« Bête du Gévaudan » : différence entre les versions
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La '''Bête du Gévaudan''' (''la Bèstia de Gavaudan'' en [[occitan]]) est le surnom attribué à un ou plusieurs [[Canidae|canidés]] à l'origine d'une série d'attaques contre des humains survenues en [[Royaume de France|France]] entre le {{date-|30|juin|1764}} et le {{date-|19|juin|1767}}. Le plus souvent mortelles, ces agressions {{citation|entre 88 et 124 selon les sources}} ont surtout lieu dans le nord de l'ancien [[Pays d'états|pays]] du [[Gévaudan]], région d'élevage correspondant globalement à l'actuel département de la [[Lozère (département)|Lozère]]. Quelques cas sont signalés dans le sud de l'[[Auvergne]], le nord du [[Vivarais]], le [[Rouergue]] et le sud du [[Velay]].
Le royaume compte alors quelque {{unité|20000|loups}} mais le drame du Gévaudan intervient opportunément pour la presse, en mal de ventes après la [[guerre de Sept Ans]]. Ainsi, le ''[[Courrier d'Avignon]]'' puis ''[[La Gazette de France]]'' et les gazettes internationales s'emparent de l'affaire et, en quelques mois, publient en feuilleton des centaines d'articles<ref>{{harvsp|Moriceau|2007|p=124}}.</ref>. Dépassant rapidement le [[fait divers]], la Bête du Gévaudan mobilise de nombreuses troupes militaires et donne naissance à toutes sortes de rumeurs et croyances à l'époque<ref>{{harvsp|Mourlat|2016|p=102-121}}.</ref>, tant sur sa nature {{incise|perçue tour à tour par les contemporains comme un [[loup]], un animal exotique, un {{citation|sorcier}} capable de charmer les balles<ref>{{harvsp|Moriceau|2008|p=95-101}}.</ref>, voire un [[loup-garou]]{{note|groupe=n|À l'époque des attaques, le terme « loup-garou » ne paraît pas avoir été mentionné au sujet de ce(s) canidé(s) anthropophage(s), à une exception près : {{citation|un poème de 1765, manifestement écrit par un rimailleur cultivé et totalement étranger au Gévaudan}}, précise l'historien Jean-Paul Chabrol<ref>{{harvsp|Chabrol|2018|p=122}}.</ref>.}}}} que sur les raisons qui la poussent à s'attaquer aux populations, l'[[Liste des évêques de Mende|évêque]] de [[Mende (Lozère)|Mende]] énonçant alors un {{citation|châtiment divin}}.
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