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== Politique ==
En politique, le mot « fondamentalisme » est employé pour désigner une conception « [[Scientisme|scientiste]] »<ref>{{Lien web|langue=|url=http://agora.qc.ca/Dossiers/Scientisme|titre=Scientisme|série=|auteur=|lien auteur=|coauteurs=|jour=|mois=|année=|site=|éditeur=Encyclopédie de l'Agora|page=|citation=|en ligne le=|consulté le=5 mars 2016|id=}}</ref> destinée à faire prévaloir un pouvoir économique, communautaire ou religieux<ref name="Cheynet">{{Lien web|langue=fr|url=http://www.toupie.org/Dictionnaire/Fondamentalisme.htm|consulté le=4 mars 2016|titre=Le choc de la décroissance|série=|auteur=Vincent Cheynet|lien auteur=|coauteurs=|jour=|mois=|année=2008|site=http://www.seuil.com/livre-9782020972833.htm|éditeur=Seuil, 228 p.|page=|citation=Tous les fondamentalismes, qu'ils soient politiques, religieux ou scientifiques, ont une matrice similaire : ils considèrent leurs interlocuteurs non comme d'indispensables et légitimes contradicteurs mais comme des incarnations du Mal, des ennemis à abattre. Il existe des fondamentalismes religieux, de gauche, de droite et même écologistes ou de décroissance. Quelle que soit leur tendance, les fondamentalismes se caractérisent par le fait que tous donnent une explication "totale" du monde et de la condition humaine. Ils réfutent toute idée d'inconnu intangible à cette condition. Ils rejettent dans l'hérésie ceux qui fondent leur fonctionnement sur le doute.|lire en ligne=http://www.toupie.org/Dictionnaire/Fondamentalisme.htm}}.</ref>{{,}}<ref name="Mallon">>{{Ouvrage |auteur1=Ron Mallon |titre="Naturalistic Approaches to Social Construction" |éditeur=Twenty-Third Publications |année= |isbn= |lire en ligne=http://plato.stanford.edu/archives/win2014/entries/social-construction-naturalistic/}}{{Citation|« Epistemological Fundamentalism: a. Accommodating Science: Most contemporary naturalists take science to be an enormously successful enterprise, and so other knowledge claims must either cohere with the findings of our best science or explain those findings away. […] Because naturalists are typically committed to science as a central, infaillible, avenue of knowledge about the world (i.e. some variety of epistemic fundamentalism), naturalists will want to explain how this can be if, as social constructionists about scientific representations note, empirical observation is theory-laden and scientific theories are themselves subject to massive social influences. »}}</ref> de l'existence ou un [[absolutisme moral]] dans les domaines philosophique<ref name="Gellner">[[Ernest Gellner]], Postmodernism, Reason and Religion, Londres et New-York, 1992, pp. 80 et ss., {{ISBN|0-203-41043-2}}</ref>, intellectuel ou économique<ref>{{Lien web|langue=fr|url=http://www.zonebourse.com/barons-bourse/George-Soros-56/actualites/George-Soros-s-en-prend-au-fondamentalisme-de-marche---13303247/|titre=George Soros s'en prend au « fondamentalisme de marché »|série=|auteur=|lien auteur=|coauteurs=|jour=07|mois=01|année=2010|site=Zone Bourse|éditeur=|page=|citation=|en ligne le=|consulté le=4 mars 2016|id=}}</ref>. Le fondamentalisme cherche à justifier une conception du monde répondant à un besoin de sécurité intellectuelle et [[existence|existentielle]]<ref>James Barr, {{en}} ''Old and New interpretation'', SCM Press Ltd, Londres 1964, {{p.|205-206}} : {{Citation|Il semble que toutes les formes de tradition religieuse ou d'expression théologique sont capables d'être tournées en une sorte de sécurité humaine à partir de l'autorité que ces formes impliquent, et dans un instrument par lequel les hommes essaient de justifier et de poursuivre leur désir de pouvoir. Aucun principe ou formule ne sera jamais capable de faire ici les discriminations nécessaires.}} (Traduit par Luc Chartrand, ''La Bible au pied de la lettre, Le fondamentalisme questionné'', Mediaspaul 1995, {{p.|68}})</ref>, de reconnaissance identitaire<ref>Art.: « Débat avec Mohammed Arkoun, Jean Baubérot, Raphaël Drai et [[Françoise Smyth-Florentin]] » in : ''Autres Temps. Les cahiers du christianisme social'' {{Numéro avec majuscule|38}}, 1993. {{p.|64-77}} : [http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/chris_0753-2776_1993_num_38_1_1585] : {{Citation|Il y a des religions à l'intérieur d'une même confession […]. C'est l'identitaire qui est le lieu de la décision critique ; […] On peut aussi parler de fondamentalisme biblique chaque fois que dans nos propres Églises, ou à leur frange, l'Évangile est lu, non pas dans une perspective de dynamique libératrice — dynamique qui ne peut laisser présager l'état du sujet au bout de sa lecture — mais au contraire dans une perspective propre à sauvegarder au maximum l'identité du lecteur. Le Livre sert ainsi à majorer le pôle religieux identitaire ou le pôle identitaire dans le religieux}}.</ref> ou de supériorité structurelle<ref>Pendant la « [[guerre froide]] », le [[marxisme-léninisme]] s'étant auto-défini comme {{Citation|scientifique}} et {{Citation|rationnel}}, toute opposition était dévalorisée comme nécessairement {{Citation|viscérale}} et {{Citation|irrationnelle}}, mais à l'issue de cette « guerre froide », ce sont les [[État communiste|sociétés marxistes-léninistes]], y compris [[nomenklatura|leurs élites]], qui ont fini par abandonner cette croyance quasi-religieuse (régulièrement mise en scène dans de grandioses [[liturgie]]s de masse) pour [[Économie de transition|adopter]] le [[capitalisme]] qui, dans ses [[École de commerce|grandes écoles et instituts]] de [[Marketing|formation commerciale]], étudie scientifiquement le [[psychisme]] humain et met en application une stricte [[Technique de vente|méthodologie]] pour l'influencer en fonction des besoins des [[Économie de marché|marchés]] : cf. Daniel Mercure (dir.), ''Une Société-monde ? Les dynamiques sociales de la mondialisation'', De Boeck Université 2001, {{p.|12}} ; Marie Cuillerai, art. « L'ultra-libéralisme » dans ''La Communauté monétaire, prolégomènes à une philosophie de l'argent'', L'Harmattan, 2001, {{p.|97}} et [[Joseph Stiglitz]], ''[[La Grande Désillusion]]'', 2002.</ref>.
==Religions abrahamiques==
===Christianisme===
L'expression « [[fondamentalisme chrétien]] » fut employée pour la première fois lors des réunions de la « ''Niagara Bible Conference'' » (1878-1897<ref>Luc Chartrand, La Bible au pied de la lettre, Le fondamentalisme questionné, Mediaspaul, 1995, p. 20 : {{Citation|À partir de ce jour, les fondamentalistes constituent une entité sociale repérable et organisée. Cette première organisation vise avant tout à s'opposer à ce qu'il est convenu d'appeler le modernisme}}.</ref>). Il prit son essor en milieu protestant aux États-Unis, au début du {{s-|XX}}, par la diffusion de brochures de l'Église presbytérienne de l'Amérique du Nord (devenue [[Église presbytérienne aux États-Unis d'Amérique]]), lesquelles ont défini les « ''Fundamentals'' » du christianisme tel qu’envisagé par cette Église ultraconservatrice<ref>Marsden, George M., Fundamentalism and American Culture, (1980) Oxford University Press, Oxford p. 117.</ref>.
===Islam===
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