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L'histoire du zellige est difficile à retracer. Le style artistique est originaire d'[[Afrique du Nord]] et il est généralement admis qu'il a des origines marocaines car les formes les plus anciennes de l'art ont été documentées au [[Maroc]]<ref>{{Article|auteur1=Ruchita Choksey|titre=An Ethnographic Study of Zellige Craftsmen|périodique=Department of Humanities & Arts|date=2020|lire en ligne=https://www.wpi.edu/sites/default/files/2021/03/15/Ruchita%20Choksey%2C%20An%20Ethnographic%20Study%20of%20Zellige%20Craftsmen_0.pdf}}</ref>.
 
Pour le zellige proprement dit, le relais principal est la [[Kalâa des Béni Hammad]] ({{S|XI}}) où des briques émaillées et une véritable [[marqueterie]] ont été découverts<ref name="brillonline"/>{{,}}<ref name="Grove"/>. La technique pourrait être développée plus tôt, car des fragments d'[[Al-Mansuriya]] en Tunisie pourraient dater de la fondation [[Califat fatimide|fatimide]] d'origine au milieu du {{S-|X}} ou de la période [[Zirides|ziride]] ultérieure au milieu du {{S-|XI}}<ref name="Grove">{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Jonathan|nom1=Bloom|prénom2=Sheila S.|nom2=Blair|prénom3=Sheila|nom3=Blair|titre=Grove Encyclopedia of Islamic Art & Architecture: Three-Volume Set|passage=201|éditeur=OUP USA|date=2009-05-14|isbn=978-0-19-530991-1|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=un4WcfEASZwC&pg=PA201&redir_esc=y#v=onepage&q&f=false|consulté le=2022-04-24}}</ref>. Elle s'est poursuivie dans le minaret de la [[Mosquée Koutoubia|Koutoubia]] ([[Marrakech]], 1190) et celui de la [[grande Mosquée de Tlemcen]] (1280). Cette lente mise en place aboutit, après les essais premiers, aux décors de l’[[Alhambra (Grenade)|Alhambra]] de [[Grenade (Espagne)|Grenade]]<ref name="brillonline"/>. Les [[Mérinides]] et les [[Nasrides]] permettront la généralisation du zellige au {{XIVe siècle}}<ref>{{Ouvrage|langue=fr|nom1=Touri, ‘Abdelaziz|prénom2=Benaboud|nom2=Mhammad|prénom3=Boujibar El-Khatib|nom3=Naïma|prénom4=Lakhdar|nom4=Kamal|titre=Le Maroc Andalou: A la découverte d'un Art de Vivre|éditeur=Museum With No Frontiers, MWNF (Museum Ohne Grenzen)|date=2015-06-08|isbn=978-3-902782-31-1|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=65vVCQAAQBAJ&newbks=0&printsec=frontcover&pg=PT54&dq=Zellige+m%C3%A9rinides&hl=fr|consulté le=2022-03-15}}</ref>. La technique a été très développée au cours de ces deux dynasties qui lui a donné plus d’importance autour du {{S-|XIV}}<ref name=":0">{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Zellige |url=https://www.hisour.com/fr/zellige-32231/ |site=HiSoUR Art Culture Histoire |date=2018-06-01 |consulté le=2020-03-28}}.</ref>. À [[Tlemcen]] cependant, la fin du {{S-|XIII}} montrait que tous les pré-acquis techniques nécessaires étaient déjà connus<ref name="brillonline"/>. La géométrie est partagée par l'ensemble de l'Occident musulman mais la complexité des motifs varie selon les émirats<ref name = "cairn">CHARPENTIER Agnès, TERRASSE Michel, BACHIR Redouane, et al., « [https://www.cairn.info/revue-archeosciences-2019-2-page-265.htm Palais du Meshouar (Tlemcen, Algérie) : couleurs des zellijs et tracés de décors du xive siècle] », ''ArcheoSciences'', 2019/2 (n° 43-2), p. 265-274.</ref>.
 
== Par pays ==
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=== Algérie ===
[[Fichier:Zelige tlemcen.jpg|vignette|Zelige de Tlemcen du {{S-|XIII}}, conservé au [[Musée national Zabana d'Oran |musée d'Oran]].]]
Le musée archéologique de [[Tlemcen]] renferme de nombreux vestiges de panneaux et des fragments de zelige provenant de différents monuments médiévaux. La variété des compositions géométriques comme les nuances de couleur employées laissent penser que des ateliers maîtrisant parfaitement des notions de géométrie pour concevoir les panneaux, comme l'art de réaliser et de tailler les pièces de terre émaillée, étaient à l’œuvre dans la capitale des [[Zianides]]<ref name="cairn">CHARPENTIER Agnès, TERRASSE Michel, BACHIR Redouane, et al., « [https://www.cairn.info/revue-archeosciences-2019-2-page-265.htm Palais du Meshouar (Tlemcen, Algérie) : couleurs des zellijs et tracés de décors du xive siècle] », ''ArcheoSciences'', 2019/2 (n° 43-2), p. 265-274.</ref>.
 
Les récentes études archéologiques ont remis en cause les idées reçues sur les ouvrages mérinides. Qu'il s’agisse de [[Mansourah (Tlemcen)|Mansourah]], de la [[mosquée Sidi Boumediene]] ou de celle de Sidi al-Halwi, l’intervention d'ateliers locaux est démontrée si bien que la commande des [[Mérinides]], loin d'imposer un art venu d'ailleurs au pays tlemcenien, a stimulé une école régionale de l'Occident musulman<ref name = "openedition">{{Article|langue=fr|prénom1=Agnès|nom1=Charpentier|prénom2=Sidi Mohamed |nom2 =Negadi|prénom3=Michel|nom3=Terrasse |titre=Une mission de coopération en archéologie islamique à Tlemcen (Algérie)|périodique=Les nouvelles de l'archéologie |numéro=124 |date= 2011-09-30|issn=0242-7702|doi=10.4000/nda.1439 | lire en ligne=https://journals.openedition.org/nda/1439?lang=en|consulté le=2022-04-22|pages=53–58}}</ref>. En effet, les découvertes de zelliges, lors des fouilles du [[palais El Mechouar]] à Tlemcen ont permis de dégager les caractéristiques des œuvres des ateliers zianides du {{S-|xiv}}<ref name = "cairn"/>. Les arabesques végétales sur le zellige employé dans le portail de la mosquée Sidi Boumediene, sont une exception, alors que la plupart des motifs étaient géométriques, et rivalisent avec les plus beaux stucs<ref name="Grove"/>.
 
=== Tunisie ===
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