« René Crevel (décorateur) » : différence entre les versions

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Alors que la manifestation s’achève, commence la {{IIIe}} Exposition internationale d’Art industriel contemporain aux États-Unis<ref>Catalogue ''Decorative Metalwork and Cotton Textiles, Third International Exhibition of Contemporary Industrial Art'', 1930-1931, édité par The American Federation of Arts 1930-1931.</ref>. Itinérante, l’exposition dure du mois d’{{date-|octobre 1930}} au mois d’{{date-|avril 1931}}. Les pièces émaillées de Crevel font partie de l’envoi du comité français ; elles sont exposées successivement au Museum of Fine Arts de Boston, au Metropolitan Museum of Art de New York, à l’Art Institute de Chicago et au Museum of Art de Cleveland.
[[Fichier:(5 ZA) René Crevel. Projet Autos-Relais.jpg|gauche|vignette|222x222px|Projet Autos-relais, lavis d’encre, 37,5 x {{unité|51,8|cm}}, 1930.]]
Par ailleurs, Crevel conçoit à cette époque plusieurs projets architecturaux innovants – d’abord dans le domaine des infrastructures routières. Lui-même nourrit depuis son adolescence en Normandie une véritable passion pour l’automobile. Dès le début des années 1920, et ses premiers succès, il a acheté sa première torpédo. Il est en contact avec le milieu automobile, fréquente pilotes, journalistes, techniciens. Alors qu’à la fin de la décennie, le tourisme automobile se développe, on manque cruellement d’infrastructures. S’il existe depuis peu quelques « autos-relais » en pleine campagne, sur les routes qui mènent aux stations balnéaires les plus prisées de la clientèle parisienne, il s’agit essentiellement de « postes de ravitaillement » qui permettent de s’approvisionner en essence et en huile, au mieux de faire une brève halte. Le projet d’« autos-relais » que Crevel conçoit dès 1930 est avant-gardiste tant par son concept que par son esthétique : il prévoit pour la première fois de fournir jour et nuit non seulement tous les services, mais d’accueillir et d’héberger les voyageurs. Chacun de ses autos-relais comporte à l’étage quarante chambres pour lesquelles il met au point un agencement rationnel et un ameublement simple et confortable. Pour la configuration du bâtiment, Crevel adopte un parti pris architectural singulier – qui le rend reconnaissable entre tous : il se présente en deux parties symétriques en forme d’arcs de cercle qui se font face de part et d’autre de la route. Elles mettent en quelque sorte la route entre parenthèses invitant l’automobiliste à faire une pause bienvenue dans son voyage. Les deux corps de bâtiment sont reliés par une passerelle surmontée d’un phare lumineux qui se voit de très loin. Son projet fait la couverture de la revue ''Je sais tout''<ref>Couverture et article de Marcel Béreux, « On va construire des gares d’autos », ''Je sais tout'', {{n°|307}}, juillet 1931, p. 244-245.</ref>. Deux ans plus tard, il concevra un nouveau projet, rapidement mis en œuvre par l’Union Nationale Automobile (UNA) : un modèle standard de station-service « Relais de France », construit en série, qui est implanté les années suivantes sur les grandes routes de France<ref>{{Article |langue=français |auteur1= |titre=Les Relais de France. Architecte : René Crevel |périodique=La Construction Moderne |numéro=16 |date=15 janvier 1933 |issn= |lire en ligne= |pages=251-252. }}</ref>. Dans le même temps, il dessine avec son ami Charles Chantelot, ingénieur naval fécampois, fondateur des Chantiers Navals de Normandie, des modèles de pompes à essence, les « distributeurs d’essence Crevel-Chantelot ».