« Famille de Hédouville » : différence entre les versions

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(Tout pour Dieu et le Roi)
| branches =
| période = 1503 (filiation prouvée){{s-|XVI}} - {{s-|XXI|e}}
| origine = Vexin français
| allégeance =
| fiefs = Frémécourt, Damachelieu, Glennes, Revillon, Minecourt, Serval, Merval, Barbonval, Sapigneul, Le Godat, Aguilcourt, Sainte-Croix, Aubigny, Bray, Bièvres, Saint-Martin, Orlon, Tannières, Brandonvilliers, La Lobbe, Les Bordeaux, Orconte, Vaux...
| château =
| fonc. civiles = maîtresMaîtres d'hôtel du roi, chambellans, lieutenants des maréchaux de France, ministres plénipotentiaires et ambassadeurs, sénateur, magistrats...
| fonc. militaires = Officiers (généraux, mestres de camp et colonels, capitaines...), gardes du corps du roi
| récomp. civiles = Pairs de France
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La '''famille de Hédouville''' (ou '''d'Hédouville'''<ref name="Jougla" />) est une [[Liste des familles subsistantes de la noblesse française (A à K)|famille subsistante de la noblesse française]], originaire du [[Vexin français]] ([[Chambly (Oise)|Chambly]]). Elle fut [[Grande enquête sur la noblesse|maintenue noble]] d'[[Noblesse d'extraction|extraction]] en 1668 et 1669<ref name="Saint-Simon">E. de Séréville, F. de Saint-Simon, Dictionnaire de la noblesse française, 1975, page 527.</ref> après avoir produit des preuves de noblesse depuis 1553<ref name="Lainé">{{ouvrage |lire en ligne={{Google Livres|id=lSMIAAAAQAAJ |page autre=RA1-PA52 |surligné=origine famille de Hédouville}} |auteur=P. Louis Lainé |titre=Archives généalogiques et historiques de la noblesse de France |année=1830 |passage= 52}}</ref>{{,}}<ref name="Haudicquer">{{ouvrage |lire en ligne={{Google Livres |id=2thYAAAAcAAJ |p=266 |surligné=Hédouville 1553}} |auteur= Jean ou Francois Haudicquer de Blancourt |titre=Nobiliaire de Picardie |année=1693 |passage = 266}}.</ref>.
 
Cette famille a donné de nombreux [[officier]]s (dont 59 entre 1610 et 1900{{refnec}}), parmi lesquels deux [[Général|généraux]] de la [[Révolution française|période révolutionnaire]], et plusieurs chevaliers de l'[[ordre de Saint-Michel]] et de l'[[Ordre royal et militaire de Saint-Louis|ordre de Saint-Louis]]. Elle compte aussi des [[Diplomatie|diplomates]].
D'après plusieurs auteurs, elle descendrait des anciens seigneurs d'[[Hédouville (Val-d'Oise)|Hédouville]], connus depuis 1152, mais sa filiation officiellement prouvée remonte à 1503<ref name="Jougla"/>.
 
Elle fut principalement illustrée par [[Gabriel de Hédouville]], général de la [[Révolution française]] et du [[Premier Empire]], diplomate, [[Sénat conservateur|sénateur]], et [[Pairie de France (Ancien Régime)|pair de France]] en 1814. Le fils de ce dernier, [[Charles Théodore Ernest de Hédouville]], fut l'un des fondateurs du [[Jockey Club de Paris|Jockey club]] de Paris<ref>{{Ouvrage|auteur1=Charles Yriarte|titre=Les cercles de Paris, 1828-1864|éditeur=|année=|isbn=|lire en ligne={{Google Livres |id=bFHKbTwbx4EC |p=129 |surligné=de hédouville fondateur jockey club}} }}</ref>. Une course hippique, le [[prix d'Hédouville]], fut créée en son honneur<ref name=":9">{{Lien web|langue=|titre=L'encyclopédie des noms de courses|url=http://www.france-galop.com/L-encyclopedie-des-noms-de-cou.233.0.html?&course_id=653&no_cache=1&numero_id=132|site=|date=|consulté le=}}</ref>.
Cette famille a donné de nombreux [[officier]]s (dont 59 entre 1610 et 1900{{refnec}}), parmi lesquels deux [[Général|généraux]] de la [[Révolution française|période révolutionnaire]], et plusieurs chevaliers de l'[[ordre de Saint-Michel]] et de l'[[Ordre royal et militaire de Saint-Louis|ordre de Saint-Louis]]. Elle compte aussi des [[Diplomatie|diplomates]].
 
Une branche aînée, éteinte en 1935, reçut les [[Titre de noblesse|titres]] de [[Noblesse d'Empire|Comtecomte de l'Empire]] en 1808 et 1809, Pairpair de France en 1814, Comtecomte de Hédouville en 1817 et Comtecomte-Pairpair de France la même année<ref name="Jougla"/>.
Elle fut principalement illustrée par [[Gabriel de Hédouville]], général de la [[Révolution française]] et du [[Premier Empire]], diplomate, [[Sénat conservateur|sénateur]], et [[Pairie de France (Ancien Régime)|Pair de France]] en 1814.
 
Le fils de ce dernier, [[Charles Théodore Ernest de Hédouville]], fut l'un des fondateurs du [[Jockey Club de Paris|Jockey club]] de Paris<ref>{{Ouvrage|auteur1=Charles Yriarte|titre=Les cercles de Paris, 1828-1864|éditeur=|année=|isbn=|lire en ligne={{Google Livres |id=bFHKbTwbx4EC |p=129 |surligné=de hédouville fondateur jockey club}} }}</ref>. Une course hippique, le [[prix d'Hédouville]], fut créée en son honneur<ref name=":9">{{Lien web|langue=|titre=L'encyclopédie des noms de courses|url=http://www.france-galop.com/L-encyclopedie-des-noms-de-cou.233.0.html?&course_id=653&no_cache=1&numero_id=132|site=|date=|consulté le=}}</ref>.
 
Une branche aînée, éteinte en 1935, reçut les [[Titre de noblesse|titres]] de [[Noblesse d'Empire|Comte de l'Empire]] en 1808 et 1809, Pair de France en 1814, Comte de Hédouville en 1817 et Comte-Pair de France la même année<ref name="Jougla"/>.
 
La famille de Hédouville est membre de l'[[Association d'entraide de la noblesse française|ANF]] depuis 1968<ref>{{Lien web|langue=|titre=ANF, table des familles|url=http://www.anf.asso.fr/-Consulter-la-table-?recherche=hédouville|site=|date=|consulté le=}}</ref>.
 
== Histoire ==
=== Origines ===
En 1668 et 1669 ellela famille de Hédouville fut maintenue noble [[Noblesse d'extraction|d'ancienne extraction]] selon Jean-Baptiste-Pierre-Jullien de Courcelles dans son ''Histoire généalogique et héraldique des Pairs de France'' (1826)<ref name=":5">{{ouvrage |lire en ligne={{Google Livres id=iQZUAAAAcAAJ |p=132 |surligné=Hédouville maintenue noblesse ancienne extraction}}
La famille de Hédouville a pris son nom de la [[seigneurie]] d'[[Hédouville (Val-d'Oise)|Hédouville]] en [[Île-de-France]], entre [[Chambly (Oise)|Chambly]] et [[Pontoise]]<ref name="Magny" />, dans le département du [[Val-d'Oise]].
|auteur= Jean-Baptiste-Pierre-Jullien Courcelles |titre=Histoire généalogique et héraldique des Pairs de France |tome=VII |année=1826 |passage= 132}}.</ref>, et [[Noblesse d'extraction|d'extraction]] selon F. de Saint-Simon dans son ''Dictionnaire de la noblesse française'' (1975), après avoir produit des preuves de [[Noblesse française|noblesse]] depuis 1553<ref name="Lainé" />{{,}}<ref name=":10">{{ouvrage |lire en ligne={{Google Livres |id=kGdAAAAAcAAJ |p=139 |surligné=Hédouville noblesse 1553}} |auteur=P. Louis Lainé |titre=Dictionnaire véridique des origines des maisons nobles ou anoblies du Royaumeroyaume de France |volume= 2 |année=1819 |passage=139|lire en ligne={{Google Livres |id=kGdAAAAAcAAJ |p=139 |surligné=Hédouville noblesse 1553}}}}.</ref>.
 
En 1668 et 1669 elle fut maintenue noble [[Noblesse d'extraction|d'ancienne extraction]] selon Jean-Baptiste-Pierre-Jullien de Courcelles dans son ''Histoire généalogique et héraldique des Pairs de France'' (1826)<ref name=":5">{{ouvrage |lire en ligne={{Google Livres id=iQZUAAAAcAAJ |p=132 |surligné=Hédouville maintenue noblesse ancienne extraction}}
|auteur= Jean-Baptiste-Pierre-Jullien Courcelles |titre=Histoire généalogique et héraldique des Pairs de France |tome=VII |année=1826 |passage= 132}}.</ref>, [[Noblesse d'extraction|d'extraction]] selon F. de Saint-Simon dans son ''Dictionnaire de la noblesse française'' (1975), après avoir produit des preuves de [[Noblesse française|noblesse]] depuis 1553<ref name="Lainé" />{{,}}<ref name=":10">{{ouvrage |lire en ligne={{Google Livres |id=kGdAAAAAcAAJ |p=139 |surligné=Hédouville noblesse 1553}} |auteur=P. Louis Lainé |titre=Dictionnaire véridique des origines des maisons nobles ou anoblies du Royaume de France |volume= 2 |année=1819 |passage= 139}}.</ref>.
 
D’après le jugement de maintenue de 1668, la filiation suivie de cette famille commence à Jean de Hédouville, [[Écuyer (gentilhomme)|écuyer]], [[Homme d'armes|homme d’armes]] des [[Compagnie d'ordonnance|ordonnances du roi]] en 1545, marié à Suzanne de Cormery<ref>Louis Pierre d'Hozier, Abraham Charles Augustin comte d'Hozier, Ambroise d'Hozier, Louis Marie d'Hozier, ''Armorial général d'Hozier ou Registre de la noblesse de France'', Paris, 1854, page 23.</ref>.
 
D'après plusieurs auteurs, elle descendrait des anciens seigneurs d'[[Hédouville (Val-d'Oise)|Hédouville]], connus depuis 1152, mais sa filiation officiellement prouvée remonte à 1503<ref name="Jougla"/>.
[[Jean-Baptiste-Pierre Jullien de Courcelles|J. B. Jullien de Courcelles]] écrit en 1826 au sujet de cette famille : « ''On peut juger du rang qu'elle tenait parmi la principale noblesse par le récit du fameux [[pas d'armes]] tenu devant le château de Sandricourt le 16 septembre 1493, château appartenant à Louis de Hédouville, chevalier, seigneur de Sandricourt près de Pontoise ''(de nos jours hameau de la commune d'[[Amblainville]])'', lequel fut l'un des tenants de cette [[Joute équestre|joûte guerrière]] avec Jean de Hédouville, seigneur de [[Frémécourt]], aussi chevalier, son frère (...) ''»<ref name="Courcelles">[https://books.google.fr/books?id=iQZUAAAAcAAJ&pg=PA131&dq=pas+darmes+tenu+devant+ch%C3%A2teau+de+Sandricourt&hl=fr&sa=X&ved=0CB8Q6AEwAGoVChMIh-uqite7yAIVVNtjCh0HAgBR#v=snippet&q=%22pas%20d'armes%22&f=false Jean-Baptiste-Pierre-Jullien Courcelles, ''Histoire généalogique et héraldique des Pairs de France'', tome VII, 1826, page 131.]</ref>.
 
[[Jean-Baptiste-Pierre Jullien de Courcelles|J. B. Jullien de Courcelles]] écrit en 1826 au sujet de cette famille : « ''On peut juger du rang qu'elle tenait parmi la principale noblesse par le récit du fameux [[pas d'armes]] tenu devant le château de Sandricourt le 16 septembre 1493, château appartenant à Louis de Hédouville, chevalier, seigneur de Sandricourt près de Pontoise ''(de nos jours hameau de la commune d'[[Amblainville]])'', lequel fut l'un des tenants de cette [[Joute équestre|joûte guerrière]] avec Jean de Hédouville, seigneur de [[Frémécourt]], aussi chevalier, son frère (...) ''»<ref name="Courcelles">[https://books.google.fr/books?id=iQZUAAAAcAAJ&pg=PA131&dq=pas+darmes+tenu+devant+ch%C3%A2teau+de+Sandricourt&hl=fr&sa=X&ved=0CB8Q6AEwAGoVChMIh-uqite7yAIVVNtjCh0HAgBR#v=snippet&q=%22pas%20d'armes%22&f=false Jean-Baptiste-Pierre-Jullien Courcelles, ''Histoire généalogique et héraldique des Pairs de France'', tome VII, 1826, page 131.]</ref>. Il n'y a toutefois pas de filiation officiellement prouvée entre la famille subsistante de Hédouville et les porteurs du nom qui organisèrent cette joute en 1493 et y participèrent<ref name="La Roque"/>.
Il n'y a toutefois pas de filiation officiellement prouvée entre la famille subsistante de Hédouville et les porteurs du nom qui organisèrent cette joute en 1493 et y participèrent<ref name="La Roque"/>.
 
Louis Lainé indique, en 1819, que la famille de Hédouville parait originaire de [[Normandie]]<ref name=":10" />. En 1839 il écrit que ''"cette très ancienne famille est originaire de l'Île-de-France et a reçu son nom d'une terre située près de Chambly, possédée dès 1179 par Ives de Hédouville."''<ref>{{Ouvrage|auteur1=Louis Lainé|titre=Archives Généalogiques et Historiques de la Noblesse de France, tome sixième|éditeur=|année=1839|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=ICQIAAAAQAAJ&pg=RA2-PA52&q=h%C3%A9douville}}</ref>.
 
L'abbé Gobaille, chanoine titulaire de Soissons, écrit dans une notice de 1863 sur le chanoine de Hédouville<ref name=":7" /> : {{citation« bloc|Le nom de Hédouville, qui tire son origine du village de Hédouville, dans le département de [[Seine-et-Oise|Seine et Oise]] rappelle une des familles les plus anciennes, et les plus chevaleresques de France. Elle habitait le Vexin français dès l'an 1190, époque où elle envoya deux de ses membres à la guerre des croisades. Son nom et ses armes se voient avec honneur dans la cinquième salle des croisades du Château de Versailles. Depuis une longue suite de siècles, elle a occupé des charges importantes à la [[Cour de France|Cour]], aux armées, dans les [[ambassade]]s et à la [[Chambre des pairs|chambre des Pairs]]. On compte aussi parmi ses membres grand nombre de prêtres, de [[chanoine]]s et d'[[abbé]]s. C'est vers 1508 que Jean de Hédouville vint s'établir à [[Glennes]], dans le [[Arrondissement de Laon|Laonnois]]. Ses enfants furent dignes de leurs aïeux. L'un d'eux, Louis de Hédouville, fut un des plus vaillants capitaines de la [[Ligue catholique (France)|Ligue]]. C'est de ce dernier que descendent tous les de Hédouville actuels du Laonnois et de la [[Champagne (province)|Champagne]].}} En 1874, Louis Augustin Vayssière écrit que la famille de Hédouville, qui se divise en plusieurs branches, compte au nombre des plus anciennes familles de l'Île-de-France<ref>{{Ouvrage|auteur1=Louis Augustin Vayssière|titre=Le pas des armes de Sandricourt|éditeur=|année=|isbn=|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=_YTP8OAaFOoC&pg=PR9&dq=famille+de+h%C3%A9douville+plusieurs+branches+pas+d%27armes+de+sandricourt}}</ref> ».
En 1846, le [[Claude Drigon|marquis de Magny]] lui suppose une filiation (non prouvée) jusqu'à cet Ives de Hédouville, cité dans ''l'Histoire de la [[maison de Montmorency]]'' comme vivant en 1179, et écrit que ''"cette ancienne et illustre maison de Hédouville était connue dans l'histoire et déjà puissante au {{s-|XII}}"'', et qu'elle ''"avait reçu un grand lustre au commencement du siècle suivant, de la participation de Jean de Hédouville à la [[croisade]] de [[Philippe II Auguste|Philippe Auguste]], ce qui a motivé l'admission de ses [[Héraldique|armoiries]] à la [[Salles des Croisades|Salle des croisades]] du [[Château de Versailles|musée de Versailles]]."<ref name="Magny">[https://books.google.fr/books?id=mN8t87Ftk8QC&pg=PA228&dq=%22Si+l'on+r%C3%A9sume+les+illustrations+de+la+maison+de+H%C3%A9douville%22&hl=fr&sa=X&ved=0CDAQ6AEwAGoVChMI8dfD1qO8yAIVFyWICh3n1wlK#v=onepage&q=%22Si%20l'on%20r%C3%A9sume%20les%20illustrations%20de%20la%20maison%20de%20H%C3%A9douville%22&f=false Marquis de Magny, Livre d'or de la noblesse, 1846, page 228.]</ref>''
 
De son côté, Louis de La Roque, dans le ''Bulletin de la société héraldique et généalogique de France'', en 1886, ne donne que comme "vraisemblable" la descendance de la famille de Hédouville des seigneurs de ce nom vivants antérieurement au {{s-|XVI|e}} et le classement de celle-ci parmi les familles [[Féodalité|quasi-féodales]]. Il indique que l'on ne peut rattacher par filiation suivie à la famille de Hédouville cet Ives et ce Jean de Hédouville ([[Croisé|chevalier croisé]]), pas plus que Louis de Hédouville, seigneur de Hédouville, de Sandricourt et autres lieux, époux de [[Maison de Rouvroy de Saint Simon|Françoise de Saint-Simon]], qui donna à ses frais un pas d'armes dans sa terre de Sandricourt en 1493. Il rappelle que lors de la recherche de 1668, la filiation n’a été remontée qu’à un certain Louis de Hédouville, marié en 1504, et différent du précédent (Louis de Hédouville, seigneur de Sandricourt, mort la même année)<ref name="La Roque">[https://books.google.fr/books?id=50QoAAAAYAAJ&pg=RA5-PA515&dq=%22On+ne+peut+rattacher+par+filiation+suivie%22&hl=fr&sa=X&ved=0CBwQ6AEwAGoVChMI84bV-ru8yAIVE_5jCh1M5AKE#v=onepage&q=%22On%20ne%20peut%20rattacher%20par%20filiation%20suivie%22&f=false Louis de La Roque, ''Bulletin de la Société héraldique et généalogique de France'', 1886, pages 515-516.]</ref>.
L'abbé Gobaille, chanoine titulaire de Soissons, écrit dans une notice de 1863 sur le chanoine de Hédouville<ref name=":7" /> : {{citation bloc|Le nom de Hédouville, qui tire son origine du village de Hédouville, dans le département de [[Seine-et-Oise|Seine et Oise]] rappelle une des familles les plus anciennes, et les plus chevaleresques de France. Elle habitait le Vexin français dès l'an 1190, époque où elle envoya deux de ses membres à la guerre des croisades. Son nom et ses armes se voient avec honneur dans la cinquième salle des croisades du Château de Versailles. Depuis une longue suite de siècles, elle a occupé des charges importantes à la [[Cour de France|Cour]], aux armées, dans les [[ambassade]]s et à la [[Chambre des pairs|chambre des Pairs]]. On compte aussi parmi ses membres grand nombre de prêtres, de [[chanoine]]s et d'[[abbé]]s. C'est vers 1508 que Jean de Hédouville vint s'établir à [[Glennes]], dans le [[Arrondissement de Laon|Laonnois]]. Ses enfants furent dignes de leurs aïeux. L'un d'eux, Louis de Hédouville, fut un des plus vaillants capitaines de la [[Ligue catholique (France)|Ligue]]. C'est de ce dernier que descendent tous les de Hédouville actuels du Laonnois et de la [[Champagne (province)|Champagne]].}}En 1874, Louis Augustin Vayssière écrit que la famille de Hédouville, qui se divise en plusieurs branches, compte au nombre des plus anciennes familles de l'Île-de-France<ref>{{Ouvrage|auteur1=Louis Augustin Vayssière|titre=Le pas des armes de Sandricourt|éditeur=|année=|isbn=|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=_YTP8OAaFOoC&pg=PR9&dq=famille+de+h%C3%A9douville+plusieurs+branches+pas+d%27armes+de+sandricourt}}</ref>.
 
En 1903, dans ''Anciennes Familles militaires du Laonnois'', [[René de La Tour du Pin]] écrit que la famille de Hédouville est de [[Chevalerie|noblesse chevaleresque]] et qu'elle avait produit ses titres en 1669, depuis 1553, par les soins de Théodore de Hédouville, Seigneur de [[Révillon]], pour lui et ses frères. Il ajoute que cette famille était célèbre dans les fastes de la noblesse de l'Île-de-France par le [[Tournoi (Moyen Âge)|tournoi]] dit « Pas de Sandricourt », qu'elle soutient dans sa terre de ce nom, près Chambly, qu'elle avait produit deux [[Croisé|chevaliers croisés]] et qu'au commencement du {{s-|XVI|e}} elle parut dans la région de Laon en possession de la seigneurie de Glennes, puis bientôt, par mariage, de celles de Merval, de Révillon et de Serval, dans la première desquelles elle se maintint jusqu'à la Révolution. Il ajoute aussi qu'elle produisit nombre d'hommes de guerre, dont un [[lieutenant général]] et écrit que "''comme la plupart des familles militaires, la famille de Hédouville s'était appauvrie en même temps que multipliée sous l'[[Société d'Ancien Régime|Ancien Régime]], ainsi qu'on le voit dans ses recours pour l'admission aux [[Écoles militaires en France|écoles militaires]]"<ref name=":0">{{Ouvrage|auteur1=René de La Tour du Pin Chambly de la Charce|titre=Anciennes familles militaires du Laonnois|éditeur=|année=1903|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5408284t/f44.image.r=.langEN}}</ref>.''
De son côté, Louis de La Roque, dans le ''Bulletin de la société héraldique et généalogique de France'', en 1886, ne donne que comme "vraisemblable" la descendance de la famille de Hédouville des seigneurs de ce nom vivants antérieurement au {{s-|XVI|e}} et le classement de celle-ci parmi les familles [[Féodalité|quasi-féodales]]. Il indique que l'on ne peut rattacher par filiation suivie à la famille de Hédouville cet Ives et ce Jean de Hédouville ([[Croisé|chevalier croisé]]), pas plus que Louis de Hédouville, seigneur de Hédouville, de Sandricourt et autres lieux, époux de [[Maison de Rouvroy de Saint Simon|Françoise de Saint-Simon]], qui donna à ses frais un pas d'armes dans sa terre de Sandricourt en 1493. Il rappelle que lors de la recherche de 1668, la filiation n’a été remontée qu’à un certain Louis de Hédouville, marié en 1504, et différent du précédent (Louis de Hédouville, seigneur de Sandricourt, mort la même année)<ref name="La Roque">[https://books.google.fr/books?id=50QoAAAAYAAJ&pg=RA5-PA515&dq=%22On+ne+peut+rattacher+par+filiation+suivie%22&hl=fr&sa=X&ved=0CBwQ6AEwAGoVChMI84bV-ru8yAIVE_5jCh1M5AKE#v=onepage&q=%22On%20ne%20peut%20rattacher%20par%20filiation%20suivie%22&f=false Louis de La Roque, ''Bulletin de la Société héraldique et généalogique de France'', 1886, pages 515-516.]</ref>.
 
En 1903, dans ''Anciennes Familles militaires du Laonnois'', [[René de La Tour du Pin]] écrit que la famille de Hédouville est de [[Chevalerie|noblesse chevaleresque]] et qu'elle avait produit ses titres en 1669, depuis 1553, par les soins de Théodore de Hédouville, Seigneur de [[Révillon]], pour lui et ses frères. Il ajoute que cette famille était célèbre dans les fastes de la noblesse de l'Île-de-France par le [[Tournoi (Moyen Âge)|tournoi]] dit « Pas de Sandricourt », qu'elle soutient dans sa terre de ce nom, près Chambly, qu'elle avait produit deux [[Croisé|chevaliers croisés]] et qu'au commencement du {{s-|XVI|e}} elle parut dans la région de Laon en possession de la seigneurie de Glennes, puis bientôt, par mariage, de celles de Merval, de Révillon et de Serval, dans la première desquelles elle se maintint jusqu'à la Révolution. Il ajoute aussi qu'elle produisit nombre d'hommes de guerre, dont un [[lieutenant général]] et écrit que "''comme la plupart des familles militaires, la famille de Hédouville s'était appauvrie en même temps que multipliée sous l'[[Société d'Ancien Régime|Ancien Régime]], ainsi qu'on le voit dans ses recours pour l'admission aux [[Écoles militaires en France|écoles militaires]]"<ref name=":0">{{Ouvrage|auteur1=René de La Tour du Pin Chambly de la Charce|titre=Anciennes familles militaires du Laonnois|éditeur=|année=1903|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5408284t/f44.image.r=.langEN}}</ref>.''
 
Dans un ouvrage publié à compte d'auteur en 1934, sur demande de la famille de Hédouville, et adressé à la Société d'études de la province de [[Cambrai]], [[Lille]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=Société d'études de la province de Cambrai, Lille|titre=Bulletin, Volumes 35 à 36|éditeur=|année=|isbn=|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=z9xLAAAAMAAJ&dq=g%C3%A9n%C3%A9alogie+h%C3%A9douville+rodi%C3%A8re}}</ref>, [[Roger Rodière]] établit une filiation depuis un Jehan de Hédouville, vivant en 1278, et indique que l'on trouve un Yves de Hédouville, cité dans une charte de [[Abbaye Saint-Martin de Pontoise|Saint-Martin de Pontoise]] en 1152, ainsi que plusieurs autres porteurs du nom "de Hédouville" aux {{s mini-|XII}} et {{s-|XIII}}<ref name="Rodière2">Roger Rodière, ''Généalogie de la famille de Hédouville'', édition à compte d'auteur, Laval, 1934.</ref>. Dans une brochure donnée en 1932 à la Société historique de Haute-Picardie, ''Quelques souvenirs de la famille de Hédouville'', il qualifie cette dernière de "vieille race féodale"{{refnec}}.
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En 2005, Gilbert Bodinier cite la famille de Hédouville comme une famille de noblesse d'extraction chevaleresque, originaire de Normandie, dont la filiation est suivie depuis le début du {{s-|XVI}}, et qui s'est répandue dans diverses provinces, notamment dans le Laonnois<ref>{{Ouvrage|auteur1=Gilbert Bodinier|titre=Les gardes du corps de Louis XVI : étude institutionnelle, sociale et politique : dictionnaire biographique|éditeur=|année=|isbn=}}</ref>.
 
[[Régis Valette]] dans ''Catalogue de la noblesse française subsistante'' écrit que la famille de Hédouville est de noblesse d'extraction sur preuves de 1503<ref>[[Régis Valette]], ''Catalogue de la noblesse française subsistante'', 2002, page 101.</ref>.
 
Ainsi, les avis divergent selon les auteurs. Il convient donc de rappeler que selon les règles usuelles du droit nobiliaire seules les familles de noblesse certaine du {{s-|XIV}} ou au-delà sont qualifiées de "noblesse d'extraction chevaleresque", et qu'une filiation noble prouvée remontant à 1503 classe une famille dans la "noblesse d'extraction"<ref>E. de Séréville, F. de Saint-Simon, Dictionnaire de la noblesse française, 1975, page 91.</ref>.
 
La famille de Hédouville est membre de l'[[Association d'entraide de la noblesse française|ANF]] depuis 1968<ref>{{Lien web|langue=|titre=ANF, table des familles|url=http://www.anf.asso.fr/-Consulter-la-table-?recherche=hédouville|site=|date=|consulté le=}}</ref>.
 
=== Seigneuries ===
La famille subistante du nom de Hédouville a possédé entre autres les seigneuries de [[Frémécourt]], [[Cambronne-lès-Clermont|Damachelieu]], [[Glennes]], [[Révillon|Revillon]], [[Jussecourt-Minecourt|Minecourt]], [[Serval (Aisne)|Serval]], [[Merval]], [[Longueval-Barbonval|Barbonval]], [[Cormicy|Sapigneul]], [[Cauroy-lès-Hermonville|Le Godat]], [[Aguilcourt]], [[Sainte-Croix (Aisne)|Sainte-Croix]], [[Aubigny-aux-Kaisnes|Aubigny]], Bray, [[Bièvres (Aisne)|Bièvres]], [[Saint-Martin-Rivière|Saint-Martin]], Orlon, [[Tannières]], [[Brandonvillers|Brandonvilliers]], La Lobbe, Les Bordeaux, [[Orconte]], Vaux, etc.<ref name="Magny" />{{,}}<ref name="Jougla" />
L'ancienne famille de Hédouville avec laquelle la filiation prouvée n'est pas officiellement établie, a possédé, selon Claude Drigon de Magny, "des [[seigneurie]]s nombreuses et considérables" en [[Île-de-France]], en [[Picardie (province)|Picardie]] et en [[Champagne (province)|Champagne]], parmi lesquelles : [[Hédouville (Val-d'Oise)|Hédouville]], [[Amblainville|Sandricourt]], [[Vigny (Val-d'Oise)|Vigny]], Saint-Lubin, [[Courdimanche]], Salincourt, Septfontaines, [[La Houssoye|La Houssaye]], etc.<ref name="Magny" />
 
La famille subistante du nom de Hédouville a possédé entre autres les seigneuries de [[Frémécourt]], [[Cambronne-lès-Clermont|Damachelieu]], [[Glennes]], [[Révillon|Revillon]], [[Jussecourt-Minecourt|Minecourt]], [[Serval (Aisne)|Serval]], [[Merval]], [[Longueval-Barbonval|Barbonval]], [[Cormicy|Sapigneul]], [[Cauroy-lès-Hermonville|Le Godat]], [[Aguilcourt]], [[Sainte-Croix (Aisne)|Sainte-Croix]], [[Aubigny-aux-Kaisnes|Aubigny]], Bray, [[Bièvres (Aisne)|Bièvres]], [[Saint-Martin-Rivière|Saint-Martin]], Orlon, [[Tannières]], [[Brandonvillers|Brandonvilliers]], La Lobbe, Les Bordeaux, [[Orconte]], Vaux, etc.<ref name="Magny" />{{,}}<ref name="Jougla" />
 
== Personnalités ==
Le [[Claude Drigon|marquisLouis de Magny]]La écritRoque :émet ''«un Sidoute l'on résumesur les illustrations suivantes de la maisonfamille de Hédouville dans: ses« diverses''des branches,hommes ond’armes trouveà qu'ellel’époque a produitféodale, un chevalier croisé, auun commencementconseiller duet {{s-|XIII}},chambellan plusieursdu capitaines desroi [[CompagnieLouis d'ordonnance|ordonnances du roiXII]], un gouverneur d'Angers, un [[Bailli|bailli d'épée]] du pays de Caux, plusieurscapitaine de cinquante lances d’armes, un premier [[chambellan]]s et conseiller du [[MaîtreCharles Ier d'hôtel du roiOrléans|maîtresduc d'hôtel du roid’Orléans]], unson gouverneurlieutenant pourgénéral leau ducComté dd’Asti au {{s-|XV}}''Orléans du»<ref comténame="La d'AstiRoque" en/> Piémontcar, lors des [[OrdreGrande deenquête Saint-Michel|chevalierssur dela l'ordrenoblesse|recherches dusur roila noblesse]]. Dansau les{{s-|XVII}}, tempsla modernes, plusieursfamille de sesHédouville membresn'a ontjustifié servisa avecfiliation uneque grande distinction dans ljusqu'arméeà etun dansLouis lade diplomatieHédouville, (...).qui Ellese peutmaria citeren aussi1504, deset représentantsdifférent dansdu les ordresLouis de MalteHédouville, etseigneur de Saint-Louis.Sandricourt, »''<refmort name="Magny"la />même année.
 
Louis de La Roque émet cependant un doute sur les illustrations suivantes de la famille de Hédouville : « ''des hommes d’armes à l’époque féodale, un chevalier croisé, un conseiller et chambellan du roi [[Louis XII]], bailli d'épée du pays de Caux, capitaine de cinquante lances d’armes, un premier chambellan et conseiller du [[Charles Ier d'Orléans|duc d’Orléans]], son lieutenant général au Comté d’Asti au {{s-|XV}}'' »<ref name="La Roque" /> car, lors des [[Grande enquête sur la noblesse|recherches sur la noblesse]] au {{s-|XVII}}, la famille de Hédouville n'a justifié sa filiation que jusqu'à un Louis de Hédouville, qui se maria en 1504, et différent du Louis de Hédouville, seigneur de Sandricourt, mort la même année.
 
Dans ''Quelques souvenirs de la famille de Hédouville'', Roger Rodière écrit que la famille de Hédouville a compté, du règne de Louis XIII (1610-1643) à l'année 1900, au moins cinquante-neuf officiers de toutes armes, que lors de la [[Révolution française|Révolution]] seize Hédouville étaient au service, que presque tous émigrèrent, sauf les deux qui, restés en France, parvinrent promptement au généralat{{refnec}}. Il écrit également: ''« La famille de Hédouville est une vieille race militaire. Je crois qu'on trouverait difficilement plus d'officiers de tout grade et de toute époque dans quelque autre maison que ce soit. »''<ref name="Rodière2" />
 
=== Famille subsistante ===
 
==== Branche de Glennes, Révillon, Minecourt, etc. (tronc) ====
* '''Jean de Hédouville''' (1508-1568), [[Écuyer (gentilhomme)|écuyer]], seigneur de [[Glennes]] et de [[Révillon]], fils de Louis de Hédouville, seigneur de Damachelieu. Il était [[homme d'armes]] des [[Compagnie d'ordonnance|ordonnances du roi]], sous la charge de Monseigneur de Longueval<ref>{{Ouvrage|titre=Armorial général d'Hozier|sous-titre=ou, Registre de la noblesse de France|éditeur=|année=|isbn=|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=xMDUAAAAMAAJ&dq=jean+de+h%C3%A9douville+homme+d%27armes}}</ref>.
*'''Louis de Hédouville, ''' (vers 1540-1590), chevalier, seigneur de Glennes, Révillon et [[Jussecourt-Minecourt|Minecourt]]. Fils de Jean de Hédouville, écuyer, et de Suzanne de Cormery. Il fut gentilhomme ordinaire de la chambre du roi [[Henri III (roi de France)|Henri III]] et [[mestre de camp]] (colonel) de 10 compagnies françaises. Il méconnut d'abord [[Henri IV (roi de France)|Henri IV]] et embrassa le parti de la [[Ligue catholique (France)|Ligue Catholique]] où il se distingua en tant que capitaine ligueur. Il se rallia ensuite au roi<ref>{{Ouvrage|auteur1=Maximilien Melleville|titre=Dictionnaire historique du département de l'Aisne, Volume 1|éditeur=|année=|passage=423|isbn=|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=TncTAAAAYAAJ&pg=PA423&dq=hedouville+vicomte+de+glennes}}</ref> vers la fin de sa vie et le servit vaillamment<ref name=":0" />, si bien qu'il est cité dans les mémoires de Sully comme un des seigneurs les plus dévoués à la cause d'Henri IV<ref name="Magny" />. Il participe, avec son [[régiment]], au combat de [[Vitry-le-François|Vitry en Perthois]] en 1589<ref>[https://books.google.fr/books?id=KqEjAQAAIAAJ&pg=PA324&dq=H%C3%A9douville+Combat+de+Vitry+en+Perthois&hl=fr&sa=X&ved=0CCUQ6AEwAmoVChMI1oy3qbq-yAIVUC2ICh2gfwia#v=onepage&q=H%C3%A9douville%20Combat%20de%20Vitry%20en%20Perthois&f=false ''Revue des questions historiques'', volume 33, 1883, page 324.]</ref> et meurt le {{date-|26 février 1590}} des suites de ses blessures. Il choisit pour [[épitaphe]] ces mots : ''« En fidélité j'ay fini ma vie »'' ainsi que son [[Liste de cris de guerre|cri de guerre]]: Louis, Witry, Hédouville. Le rapport fait en 1666 à l'intendant de Champagne s'exprime ainsi: Louis de Hédouville est mort au champ d'honneur, faisant profession de ses armes et de sa naissance{{refnec}}. Il était marié à Elizabeth de Mutigny, qui lui avait donné trois fils, tous ayant été capitaines au [[régiment de Champagne]].
* '''François de Hédouville''', dit ''vicomte de Serval'' (1573-1641), chevalier, seigneur de Serval, Merval, Glennes, Révillon, Minecourt et autres lieux. Fils de Louis de Hédouville et d'Elizabeth de Mutigny, il servit d'abord, comme son père, la [[Ligue catholique (France)|Ligue catholique]]. Il est fait prisonnier en 1590, à [[Sedan]], par le [[Henri de La Tour d'Auvergne (duc de Bouillon)|duc de Bouillon]], partisan du roi de France, et fut remis en liberté après que sa mère eut payé la rançon. Il se rallia alors à [[Henri IV (roi de France)|Henri IV]]<ref name=":1" />. Il est tour à tour lieutenant puis capitaine au régiment de Champagne, commandant du fort de la Tour du Boucq en Provence, puis lieutenant de la compagnie de chevau-légers de Lenoncourt. Il obtient commission du Roi, en 1625, pour lever une compagnie de {{nombre|100|hommes}} de pied du régiment d'Origny, puis, en 1639, pour lever une compagnie franche de 75 hommes tenant garnison au [[Le Catelet|Catelet]] (les lettres de commission le qualifient vicomte de Hédouville). Il est [[mestre de camp]] d'infanterie (colonel) de 1626 à 1635, et capitaine des [[Chevau-léger de la Garde|chevau-légers]] du roi en 1636. Il se trouve en 1635 à la [[bataille des Avins]]. Il fut par ailleurs gentilhomme de la chambre de la reine en 1612, gentilhomme de la chambre du roi en 1616, [[Ordre de Saint-Michel|chevalier de l'ordre de Saint Michel]] en 1632 et [[maître d'hôtel du roi]] en 1641. Il avait épousé Nicole de Creil, de ce mariage sont issus plusieurs enfants, dont Théodore (auteur de la branche aînée), Ferdinand (auteur de la branche de Merval) et Michel (auteur de la branche de Minecourt)<ref>{{Ouvrage|auteur1=Maximilien Melleville|titre=Dictionnaire historique, généalogique et géographique du département de l'Aisne|éditeur=|année=|isbn=}}</ref>. C'est donc l'ancêtre direct de tous les membres de la famille de Hédouville vivants actuellement.
*'''Jacques de Hédouville''' (né en 1575), chevalier, frère du précédent. En 1609 il était capitaine au régiment de Champagne. Son tombeau de bronze, dans lequel il était représenté couché dans son costume de chevalier et armé de toutes pièces, fut brisé pendant la [[Révolution française|Révolution]], et le métal mis à la fonte{{refnec}}.
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==== Branche aînée, seigneurs de Serval, etc. (éteinte) ====
* '''Théodore de Hédouville''' (mort en 1692), chevalier, seigneur de [[Serval (Aisne)|Serval]] et de [[Révillon]]. Il fut [[Ordre de Saint-Michel|chevalier de Saint Michel]], maître d'hôtel du roi, capitaine d'une compagnie de [[Chevau-léger de la Garde|chevau-légers de la garde]] puis [[mestre de camp]] d'infanterie (colonel)<ref name="Magny" />. Il fut maintenu dans sa noblesse en 1666 par l'intendant Dorieu sur preuves de quatre générations.
* '''Théodore II de Hédouville''' (1656-1728), chevalier, seigneur de Serval et de Révillon. Il fut capitaine de cavalerie au régiment de Doulcet puis conseiller d'honneur au [[présidial]] de Laon et [[Tribunal des maréchaux de France|lieutenant des maréchaux de France]] au [[Bailliage et sénéchaussée|bailliage]] de Marle, il était [[Ordre royal et militaire de Saint-Louis|chevalier de Saint-Louis]]<ref name="Magny" />.
* '''Théodore François de Hédouville''' (1688-1752), chevalier, seigneur de Serval et de Révillon. Il était capitaine au régiment d'Agonis quand il fut fait prisonnier à la [[Bataille de Höchstädt (1704)|bataille d'Höchstädt]] en 1704. Il devint [[Ordre royal et militaire de Saint-Louis|chevalier de Saint-Louis]] en 1726, major du régiment de la Bauve, colonel de [[milice]] à Laon, puis lieutenant colonel d'[[infanterie]] en 1742.
* '''César Antoine de Hédouville''' (1689-1739), chevalier, seigneur de Serval, de [[Sainte-Croix (Aisne)|Sainte-Croix]] et d'[[Aubigny-aux-Kaisnes|Aubigny]]. Il était capitaine au régiment de marine, [[Ordre royal et militaire de Saint-Louis|chevalier de Saint-Louis]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=Maximilien Melleville|titre=Dictionnaire historique du département de l'Aisne|éditeur=|année=|isbn=|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=FIlAAAAAYAAJ&pg=PA329&dq=hedouville+branche+de+serval}}</ref>. Il fut blessé à [[Fontarrabie]] en 1719.
* '''Théodore Marie César François de Hédouville''' (1721-1807), chevalier, seigneur de Serval et de Sainte-Croix, connu à Laon sous le nom de ''"Hédouville de La Plaine".'' Il fut page chez l'ambassadeur de Malte, aide de camp du duc de Randan, [[garde du corps du roi]], lieutenant au régiment de Poitou, capitaine au régiment de Soisson, [[Ordre royal et militaire de Saint-Louis|chevalier de Saint-Louis]]. Il avait pris part à toutes les guerres de Louis XV et avait été blessé en 1743 à la [[Bataille de Dettingen]]. Il vote à Laon avec la noblesse en 1789, est suspect et consigné chez lui avec sa femme en 1793, puis devient commandant de la place de Laon, chef de bataillon aux [[Hôtel des Invalides|Invalides]] et enfin colonel et membre de la légion d'honneur<ref name="Magny" />. Il fut père de 4 enfants dont [[Gabriel de Hédouville]] et [[Théodore Charles de Hédouville]].
* [[Gabriel de Hédouville|'''''Gabriel'' Marie Théodore Joseph, comte de Hédouville''']] (1755-1825), né à Laon, le 27 juillet 1755, fils de Théodore Marie César François de Hédouville, seigneur de Serval, et de Scolastique Josèphe de Fariaux de Maulde. Elève au [[Prytanée national militaire|collège royal de La Flèche]] en 1765, passé à l'[[École militaire (France)|École militaire de Paris]] en 1769, sous lieutenant au régiment des dragons de Languedoc le 6 juillet 1773, lieutenant le 10 mai 1788, capitaine au même régiment le 2 juin 1792. Il refusa d'émigrer, se rallia à la Révolution, en adopta les principes sans en partager les excès, et connu un avancement très rapide: colonel en 1792 sur proposition de [[François Étienne Kellermann|Kellermann]], [[général de brigade]] le 8 mars 1793, puis [[général de division]]. Emprisonné et destitué sous la [[Terreur (Révolution française)|Terreur]], il est délivré le 9 thermidor et rendu à l'activité. Il jouera à deux reprises, en 1795-1796 et en 1800, un rôle de pacificateur en [[Guerre de Vendée|Vendée]]. En 1798 il fut envoyé à [[Saint-Domingue (colonie française)|Saint-Domingue]] pour rétablir l'ordre dans la colonie mais, se heurtant à l'influence des Anglais et de [[Toussaint Louverture]], il dut rentrer en France. Le 19 décembre 1801 il est envoyé par le [[Napoléon Ier|Premier Consul]] comme [[ministre plénipotentiaire]] en [[Russie]], il rentrera en France en 1804<ref>[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k75998n/f334.vertical.r=Dictionnaire%20des%20parlementaires%20fran%C3%A7ais Adolphe Robert, Edgar Bourloton et Gaston Cougny, ''Dictionnaire des parlementaires français depuis le {{1er}} mai 1789 jusqu'au {{1er}} mai 1889'', volume III. Fes-Lav, 1889, page 330. ]</ref>. Le 12 pluviôse an XIII, il est nommé [[Sénat conservateur|sénateur]]. En 1808 il reçoit le titre de [[Noblesse d'Empire|comte de l'Empire]] et est nommé à la [[sénatorerie]] de [[Rome]] en 1810. Il se rallie en 1814 à [[Louis XVIII]] et est nommé [[Pairie de France (Ancien Régime)|Pair de France]], il est confirmé dans son titre de comte en 1817. Il était grand officier de la [[Ordre national de la Légion d'honneur|Légion d'honneur]], [[Ordre royal et militaire de Saint-Louis|chevalier de Saint-Louis]], [[Ordre royal de Notre-Dame du Mont-Carmel et de Saint-Lazare de Jérusalem|chevalier du Mont-Carmel et de Saint-Lazare]], grand-croix de l'[[Ordre de la Fidélité (Bade)|ordre de la Fidélité de Bade]] et [[Ordre du Lion de Bavière|chevalier du Lion de Bavière]]. Marié le 29 mai 1799 à Charlotte Ernestine de Courbon, il devint propriétaire du [[château de la Roche-Courbon]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=Alain Chappet|auteur2=Roger Martin|auteur3=Alain Pigeard|titre=Le Guide Napoléon : 4 000 lieux de mémoire pour revivre l'épopée|éditeur=|année=|isbn=}}</ref>. Il meurt en son château de La Fontaine, à [[Vaugrigneuse]], le 31 mars 1825. Son éloge funèbre sera prononcée par le [[Louis Auguste Victor de Ghaisne de Bourmont|comte de Bourmont]], un de ses anciens adversaires durant les guerres de Vendée.
* [[Charles Théodore Ernest de Hédouville|'''Charles Théodore Ernest, comte de Hédouville''']] (1809-1890), officier de cavalerie puis membre de la [[Chambre des pairs]] sous la [[Monarchiemonarchie de Juillet]] en remplacement de son père, le général comte Gabriel de Hédouville. [[Société mondaine|Homme du monde]], il fut l'un des fondateurs du [[Jockey Club de Paris|Jockey Club]] de Paris<ref>{{Ouvrage|auteur1=Louis de la Roque|titre=Le Bulletin héraldique de France; ou, Revue historique de la noblesse 1888, volume 7 à 8|éditeur=|année=|isbn=|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=smdUAAAAYAAJ&dq=de+h%C3%A9douville+jockey+club}}</ref>. Une course hippique, le [[Prix d'Hédouville]], fut créée en son honneur<ref name=":9" />. Il était officier de la Légion d'honneur.
* '''''Hippolyte'' Marie Théodore, vicomte de Hédouville''' (1811-1859), frère du précédent. Sorti {{4e}} de [[École spéciale militaire de Saint-Cyr|Saint-Cyr]] en 1831, il quittera l'armée après le grade de chef d'escadron, chevalier de la [[Ordre national de la Légion d'honneur|Légion d'honneur]]<ref>{{Ouvrage|titre=Annuaire de la noblesse de France et d'Europe|éditeur=|année=|isbn=}}</ref>. Il avait épousé [[Maison de Rouvroy de Saint Simon|Alix de Rouvroy de Saint-Simon]]
* '''François Joseph Claude de Hédouville''' (1756-1780), chevalier, seigneur de Révillon. Frère du général Gabriel de Hédouville, il était lieutenant au régiment d'Armagnac et chevalier du Mont-Carmel et de Saint-Lazare. Il fut tué par un boulet de canon dans le combat du [[Luc Urbain du Bouëxic de Guichen|comte de Guichen]], près de la [[Martinique]], contre l'[[George Brydges Rodney|amiral Rodney]] en 1780<ref>{{Ouvrage|titre=L'impôt du sang; ou, La noblesse de France sur les champs de bataille|éditeur=|année=|isbn=}}</ref>.
* [[Théodore Charles de Hédouville|'''''Théodore'' Charles Joseph, comte de Hédouville''']] (1767-1846), surnommé ''"le petit comte"'' pour le distinguer de son frère Gabriel. [[Ordre royal de Notre-Dame du Mont-Carmel et de Saint-Lazare de Jérusalem|Chevalier du Mont-Carmel et de Saint-Lazare]] et officier au corps royal d'artillerie, il émigra en [[Espagne]] sous la Révolution et servit ce pays comme capitaine d'artillerie. [[Napoléon Ier|Napoléon]] le fit revenir comme [[aide de camp]] de son frère, Gabriel de Hédouville. Il fut par la suite attaché à l'[[ambassade]] de [[Rome]] puis [[ministre plénipotentiaire]] près la [[confédération germanique]]. Il accompagna Napoléon au voyage de Bayonne en 1808. Il fut nommé colonel en 1817, envoyé extraordinaire du roi en [[Pologne]]. Il était officier de la [[Ordre national de la Légion d'honneur|Légion d'honneur]], [[Ordre royal et militaire de Saint-Louis|chevalier de Saint-Louis]], [[Ordre de Saint-Stanislas|chevalier de Saint Stanislas de Pologne]] et [[Ordre de la Fidélité (Bade)|chevalier de l'ordre de la Fidélité de Bade]]<ref name=":1" />. Au sujet de son immigration, [[Emmanuel de Las Cases|Las Cases]] rapporte ces mots de [[Napoléon Ier|Napoléon]] à [[Sainte-Hélène (île)|Sainte Hélène]]: ''« [[Jean Mathieu Philibert Sérurier|Sérurier]] et Hédouville cadet marchaient de compagnie pour émigrer en Espagne; une patrouille les rencontre; Hédouville, plus jeune, plus leste, franchit la frontière et va végéter misérablement en Espagne. [[Jean Mathieu Philibert Sérurier|Serrurier]], obligé de rebrousser dans l'intérieur, et s'en désolant, devint maréchal: voilà pourtant ce qui en est des hommes, de leurs calculs et de leur sagesse ! »''<ref>{{Ouvrage|auteur1=Comte de Las Cases|titre=Mémorial de Sainte Hélène|éditeur=|année=|isbn=}}</ref>
* '''Théodore Gabriel de Hédouville''' (1728-1774), chevalier, seigneur de Bray et de [[Bièvres (Aisne)|Bièvres]]. Colonel d'infanterie, [[Ordre royal et militaire de Saint-Louis|chevalier de Saint-Louis]]<ref name="Magny" />.
* '''César Marie Antoine de Hédouville''' (1729-1808), chevalier, seigneur de [[Saint-Martin-Rivière|Saint-Martin]]. Il fut [[garde du corps du roi]] puis capitaine de cavalerie et gentilhomme du cardinal-évêque de Laon, il était [[Ordre royal et militaire de Saint-Louis|chevalier de Saint-Louis]]<ref>{{Ouvrage|titre=Bulletin, Volumes 3 à 4, Société historique de Haute-Picardie|éditeur=|année=|isbn=}}</ref>. Il vote à Laon avec la noblesse en 1789 et est arrêté en 1793. Il sera détenu à [[Soissons]], puis à [[Clermont (Oise)|Clermont en Bauvais]] et enfin à [[Nointel (Oise)|Nointel]].
* '''Louis Théodore Basile de Hédouville''' (1769-1796), chevalier, seigneur de Bray, Bièvres et [[Tannières]]. Officier d'[[artillerie]], il émigra en 1792, à son retour il fut arrêté, banni et reconduit à la frontière en 1793<ref>{{Ouvrage|titre=Episodes de la Révolution; Bulletin de la société archéologique Archéologique de Soisson, tome 6, 1876|éditeur=|année=|isbn=}}</ref>. Il rejoint l'[[Armée des émigrés|armée des Princes]] en tant que capitaine d'artillerie et meurt des suites de ses blessures en 1796<ref name="Magny" />.
* '''''Charles'' Louis Théodore, comte de Hédouville''' (1794-1867), il fut lieutenant des gardes du corps puis capitaine de [[Chasseur à cheval|chasseurs à cheval]], aide de camp des généraux [[César Budan de Russé|Budan de Russé]], [[Louis-Alexandre Berthier|Berhier]] et Paillot<ref name="aemf">{{Ouvrage|titre=Annuaire de l'etat militaire de France|éditeur=|année=|isbn=}}</ref>. [[Ordre de Charles III d'Espagne|Chevalier de Charles III d'Espagne]] et de la Légion d'honneur, il avait fait la [[Campagne d'Allemagne (1813)|campagne de Saxe]] en 1813, avait été prisonnier à [[Torgau]] en 1814, puis avait fait la [[Expédition d'Espagne|campagne d'Espagne]] en 1823.
 
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* '''Nicolas de Hédouville''' (1701-1772), chevalier, seigneur de Merval, Sapigneul, Aguilcourt, des Bordeaux et du Godat. Il fut [[garde du corps du roi]], capitaine, puis [[mestre de camp]] de cavalerie (colonel)<ref>{{Ouvrage|titre=Inventaire-sommaire des Archives départementales antérieures à 1790, Tarn-et-Garonne|éditeur=|année=|isbn=}}</ref>, il était [[Ordre royal et militaire de Saint-Louis|chevalier de Saint-Louis]].
* '''Jean Louis Nicolas de Hédouville''' (1735-1796), chevalier, seigneur d'Aguilcourt et des Bordeaux. Il fut garde du corps du roi dans la [[Garde écossaise (France)|compagnie écossaise]], puis capitaine de cavalerie, [[Ordre royal et militaire de Saint-Louis|chevalier de Saint-Louis]]. Il vote à [[Soissons]] avec la noblesse, émigre en 1791 avec deux de ses fils (Nicolas Jean ''Charles'' et Nicolas ''Ferdinand'' Jérome) et sert dans l'[[armée des émigrés]]<ref name=":7">{{Ouvrage|auteur1=Abbé Gobaille|titre=Notice sur M. l'Eleu de la Bretonne suivie de quelques détails sur M. de Hédouville|éditeur=|année=|isbn=|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=IR-kYtXl0cgC&pg=PA107&dq=Le+nom+de+H%C3%A9douville%2C+qui+tire+son+origine+du+village+de+H%C3%A9douville%2C+dans+le+d%C3%A9partement+de+Seine+et+Oise}}</ref>.
* '''Théodore André de Hédouville''', dit ''vicomte de Merval et de Barbonval'' (1761-1841)''', ''' chevalier, seigneur de Merval et de Barbonval. Il était lieutenant au [[Régiment de Noailles dragons|régiment de Noailles]]; au moment de la Révolution il émigre en Espagne où le Comte de Preissac, lieutenant général de l'armée des Princes, l'envoie à [[Coblence]], où il arrive le 3 juillet 1792 à la tête d'un détachement de {{nombre|120|hommes}}. Il entre à la compagnie des gardes de Monsieur, puis aux [[Régiment de hussards de Bercheny|hussards de Bercheny]]. Il est blessé à [[Bataille de Fleurus (1794)|Fleurus]] en 1794 et rejoint le [[Charles X|comte d'Artois]]. [[Ordre royal et militaire de Saint-Louis|Chevalier de Saint-Louis]] en 1798, il s'établit à [[Hambourg]] avant de rentrer en France en tant que capitaine de la [[Garde nationale (France)|garde nationale]] de Montfort en 1816, puis chef d'escadron des dragons de Noailles<ref name="Magny" />.
* '''Nicolas Jean ''Charles'' de Hédouville''''', '' dit ''comte de Hédouville'' (1772-1836), chevalier, seigneur d'Aguilcourt, des Bordeaux et d'Orlon. Elève à l'[[École de Brienne|École militaire de Brienne]] au moment de la Révolution, il émigre avec son père Jean Louis Nicolas et son frère Ferdinand, il rejoint les [[Garde du corps du roi|gardes du corps du roi]] dans la compagnie écossaise, et servit dans l'[[Armée des émigrés|armée des Princes]]. Il entre chez les [[Ordre cistercien de la Stricte Observance|Trappistes]] avec son frère en 1797 mais, ne se sentant pas la vocation, en sortit comme lui<ref name=":8">{{Ouvrage|auteur1=Vermandois (France),Édouard Fleury|titre=Bailliage de Vermandois : élections aux États-généraux de 1789|éditeur=|année=|isbn=}}</ref>. Il fut amnistié en 1802, rentra en France mais ne repris du service qu'au retour des [[Maison capétienne de Bourbon|Bourbons]]. En 1814 il est garde du corps du roi, [[Ordre royal et militaire de Saint-Louis|chevalier de Saint-Louis]] et de la [[Ordre national de la Légion d'honneur|Légion d'honneur]]; puis il prit sa retraite comme capitaine de cavalerie et devint [[Justice de paix en France|juge de paix]]. Il publia ''Jeanne d'Arc ou la Pucelle d'Orléans'', tragédie en cinq actes, en 1829. En 1827 il fut reçu membre de la "Congrégation". En 1830 il émigre à nouveau, en [[Suisse]], et écrit ''Les sept âges de l'Église ou introduction à la lecture de la révélation de Saint Jean''<ref>{{Ouvrage|auteur1=Nicolas-Jean-Charles Hédouville|titre=Les sept âges de l'Église ou introduction à la lecture de la révélation de Saint Jean|éditeur=|année=|isbn=|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=WpwMj7KBLsQC&printsec=frontcover&dq=Les+sept+%C3%A2ges+de+l%27%C3_glise+ou+introduction+%C3%A0+la+lecture+de+la+r%C3%A9v%C3%A9lation+de+Saint+Jean}}</ref>.
* '''Nicolas ''Ferdinand'' Jérome de Hédouville''' (1774-1856), chevalier, frère du précédent. Il émigre avec son père Jean Louis Nicolas et son frère Charles, et est à Coblence en 1792. Il entre aux gardes du corps dans la compagnie écossaise, fait la campagne de 1792 avec l'armée des Princes<ref name=":8" />, puis combat, avec l'[[Armée des émigrés|armée de Condé]], en 1793-1797 et 1800-1801. Il rejoint le [[Louis V Joseph de Bourbon-Condé|prince de Condé]] en 1794 et sert dans le régiment des chasseurs nobles puis dans le régiment noble à cheval d'Angoulême. Dans l'intervalle de ces campagnes il s'était retiré avec son frère, de 1797 à 1800, à l'abbaye de la [[Ordre cistercien de la Stricte Observance|Trappe]] de la Valsainte (Suisse) où ils prirent l'habit. Ils suivirent l'exode des Trappistes de [[Suisse]] en [[Pologne]], mais les quittèrent par la suite. Amnistié en 1802, Ferdinand rentra en France et se maria l'année suivante à Thérèse de La Bretonne dont il aura 3 filles<ref name=":7" />. Il redevint garde du corps du roi puis chef d'escadron, [[Ordre royal et militaire de Saint-Louis|chevalier de Saint-Louis]] et de la [[Ordre national de la Légion d'honneur|Légion d'honneur]]. Ayant perdu sa femme en 1828, il devint prêtre en 1831, [[chanoine]] honoraire de [[Soissons]]. Il avait écrit un ouvrage autobiographique, ''Relation sur mon séjour en exil et l'exode des religieux jusqu'en Russie, par un novice de la Valsainte, de 1797 à 1800''<ref>{{Ouvrage|auteur1=Nicolas Ferdinand Jérome de Hédouville|titre=Relation sur mon séjour en exil et l'exode des religieux jusqu'en Russie|éditeur=|année=|isbn=|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=rIZ9ufHskvwC&printsec=frontcover&dq=Relation+sur+mon+s%C3%A9jour+en+exil+et+l%27exode+des+religieux+jusqu%27en+Russie}}</ref>.
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Les deux branches subsistantes ne descendent pas des bénéficiaires et ne sont pas titrées, mais certains de leurs membres prennent des [[Titre de courtoisie|titres de courtoisie]] de « comte » (branche de Merval) ou de « baron » (branche de Minecourt)<ref>Charondas, ''À quel titre'', volume 36, Les Cahiers nobles, 1970.</ref>.
 
Des membres de la famille de Hédouville ont porté les [[Titre de noblesse|titres]] de ''vicomte de Serval''<ref name="Magny" />, de ''vicomte de Merval'' (pris au {{s-|XVIII}}), de ''vicomte de Barbonval'' (donné dans un brevet en 1782), ainsi que le titre de ''vicomte de Hédouville'' (titre de cadet)<ref name="La Roque" />.
 
== Alliances ==
Les principales alliances de cette famille sont<ref name="Jougla"/>{{,}}<ref name="La Roque" />{{,}}<ref name=":2">{{Ouvrage|titre=Annuaire Général Héraldique pour 1902|éditeur=|année=|isbn=|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65624284/f608.item.r=de%20hédouville}}</ref> : de la Bretonnière, de Cormery, [[Maison de Condé|de Condé]], de Mutigny, de Creil, d'Alois, de Crécy, de Vallonce, [[Famille de Sallenove|de Sallenove]], Le Gresle de Dormeson, de La Mer, de Morlet, Prevôt de Sevricourt, [[Maurice de Flavigny|de Flavigny]], Hourlier de Créquis, [[Jacques de Fariaux|de Fariaux de Maulde]], Canelle de La Lobbe, Chantereau de La Tour, [[Château de la Roche-Courbon|de Courbon]], de [[Maison de Rouvroy de Saint Simon|Rouvroy de Saint-Simon]], de [[Maison de Clermont-Tonnerre|Clermont-Tonnerre]], [[Famille de Buttet|de Buttet]], [[Château d'Heudicourt|Esteve]], Mangin d'Ouince...
 
Il y eut également des alliances entre les différentes branches de la famille de Hédouville.
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* E. de Séréville, F. de Saint-Simon, ''Dictionnaire de la noblesse française'', 1975, page 527.
* [https://books.google.fr/books?id=TecLAQAAMAAJ&q=henri+jougla+de+morenas+de+hédouville+1503&dq=henri+jougla+de+morenas+de+hédouville+1503&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjm_dqmmOTMAhXE5xoKHSHxCP4Q6AEIHDAA Henri Jougla de Morenas, Grand Armorial de France, tome 4, page 289.]
* Roger Rodière, ''Généalogie de la famille de Hédouville'', Édition à compte d'auteur sur demande de la famille de Hédouville, Laval, 1934.
* [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9607026p/f45.image.r=%22maison%20de%20H%C3%A9douville%22 Roger Rodière : ''Quelques souvenirs de la famille de Hédouville'', Bulletin de la Société historique de Haute-Picardie, 1932, page 35 à 65.]
* [https://books.google.fr/books?id=50QoAAAAYAAJ&pg=RA5-PA515&dq=%22On+ne+peut+rattacher+par+filiation+suivie%22&hl=fr&sa=X&ved=0CBwQ6AEwAGoVChMI84bV-ru8yAIVE_5jCh1M5AKE#v=onepage&q=%22On%20ne%20peut%20rattacher%20par%20filiation%20suivie%22&f=false Louis de La Roque, ''Bulletin de la Société héraldique et généalogique de France'', 1886, pages 515-516.]
* Louis Pierre d'Hozier, Abraham Charles Augustin comte d'Hozier, Ambroise d'Hozier, Louis Marie d'Hozier, ''Armorial général d'Hozier ou Registre de la noblesse de France'', Paris, 1854.
* [https://books.google.fr/books?id=mN8t87Ftk8QCkGdAAAAAcAAJ&pg=PA227PA139&dq=cetteH%C3%A9douville+ancienne+et+illustre+maison+denoblesse+hédouville1553&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjAh5zq6qfPAhVQahoKHSuzCiUQ6AEIHjAA0ahUKEwjuiJvqrJ7MAhULkIMKHa18DWEQ6AEIHDAA#v=onepage&q=cetteH%20ancienneC3%20etA9douville%20illustre20noblesse%20maison%20de%20hédouville201553&f=false MarquisP. deLouis MagnyLainé, Livre d'or'Dictionnaire véridique des origines des maisons nobles ou anoblies du royaume de laFrance noblessevolume 2, 18461819, page 228139.'']
* [https://books.google.fr/books?id=kGdAAAAAcAAJ&pg=PA139&dq=H%C3%A9douville+noblesse+1553&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjuiJvqrJ7MAhULkIMKHa18DWEQ6AEIHDAA#v=onepage&q=H%C3%A9douville%20noblesse%201553&f=false P. Louis Lainé, ''Dictionnaire véridique des origines des maisons nobles ou anoblies du Royaume de volume 2, 1819, page 139.'']
* [https://books.google.fr/books?id=lSMIAAAAQAAJ&pg=RA1-PA52&dq=origine+famille+de+H%C3%A9douville&hl=fr&sa=X&ved=0CC8Q6AEwAmoVChMI0LG2jZ-7yAIVUDaICh27aQmD#v=onepage&q=origine%20famille%20de%20H%C3%A9douville&f=false P. Louis Lainé, ''Archives généalogiques et historiques de la noblesse de France'', 1830, page 52.]
* [https://books.google.fr/books?id=ICQIAAAAQAAJ&pg=RA2-PA52&lpg=RA2-PA52&dq=de+hédouville+henri+IV&source=bl&ots=ImQaWEZjlk&sig=0cWFCkJQRAJJtsCB6TFEBDXWbu4&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwic6MKe547LAhUCyRoKHQbjAwUQ6AEIMDAE#v=onepage&q=hédouville&f=false P. Louis Lainé, ''Archives généalogiques et historiques de la noblesse de France'', tome sixième, 1839.]
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* [[Armorial des familles d'Île-de-France]]
 
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[[Catégorie:Famille noble française|Hédouville]]