« Dette publique de la France » : différence entre les versions

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→‎Dépenses durablement supérieures aux recettes : Actualisation en 2021 du niveau relatif aux dépenses publiques.
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Exemples d'inefficacité de la dépense publique et objectif de son freinage sur la période 2023 - 2027.
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Comme le notait Paul Fabra<ref>{{Article|auteur1=Paul Fabra|titre=Économiser, taxer, emprunter|périodique=Le Monde|date=5 mars 1991}}</ref>,« le vrai prélèvement de l'État, c'est la dépense publique et la totalité de cette dépense est forcément financée par ponction sur les revenus actuellement disponibles. Dans les deux cas de figure possibles, prélèvement par la voie fiscale au bénéfice de l'État - collecteur d'impôt ou prélèvement sur le revenu du prêteur au profit de l'État emprunteur (cette deuxième méthode étant celle dite du déficit), il y a bien au départ une soustraction de pouvoir d'achat...Le seul moyen de réduire le prélèvement, c'est de diminuer la dépense de l'État en valeur relative ou absolue. Il est pareillement évident que cette diminution est en principe particulièrement opportune en période de récession, où il convient d'alléger le prélèvement sur le secteur productif. »
 
En 2021, la France a dépensé en moyenne 7,5 points de plus que la moyenne de l'Union européenne<ref>{{Article|auteur1=Marc Vignaud|titre=S2penses publiques : une inefficacité de dingue|périodique=L'opinion|date=1er mars 2023|accès url=payant|format=www.lopinion.fr|pages=1 et 2}}</ref> . Les dépenses de protection sociale représentent 34 % du PIB contre 28,6 % dans l'UE. Cela inclut les retraites avec une différence qui culmine à 2,3 % par rapport à la moyenne de l'UE. Le niveau élevé des dépenses de retraite s'explique également par la générosité du système français, caractérisé par des départs plus précoces.
 
Outre les retraites, le niveau élevé des dépenses publiques concerne aussi les moyens supérieurs consacrés au logement et à la santé, avec respectivement 1,3 point de plus que la moyenne.
 
Les 38 milliards d'euros dédiés au logement en 2020 obtiennent de piètres résultats en matière de logement social selon les magistrats de la Cour des comptes. Ces habitations sont offertes, en théorie à 75 % de la population. Mais elles peinent à accueillir les plus défavorisés : en 2020, seulement 5 % des nouvelles attributions de logements sociaux ont bénéficié aux personnes reconnues comme prioritaires au titre du droit au logement social (Dalo). Le parc social est de moins en moins ouvert à de nouveaux entrants, l'âge moyen des occupants dépasse désormis 50 ans, à cause du droit au maintien dans les lieux qui fait diminuer le taux de rotation. Dans ces conditions, les jeunes travailleurs modestes aux emplois considérés comme essentiels et le ménages précaires ont de plus en plus de mal à obtenir un logement social car leur profil est jugé à risque par les bailleurs sociaux. Et pourtant la hausse d'un point du taux de mobilité permettrait de libérer 47000 logements par an, soit un tiers de ce que l'on arrive à construire. Une réduction d'un point du taux de vacance permettrait d'en dégager autant sans que cela coûte un euro d'argent public. Les magistrats financiers critiquaient enfin l'efficacité des dépenses fiscales, 14 milliards d'euros en 2020, au regard de la production totale de logements.
 
L'hôpital français ne paraît pas plus démuni qu'ailleurs alors que beaucoup de Français constatent, chaque jour, la dégradation du service public de santé. François Ecalle avait déjà montré en 2019 que le personnel non soignant, 34 % des effectifs, représentait une part nettement plus élevée en France qu'en Allemagne, 22 %, en Italie, 25 % ou en Espagne, 23 %. Toujours selon magistrat de la Cour des comptes, il y a des problèmes de coordination entre l'hôpital et la médecine de ville. Quand vous passez de l'un à l'autre, vous refaites souvent les mêmes examens. Or, depuis 2004, les gouvernements promettent un dossier médical personnel à tous les professionnels de santé d'avoir accès aux informations sur les patients comme les examens pratiqués.
 
En matière d'éducation, la France dépense également plus que la moyenne de ses voisins, même si ce n'est pas vrai dans le primaire et dans le supérieur. Or, l'OCDE recommande de donner la priorité à l'enseignement dès le plus jeune âge afin de mieux lutter contre l'échec scolaire et les inegalités.
 
Pour revenir sous 3 % de déficit et stabiliser une publique supérieure à 110 % du PIB en 2027 comme l'a promis Emmanuel Macron, l'augmentation de la dette publique devrait être freinée comme jamais, + 0,6 par an. Sauf qu'un tel freinage de la dépense n'a jamais été accompli.
 
=== Choix de la dette : est-ce si absurde ? ===