« Jacques Foccart » : différence entre les versions

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Dès 1952, Jacques Foccart est coopté par le groupe sénatorial gaulliste pour participer à l'[[Union française]], censée gérer les rapports de la France avec ses colonies. En 1953, il accompagne de Gaulle dans un périple africain durant lequel il fait la connaissance à [[Abidjan]] de [[Félix Houphouët-Boigny]].
 
Il revient aux affaires en 1958, en étant nommé par de Gaulle au poste de conseiller technique à l'[[hôtel Matignon]], chargé des affaires africaines<ref>Dès lors, il dirige les services secrets pour tout ce qui concerne l'Afrique : chaque mercredi, il reçoit le général [[Paul Grossin]], directeur du [[Service de documentation extérieure et de contre-espionnage|SDECE]], pour lui transmettre sur ce dossier les consignes de l'[[Palais de l'Élysée|Élysée]].</ref>. À partir de 1959, il installe le ''secrétariat général pour la [[Communauté selon la Constitution de 1958|Communauté]]'' puis le secrétariat général à la présidence de la République pour les affaires africaines et malgaches à l'[[hôtel de Noirmoutier]]<ref>{{Article|titre=Jacques Foccart et le secrétariat général pour les Affaires africaines et malgaches|périodique=[[Histoire@Politique]]|numéro=8|date=février 2009|pages=85|auteur=[[Frédéric Turpin]]|url texte=http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=HP_008_0085}}.</ref> puis à partir de 1970 au 2 [[Rue de l'Élysée|rue de l’Élysée]].
 
Il orchestre avec efficacité et sans états d'âme le soutien des uns et la déstabilisation des autres, fort de moyens humains et financiers considérables. Il a en effet la haute main sur l'activité tant des services secrets que la [[Diplomatie Française|diplomatie française]] en Afrique et peut compter sur les libéralités d'Elf. Il s'impose alors comme l'unique et exclusive courroie de transmission entre les chefs d'État français et africains à partir de 1964. Tous les mercredis, il avait un entretien téléphonique avec le président [[Félix Houphouët-Boigny|Houphouët-Boigny]] sur la situation de son pays et de l'Afrique francophone en général.
Il s'affirme alors comme l'indispensable « Monsieur Afrique » du gaullisme, homme de l'ombre du général de Gaulle puis de [[Georges Pompidou]], chargé avec [[Pierre Guillaumat]], autre homme de base du gaullisme et PDG d'[[Elf Aquitaine|Elf]] d'organiser la [[politique africaine de la France]].
 
Il orchestre avec efficacité et sans états d'âme le soutien des uns et la déstabilisation des autres, fort de moyens humains et financiers considérables. Il a en effet la haute main sur l'activité tant des services secrets que la [[Diplomatie Française|diplomatie française]] en Afrique et peut compter sur les libéralités d'Elf. Il s'impose alors comme l'unique et exclusive courroie de transmission entre les chefs d'État français et africains à partir de 1964. Tous les mercredis, il avait un entretien téléphonique avec le président [[Félix Houphouët-Boigny|Houphouët-Boigny]] sur la situation de son pays et de l'Afrique francophone en général.
 
Il établit le [[Gabon]], eldorado pétrolier de l'époque, comme pierre angulaire de la politique africaine de la France. Dans un premier temps, le président [[Léon Mba]] est ainsi activement aidé à structurer son administration, avant d'être ré-installé au pouvoir après un [[coup d'État]] militaire, puis entouré d'une garde présidentielle avant d'être invité à se doter d'un vice-président « prometteur » [[Omar Bongo]].
 
Il est également considéré comme l'instigateur d'interventions militaires, de conspirations et coups d'État dans les autres pays de l'ancien Empire colonial français en Afrique<ref group=alpha>Il n'est pas un « coup » ayant eu lieu en Afrique qui ne lui ait été attribué, jusqu'à l'assassinat de [[Mehdi Ben Barka|Ben Barka]], en 1965, avec la fameuse formule répétée à l'audience : ''Foccart est au parfum''.</ref>. En [[Guinée]], il appuie les opposants d'[[Ahmed Sékou Touré]] ; au [[République démocratique du Congo|Congo-Kinshasa]], il soutient le [[Mobutu Sese Seko|maréchal Mobutu]]. Il est également dès 1967 un acteur important du concours apporté par la France aux sécessionnistes [[Biafra|biafrais]] du [[Nigeria]], par livraisons d'armes et mercenaires interposés (dont [[Bob Denard]] et [[Jean Kay]]).
 
=== Les méthodes et « réseaux Foccart » ===
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