« Dessin d'enfant » : différence entre les versions
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Les études consacrées au dessin d'enfant croissent dans les années 1920 avec l'essor parallèle des [[Test (psychologie)|tests psychologiques]]. Il s'institutionnalise alors comme un objet épistémologique pour les sciences de l’éducation et les recherches sur le développement de l'enfant<ref>{{Ouvrage |auteur1=[[Catherine Perret]] |titre=Le tacite, l'humain |sous-titre=anthropologie politique de Fernand Deligny |lieu=Paris |éditeur=Seuil |collection=La librairie du XXIe siècle |année=2021 |pages totales=361 |isbn=978-2-02-145238-9 |passage=98-102 }}.</ref>. Sans être le premier ni le seul en la matière, [[Georges-Henri Luquet]] joue un rôle notable dans la reconnaissance de cet objet de recherches. Auteur du ''Dessin enfantin'' en 1927, certains de ses concepts élaborés dans ce cadre sont encore repris à la fin du XXe siècle, comme les termes de ''rabattement'' ou de ''transparence''. S'il n'est pas le premier à écrire sur la succession des stades graphiques, s'inspirant par exemple des travaux de [[Georges Rouma]], il est à l'origine de la désignation des différentes étapes du réalisme enfantin. Il se montre également attentif à ce qu'il nomme la narration graphique, la manière dont le dessin évoque une histoire<ref>{{Article |auteur1=Anne-Marie Drouin |titre=Georges-Henri Luquet, philosophe, ethnographe et pionnier de l'étude du dessin enfantin |périodique=Bulletin de psychologie |volume=53 |numéro=449 |titre numéro=Quelle histoire pour la psychologie de l'enfant ? |date=2000 |pages=573-591 |lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/bupsy_0007-4403_2000_num_53_449_14951 |consulté le=2 mars 2023 }}.</ref>. Responsable de la Golden Gate Nursery Schools de San Francisco, {{Lien|lang=he|trad=רודה קלוג |fr=Rhoda Kellogg |texte=Rhoda Kellogg }}
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Dans le champ pictural, le début du XXe siècle voit plusieurs artistes d'avant-garde à valoriser les productions enfantines, à exalter leur sauvagerie et à s'en inspirer. Le tableau ''Fallimento'' du peintre futuriste [[Giacomo Balla]] représente ainsi deux battants de porte recouverts de traits hasardeux réalisés à la craie. Le barbouillage contraste avec le réalisme hyperréaliste de l’œuvre. En 1930, dans la revue ''Documents'', Georges Bataille considère que les gribouillages de l'écolier participent des conditions réelles de l'art, délivré de l’aliénation sociale<ref> {{Article |auteur1=Pierre Georgel |titre=Regards sur l’« autre » dessin d’enfant |sous-titre=autour de ''Fallimento'' de Balla |périodique=Gradhiva |numéro=9 |date=2009 |pages=56-81 |lire en ligne=http://journals.openedition.org/gradhiva/1368 |consulté le=12 mars 2023 |doi=10.4000/gradhiva.1368 }}.</ref>.
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