« Théodore de Neuhoff » : différence entre les versions

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| charte = Monarque
| nom = {{souverain-|Théodore Ier}}
| image = TheodorKing neuhof2Theodore of Corsica.jpgpng
| légende = Portrait du roi {{souverain-|Théodore Ier}}, ''mezzotinte'' de Johann Jakob Haid, vers 1740.
| fonction1 = [[Royaume de Corse|Roi des Corses]]
| à partir du fonction1 = {{date|13|avril|1736}}
| jusqu'au fonction1 = {{date||septembrenovembre|17381740}} <br /><small>({{Durée|15|04|1736|15|0911|17381740}})</small>
| couronnement 1 = {{date|13|avril|1736}},<br /> dans le monastère de [[Valle-d'Alesani]]
| prédécesseur 1 = [[Nicolò Cattaneo]] <small>(roidoge de CorseGênes)</small>
| successeur 1 = [[Costantino Balbi]] <small>(roidoge de CorseGênes)</small>
| nom de naissance = Theodor Nikolaus Heinrich Stephan von Neuhoff<ref>[http://de.pluspedia.org/w/images/1/1d/Th_v_Neuhoff_Taufeintrag_im_Kirchenbuch_PP.jpg Copie de l'acte de baptême en latin de Théodore de Neuhoff].</ref>
| date de naissance = {{date de naissance|27|8|1694}}
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| résidence =
| signature =
| emblème = Coat of arms vonof Neuhoffthe Kingdom of Corsica.pngsvg
| liste = [[Histoire de la Corse|Monarques de Corse]]
| parti =
| depuis le fonction1 =
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| à partir du fonction2 = {{date|16|avril|1736}}
| jusqu'au fonction2 = {{date|11|decembre|1756}} <br /><small>({{Durée|16|04|1736|11|12|1756}})</small>
| régent 1 = [[Luigi Giafferi]]<br />[[Hyacinthe Paoli]]<br />[[Johann Friedrich Caspar von Neuhoff zu Rauschenburg|Frédéric de Neuhoff]]<br />[[Famille d'Ornano|Luca d'Ornano]]<br />
}}
 
'''Théodore de Neuhoff''', né le {{date de naissance|27|août|1694|âge=non}} à [[Cologne]]<ref>Voir acte de baptême cité en référence dans l'infobox : "''1698, 12ma Junii. Sub Conditione rebaptizatus fuit Theodorus Nicetius Henricus Stepfanus de Neuhoff filius legitimus generosi Domini Leopoldi Gullielmi liberi Baronis de Neuhoff quondam capitanei primi in legione pedestri principis Electoralis Brandenburgici et Dominae Catharinae De Neyssen conjugum, qui natus Coloniae anno 1694 die 27a Augusti et ex cause necessitatis tunc temporis baptizatus fuerat ab aliquo ministro Sectae Calvinisticae. patrinus Reverendissimus et Amplissimus D. Henricus Osweilier Decanus Ecclesiae Collegiatae S. Paulini tum suo tum principalis nomine Reverendissimi et Gratiosi Domini Nicetii Abbatis Imperialis Monasterii S. Maximini. Matrina Domina Catharina Herbrant vidua Domini Wilhelmi Henn Quondam praetoris in Bullingen proavia baptizati''", soit : "12 juin 1698. Fut rebaptisé sous condition Théodore Nicet Henri Etienne de Neuhoff, fils légitime de noble seigneur Léopold Guillaume, fils du baron de Neuhoff, feu premier capitaine dans l’infanterie du Prince Electeur de Brandebourg, et de son épouse Dame Catherine de Neyssen ; lequel est né à Cologne le 27 août 1694 et, pour raison de nécessité, a été en ce temps-là baptisé par un ministre de la secte calviniste. Parrain le Très Respectable et Très Illustre D. Henri Osweilier, doyen de l’église collégiale de Saint-Paulin tantôt sous son nom tantôt sous le nom de Sa Très Respectable Grâce seigneur Nicet, abbé de l’abbaye impériale Saint-Maximin . Marraine, sa bisaïeule dame Catherine Herbrant , veuve de feu seigneur Guillaume Henn , préteur, baptisé à Büllingen."</ref> et mort le {{date de décès|11|décembre|1756}} à [[Londres]], est un militaire, diplomate et homme politique originaire de [[Westphalie]], élu [[Histoire de la Corse|roi constitutionnel des Corses]] le vendredi {{date|13|avril|1736}}<ref>{{Ouvrage|langue=Français/Italien|auteur1=[[Sebastiano Costa]]|titre=Mémoires regardant le roi Théodore écrit de la main même de Sébastien Costa, ex Auditeur-Général de la Nation Corse en 1735 et ensuit grand chancelier et premier secrétaire d’État du dit Roi avec lequel il vécut et qu'il accompagna dans ses voyages.|éditeur=Paris|année=1972|passage={{t.|2}}, note 1, {{p.|95}}|isbn=}}</ref>, sous le nom de '''{{souverain-|Théodore Ier}}'''.
 
Sa légitimité en tant que roi des Corses est défendue par ses partisans et fait l'objet de divers projets politiques de la part de l'[[Saint-Empire romain germanique|Empire]] et de l'[[Angleterre]] et du [[Royaume de Sardaigne (1720-1861)|royaume de Piémont-Sardaigne]] au cours de la [[guerre de Succession d'Autriche]]. Son pouvoir est défini par une constitution rédigée par l'avocat [[Sebastiano Costa]], approuvée par les principaux « [[Patricien (Moyen Âge et Temps modernes)|patriciens]] » du royaume du Delà et du Deçà des Monts : descendants de branches seigneuriales du Sud, de grandes familles ''caporali'' du Nord comme Saverio Matra, et de chefs de clan dont la notabilité s'était affermie au cours du {{XVIIe}} siècle et du début du {{XVIIIe}} siècle.
== Biographie ==
 
=== Ascendance et famille ===
Théodore règne en personne durant moins de 6 mois avant de partir à la recherche de soutiens financiers et politiques, laissant le pouvoir au conseil de régence, composé de son cousin [[Johann Friedrich Caspar von Neuhoff zu Rauschenburg|Frédérick de Neuhoff]], et des généraux [[Luigi Giafferi]], [[Hyacinthe Paoli]] et [[Famille d'Ornano|Luc d'Ornano]]. Malgré ses efforts et les importants secours qu'il parvient à rassembler, le débarquement de troupes françaises entraîne la défection d'une partie des notables clefs du régime et provoque l'échec de son retour en 1738. Le régime reste en place grâce à ses partisans, dont les derniers ne sont vaincus qu'à la fin de l'année 1740.
 
=== Ascendance et famille ===
Théodore de Neuhoff est né à Cologne le 27 août 1694. Son père, Leopold Wilhelm Ley von Pungelscheid, baron de Neuhoff, capitaine dans le régiment de Prusse de l’électeur de Brandebourg, était issu d'une famille de « bonne et ancienne noblesse » de [[Westphalie]]. Leopold est le frère du lieutenant-colonel impérial Friedrich Caspar von Neuhoff, commandant la place de [[Rheinfelden (Argovie)|Rheinfelden]]<ref>Service Historique de la Défense, Correspondance du ministère de la guerre, série 1. A, GR 1 A 2238, 1710 : Guerre d’Allemagne, juin, juillet, août. M. et L.R., {{3e|volume}}. {{N°maj|272}}. Copie d’une lettre écrite par M. le baron de Neuhoff, commandant de Rheinfelden le 17 août 1710 à M. du Fanton, de Basle (Bâle). {{N°maj|273}}. Copie d’une lettre écrite à M. le baron de Neuhoff commandant de Rheinfelden à messieurs du canton de Bâle le 23 aout 1710.</ref>. Sa mère, Maria-Catharina von Neyssen<ref>Acte de baptême dans la religion catholique du registre paroissial de l’église Saint-Michel de Trèves en date du 12 juin 1698. L’acte indique que Theodore a été initialement baptisé « par nécessité » par un prêtre calviniste, le 24 août 1694.[http://de.pluspedia.org/wiki/Datei:Th_v_Neuhoff_Taufeintrag_im_Kirchenbuch_PP.jpg] Cette date coïncide avec celle indiquée dans les pièces généalogiques du dossier consacré à Neuhoff par le cabinet d’Hozier.</ref>, née au Luxembourg, était la fille d’un homme que l’évêque de Metz qualifie de « distingué en sa province »<ref>Bibliothèque nationale, département des manuscrits, Cabinet d’Hozier 254</ref>. Parmi les membres de la famille von Neyssen l'on relève notamment la sœur de Maria-Catharina, Marguerite Felicite de Neyssen, épouse de Monsieur de Mathias, capitaine de cavalerie et commissaire d'artillerie au service de sa majesté catholique<ref>{{Lien web|langue=Français|titre=Mairie de Moulins-Lès-Metz. Registre paroissial|url=http://www.arthurholle.net/page-30/|date=}}</ref>, et son neveu, Alexandre Maximilien de Neyssen (v.1693 † 1763), lieutenant-colonel d’infanterie, chevalier de Saint-Louis, capitaine des grenadiers du régiment de La Mark, pensionnaire du roi<ref>Cabinet d’Hozier, Pièces originales 2103, BnF, département des manuscrits. Alexandre Maximin de Neyssen (v.1693 † 1763) fut inhumé le 11 mars 1763, à l’âge de 70 ans, dans la paroisse Saint-Marcel de Metz avec les titres de lieutenant-colonel d’infanterie, chevalier de Saint-Louis, capitaine des grenadiers du régiment de La Mark, pensionnaire du roi. Son enterrement fut célébré en présence d’Henri Marie Dupré de Geneste, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences de Metz, son neveu (Poirier, François-Jacques, 1899, {{p.|469}}).</ref>.
 
La sœur de Théodore, Marie Anne Élisabeth Charlotte de Neuhoff, née à Namur 28 février 1696, est connue sous le titre de comtesse de Trévou acquis par son mariage avec André de Bellfeuillac comte de Trévou, premier cornette des chevau-légers de Bretagne, conseiller au parlement de Metz. Théodore est le parrain du premier fils issu de ce mariage, Théodore Hyacinthe de Trévou, mort semble t-il en bas âge. La marraine de l'enfant était, Marie Hyacinthe Danois, épouse de Jean Philippe de Saillant, lieutenant général des armées du roi et gouverneur des trois évêchés de Metz Toul et Verdun et gouverneur de la ville et citadelle de Metz »<ref name="ReferenceA">BnF, département des manuscrits, Cabinet d’Hozier, dossiers bleus 487. « Il accompagne le chevalier de Saint-Georges dit le roi {{souverain-|Jacques III}} en Écosse en 1716. Pris le titre de lord [Fauchler] chevalier de l’ordre teutonique, y fut lieutenant-colonel. En sortit avec désagrément »</ref>.
 
=== Jeunesse et engagement jacobite ===
Le père du jeune Théodore, étant mort en 1695, sa mère épousa en secondes noces Jean-Baptiste-Benoist Marneau (ou de Marneau), trésorier provincial de l'extraordinaire des guerres au département de Metz directeur et receveur général des fermes et gabelles au département de Metz et du Clermontois, fils de monsieur de Marneau, trésorier provincial des Évêchés. Le couple vit à Metz, où Marneau exerce sa charge au moins jusqu’en 1710.
 
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Satisfaite de son protégé, la duchesse le fait entrer en 1712 au régiment La Mark-cavalerie<ref>A.M.A.E. Lettre du comte de La Marck à Chauvelin du 8 juin 1736'', Correspondance politique / Gênes Supplément'', {{vol.|8}}. Microfilm 14333.).</ref>, dit "régiment de Courcillon"<ref>En hommage à son précédent colonel, Philippe-Egon, marquis de Courcillon , fils de [[Philippe de Courcillon de Dangeau|Philippe de Courcillon, marquis de Dangeau]]) qui, fait colonel en 1704, avait été grièvement blessé et amputé d’une jambe à la [[bataille de Malplaquet]]. Gouverneur de Touraine à la suite de son père à partir de février 1710 (''Table générale alphabétique et raisonné du journal historique de Verdun depuis 1697...'' {{t.|3}}, Paris, Ganeau, 1759, {{p.|268}})</ref>, puis le {{1er}} mai 1714, à l'issue de la [[Guerre de Succession d'Espagne|guerre de succession d'Espagne]], au service de l'électeur de Bavière, avec le grade de premier capitaine au régiment de cuirassiers de Tauffkirchen<ref>''Protokollen des Hofkriegsrates, Signatur'' AV, ''Bund'' 113, ''fol''. 435, ''Bayerisches Kriegsarchiv'' (Cité par J. Gasper, ''Theodore von Neuhoff, King of Corsica : The Man behind the Legend'', Newark, University of Delaware Press, 2013)</ref>.
 
=== Apprentissage politique et diplomatique ===
Cette première phase de la vie de Théodore de Neuhoff le met en contact avec le prétendant, [[Jacques François Stuart]] dont il épouse la cause. En 1715, il quitte le service de la Bavière pour participer à la tentative de rétablissement des Stuart. Il s'embarque avec le corps expéditionnaire du prétendant, dit « chevalier de Saint-Georges », avec le rang de lieutenant-colonel, dans l'un des ports français - essentiellement Saint-Malo ou Dunkerque - d'où partent les troupes jacobites avec l'accord tacite du [[Philippe d'Orléans (1674-1723)|Régent]]. Débarqué avec les troupes jacobites au nord d'[[Aberdeen]], il doit s'enfuir avec eux après la [[bataille de Sheriffmuir]]<ref>[[Bibliothèque nationale de France]], département des manuscrits, Cabinet d’Hozier, dossiers bleus 487</ref>
 
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En 1720, Neuhoff obtint une permission pour se rendre à Paris pour y régler avec sa sœur, les détails de la succession de leur mère, décédée le 17 février 1716<ref>Archives départementales de la Moselle. Metz, registres des décès de la paroisse de Saint-Gorgon, février 1716 (image 267) Cote : 9NUM/5E318/2.</ref>. À Paris, il retrouva [[John Law de Lauriston|John Law]], qu'il avait connu dans les cercles jacobites, et avec lequel il spécula en compagnie de sa sœur et de son beau-père Marneau. La banqueroute de Law entraina un conflit d'intérêts entre Neuhoff d'une part et sa sœur et son beau-père que le régent [[Philippe d'Orléans (1674-1723)|Philippe d'Orléans]] arbitra en faveur de la comtesse de Trévou et de Marneau. Pour échapper à la prise de corps ordonnée par le Régent, Neuhoff gagna les Provinces-Unies d'où il rejoiignit Madrid. La justice espagnole refusa la demande d'extradition du Régent et relaxa le baron de Neuhoff après l'avoir assigné à domicile en attente de sa décision<ref>{{Ouvrage|auteur1=Thierry Giappiconi|titre=De l'épopée vénitienne aux révolutions corses : Engagements militaires et combats politiques insulaires ({{sp-|XV|-|XVIII|s}}).|lieu=Ajaccio|éditeur=Albiana|année=2018|passage=258|isbn=}}</ref>. Bien que son activité au cours de la période de 1721 à 1731 demeure jusqu'à ce jour mal connue, on sait néanmoins qu'il a séjourné en Angleterre qu'il était entré au service de l'empereur {{souverain2|Charles VI (empereur des Romains)}} au [[Portugal]] et Italie lors de l'intervention autrichienne en Corse en 1731.
 
=== Rencontre avec les chefs insurgés ===
C'est dans ce contexte que Neuhoff s'intéressa à la cause insulaire et entre en contact avec des Corses hostiles à Gênes. Fin décembre 1733 - début janvier 1734, plusieurs rencontres réunissent Théodore et divers chefs insulaires, à [[Livourne]]. Ceux-ci jusqu'alors d'accord pour œuvrer à une souveraineté espagnole dans le respect des droits et prérogatives d'une représentation insulaire étaient alors confrontés au transfert des ambitions espagnoles de la Toscane promise à [[Charles III (roi d'Espagne)|don Carlos]], vers Naples et la Sicile dont les troupes espagnoles entreprennent pour lui la conquête dans le cadre de la [[Guerre de Succession de Pologne (1733-1738)|Guerre de succession de Pologne]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Évelyne Luciani|auteur2=Dominique Taddei|titre=Les pères fondateurs de la nation corse, 1729-1733|lieu=Ajaccio|éditeur=Albiana|année=2009|isbn=}}</ref>.
 
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Le contenu politique de ce projet est exposé dans le ''Disinganno interno alla guerra di Corsica'', paru en 1736 <ref>{{Ouvrage|langue=Italien français|auteur1=Curzio Tulliano, corso (pseud.)|titre=Disinganno interno alla guerra di Corsic|lieu=Ajaccio|éditeur=La Marge|année=1983|isbn=}}</ref>.
 
== Roi des Corses ==
 
=== Élection et règne direct (15 avril-10 novembre 1736) ===
[[Fichier:Theodor neuhof2.jpg|gauche|vignette|{{souverain-|Théodore Ier}}, ''mezzotinte'' de Johann Jakob Haid, vers 1740.]]
Neuhoff débarqua à [[Aléria]] le 20 mars 1736. Le choix du lieu implique que Saverio Matra avait été associé au projet, car le débarquement eut été sans cela bien trop risqué, tant ce puissant chef de clan était maître incontesté des lieux. C’est sous la protection et avec l’aide de Matra, que Neuhoff mit en scène son arrivée : magnificence, cadeaux aux spectateurs, courrier aux généraux.
 
L’arrivée de Théodore permit de rassembler pour la première fois les principaux clans insulaires sur un projet commun et un même chef.
 
Le dimanche 15 avril 1736, à [[Alesani]], une assemblée largement représentative des deux versants des monts adopta la constitution rédigée par Costa qui institua le [[Royaume de Corse|royaume indépendant de Corse]] et fit de Neuhoff le roi constitutionnel des Corses sous le nom de Théodore {{1erIer}}.
 
Théodore prit lui-même le commandement de l’armée nationale, assisté de Giappiconi, nommé capitaine de la garde royale. Les généraux Luigi Giafferi, [[Hyacinthe Paoli|Giacinto Paoli]] et Luca d’Ornano partagèrent le premier rang de préséance. Le cabinet de la guerre fut confié à [[Jean-Pierre Gaffory]] et à [[Simon Fabiani|Simone Fabiani]]. La justice et plus généralement l’administration furent confiées à [[Sebastiano Costa]], garde des sceaux et premier ministre de fait.
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Devancé par une proclamation le disant soutenu par la Grande-Bretagne et partisan de l'Impératrice [[Marie-Thérèse d'Autriche (1717-1780)|Marie-Thérèse d'Autriche]], Théodore parait devant la [[Balagne]] et [[Ajaccio]], mais ne parvient pas à rallier un parti parmi les insulaires à nouveau insurgés sous la direction de Gaffori et est débarqué à Livourne le 17 mars 1743. Il s'efforce encore de jouer un rôle dans le projet de débarquement anglo-sarde en préparation, mais il est définitivement rejeté par les alliés austro-anglo-sardes en juin 1744.
 
=== Errance et fin dans la misère à Londres ===
[[File:Theodor von Neuhoff Monument.JPG|thumb|Monument funéraire du roi de Corse.|alt=|gauche]]
Poursuivi par les [[sicaire]]s génois et de plus en plus isolé, Théodore mène une vie d'errance qui le conduit à [[Londres]] en 1749 où il est emprisonné pour dettes jusqu’au 6 décembre 1756. Malgré un certain succès dû à la curiosité mondaine, la misère ne lui est pas épargnée. C'est dans le plus complet dénuement qu'il meurt le 11 décembre 1756 dans le quartier de [[Soho (Londres)|Soho]] chez un artisan juif. Ses dernières relations londoniennes feront graver au cimetière de l'église Sainte-Anne à [[Westminster]] cette épitaphe due à [[Horace Walpole]] :