« Saturn (fusée) » : différence entre les versions

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|nom=Saturn
|image= Apollo 4 Saturn V, s67-50531.jpg
|taille image= 200
|légende= Fusée de la mission [[Apollo 4]] sur son pas de tir.
|paysorigine=[[États-Unis]]
|constructeur = [[Chrysler]], [[Boeing]], [[North American Aviation]], [[Douglas Aircraft Company]]
|développement=1957-1968
|premiervol=
|missions=Missions lunaires habitées et missions préparatoires, [[station spatiale]] et relève
|statut=Retiré du service
|premiervol= {{date|27 octobre 1961}}
|derniervol= {{date|15 juillet 1975}}
|lancements = 1332 (0)
|hauteur={{unité|110.,6| m}}
|diamètre={{unité|10.,1| m}}
|poids_décollage={{unité|3038| tonnes}}
|nombre_étages=3
|chargeutile_leo={{unité|140| tonnes}}
|chargeutile_lune={{unité|47| tonnes}}
|poussée_décollage=environ~ {{unité|34| [[méganewton|MN]]}}
|poussée_max=
|moteurs=11 moteurs en tout
|site_lancement = [[Centre spatial Kennedy|Kennedy Space Center]] ([[Complexe de lancement 39|pas de tir 39A et 39B]])
|version_décrite=[[Saturn V]]
|ergol =
|autres_versions=[[Saturn I]], [[Saturn IB]]
|ergol=
{{1er|étage}} : kérosène ([[RP-1]]) et oxygène liquide ([[Oxygène liquide|LOX]])<br>
{{2e}} et {{3e|étages}} : [[hydrogène liquide]] ([[Hydrogène liquide|LH2]]) + oxygène liquide (LOX)
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|2ème étage=Cinq [[Moteur-fusée|moteurs]] [[J-2 (moteur-fusée)|J-2]]
|3ème étage=Un [[Moteur-fusée|moteur]] [[J-2 (moteur-fusée)|J-2]]
}}
|famille=[[Saturn (fusée)|Saturn]]}}
[[Fichier:Apollo 11 Saturn V lifting off on July 16, 1969.jpg|thumb|Lancement de la fusée [[Saturn V]] transportant l'équipage d'[[Apollo 11]] qui sera le premier à se poser sur la Lune.]]
 
'''Saturn''' est une famille de [[lanceur (astronautique)|lanceurs]] [[États-Unis|américains]] développée par la [[National Aeronautics and Space Administration|NASA]] dans les années 1960 pour le [[programme Apollo]]. Elle comprend le lanceur [[Saturn V]] développé pour permettre le lancement de l'expédition lunaire et capable de placer {{unité|110|tonnes}} en [[orbite terrestre basse|orbite basse]] et les fusées [[Saturn I]] et [[Saturn IB]] qui ont permis la mise au point par étapes de la fusée géante.
 
Les premières réflexions sur un programme de lanceur lourd américain démarrent en 1957 au sein de l'équipe d'ingénieurs supervisés par [[Wernher von Braun]] qui travaille à l'époque pour l'Armée américaine. Le lancement du programme lunaire Apollo entraine la nécessité de disposer d'un lanceur lourd et aboutit à la création de la famille de fusées Saturn. La conception et la mise au point de ces lanceurs est confiée au [[Centre de vol spatial Marshall]] dirigé par von Braun. Les fusées Saturn ont été tirées {{nombre|32| fois}} sans un seul échec dont {{nombre|13| fois}} entre 1965 et 1973 pour le modèle le plus puissant.
 
== Historique du développement ==
[[Fichier:Apollo Saturn 500F and VAB.jpg|thumb|Le bâtiment d'assemblage (VAB) de la fusée Saturn V ; la fusée de {{unité|110| mètres}} de haut en cours de déplacement donne l'échelle.]]
[[Fichier:Apmisc-MSFC-6870792.jpg|thumb|Le premier étage de la fusée Saturn V en cours de construction au centre de Michoud]]
[[Fichier:J-2 science museum.jpg|thumb|Le moteur cryogénique J2 développé à compter de 1961 pour la propulsion des étages supérieurs de la fusée Saturn.]]
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=== Un lanceur lourd pour les satellites militaires ===
Les débuts de la famille de lanceurs Saturn sont antérieurs au programme Apollo et à la création de la NASA. Début 1957, le [[Département de la Défense des États-Unis|Département de la Défense]] (DOD) américain identifie un besoin pour un [[lanceur (astronautique)|lanceur]] lourd permettant de placer en orbite des [[satellite de reconnaissance|satellites de reconnaissance]] et de télécommunications pesant jusqu'à {{unité|18|tonnes}}. À cette époque, les lanceurs américains les plus puissants en cours de développement peuvent tout au plus lancer {{unité|1.5|tonne}} en orbite basse car ils dérivent de [[missile balistique|missiles balistiques]] beaucoup plus légers que leurs homologues soviétiques. En 1957, [[Wernher von Braun]] et son équipe d'ingénieurs, venus comme lui d'[[Allemagne]], travaillent à la mise au point des missiles [[PGM-11 Redstone|Redstone]] et [[PGM-19 Jupiter|Jupiter]], respectivement de [[Missile balistique à courte portée|courte]] et [[Missile balistique à moyenne portée|moyenne-portée]], au sein de l'[[Army Ballistic Missile Agency]] (ABMA), un service de l'[[United States Army|Armée de Terre]] situé à [[Huntsville (Alabama)|Huntsville]] ([[Alabama]]). Cette dernière lui demande de concevoir un lanceur permettant de répondre à la demande du DOD. Von Braun propose un engin, qu'il baptise Super-Jupiter, dont le premier étage, constitué de {{nombre|8| étages}} Redstone regroupés en fagot autour d'un étage Jupiter, fournit les {{unité|680| tonnes}} de poussée nécessaires pour lancer les satellites lourds. La [[course à l'espace]], qui débute à la fin de 1957, décide le DOD, après examen de projets concurrents, à financer en {{date-|août 1958}} le développement de ce nouveau premier étage rebaptisé Juno V puis finalement Saturn (la planète située au-delà de Jupiter). Le lanceur utilise, à la demande du DOD, 8 moteurs-fusées [[H-1 (moteur-fusée)|H-1]] simple évolution du propulseur utilisé sur la fusée Jupiter, ce qui doit permettre une mise en service rapide<ref name="NASA-sp4206">{{Lien web
|url=http://history.nasa.gov/SP-4206/ch2.htm
|titre=Stages to Saturn ''The Saturn Building Blocks 2. Aerospace Alphabet: ABMA, ARPA, MSFC''
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La mise au point du lanceur Saturn constitue un défi sans précédent sur le plan de la technique et de l'organisation : il fallait mettre au point un lanceur spatial dont le gigantisme générait des problèmes jamais rencontrés jusque-là, deux nouveaux moteurs innovants par leur puissance ([[F-1 (moteur-fusée)|F-1]]) ou leur technologie ([[J-2 (moteur-fusée)|J-2]]), des vaisseaux spatiaux d'une grande complexité avec une exigence de fiabilité élevée (probabilité de perte de l'équipage inférieure à 0,1 %) et un calendrier très tendu (8 ans entre le démarrage du programme Apollo et la date butoir fixée par le président Kennedy pour le premier atterrissage sur la Lune d'une mission habitée). Le programme a connu de nombreux déboires durant la phase de développement qui ont tous été résolus grâce à la mise à disposition de ressources financières exceptionnelles avec un point culminant en 1966 (5,5 % du budget fédéral alloué à la NASA), mais également une mobilisation des acteurs à tous les niveaux et la mise au point de méthodes organisationnelles (planification, gestion de crises, gestion de projet) qui ont fait école par la suite dans le monde de l'entreprise.
 
La mise au point du [[F-1 (moteur-fusée)|moteur F-1]], d'architecture conventionnelle mais d'une puissance exceptionnelle ({{unité|2.,5| tonnes}} d'[[ergol]]s brûlés par seconde) fut très longue à cause de problèmes d'instabilité au niveau de la [[chambre de combustion]] qui ne furent résolus qu'en combinant études empiriques (comme l'utilisation de petites charges explosives dans la chambre de combustion) et travaux de [[recherche fondamentale]]<ref>{{Lien web|url=http://history.nasa.gov/SP-4206/ch4.htm |titre=Stages to Saturn ''III. Fire, Smoke, and Thunder: The Engines - The injector and combustion stability'' |auteur=Roger E. Bilstein (NASA) |consulté le={{date|5|octobre|2009}} }}</ref>. Le deuxième étage de la fusée Saturn V, qui constituait déjà un tour de force technique du fait de la taille de son réservoir d'hydrogène, eut beaucoup de mal à faire face à la cure d'amaigrissement imposée par l'augmentation de la charge utile au fur et à mesure de son développement<ref>{{Lien web |url=http://history.nasa.gov/SP-4206/ch7.htm |titre=Stages to Saturn ''7. The Lower Stages: S-IC and S-II : Crisis at Seal Beach'' |auteur=Roger E. Bilstein (NASA) |consulté le={{date|5|octobre|2009}} }}</ref>.
 
Les tests prennent une importance considérable dans le cadre du programme puisqu'ils représentent près de 50 % de la charge de travail totale. L'avancée de l'informatique permet pour la première fois dans un programme astronautique, de dérouler automatiquement la séquence des tests et l'enregistrement des mesures de centaines de paramètres (jusqu'à 1000 pour un étage de la fusée Saturn V) ce qui permet aux ingénieurs de se concentrer sur l'interprétation des résultats et réduit la durée des phases de qualification. Chaque étage de la fusée Saturn V subit ainsi quatre séquences de test : un test sur le site du constructeur, deux sur le site du MSFC, avec et sans mise à feu avec des séquences de test par sous-système puis répétition du compte à rebours et un [[test d'intégration]] enfin au centre spatial Kennedy une fois la fusée assemblée<ref>{{Lien web |url=http://history.nasa.gov/SP-4206/ch8.htm |titre=Stages to Saturn ''8. From Checkout to Launch: The Quintessential Computer'' |auteur=Roger E. Bilstein (NASA) |consulté le={{date|6|octobre|2009}} }}</ref>.
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[[Image:Saturn SA4 on launch pad.jpg|thumb|upright|Saturn I SA-4 sur son pas de tir]]
[[Image:Saturn IB (AS-201) launch.jpg|thumb|upright|Lancement de la première Saturn IB SA-201]]
[[Image:Apollo 8 Liftoff.jpg|thumb|upright|lancementLancement de Saturn V pour la mission [[Apollo 8]]]][[Image:Skylab launch on Saturn V.jpg|thumb|Une fusée Saturn V lance en 1973 la station spatiale [[Skylab]]]]
=== Les vols de la fusée Saturn I ===
{{article détaillé|Saturn I}}
La fusée {{lnobr|Saturn I}} (ou « {{nobr|Saturn C-1}} ») avait été conçue alors que le cahier des charges du programme lunaire n'était pas encore figé. Sa capacité d'emport s'avéra finalement trop faible, même pour remplir les objectifs des premières phases du programme. Néanmoins, dix des douze fusées commandées furent construites et lancées, entre le {{date|27|octobre|1961|en astronautique}} et le {{date|30|juillet|1965|en astronautique}}, dont six avec l'ensemble des étages. Aucun des composants de cette fusée ne fut réutilisé dans la suite du programme. Après cinq vols consacrés à la mise au point de la fusée (missions {{lnobr|[[SA-1 (Apollo)|SA-1}}]], {{lnobr|[[SA-2 (Apollo)|SA-2}}]], {{lnobr|[[SA-3 (Apollo)|SA-3}}]], {{lnobr|[[SA-4 (Apollo)|SA-4}}]] et {{lnobr|[[SA-5 (Apollo)|SA-5}}]]), {{nobr|[[Saturn I}}]] fut utilisée pour lancer deux maquettes du vaisseau Apollo (missions {{lnobr|[[SA-6 (Apollo)|SA-6}}]] et {{lnobr|[[SA-7 (Apollo)|SA-7}}]]) et placer trois satellites ''[[Pegasus (satellite)|Pegasus]]'' en orbite (missions {{lnobr|[[SA-9 (Apollo)|A-103}}]], {{lnobr|[[SA-8 (Apollo)|A-104}}]] et {{lnobr|[[SA-10 (Apollo)|A-105}}]])<ref>[[#PMA|Patrick Maurel, ''op. cit.'', {{p.|257-259}}]].</ref>.
 
=== Les vols de la fusée Saturn IB ===
{{article détaillé|Saturn IB}}
Les vols de la fusée Saturn IB permirent la mise au point du troisième étage de la fusée Saturn V (l'étage S-IVB dont le moteur consommait de l'hydrogène et de l'oxygène) et d'effectuer les premiers tests du vaisseau spatial Apollo<ref>[[#PMA|Patrick Maurel, ''op. cit.'', {{p.|259-261}}]]</ref> :
* [[AS-201]] (rétrospectivement et officieusement ''Apollo 1a'') ({{date|26| février| 1966}}), mission non habitée, premier essai du lanceur [[Saturn IB]]. C'est un vol purement balistique culminant à {{unité|450| km}} (sans mise en orbite) qui emporte un véritable vaisseau Apollo et non une maquette. Il permet de tester avec succès l'étage S-IVB qui sera réutilisé sur la fusée Saturn V, le moteur principal du vaisseau Apollo qui est mis à feu pour porter la vitesse à {{unité|8| km/s}}, ainsi que le [[bouclier thermique]] de la capsule Apollo durant la phase de rentrée atmosphérique ;
* [[AS-203]] (rétrospectivement et officieusement ''Apollo 3'') ({{date|5|juillet|1966}}), est une mission non habitée dont l'objectif est d'étudier le comportement de l'hydrogène et de l'oxygène liquide dans les réservoirs une fois la fusée placée en orbite<ref group="N">Lors d'une mission lunaire, le moteur du {{3e|étage}} de la fusée Saturn V doit être rallumé, alors qu'elle est en orbite terrestre, afin de placer le vaisseau sur la trajectoire lunaire. Pour que les carburants en apesanteur alimentent correctement le moteur des dispositifs particuliers sont mis en place que ce vol contribue à mettre au point.</ref>. La mission est un succès ;
* [[AS-202]] (rétrospectivement et officieusement ''Apollo 2'') ({{date|25|août|1966}}) est une mission non habitée. La fusée Saturn 1-B, comme dans le premier vol AS-201, lance sa charge utile sur une longue trajectoire balistique qui lui fait parcourir les trois-quarts du tour de la Terre. La mission doit permettre de tester le comportement du vaisseau Apollo et de la tour de sauvetage fournis dans des versions complètement opérationnelles.
*La mission [[Apollo 5]] doit permettre de tester le module lunaire dans des conditions de vol réelles.
 
=== Les vols de la fusée Saturn V ===
{{article détaillé|Saturn V}}
;====Les missions de qualification de la fusée Saturn V====
 
Les déboires du vaisseau spatial Apollo permirent au programme de développement de la fusée géante [[Saturn V]] de rattraper son retard. Celle-ci avait en effet rencontré de nombreux problèmes touchant en particulier le deuxième étage (le S-II qui est encore aujourd'hui le plus gros étage à hydrogène jamais conçu) : excès de poids, phénomènes de vibration ([[effet pogo]]), etc<ref>[[#PMA|Patrick Maurel, ''op. cit.'', {{p.|261-265}}]]</ref>. La mission [[Apollo 4]] est le premier vol du lanceur géant [[Saturn V]]. Afin de recueillir un maximum d'informations sur le comportement de la fusée, 4098 capteurs sont installés. Le premier lancement de Saturn V est un succès complet. La mission [[Apollo 5]] doit permettre de tester le module lunaire dans des conditions de vol réelles. Le fonctionnement de celui-ci peut être validé par ce vol. La mission [[Apollo 6]] est une répétition plus complète d'Apollo 4. Le test est peu satisfaisant : deux des moteurs J-2 du {{2e|étage}} cessent prématurément de fonctionner ce qui est peut-être compensé par une durée de fonctionnement prolongée de l'étage. Alors que la fusée a été placée en orbite, l'unique moteur J-2 du {{3e|3ème étage}} refuse de se rallumer. En sollicitant le moteur du vaisseau Apollo, les équipes de la NASA parviennent malgré tout à effectuer les tests attendus. Malgré ces péripéties, la NASA estima que désormais la fusée Saturn V était qualifiée.
 
;====Les vols habités préparatoires====
Le premier vol habité n'a lieu qu'en octobre 1968 mais les missions destinées à valider le fonctionnement des différents composants du programme et à effectuer une répétition presque complète d'une mission lunaire, se succèdent rapidement. Quatre missions préparatoires d'[[Apollo 8]] à [[Apollo 10]] se déroulent sans anomalie majeure sur une période de 7 mois<ref>[[#PMA|Patrick Maurel, ''op. cit.'', {{p.|270-279}}]]</ref>.
 
;====Les missions lunaires====
Les sept missions suivantes lancées entre 1969 et 1972 ont toutes pour objectifs de poser un équipage en différents points de la Lune, présentant un intérêt géologique. [[Apollo 11]] est la première mission à remplir l'objectif fixé par le président Kennedy. [[Apollo 12]] est une mission sans histoire, par contre [[Apollo 13]], à la suite d'une explosion dans le module de service, frôle la catastrophe et doit renoncer à se poser sur la Lune. La NASA a modifié le modèle de module lunaire emporté par les missions à partir d'[[Apollo 15]] pour répondre aux attentes des scientifiques<ref>W. David Compton, ''SETBACK AND RECOVERY: 1967 - Lunar Science and Exploration: Santa Cruz, 1967''</ref> : le séjour sur la Lune est prolongé grâce à des réserves de consommables plus importantes. Le module lunaire plus lourd transporte le [[rover lunaire]] qui accroît le rayon d'action des astronautes durant leurs sorties.
 
;====Les missions post lunaires====
 
L'annulation des missions Apollo 18 à 20 laisse trois fusées Saturn V inutilisées dont l'une permettra néanmoins de lancer la [[station spatiale]] [[Skylab]]. Les deux restantes sont aujourd'hui exposées au [[Centre spatial Lyndon B. Johnson|Johnson Space Center]] et au [[centre spatial Kennedy]]. Trois lanceurs Saturn 1B sont utilisés en 1973 pour lancer les équipages successifs de Skylab dans le cadre des missions [[Skylab|Skylab 1]], [[Skylab|Skylab 2]] et [[Skylab|Skylab 3]]. Un quatrième exemplaire, conservé pour une mission de secours, ne sera pas utilisé et est aujourd'hui exposé au [[centre spatial Kennedy]].
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