[1938]], ''[[L'École des cadavres]]''.
Cependant Céline n'est pas qu'antisémite et anticommuniste, il a aussi une vision très péjorative
=== ''Bagatelles pour un massacre'' ===
Si dès 1927 sa pièce de théâtre ''[[L'Église]]'' dénonçait la [[Société des Nations]] comme une institution menée par des Juifs caricaturaux
=== ''L'École des cadavres'' ===
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Après la défaite de la France en 1940 et son occupation par les armées allemandes, Céline rédige un troisième pamphlet : ''Les Beaux Draps'', où il dénonce non seulement les Juifs et les francs-maçons mais aussi la majorité des Français, soupçonnés de métissage et d'être stupides. Le pamphlétaire demande également, entre autres considérations, une réduction du temps de travail (à trente-cinq heures dans les usines, pour commencer) et s'en prend assez clairement à la politique d'ordre moral du maréchal Pétain. Cela déplaît tant au [[régime de Vichy]] que, au même titre que ''[[Les Décombres]]'' de [[Lucien Rebatet]], le livre est mis à l'index (sans pour autant être interdit de publication).
Céline adresse ensuite une quarantaine de lettres ouvertes publiées par les organes les plus virulents de la collaboration, sans toutefois adhérer formellement à aucun des mouvements collaborationnistes créés à la faveur des événements. Dans ces lettres, il se présente comme le pape du racisme et déplore l'insuffisance de la répression contre les Juifs, les francs-maçons, les communistes et les gaullistes. Il écrit en {{date||mars|1942}} une lettre à [[Jacques Doriot]] dans laquelle il déplore le sentiment de communauté des Juifs, qu'il estime responsable de leur « pouvoir exorbitant » : « Le Juif n'est jamais seul en piste ! Un Juif, c'est toute la juiverie. Un Juif seul n'existe pas. Un termite, toute la termitière. Une punaise, toute la maison »<ref>''L'Express'' {{numéro|3045}}, ''Céline en toutes lettres'', « Un juif, c'est toute la juiverie. », {{p.|130}}</ref>.
=== Opinions sur l'antisémitisme de Céline ===
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Pour l'historien [[Philippe Burrin]] : « Ses pamphlets de l'avant-guerre articulaient un racisme cohérent. S'il dénonçait en vrac la gauche, la bourgeoisie, l'Église et l'extrême droite, sans oublier sa tête de Turc, le maréchal Pétain, c'est pour la raison qu'ils ignoraient le problème racial et le rôle belliciste des juifs. La solution ? L'alliance avec l'Allemagne nazie, au nom d'une communauté de race conçue sur les lignes ethnoracistes des séparatistes alsaciens, bretons et flamands. »<ref>''La France à l'heure allemande'', 1940-1944, [[éditions du Seuil]], 1995, {{p.|63}}.</ref>. Philippe Burrin écrit encore : « Autant qu'antisémite, il [Céline] est raciste : l'élimination des juifs, désirable, indispensable, n'est pas le tout. Il faut redresser la race française, lui imposer une cure d'abstinence, une mise à l'eau, une rééducation corporelle et physique. […] Vichy étant pire que tout, et en attendant qu'une nouvelle éducation ait eu le temps de faire son œuvre, il faut attirer par le « communisme Labiche » ces veaux de Français qui ne pensent qu'à l'argent. Par exemple, en leur distribuant les biens juifs, seul moyen d'éveiller une conscience raciste qui fait désespérément défaut<ref>''ibid.'', {{p.|427}}</ref> ».
L'historien [[Robert Soucy]] perçoit une dimension sexuelle dans l'antisémitisme de l'auteur : {{citation|Selon Céline, les Juifs ne se bornent pas à dominer la France sur les plans politique, économique, social et culturel ;
Selon l'historien [[Michel Winock]], l'antisémitisme de Céline s'explique en partie par son expérience traumatisante de la [[Première Guerre mondiale]]. Se définissant comme antimilitariste, et pacifiste viscéral, il entend dénoncer ce qu'il considère comme un pouvoir occulte des Juifs, tout comme Hitler prétendait que les Juifs fomentaient la guerre<ref>{{Ouvrage|auteur1=[[Michel Winock]]|titre=La France et les Juifs de 1789 à nos jours|éditeur=[[Éditions du Seuil|Seuil]]|année=2004|passage=78|isbn=}}</ref>, motif d'ailleurs repris par Céline.
L'écrivain allemand [[Ernst Jünger]], officier pendant l'occupation de Paris par la Wehrmacht, a décrit Céline comme un farouche antisémite. Jünger et Céline se sont souvent rencontrés durant cette période, tant à l'ambassade d'Allemagne que lors des réunions du jeudi au salon social de [[Florence Gould]]<ref>[[Ernst Jünger]], Antonio Gnoli, [[Franco Volpi (philosophe)|Franco Volpi]] ''Les Prochains Titans : Conversations Avec Antonio Gnoli Et Franco Volpi'', Grasset, 1998, {{ISBN|978-2-2465-7211-4}}, troisième conversation.</ref>. Jünger a confirmé dans une interview avec [[Der Spiegel]] en [[1994]] que le personnage du fervent collaborateur "Merline" dans son roman-journal ''Strahlungen'' (Radiations) était identique à Louis-Ferdinand Céline, mais il a changé le nom pour ne pas pour l'offenser. Il révèle également que dans la traduction française, l'éditeur-écrivain [[Banine]], qui détestait Céline, a voulu utiliser son vrai nom au lieu du pseudonyme, ce qui a entraîné un procès en diffamation contre Jünger. Pour éviter tout embarras à Banine, Jünger a répondu, interrogé, qu'il s'agissait d'une simple erreur d'impression<ref>Der Spiegel, 5 juin 1994, n. 23, {{p.|178}}.</ref>.
=== Rapprochement avec les idées anarchistes ===
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L'[[anarchisme]] est un thème souvent abordé dans l’étude de la pensée politique de Céline<ref name=":0" />. Par ailleurs, l'écrivain se définit comme un anarchiste. Le {{date-|8 mars 1934}}, il écrit à [[Élie Faure]] une lettre dans laquelle il déclare : {{citation|Je me refuse absolument, tout à fait, à me ranger ici ou là. Je suis anarchiste, jusqu’aux poils. Je l’ai toujours été et je ne serai jamais rien d’autre}}. Cette position s'inscrit avant tout dans son refus d'adhérer à l'[[Association des écrivains et artistes révolutionnaires]], proche des communistes, que son interlocuteur lui propose. Dans cette même lettre, il précise : {{citation|Tout système politique est une entreprise de narcissisme hypocrite qui consiste à rejeter l’ignominie personnelle de ses adhérents sur un système ou sur les « autres ». Je vis très bien, j’avoue, je proclame haut, émotivement et fort toute notre dégueulasserie commune, de droite ou de gauche d’homme. Cela on ne me le pardonnera jamais}}. Pour le sociologue libertaire [[Alain Pessin]], Céline s'inscrit dans une pensée anarchiste tout au long de son œuvre, et trouve le soutien d'anarchistes divers comme le journal ''[[Le Libertaire]]'' lors de son procès en 1950. Mais le sociologue souligne que l'antisémitisme de Louis-Ferdinand Céline est incompatible avec une posture d'anarchiste. Elle révèle selon lui une conception proche des mouvements d'extrême-droite avant la [[Seconde Guerre mondiale]] qui s'illustre par un pacifisme justifiant l'antisémitisme. Il souligne toutefois un lien avec la pensée nihiliste, qu'il analyse aussi chez [[Jean Dubuffet|Dubuffet]] (grand admirateur de Céline), et qui peut s'apparenter à une forme d'[[anarchisme individualiste]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Alain|nom1=Pessin|titre=Littérature et anarchie|éditeur=Presses Univ. du Mirail|date=1998-01-01|pages totales=543|isbn=978-2-85816-308-3|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=kN45UCmHvakC|consulté le=2016-01-05}}</ref>.
Pour Jacqueline Morand, ce qui éloigne Céline de l'anarchisme traditionnel, {{citation|C'est le pessimisme qu'il manifeste à l'égard de la condition humaine}}<ref name=":0">{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Jacqueline|nom1=Morand|titre=Les
L'historien [[Pascal Ory]] classe Céline dans les [[Anarchisme de droite|anarchistes de droite]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Pascal|nom1=Ory|titre=L'anarchisme de droite|éditeur=[[Éditions Grasset|Grasset]]|date=1985-02-20|pages totales=288|isbn=978-2-246-31959-7|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=_ZIZ57JgywcC|consulté le=2016-01-05}}</ref>. C'est aussi l'avis de [[François Richard (écrivain)|François Richard]], qui voit dans Louis-Ferdinand Céline l'un des membres de ce courant, qui se caractérise par une posture anti-démocratique, anti-conformiste, mais aussi attaché à des valeurs classées généralement à droite, et souvent à des thèses antisémites et racistes (que l'on observe chez Céline, mais aussi chez [[Lucien Rebatet|Rebatet]], [[Édouard Drumont|Drumont]] ou encore [[Paul Léautaud|Léautaud]]), là ou l'anarchisme traditionnel est opposé<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=François|nom1=Richard|titre=Les anarchistes de droite|éditeur=[[Presses universitaires de France]]|date=1991-01-01|pages totales=140|isbn=978-2-13-043560-0|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=S6kZAQAAIAAJ|consulté le=2016-01-05}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre = Littérature et anarchisme {{!}} Érudit {{!}} Études littéraires v41 n3 2010, p. 7-14 {{!}}|url = http://id.erudit.org/iderudit/1005957ar|site = id.erudit.org|consulté le = 2016-01-05}}</ref>.
Le peintre [[Eugène Paul|Gen Paul]], dans un témoignage filmé en 1969, s'insurge contre l'idée d'un Céline anarchiste et proclame qu'il voit Céline comme un « Français » (c'est-à-dire, dans son esprit, comme un patriote)<ref>''Céline vivant'', Entretiens - Biographie, 2 DVD et un livret (Éditions Montparnasse 2007), sous la direction de Émile Brami. Témoignage de Gen Paul interviewé par [[Alphonse Boudard]] et [[Michel Polac]].</ref>. Céline et le peintre étaient brouillés et ne se fréquentaient plus depuis le retour d'exil de l'écrivain<ref>{{Lien web|titre = Entretien avec Gen Paul|url = http://louisferdinandceline.free.fr/indexthe/genpaul/entretien.htm|site = louisferdinandceline.free.fr|consulté le = 2016-01-14}}</ref>.
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== Postérité ==
=== Restitution des manuscrits
En août 2021<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Des inédits retrouvés de Louis-Ferdinand CÉLINE (2021) - REVUE DE PRESSE - lepetitcelinien.com |url=http://www.lepetitcelinien.com/2021/10/inedits-retrouves-louis-ferdinand-celine.html |consulté le=2021-11-15}}</ref>, six mille feuillets de la main de Céline, qui
=== Rééditions ===
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Ses pamphlets des années 1930 et 1940 n'ont pas fait l'objet de rééditions officielles en France {{incise|à l'exception de ''Mea Culpa''}} à la demande de Céline puis de sa veuve après sa mort, arguant du [[droit de retrait]]. Ils sont concernés par le décret-loi Marchandeau de 1939 et par la [[Incitation à la haine raciale|loi Pleven]] de [[1972]], qui interdisent la [[provocation à la haine raciale]]. Cependant, depuis une décision de 1979 de la [[cour d'appel de Paris]], de tels textes peuvent être publiés à condition d'être précédés d’un préambule les resituant dans l’Histoire<ref name="franceculture">{{Lien web|url=https://www.franceculture.fr/litterature/faut-il-republier-les-pamphlets-antisemites-de-louis-ferdinand-celine|titre=Republier les pamphlets antisémites de Céline ? Les questions juridiques, morales... et le bon sens|date=15 décembre 2017|site=franceculture.fr}}.</ref>. Les exemplaires d'origine se négocient aux alentours de {{unité|180|€}} minimum (2008) pour l'édition originale en mauvais état, dépassant largement les {{unité|1100|€}} lorsqu'ils sont en parfait état{{référence nécessaire}}. Ils font également l'objet de publications pirates. <br/>
La publication de ces pamphlets suscite une controverse entre les adversaires de la réédition qui {{Citation|partent du principe qu’il faut chercher à interdire toute prose raciste ou antisémite, quel qu’en soit l’auteur}}, et ses partisans pour qui {{Citation|orchestrer l’oubli des pamphlets de Céline, c'est aussi blanchir l'écrivain littérairement, ne donner à lire que la prose où il excelle}}<ref name="franceculture"/>.<br/>
En [[2012]], la maison d'édition québécoise Huit publie une édition intégrale et critique des trois pamphlets antisémites de Céline en les réunissant dans un recueil intitulé ''Écrits polémiques''<ref>[http://www.lexpress.fr/culture/livre/les-pamphlets-antisemites-de-celine-reedites-au-quebec_1156299.html
En [[2017]], [[Éditions Gallimard|Gallimard]] annonce qu'il rééditera en {{date|mai 2018|en littérature}}, après accord de [[Lucette Destouches]], les trois pamphlets (ainsi que ''[[Mea Culpa (Céline)|Mea Culpa]]'' et ''[[À l'agité du bocal]]'') en reprenant l'édition critique canadienne de [[2012]] (établie par Régis Tettamanzi) augmentée d'une préface de [[Pierre Assouline]]<ref>[http://www.lefigaro.fr/livres/2017/12/13/03005-20171213ARTFIG00016-les-pamphlets-antisemites-de-celine-bientot-republies-en-france.php ''Les pamphlets antisémites de Céline bientôt republiés en France''] par Thierry Clermont dans ''[[Le Figaro]]'' du 13 décembre 2017.</ref>{{,}}<ref>[https://www.lexpress.fr/culture/les-pamphlets-antisemites-de-celine-vont-etre-reedites-en-2018_1966370.html ''Les pamphlets antisémites de Céline vont être réédités en 2018''] par Jérôme Dupuis dans le magazine ''[[L'Express]]'' du 5 décembre 2017.</ref>. Mais, à la suite de pressions, le projet est finalement reporté ''sine die''<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|titre=Gallimard "suspend" son projet de publication des pamphlets antisémites de Céline|url=http://www.europe1.fr/culture/gallimard-suspend-son-projet-de-publication-des-pamphlets-antisemites-de-celine-3543341|site=www.europe1.fr|consulté le=2018-02-20}}</ref> (voir [[#Controverse sur un projet de réédition des pamphlets par Gallimard|ci-dessous]]).
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* Deux écrivains français contemporains sont aussi des spécialistes de Céline et ont achevé une thèse de doctorat sur son œuvre : il s'agit de [[Michaël Ferrier]] (qui en a tiré un essai sur ''La chanson dans l'œuvre de Céline'', publié aux éditions du Lérot en 2004) et d'[[Yves Pagès]] (qui en a tiré un essai sur ''Les Fictions du politique chez L.-F. Céline'', publié au Seuil en 1994). [[Michaël Ferrier]] s'est déjà exprimé publiquement à plusieurs reprises sur l'importance de Céline dans son travail de romancier<ref>{{lien web |titre=Les Entretiens du Petit Célinien (VIII) : Michaël FERRIER |url=http://www.lepetitcelinien.com/2012/10/les-entretiens-du-petit-celinien-viii.html |site=lepetitcelinien.com |consulté le=13-09-2020}}.</ref>.
* [[Philip Roth]], parlant des romanciers français, a déclaré au journal ''[[The Washington Post]]'' : « Céline, pour moi, le plus grand de tous ces romanciers — brutal, féroce, témoin exalté d’un monde élémentaire, qui nous entraîne toujours plus profond dans la nuit. La mort, l’agonie, le crime, la culpabilité, les récriminations, la folie, le sexe — tout cela et encore davantage était son ordinaire »<ref>[https://www.courrierinternational.com/article/philip-roth-la-nouvelle-star-des-lettres-americaines-en-france ''Philip Roth, la nouvelle star des lettres américaines en France'']</ref>.
* [[Fabrice Luchini]] interprète ''[[Voyage au bout de la nuit]]'' au [[Studio des Champs-Elysées]] en 1987, puis en 1988 au [[
* [[Pierre Perret]], qui admirait Céline jusqu'à ce qu’il découvre ses écrits fascistes, écrit en 1998 une chanson intitulée ''Ferdinand'', ayant pour refrain : {{citation|
* Dans le film ''[[Préparez vos mouchoirs]]'' ([[1978]]) de [[Bertrand Blier]]<ref>{{Lien web|nom1=AlloCine|titre=Préparez vos
* Influencé par la lecture des œuvres de Céline, le réalisateur [[Jean-Luc Godard]] le laisse transparaître dans son film ''[[Pierrot le Fou]]'' ([[1965]]), durant lequel Ferdinand Griffon (interprété par [[Jean-Paul Belmondo]]) lit quelques passages de [[Guignol's Band|Guignol's band I]] et [[Le Pont de Londres|II]] à son amie Marianne ([[Anna Karina]])<ref>{{Lien web|titre=Ciné-club : Pierrot le fou de Jean-Luc Godard|url=https://www.cineclubdecaen.com/realisat/godard/pierrotlefou.htm|site=www.cineclubdecaen.com|consulté le=2019-06-08}}</ref>.
* Le comédien [[Stanislas de la Tousche]] interprète au théâtre le personnage de Céline dans plusieurs pièces mises en scène par Géraud Bénech : ''Ma peau sur la table'' (mise en scène conjointe avec David Ayala, en 2010), ''Y en a que ça emmerde ?'' (2011), ''Le Discours aux asticots'' (2014) et ''Derniers
* Le titre ''[[Voyage au bout de l'enfer]]'' choisi comme traduction en français du titre du film ''The Deer Hunter'' (1978) de [[Michael Cimino]] est une référence directe au titre du roman ''[[Voyage au bout de la nuit]]''.
* L'écrivain et jazzman suédois [[Sture Dahlström]] (1922-2001) a fait de Céline le héros burlesque du roman ''Je pense souvent à Louis-Ferdinand Céline'' (1994, 2006 en français, éditions du Serpent à Plume). Il imagine qu'il protège Céline, en fuite au Danemark, en le cachant dans sa contrebasse, ce que ce dernier n'apprécie que peu<ref>[https://www.lefigaro.fr/livres/2006/10/12/03005-20061012ARTFIG90164-je_pense_souvent_a_louis_ferdinand_celine_de_sture_dahlstrom_serpent_a_plumes_peur_.php « ''Je pense souvent à Louis-Ferdinand Céline'' de Sture Dahlström Serpent à plumes »], ''[[Le Figaro]]'', 12 octobre 2006.</ref>.
* Le groupe de musique "Orgue
}}
=== Controverse de 2011 ===
Céline figurait parmi les 500 personnalités et événements pour lesquels le ministère de la Culture souhaitait, en 2011, des célébrations nationales (en l'occurrence, à l'occasion du cinquantenaire de sa mort). À la suite d'une protestation de [[Serge Klarsfeld]], qui a déclaré : {{Citation|Frédéric Mitterrand doit renoncer à jeter des fleurs sur la mémoire de Céline, comme François Mitterrand a été obligé de ne plus déposer de gerbe sur la tombe de Pétain}}<ref>Le maire de Paris, Bertrand Delanoé a également affirmé à la radio que {{Citation|Céline est un excellent écrivain, mais un parfait salaud}} : [http://www.la-croix.com/afp.static/pages/110120102001.um50zqjn.htm ''La Croix'', 20 janvier 2011]</ref>, le ministre de la
Ce retrait a suscité en retour des protestations, particulièrement de la part de [[Frédéric Vitoux]] et d'[[Henri Godard]]<ref>[http://www.lefigaro.fr/livres/2011/01/21/03005-20110121ARTFIG00637-mitterrand-retire-celine-des-celebrations-nationales.php « Mitterrand retire Céline des célébrations nationales », ''Le Figaro'', 21 janvier 2011]</ref>.
=== Controverse sur un projet de réédition des pamphlets par Gallimard ===
En {{date-|décembre 2017}}, on apprend que [[Éditions Gallimard|Gallimard]] projette de publier un volume regroupant les pamphlets [[antisémitisme en France|antisémites]] de Céline, ''Bagatelles pour un massacre'', ''L'École des cadavres'' et ''Les Beaux draps'', à paraître en mai 2018 sous le titre euphémisant ''Écrits polémiques'' et accompagné d’un [[apparat critique]] établi par Régis Tettamanzi, professeur de littérature française du {{s-|XX}} à l’[[
Une vive controverse s'ensuit<ref>{{Lien web|titre=Faut-il rééditer les pamphlets antisémites de Céline ?|url=http://www.telerama.fr/livre/faut-il-reediter-les-pamphlets-antisemites-de-celine,69870.php|site=telerama.fr|consulté le=2016-01-05}}. – [http://www.lefigaro.fr/livres/2017/12/22/03005-20171222ARTFIG00115-serge-klarsfeld-reclame-l-interdiction-de-la-reedition-des-pamphlets-antisemites-de-celine.php Serge Klarsfeld réclame l'interdiction de la réédition des pamphlets antisémites de Céline], Le Figaro, 22/12/2017. – [https://www.lexpress.fr/culture/reedition-des-pamphlets-antisemites-de-celine-le-gouvernement-veut-des-garanties_1968866.html Réédition des pamphlets antisémites de Céline: le gouvernement veut des garanties], L'Express, 14/12/2017.</ref>{{,}}<ref>Controverse 2017 - REVUE DE PRESSE : [http://www.lepetitcelinien.com/2017/12/louis-ferdinand-celine-parutions-2018.html www.lepetitcelinien.com/2017/12/louis-ferdinand-celine-parutions-2018.html]</ref>, qui conduit Gallimard à suspendre ce projet, le {{date-|11 janvier 2018}} : «
En mai 2022, Antoine Gallimard confirme sa volonté de republier les pamphlets de Céline, avec un appareil critique adapté. « Je n'ai jamais dit que j'y renoncerais. J'ai suspendu le projet » [...] « Il y a là toute une matière historique, historiographique et célinienne pour faire une édition riche »<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur institutionnel=[[Agence France-Presse]] |titre=Gallimard compte toujours éditer les pamphlets de Louis-Ferdinand CÉLINE (2022) |url=http://www.lepetitcelinien.com/2022/05/gallimard-publication-pamphlets-louis-ferdinand-celine.html |accès url=libre |site=lepetitcelinien.com |date=5 mai 2022 |consulté le=2022-08-13}}</ref>.
== Œuvres ==
=== Romans ===
* {{
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▲* {{ouvrage|titre=Guerre|éditeur=[[Éditions Gallimard]]|année=2022|pages=192|isbn=978-2-0729-8322-1}}<ref>[https://www.franceinter.fr/emissions/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien-du-vendredi-29-avril-2022 Sortie de ''Guerre'', un inédit de Céline : « Le contact avec ces manuscrits était très émouvant »].</ref>{{,}}<ref name=":1" />
* {{Ouvrage |langue=fr |titre=La Volonté du Roi Krogold'' suivi de ''La Légende du Roi René |lieu=Paris |éditeur=[[Éditions Gallimard|Gallimard]] |année=2023 |pages totales=320 |isbn=978-2072983276}}
=== Pamphlets ===
* ''[[Mea Culpa (Céline)|Mea Culpa]]'', Paris, [[Éditions Denoël|Denoël et Steele]], [[1936 en littérature|1936]]<ref>{{citation|Durant tout le voyage, nous n'étions pas à proprement parler les invités du gouvernement, mais bien de la riche Société des auteurs soviétiques.}} [[André Gide]], ''Retouches à mon Retour de l'U.R.S.S.'', dans ''[[Voyage au Congo]], [[Le Retour du Tchad]], [[Retour de l'U.R.S.S.]], Retouches à mon Retour de l'U.R.S.S., Carnets d'Égypte'', coll. « Biblos », [[Paris]], [[Éditions Gallimard|Gallimard]], 1993, {{nobr|sect. VI}}, {{p.}}499.</ref>.
* ''[[Bagatelles pour un massacre]]'', Paris, Éditions Denoël, [[1937 en littérature|1937]]
* ''[[L'École des cadavres]]'', Paris, Éditions Denoël, [[1938 en littérature|1938]]
Ligne 315 ⟶ 305 :
=== Autres textes ===
* ''[[Carnet du
* ''[[Des vagues]]'', nouvelle, rédigée en [[1917]], publiée dans le quatrième volume des ''Cahiers Céline'' de Gallimard en [[1977 en littérature|1977]]
* ''[[La Vie et l'Œuvre de Philippe Ignace Semmelweis]]'', Rennes, Simon, [[1924 en littérature|1924]]
Ligne 329 ⟶ 319 :
* ''[[Préfaces et Dédicaces]]'', Tusson, éd. du Lérot, [[1987 en littérature|1987]]
* ''[[Histoire du petit Mouck]]'', Paris, [[Éditions du Rocher]], [[1997 en littérature|1997]]
* {{
* ''Céline vivant'', anthologie des entretiens audiovisuels avec LF Céline,
* [http://www.lepetitcelinien.com/2017/03/le-secret-detat-inedit-louis-ferdinand-celine.html ''Le Secret d'État''] (
* {{
* {{
=== Correspondances ===
* [[1979 en littérature|1979]] : ''Cahiers Céline 5 : Lettres à des amies'', Paris, Gallimard
* [[1980 en littérature|1980]] : ''Vingt lettres : à André Pulicani, [[Jean-Gabriel Daragnès]], Ercole Pirazzoli, Charles Frémanger, Charles de Jonquières et Albert Manouvriez'', Tusson,
* [[1981 en littérature|1981]] : ''Cahiers Céline 6 : Lettres à [[Albert Paraz]] 1947-1957'', Paris, Gallimard
* [[1984 en littérature|1984]] : ''Lettres à son avocat : 118 lettres inédites à Maître Albert Naud'', Paris, La Flûte de Pan
Ligne 346 ⟶ 335 :
* [[1989 en littérature|1989]] : ''Le questionnaire Sandfort, précédé de neuf lettres inédites à J.A. Sandfort'', Paris, Librairie Monnier
* [[1991 en littérature|1991]] : ''Lettres à la NRF 1931-1961'', Paris, Gallimard
* 1991 : ''Lettres à Marie Bell'', Tusson,
* 1991 : ''Céline et les éditions Denoël, 1932-1948'', Paris, IMEC
* [[1995 en littérature|1995]] : ''Lettres à Marie Canavaggia'', 1 : ''1936-1947'', Tusson,
* 1995 : ''Lettres à Marie Canavaggia, 2 : 1948-1960'', Tusson,
* [[1998 en littérature|1998]] : ''Lettres de prison à Lucette Destouches et à
* [[2000 en littérature|2000]] : ''Au fil de l'eau : Lettres de Louis-Ferdinand Céline à deux amies, Aimée Barancy et [[Éliane Tayar]], et documents annexes'', Tusson,
* [[2002 en littérature|2002]] : ''Lettres à Antonio Zuloaga (1947-1954)'', texte établi, présenté et annoté par
* [[2007 en littérature|2007]] : Cahiers Céline 9 : Lettres à Marie Canavaggia (1936-1960), Paris, Gallimard
* [[2009 en littérature|2009]] : ''Lettres'', édition établie par [[Henri Godard]] et Jean-Paul Louis, Paris, Gallimard, [[Bibliothèque de la Pléiade]]
Ligne 358 ⟶ 347 :
* 2009 : ''Cahiers Céline 10 : Lettres à [[Albert Paraz]] (1947-1957)'', Paris, Gallimard
* [[2012 en littérature|2012]] : ''Cahiers Céline 11 : Lettres à [[Milton Hindus]] (1947-1949)'', Paris, Gallimard
* [[2013 en littérature|2013]] : {{
* [[2015 en littérature|2015]] : {{
=== Chansons ===
* [[1955 en musique|1955]] : ''À nœud coulant'' et ''Règlement'', interprétées par l'auteur sur une musique de Jean Noceti et enregistrées par [[Paul Chambrillon]]. Elles sont accompagnées à l'accordéon par [[Aimable (accordéoniste)|Aimable]] en ''rerecording''<ref>« On sait que c’est à Paul Chambrillon que l’on doit ses ''[sic]'' enregistrements. C’est en 1955 qu’il enregistra Céline à son insu alors qu’il venait de lui suggérer d’interpréter ces deux compositions »[http://louisferdinandceline.free.fr/index2.htm].</ref>.
== Notes et références ==▼
=== Notes ===▼
=== Références ===▼
== Voir aussi ==
=== Bibliographie ===<!-- Un classement par ordre chronologique serait souhaitable -->
* [[David Alliot]], ''Louis-Ferdinand Céline en verve'', Paris,
* David Alliot, ''Céline, la légende du siècle'', Infolio, 2006.
* David Alliot, ''Céline à Meudon : images intimes, 1951-1961'', préface de François Gibault, Paris, Ramsay, 2006.
* David Alliot, ''L'Affaire Louis-Ferdinand Céline : les archives de l'ambassade de France à Copenhague, 1945-1951'', Paris,
* David Alliot, ''Céline : idées reçues sur un auteur sulfureux'', Paris, Le Cavalier bleu, 2011.
* ''D'un Céline l'autre'', édition établie par David Alliot, préfacée par [[François Gibault]], Paris, Robert Laffont, 2011.
* David Alliot, ''Le Paris de Céline'', Paris,
* David Alliot, François Marchetti, ''Céline au Danemark'', préface de Claude Duneton, Paris,
* David Alliot, Daniel Renard, ''Céline à Bezons, 1940-1944'', Paris,
* David Alliot et Éric Mazet, ''Avez-vous lu Céline ?'',
* [[Philippe Alméras]], ''Les
* Philippe Alméras, ''Céline : entre haines et passion'', Paris, Robert Laffont, 1993 (réédition revue :
* Philippe Alméras, ''Dictionnaire Céline'', Paris, Plon, 2004.
* Philippe Alméras, ''Sur Céline'', Paris,
* Sonia Anton, ''Céline épistolier : écriture épistolaire et écriture littéraire'', Paris, Kimé, 2006.
* [[Jacques d'Arribehaude]], ''Le
* [[Maurice Bardèche]], ''Louis-Ferdinand Céline'', Paris, La Table
* [[Alain de Benoist]], ''Bibliographie internationale de l'œuvre de Louis-Ferdinand Céline'',
* Interview de Louis-Ferdinand Céline par [[Francine Bloch]] retranscrit dans « Céline et l’actualité, 1933-1961 », ''Cahiers Céline'' {{numéro|7}}, Paris, Gallimard, 1986.
* [[Michel Bounan]], ''L'art de Céline et son temps'', Paris, Allia, 1997.
Ligne 391 ⟶ 388 :
* [[Yves Buin]], ''Céline'', Paris, Gallimard, 2009.
* Émeric Cian-Grangé (éd.), ''Céline's big band : d'un lecteur l'autre'', préfacé par Henri Godard, Paris, éditions Pierre-Guillaume de Roux, 2015.
* Émeric Cian-Grangé (éd.), ''D'un lecteur l'autre : Louis-Ferdinand Céline à travers ses lecteurs'', préfacé par [[Philippe Alméras]], [[Krisis (revue)|
* Jean-Pierre Dauphin et Jacques Boudillet, ''Album Céline'' (iconographie réunie et commentée), Paris, Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 1977.
* {{Ouvrage|auteur1=[[Claude Duneton]]|titre=Bal à [[Korsør|Korsör]]|sous-titre=sur les traces de Louis-Ferdinand Céline|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Grasset|Grasset]]|année=1994|isbn=}}.
* Annick Duraffour, « Céline, un antijuif fanatique », in ''L'antisémitisme de plume, 1940-1944 : études et documents'', Paris, Berg International, 1999.
* {{Ouvrage |langue=fr |prénom1=Annick |nom1=Duraffour |prénom2=Pierre-André |nom2=Taguieff |lien auteur2=Pierre-André Taguieff |titre=Céline, la race, le juif |sous-titre=légende littéraire et vérité historique |lieu=Paris |éditeur=[[Librairie Arthème Fayard|Fayard]] |année=2017 |pages totales=1174 |isbn=978-2-213-70049-6 |présentation en ligne=https://journals.openedition.org/aad/3820}}.
** [[David Alliot]] et Éric Mazet, ''Avez-vous lu Céline ?'',
* [[Michaël Ferrier]], ''Céline et la chanson : de quelques oreilles que la poétique célinienne prête aux formes chantées'', Tusson,
* [[François Gibault]], ''Céline'', Paris, Mercure de France, 1977-1985 (3 volumes).
* [[Henri Godard]], ''Poétique de Céline'', Paris, Gallimard, 1985 {{ISBN|2-07-070500-5}}.
Ligne 405 ⟶ 402 :
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Henri Godard|titre=Céline|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Gallimard|Gallimard]]|année=2011|pages totales=593|isbn=978-2-07-012192-2|id=GOD11}}.
* Henri Godard, ''À travers Céline, la littérature'', Paris, Gallimard, 2014 {{ISBN|9782070144068}}.
* Pauline Hachette, ''Sous le signe de la colère. Henri Michaux et Louis-Ferdinand Céline'', Paris, Classiques Garnier, coll. « Études de littérature des
* Marc Hanrez, ''Céline'', coll. « La bibliothèque idéale », Gallimard
* Marc Hanrez, ''Céline et ses classiques et autres essais'', Editions de Paris-Max Chaleil, Paris, 2019
* Nicholas Hewitt, ''{{lang|en|texte=The life of Céline
* [[Milton Hindus]], ''L.-F. Céline tel que je l'ai vu'', Paris, [[L'Herne]], 1999.
* [[Alain Jugnon]], ''Pourquoi je lis « Rigodon » de Louis-Ferdinand Céline : « Rigodon », les preuves de l'existence de l'homme'', Lyon, Le Feu sacré, 2015.
* [[Hanns-Erich Kaminski]], ''Céline en chemise brune ou Le Mal du présent'', Les Nouvelles Éditions Excelsior, 1938 (réédition Éditions Plasma, 1977; Champ Libre, 1983 et Mille et une nuits, septembre 1997, avec une postface de [[Jean-Pierre Martin]] : ''Kaminsky scandale'', deux lettres inédites de 1940 et 1941 et une notice biographique de Joël Gayraud sur Kaminsky : ''Portrait partiel d'un proscrit'').
* Serge Kanony, ''Céline à fleur de peau'', préface d’Éric Mazet, collection « Du côté de Céline », La Nouvelle Librairie Éditions, 2021.
* [[Alice Kaplan]], ''Relevé des sources et citations dans « Bagatelles pour un massacre »'', Tusson,
* [[Dominique Lacout]], ''Louis-Ferdinand Céline : un salaud de génie'', Le Flâneur des deux rives, 2017.
* Gérard Loiseaux, ''La
* ''La Cavale du {{Dr}} Destouches'', texte de [[Christophe Malavoy]], dessins de [[Gaëtan et Paul Brizzi]],
* ''L.-F. Céline : les années noires'', texte de Christophe Malavoy, illustrations de [[José Correa]], [[Éditions de l'Observatoire|L'Observatoire]], 2021 (roman illustré).
* [[Jean-Pierre Martin]], ''Contre Céline ou D'une gêne persistante à l'égard de la fascination exercée par Louis Destouches sur papier bible'', Paris, [[José Corti]], 1997.
* Éric Mazet et Pierre Pécastaing, ''Images d'exil : Louis-Ferdinand Céline 1945-1951'', préface de [[Claude Duneton]], Tusson,
* [[Pierre Monnier (1911-2006)|Pierre Monnier]], ''Ferdinand furieux'' (avec 313 lettres inédites de Louis-Ferdinand Céline), Paris, L'Âge d'Homme, 1979.
* [[Philippe Muray]], ''Céline'', Paris, Seuil, 1981 (réédition : Paris, Gallimard, 2001).
* [[Yves Pagès]], ''Céline : fictions du politique'', Paris, Le Seuil, 1994 (réédition augmentée d'une postface : Paris, Gallimard, 2010).
* [[Antoine Peillon]], ''Céline, un antisémite exceptionnel'', Lormont,
* [[Pascal Pia]], ''Céline en liberté : chroniques publiées dans "Carrefour"'', Tusson,
* [[Philippe Pichon]], ''Le Cas Céline : coupable mais de quoi ?'', Dualpha, 2007.
* Évelyne Pollet, ''Escaliers (une passion avec L.-F. Céline)'', réédition, préface de Marc Laudelout, postface de Jeanne Augier, Paris, La Nouvelle Librairie Éditions, coll. « Du côté de Céline », 2020.
* [[Robert Poulet]], ''Entretiens familiers avec L. F. Céline'', Paris, Plon, 1958 (version définitive : ''Mon ami Bardamu : entretiens familiers avec L. F. Céline'', Paris, Plon, 1971).
* [[François Richard (écrivain)|François Richard]], ''L'Anarchisme de droite dans la littérature contemporaine'', Paris, PUF, 1988.
* [[Dominique de Roux]], Michel Thélia et M. Beaujour (dir.), ''Cahier Céline'', Paris, [[L'Herne]],
* Dominique de Roux, ''La mort de L.-F. Céline'', Christian Bourgois, 1966 (réédition : Paris, La Table ronde, 2007)
* [[Odile Roynette]], ''Un long tourment : Louis-Ferdinand Céline entre-deux-guerres, 1914-1945'', Paris, Les Belles Lettres, 2015 {{ISBN|978-2-251-90014-8}}.
* [[Eugène Saccomano]], ''Céline coupé en deux'', Paris, Le Castor astral, 2013 {{ISBN|978-2859209254}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Christine Sautermeister|titre=Ferdinand Céline à [[Sigmaringen]]|sous-titre=novembre 1944 - mars 1945 : chronique d'un séjour controversé|lieu=Paris|éditeur=
* [[Philippe Sollers]], ''Céline'', Paris, Écriture, 2009.
* [[Pol Vandromme]], ''Céline'', Grez-sur-Loing,
* [[Frédéric Vitoux]], ''Céline : misère et parole'', Paris, Gallimard, 1973.
* Frédéric Vitoux, ''Bébert, le chat de L.-F. Céline'', Paris, Grasset, 1976.
Ligne 441 ⟶ 438 :
* Frédéric Vitoux, ''La vie de Céline'', Paris, Grasset, 1988.
* [[Stéphane Zagdanski]], ''Céline seul'', Paris, Gallimard, 1993.
=== Enregistrements audio ===
* Interview ({{nobr|45 minutes}}) de Louis-Ferdinand Céline par [[Francine Bloch]] le {{date-|17 juin 1959}}, édité sous le titre ''25 ter, Route des Gardes'', Paris, Bibliothèque Nationale, 1987, (cassette audio et livret)
* ''Louis-Ferdinand Céline parle'', 1 CD de {{nobr|52 minutes}}, Éditions Remi Perrin, 1997.
* [[Paul Chambrillon]], ''Céline/ Anthologie officielle en 2 CD'' avec Louis-Ferdinand Céline, [[Michel Simon]], [[Arletty]], [[Pierre Brasseur]], Albert Zbinden et Louis Pauwell. Livret {{nobr|32 pages}} avec des textes de Paul Chambrillon, [[Jean d'Ormesson]] et Albert Zbinden. Direction artistique : Paul Chambrillon. Label : [[Frémeaux & Associés]], 2000.
* [http://www.lepetitcelinien.com/2014/04/louis-ferdinand-celine-au-travail-marie-canavaggia.html Relecture de Céline avec sa secrétaire Marie Canavaggia] d'un extrait de ''Nord ''(1960).
Ligne 451 ⟶ 447 :
=== Enregistrements vidéo ===
* ''Céline vivant, Entretiens - Biographie'', 2 DVD et un livret ([[Éditions Montparnasse]] 2007), sous la direction de [[Émile Brami]]. Reprend des entretiens avec Céline ([[Pierre Dumayet]] 1957, [[André Parinaud]] 1958, [[Louis Pauwels]] 1961), un document sonore (Céline au travail) et des témoignages (Elizabeth Craig, [[Lucette Destouches]], [[Michel Simon]], le {{Dr}} Willemin, {{Me}} [[François Gibault]], [[René Barjavel]], [[Eugène Paul|Gen Paul]], [[Dominique de Roux]], [[Michel Audiard]], etc.)
* Céline a joué comme figurant dans une scène du film ''[[Tovaritch (film)|Tovaritch]]'' (1935) de [[Jacques Deval]]. C'est le seul document cinématographique de l'écrivain d'avant 1939
* Louis-Ferdinand Céline : [http://www.lepetitcelinien.com/2012/12/louis-ferdinand-celine-les-grands-entretiens.html les grands entretiens].
* Louis-Ferdinand Céline : [http://www.lepetitcelinien.com/2012/12/louis-ferdinand-celine-les-temoignages.html les témoignages].
▲== Notes et références ==
▲=== Notes ===
▲{{ Références | groupe="AM" }}
▲=== Références ===
▲{{Références nombreuses|colonnes=4}}
=== Articles connexes ===
Ligne 469 ⟶ 459 :
=== Liens externes ===
▲| commons = Category:Louis-Ferdinand Céline
* {{Dictionnaires}}▼
* {{Bases}}▼
* {{Find a Grave}}
* [http://www.lepetitcelinien.com/ Le Petit Célinien], actualités & archives céliniennes.
* [http://www.celine-etudes.org/ Site] de la Société d'études céliniennes
* {{bibliowiki|Louis-Ferdinand Céline}}
* [http://www.ubu.com/film/celine.html Interview de Céline à la télévision en 1961 et émission ''Un siècle d'écrivain'']
* [http://www.larevuedesressources.org/IMG/mp3/01-Mort-a-Credit.mp3 Extraits] audio de ''Mort à
* [http://www.pileface.com/sollers/article.php3?id_article=924 Enfin Céline vint] Entretiens télévisés; extraits des Entretiens avec le Professeur Y.
* [http://maxencecaron.fr/2010/08/louis-ferdinand-chante-celine-reglement-et-a-noeud-coulant-deux-chansons-de-celine/ ''À nœud coulant'' et ''Le Règlement''], chansons de L.-F. Céline interprétées par lui-même (site de [[Maxence Caron]]).
;Notices et ressources
* {{Autorité}}
▲* {{Dictionnaires}}
▲* {{Bases}}
{{Palette|Céline|Lauréats du prix Renaudot}}
{{Portail|littérature française|Langue française et francophonie|
{{DEFAULTSORT:Celine, Louis-Ferdinand}}
[[Catégorie:Louis-Ferdinand Céline|*]]
[[Catégorie:Écrivain français du XXe siècle]]
[[Catégorie:Romancier français du XXe siècle]]
Ligne 500 ⟶ 485 :
[[Catégorie:Épistolier du XXe siècle]]
[[Catégorie:Librettiste de ballet]]
[[Catégorie:
[[Catégorie:
[[Catégorie:
[[Catégorie:
[[Catégorie:
[[Catégorie:Lauréat du prix Renaudot]]
[[Catégorie:Polémiste]]
[[Catégorie:Pamphlétaire]]
[[Catégorie:Personnalité liée à l'argot]]
[[Catégorie:
[[Catégorie:Militaire français de la Première Guerre mondiale]]▼
[[Catégorie:Sous-officier de l'armée française]]▼
[[Catégorie:Titulaire de la croix de guerre 1914-1918]]
[[Catégorie:Titulaire de la médaille militaire]]
▲[[Catégorie:Sous-officier de l'armée française]]
▲[[Catégorie:Militaire français de la Première Guerre mondiale]]
[[Catégorie:Mémoire de la Première Guerre mondiale en France]]
[[Catégorie:Racisme en France]]
[[Catégorie:Antisémitisme en France]]
[[Catégorie:Collaborateur français pendant la Seconde Guerre mondiale]]
▲[[Catégorie:Racisme en France]]
[[Catégorie:Personnalité condamnée à l'indignité nationale]]
[[Catégorie:Exil français à Sigmaringen]]
[[Catégorie:Écrivain et médecin]]
[[Catégorie:Médecin français du XXe siècle]]
[[Catégorie:Naissance en mai 1894]]
[[Catégorie:Naissance à Courbevoie]]
[[Catégorie:Naissance dans le département de la Seine]]▼
[[Catégorie:Décès en juillet 1961]]
[[Catégorie:Décès à Meudon]]
[[Catégorie:Décès
[[Catégorie:Mort d'une hémorragie cérébrale]]
[[Catégorie:Personnalité inhumée au cimetière des Longs Réages]]
▲[[Catégorie:Naissance dans le département de la Seine]]
▲[[Catégorie:Décès dans le département de la Seine]]
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