« Johann Paul Kremer » : différence entre les versions
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À partir des années 1980, il a été, à plusieurs reprises, utilisé et totalement détourné de son sens par des auteurs [[Négation de la Shoah|négationnistes]] comme {{Lien|langue=en|fr=Wilhelm Stäglich}}<ref>{{Harvsp|Steinberg|1990|p=26-27}}</ref> et plus encore [[Robert Faurisson]], ce qui l'a particulièrement exposé dans les médias français au début des années 1980 : une fois érigé par ceux-ci en « preuve » supposée exclusive de l'existence des chambres à gaz, il est artificiellement disqualifié ou travesti afin de permettre de nier leur existence<ref>Comme l'écrit [[Valérie Igounet]], {{Citation|Les quelques témoignages analysés par Robert Faurisson sont dépouillés totalement de leur substance et vidés de leur sens. Robert Faurisson se débarrasse ainsi d'une des sources principales relatant cette histoire difficile à établir, faute de document de provenance nazie. L'étude du Journal de Kremer par Robert Faurisson paraît significative de la démarche négationniste}}. Voir {{Harvsp|Igounet|2000|p=362}} ainsi que {{Ouvrage|langue=en|prénom1=John C.|nom1=Zimmerman|titre=Holocaust denial|sous-titre=demographics, testimonies, and ideologies|éditeur=[[University Press of America]]|année=2000|pages totales=406|passage=58-61|isbn=978-0-7618-1822-9}}</ref>. Après [[Georges Wellers]] dans « Un Roman inspiré »<ref>{{article|prénom1=Georges|nom1=Wellers|lien auteur1=Georges Wellers|titre=Un Roman inspiré|périodique=Le Monde|lien périodique=Le Monde |jour=21|mois=février|année=1979}}</ref> et [[Nadine Fresco]] dans « Les redresseurs de morts »<ref>{{Harvsp|Fresco|1980}}</ref>, [[Pierre Vidal-Naquet]] en a montré les procédés dans ''Les Assassins de la mémoire''<ref>{{Harvsp|Vidal-Naquet|1987|p=62-72 et 151-153}}</ref>. Justifiant le titre de son propre ouvrage consacré à Kremer, ''Les yeux du témoin et le regard du borgne'', Maxime Steinberg insiste quant à lui sur {{Citation|ce qui différencie le travail de l'idéologue sur l'histoire de l'enquête heuristique sur les sources. Sa lecture est borgne. Son regard est sélectif et il l'est d'autant plus que l'idéologue est érudit. Lui, il sait pertinemment bien quels sont les documents qu'il lui faut écarter de son propos. Un Faurisson s'était bien gardé d'introduire la pièce Kremer dans sa négation du génocide juif. Confronté à ce document d'époque, il lui a fait dire n'importe quoi pourvu que ce ne fut pas ce qu'il niait<ref>{{Harvsp|Steinberg|1990|p=5}}</ref>}}. Robert Faurisson a été condamné à la suite d'une plainte déposée en 1981 par la [[LICRA]], le [[Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples|MRAP]] et des associations de déportés évoquant notamment le fait qu'il avait {{Citation|volontairement tronqué certains témoignages tels que celui de Johann Paul Kremer}}<ref>Cité par {{Harvsp|Steinberg|1990|p=3}}. Voir également {{Harvsp|Igounet|2000|p=264}}.</ref>. [[Gabriel Cohn-Bendit]], qui a soutenu un temps Faurisson en 1979-1980, a également polémiqué à ce propos<ref>{{Harvsp|Igounet|2000|p=254}}</ref>.
=== Un document majeur sur la déportation des Juifs de l'Ouest ===
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