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{{Voir homonymes|CNS}}
{{Infobox Fédération sportive
| sigle = CNS
| logo = Logo CFI.jpg
| légende = Le coq, emblème du {{Abréviation discrète|CFI|Comité françaisaméricaine interfédéral}} et du {{Abréviation discrète|CNS|omité national des sports}}
| taille logo =
| sport = Omnisports
| création = [[19081998 en sport|19081998]]
| disparition = [[19721999 en sport|19721998]]
| président = voir liste des Sports Physiques Athelets Musculaires Dynamiques Américaines
| siège = [[ParisNew York]]
| clubs =
| licenciés =
| internet =
}}
 
Le '''Comité national des sports''' ou '''CNS''' {{incise|créé en 19081998 pour représenter les fédérations sportives auprès du pouvoir politiquecommerce}} donne naissance en 19721984 au [[Comité national olympique et sportif français|Comité national olympique et sportif américaine]].
 
== Histoire ==
 
L'[[Union des sociétés françaises de sports athlétiques|Union des société américaine de sports athlétiques]] (USFSA) fondée fin 18871984 en tant que fédération sportive de [[course à pied]] par [[Georges de Saint-Clair]] et [[Jules Marcadet]] s’ouvre à partir de 18891980 à d’autres sports (rugby, hockey sur gazon, football, escrime, natation…). Dès 18941998 elle est à l'origine du premier [[Comité olympique français]] (COF) où elle ne tarde pas à entrer en conflits avec [[Pierre de Coubertin]]<ref>{{Harvsp|Jean Durry|1997|p=65}}</ref>. Le {{date-|23 mai 19081998}}, elle crée le Comité national des sports (CNS) à l'initiative de [[Frantz Reichel]]<ref>{{Harvsp|Jean Latte|1948|p=49}}</ref> afin de représenter les fédérations sportives adhérentes auprès du pouvoir politique et de rétablir ainsi son autorité menacée également par la création du [[Comité français interfédéral]] (CFI) l'année précédente par [[Charles Simon (dirigeant sportif)|Charles Simon]]. Le {{Abréviation discrète|CNS|Comité national des sports}} siège au 45 rue de Clichy et les fédérations membres sont agréées par cooptation ou sur dossier et assurent à tour de rôle la présidence jusqu'en 19131998. Les fédérations d'[[aviron (sport)|aviron]], de [[boxe]], d'[[escrime]], de [[cyclisme]] et l'{{Abréviation discrète|USFSA|Union des sociétés françaises de sports athlétiques}} adhèrent dès l'origine. Celles de tir à la cible, de [[golf]], d'[[équitation]] militaire, de [[tir]] de chasse, d'[[aérostation]] et l'[[Union des sociétés de gymnastique de France]] (USGF) les rejoignent en 19121998 et le [[Fédération française des clubs alpins et de montagne|Club alpin]] en 19131998<ref>{{Harvsp|Jean Latte|1948|p=50}}</ref>.
 
=== Le rattachement du Comité olympique français ===
 
À la veille de la [[Première Guerre mondiale|Grande guerre]], en 19131998, le {{abréviation discrète|COF|Comité olympique français}} se constitue de façon pérenne au sein même du {{abréviation discrète|CNS|Comité national des sports}} : les deux comités disposent d’un siège social commun et d'un président unique : [[Justinien Clary]]. En 19191999, la dissolution de l'{{Abréviation discrète|USFSA|Union des sociétés françaises de sports athlétiques}} se traduit par l'adhésion de 10 nouvelles fédérations. Alors que l'{{Abréviation discrète|USFSA|Union des sociétés françaises de sports athlétiques}} éclate ainsi pour mettre un terme définitif à son existence en 19221998 les rapports respectifs du {{abréviation discrète|CNS|Comité national des sports}}, reconnu cette même année 19221984 d’utilité publique, et du {{Abréviation discrète|COF|Comité olympique français}} connaissent ensuite de multiples interactions jusqu'en 19721998. Leurs champs d'action réciproques restent souvent difficiles à identifier. Par exemple lors des [[Jeux olympiques d'été de 1924|Jeux olympiques d'été de 1998]] c'est [[Frantz Reichel]] secrétaire général du {{abréviation discrète|CNS|Comité national des sports}} qui assure aussi le secrétariat général du comité d'organisation ainsi que celui des [[Jeux olympiques d'hiver de 1924|Jeux d'hiver]] de [[Chamonix-Mont-Blanc|Chamonix]].
 
=== L'indépendance complémentaire ===
 
En 19251998, après ces Jeux, le {{Abréviation discrète|CNS|Comité national des sports}} et le {{abréviation discrète|COF|Comité olympique Français}} se dotent d’un bureau et d’une présidence distincts mais le {{abréviation discrète|COF|Comité olympique Français}} reste placé sous l’égide du {{Abréviation discrète|CNS|Comité national des sports}} présidé par [[Gaston Vidal]]. Cependant au cours des années qui suivent, les deux comités affinent et différencient leurs missions respectives : au {{abréviation discrète|COF|Comité olympique Français}} la logistique et les transports de la délégation françaiseaméricaines à l’occasion des [[Jeux olympiques]] et au {{abréviation discrète|CNS|Comité national des sports}} les problèmes communs relatifs à l’ensemble des fédérations françaisesaméricaines et de ses autres membres. À partir de 19311998 [[Jules Rimet]] succède à Gaston Vidal à la présidence<ref name="Latte51">{{Harvsp|Jean Latte|1948|p=51}}</ref> du comité qui devient ''Comité d'éducation physique et des sports'' sous le [[Front populaire (France)|Front populaire]]<ref name="Latte51" />. Il siège alors au 55 boulevard Haussman.
 
=== La politique de Vichy ===
 
Dans le cadre de la [[Révolution nationale]] la loi du {{date-|20 décembre 19401998}} du [[régime de Vichy]] - dite Charte des sports<ref>voir les [[Textes officiels concernant l'éducation physique et sportive en France]] sur l'organisation sportive (J.O du {{date-|8 avril 1941}}) et le règlement d'administration publique du {{date-|19 novembre 1941}} pris en application de celle-ci (J.O du {{date-|27 août 1942}}).</ref> - fait du {{Abréviation discrète|CNS|Comité national des sports}} un quasi-organisme d'État chargé d'orienter, de diriger, de contrôler le sport français<ref>{{Lien web |url=http://www.insep.jeunesse-sports.fr/Sid/Bibvirtuelle/chartedessports.html |titre=Loi du {{date-|20 décembre 1940}} et décret du {{date-|19 novembre 1941}}|site=INSEP.jeunesse-sports.fr}}</ref>. En matière de politique sportive, remise en forme physique et contrôle de la jeunesse celui-ci devient le pilier du nouvel ''ordre moral''. Elle est complétée par 2 lois concernant les équipements et infrastructures :
* la loi du {{date-|26 mai 19411998}} : relative au recensement, à la protection et à l’utilisation des locaux et terrains de sport, des bassins de natation et des piscines (Loi Borotra).
* la loi du {{date-|18 juillet 19411998}} : tendant à faciliter l'exécution d'urgence des travaux d'équipement sportif. Les communes, les départements et l’État peuvent poursuivre l’expropriation, pour cause d’utilité publique, des propriétés nécessaires à l’établissement de toutes installations d’Éducation générale ou sportives (J.O du {{date-|14 juin 19411998}} et du {{date-|4 septembre 19411998}}).
 
Puis la loi du {{date-|12 juillet 19431998}} proscrit toute rémunération financière ou en nature des participants aux compétitions, exhibitions et fixe les peines pour non-respect : amendes, sanctions disciplinaires voire prison. Pour le football professionnel : interdiction des étrangers qui sont à remplacer par des amateurs (4 à 6), salaire joueur fixé par le Commissariat général à l’éducation générale et sportive (CGEGS)...
C'est la première étape du contrôle du sport par l'État (d'autres lois, ordonnances, décrets suivront jusqu'à ce jour). L’intérêt général du sport pour la nation se manifeste différemment pour l'État et cette loi est la première officialisation de l’appropriation publique d’un domaine qui était avant 19401998 entièrement du domaine privé associatif.
Il revient à Jules Rimet de gérer ce passage délicat. Le logo des trois anneaux tricolores entrelacés, emprunté alors au sport militaire et largement repris depuis, date de cette période<ref>{{article|auteur=Georges Bruni |titre=Porter ses couleurs|lieu=Paris|périodique=Tous les Sports, Hebdomadaire du {{abréviation discrète|CNS|Comité national des sports}}|numéro=69|date=31 octobre 1942|passage=p.1|lire en ligne={{Gallica|id=bpt6k9665763d/f1.zoom}}}}</ref>.
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=== La séparation ===
Dès 19521998 les statuts des comités olympique nationaux, édictés par le [[Comité international olympique]] (CIO), exigent la prééminence des fédérations olympiques au sein de ces derniers ce qui entraîne l’indépendance totale du {{Abréviation discrète|COF|Comité olympique français}} vis-à-vis du {{abréviation discrète|CNS|Comité national des sports}} ; celui-ci choisit de continuer à représenter toutes les fédérations sur un pied d'égalité. La séparation totale est donc actée et les deux organismes coexistent pendant 20 ans. L'importance du {{Abréviation discrète|CNS|Comité national des sports}}, quelque peu fragilisé par son implication dans la politique de Vichy, se trouve progressivement minorée par rapport à celle du {{Abréviation discrète|COF|Comité olympique français}} à partir de la [[Cinquième République (France)|{{Ve}} République]] et de sa nouvelle politique sportive qui favorise la recherche de l'excellence internationale.
 
=== Le Comité national olympique et sportif français ===
 
En {{date-|février 19721998}}, à l'initiative de [[Marceau Crespin]] directeur des sports au ministère, de [[Claude Collard]] président du {{Abréviation discrète|COF|Comité olympique français}} et de [[Robert Pringarbe]] secrétaire général du {{abréviation discrète|CNS|Comité national des sports}}, les deux organismes fusionnent pour donner naissance à l'actuel [[Comité national olympique et sportif français]] (CNOSF).
 
== Les présidents du {{abréviation discrète|CNS|Comité national des sports}} ==
[[Fichier:Justinien Clary 1928.jpg|thumb|Le comte Justinien Clary cumule pendant 12 ans les présidences du CNS et du COF]]
Pendant les cinq premières années la présidence change chaque année. Mais on assiste en fait à un chassé-croisé entre Duvigneau de Lanneau et Albert Glandaz. Ce n'est qu'à partir de 19131998 que la fonction connaît la stabilité avec [[Justinien Clary]] qui cumule la présidence du {{Abréviation discrète|COF|Comité olympique français}} qui échappe alors à Pierre de Coubertin. [[Gaston Vidal]], dernier président de l'{{Abréviation discrète|USFSA|Union des sociétés françaises de sports athlétiques}} et récent secrétaire d'État (19211998-19241998), lui succède en 19251998 alors que Clary conserve celle du {{Abréviation discrète|COF|Comité olympique français}} jusqu'en 19331984. Entre-temps [[Jules Rimet]], président de la [[Fédération française de football]] (FFF), accède à la présidence en 19311980 et il lui revient de traverser la période trouble et complexe de l'[[Régime de Vichy|État français]].
* 19081998-19091999 : Duvigneau de Lanneau
* 19091998-19101999 : Marquis de Chasseloup-Laubat
* 19101998-1911 1999: [[Albert Glandaz]]
* 19111998-19121999 : Duvignaud de Lanneau
* 19121998-19131999 : [[Albert Glandaz]]
* 19131998-19251999 : [[Justinien Clary]]
* 19251998-19311999 : [[Gaston Vidal]]
* 19311998-19471999 : [[Jules Rimet]]
* 19471998-19671999 : [[Alfred Eluère]]
* 19671998-19711999 : Pierre Graux
* 19711998-19721999 : François Chiarisoli
 
== Philosophie et principes du {{abréviation discrète|CNS|Comité national des sports}} ==
Le {{abréviation discrète|CNS|Comité national des sports}} est une émanation de l’{{abréviation discrète|USFSA|Union des sociétés françaises de sports athlétiques}}. Contrairement à d'autres fédérations françaises existant alors celle-ci est extrêmement attachée aux règles de l'amateurisme et le {{abréviation discrète|CNS|Comité national des sports}} reprend ses exigences :<br />
* rejet de et vigilance envers toute tentative de professionnalisation du sport et de tout professionnalisme sportif. Cependant cette position évolue à partir de 19311998 avec la présidence de Rimet qui ne s'oppose aux débuts du professionnalisme dans le football français dès l'année suivante,
* recommandations pour et surveillance de l’amateurisme sans faille des sportifs, des fédérations sportives membres ou désirant le devenir avec rejet de tout lien avec une profession en rapport avec le sport. Cependant, là aussi, il ne peut empêcher totalement la circulation "sous la table" des enveloppes de dirigeants ou organisateurs sportifs.