« Darius III » : différence entre les versions
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Aux {{s2-|XVII|XVIII}} un auteur, [[Charles Rollin]] (1661-1741), écrit ''Histoire Ancienne'' en 1730. Son livre est écrit dans le but de donner d’instruire la jeunesse princière. Il dessine des portraits de rois qui ont marqué l’histoire. Rollin utilise l’exemple de {{Souverain-|Darius III}} pour montrer de quelle manière un empire peut péricliter. Cependant on observe dans son livre que {{Souverain-|Darius III}} est décrit en bon terme par rapport à Alexandre. Il est décrit comme un homme avec un caractère doux et un physique attirant mais qui n’est pas particulièrement courageux au combat. Alexandre est décrit par Rollin comme un personnage exceptionnel dans les premiers temps de sa vie de roi mais, cette vision d’Alexandre change lorsqu’il conquiert la Perse et devient violent. [[Jacques-Bénigne Bossuet]] est un autre auteur moderne qui écrit sur {{Souverain-|Darius III}} dans ''Réflexions de Mr Bossuet, évêque de Meaux, sur les Perses, les Grecs et les Macédoniens''. {{Souverain-|Darius III}} y est aussi décrit en termes élogieux, comme chez Rollin. Les termes utilisés n’ont même quasiment pas changé, « juste, vaillant, généreux et aimé du peuple<ref>{{Ouvrage|auteur1=Jacques-Bénigne Bossuet|titre=Réflexions de Mr Bossuet,évêque de Meaux, sur les Perses, les Grecques et les macédoniens}}</ref> ». Rollin s’inspire de Bossuet pour écrire ces livres, la tradition historiographique sur {{Souverain-|Darius III}} n’a pas changé. Chez Bossuet, le portrait flatteur qu’est attribué à {{Souverain-|Darius III}} n’est en rien comparable à celui qui est donné à Alexandre. En effet, le portrait de Darius est assombri par la lumière du portrait d’Alexandre. Les auteurs modernes et jusqu’au {{s-|XX}} vont beaucoup paraphraser les auteurs antiques ce qui permet d’observer une tradition historiographique sur {{Souverain-|Darius III}} qui ne change pas.
Deux ouvrages sont cependant considérés comme fondateurs pour parler de {{Souverain-|Darius III}}. Le premier est un livre important pour l’historiographie d’Alexandre le Grand et le deuxième se concentre sur l’historiographie perse achéménide. [[Johann Gustav Droysen|Droysen]] écrit en 1836 ''Geschichte des Hellenismus'' ou ''Histoire de l’Hellénisme'', traduit en français en 1883, dans lequel il consacre son premier chapitre sur le royaume perse jusqu’à {{Souverain-|Darius III}}. Il dresse un portrait très favorable de {{Souverain-|Darius III}} qu’il compare le long de son récit aux autres rois perses. [[Henry Rawlinson (assyriologue)|Rawlinson]] sort son ouvrage, ''The Seven Great Monarchies of the Ancient Eastern World'', en 1887. Cet ouvrage est rédigé après que l’on
Parmi les nombreuses sources que l’on peut trouver il y en a de très rares qui viennent de la [[Sassanides|période sassanide]] perse (224-651), donc d’une période postérieure à celle de {{Souverain-|Darius III}}. Ces sources permettent de légitimer le pouvoir des Sassanides sur le trône. Leur but est de revenir aux temps perses d’avant Alexandre. Alexandre est vu de manière très négative, une « légende noire<ref>{{Ouvrage|auteur1=Pierre Briant|titre=Histoire et civilisation du monde achéménide et de l’empire d’Alexandre : {{Souverain-|Darius III}} face à Alexandre : mythe, histoire, légende}}</ref> » émerge à son propos. Cependant {{Souverain-|Darius III}} n’est pas pour autant glorifié. En effet, le dernier roi achéménide est vu comme celui qui porte le fardeau de la chute de l’empire perse. On retrouve des sources perses notamment dans ''la lettre de Tansar'', ''le Livre des hauts faits d’Ardeshir, fils de Papak'', ''le Livre d’Arda'', ainsi que des passages du ''Denkard'' et du ''Grand Bundahis.''
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