« Cyrus le Grand » : différence entre les versions
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Cyrus bénéficie d'une image très positive dans les textes bibliques. De la même manière que les textes babyloniens en font l'élu choisi par Marduk pour libérer Babylone de l'impie Nabonide, le [[Deutéro-Isaïe]] (41:3; 45:2) en fait l'«oint» (donc le [[messie]]) de [[YHWH]], tout mécréant qu'il soit, venu pour permettre le retour de l'Exil et la reconstruction du Temple de Jérusalem après sa destruction et la déportation sous {{noble|Nabuchodonosor II}}{{sfn|Briant|1996|p=56}}.
Dans le ''[[Livre d'Esdras]]'' (1:1-4, décret en [[hébreu]]; 3:6), [[YHWH]] inspire à Cyrus un décret proclamant l'autorisation de reconstruire le Temple de Jérusalem, en utilisant les trésors qui avait été dérobés par {{noble|Nabuchodonosor II}} lors de la destruction du sanctuaire. Un autre décret du même Cyrus (cette fois-ci en [[araméen]], la langue officielle de la chancellerie perse), redécouvert au temps de son successeur {{noble|Darius Ier}} est de la même teneur (6:2-12). Des doutes ont été soulevés quant à l'authenticité de ces décrets{{sfn|Briant|1996|p=57}}. Si certains les prennent pour véridiques, la majorité des spécialistes sont sceptiques. Ainsi L. Grabbe a relevé plusieurs points problématiques : les proclamations sont en accord avec la théologie judéenne, il évoque «Israël» alors que les documents authentiques émis par le pouvoir perse parlent de «Juïfs» et de «Juda», la langue araméenne employée dans plusieurs des textes et leur formulaire présentent des traits qui plaident en faveur d'une rédaction postérieure à la période perse ; du reste il n'est pas dans les habitudes du pouvoir perse de soutenir les cultes locaux, ''a fortiori'' pour des sommes aussi importantes que celles évoquées dans la Bible, et il juge peu probable que Cyrus se soit occupé personnellement de cette affaire concernant en fin de compte une petite communauté. De ce fait selon lui il faut envisager la possibilité que certains de ces documents soient des faux (notamment le décret de Cyrus en hébreu qui présente le plus d'incohérences), même s'il préfère envisager qu'il s'agisse de réécritures postérieures à partir d'originaux effectivement émis par l'administration perse, dont le sens originel a pu être modifié. Et du reste s'il y a bien eu des retours d'exilés en Judée par la suite, il est généralement estimé que cela n'a concerné qu'un nombre limité de personnes, contrairement à l'image d'un retour massif qui se trouve dans la Bible<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Lester L.|nom1=Grabbe|titre=History of the Jews and Judaism in the Second Temple Period|volume=1|éditeur= T&T Clark International|lieu= Londres et New York|année=2004| passage=76-78 et 272-276}}.</ref>{{,}}<ref>Voir aussi {{chapitre|langue=en|auteur=Bob Becking|titre="We All Returned as One!": Critical Notes on the Myth of Mass Return|auteurs ouvrage=Oded Lipschits et Manfred Oeming (dir.)|titre ouvrage= Judah and the Judeans in the Persian period,|lieu= Winona Lake|éditeur= Eisenbrauns| année=2006|passage=3-18}}.</ref>.
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