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James MacLachlan n'est pas satisfait de son poste et insiste auprès de ses supérieurs pour obtenir une affectation opérationnelle{{sfn|Cull|Symons|2003|pp=167-173}}. À contrecœur, [[Trafford Leigh-Mallory]], le commandant du [[Fighter Command|RAF Fighter Command]], lui accorde l'autorisation de mener des missions au-dessus de la France{{sfn|Cull|Symons|2003|pp=167-173}}. Depuis son retour des Etats-Unis, MacLachlan élabore des tactiques pour pénétrer profondément dans l'espace aérien allemand, là où les chasseurs alliés n'ont encore jamais opéré de jour{{sfn|Cull|Symons|2003|pp=167-173}}. Il propose de franchir la ceinture de défense de la [[Luftwaffe (Wehrmacht)|Luftwaffe]] à basse altitude et s'entraîne donc à ce genre de pilotage en passant des heures à voler à la cime des arbres{{sfn|Cull|Symons|2003|pp=167-173}}. Le {{Date-|8 juin 1943}}, il tente une sortie avec son P-51 mais en contraint de rebrousser chemin avant d'arriver au [[Le Tréport|Tréport]] à cause du mauvais temps et de deux [[Focke-Wulf Fw 190|Fw 190]] observés dans le secteur{{sfn|Cull|Symons|2003|pp=167-173}}. Il fait également le constat que la visibilité arrière du P-51 est limitée, et qu'il ne peut donc pas mener ce genre d'action en étant seul{{sfn|Cull|Symons|2003|pp=167-173}}.
 
Peu de temps après, James MacLachlan se lie avec {{Lien|trad=Geoffrey Page}}, un pilote récemment affecté à l'Air Fighting Development Unit RAF{{Sfn|Kaplan|2007|p=85}}. Page sort à ce moment d'un long parcours de rétablissement après avoir été grièvement brûlé au visage et aux mains le {{Date-|12 août 1940}} lorsque son Hawker Hurricane fut abattu au cours d'un combat contre des bombardiers allemands{{Sfn|Kaplan|2007|p=85}}. Page dût subir 15 opérations de reconstruction au cours des années suivantes. Les deux hommes envisagent de mener des patrouilles offensives en duo et commencent à s'entraîner avec leurs Mustang respectifs{{Sfn|Kaplan|2007|p=85}}. Leur opération nécessite peu de vent, afin de ne pas gêner la navigation, et une faible couverture nuageuse pour leur permettre aux deux pilotes de repérer la silhouette des avions ennemis, même à grande distance{{sfn|Cull|Symons|2003|pp=167-173}}. Les [[Hawker Typhoon]] de l'[[No. 1 Squadron RAF|ancien escadron]] de MacLachlan assurent quant à eux une diversion en attaquant des navires allemands au large de [[Boulogne-sur-Mer|Boulogne]]. Page et MacLachlan décollent le {{Date-|29 juin 1943}} à 8h55 de {{Lien|trad=RAF Lympne}}. Les deux pilotes forment selon Geoffrey Page une {{Citation|sacrée paire, à partir à l'assaut de l'ennemi avec seulement une main valide entre [eux deux]}}{{sfn|Cull|Symons|2003|pp=167-173}}{{,}}{{Sfn|Kaplan|2007|p=86}}.
[[Fichier:Henschel Hs 126 shot down near Paris 1943.jpg|alt=Photo noir et blanc d'un avion en flamme.|vignette|L'un des deux Henschel Hs 126 abattus par James MacLachlan lors de sa sortie du {{Date-|29 mai}}, vu depuis sa [[cinémitrailleuse]].]]
Les deux P-51 traversent la Seine et atteignent [[Rambouillet]], où ils aperçoivent une formation d'avions ennemis{{sfn|Cull|Symons|2003|pp=167-173}}. Ils attaquent par surprise quatre avions d'entraînement [[Henschel Hs 126]] de la [[Jagdgeschwader 105]], dont deux tombent sous les balles de MacLachlan{{Sfn|Shores|Williams|5=1994|p=418}} (tuant les deux pilotes) tandis qu'un autre est contraint d'atterrir en urgence{{sfn|Cull|Symons|2003|pp=167-173}}. Les deux Anglais poursuivent leur route jusqu'à [[Brétigny-sur-Orge]], où ils repèrent deux [[Junkers Ju 88|Ju 88]] de la [[Kampfgeschwader 6]] s'apprêtant à atterrir{{sfn|Cull|Symons|2003|pp=167-173}}. L'un d'entre eux est abattu par MacLachlan seul, tandis que le deuxième est détruit en coopération avec Page{{Sfn|Shores|Williams|5=1994|p=418}}{{,}}{{sfn|Cull|Symons|2003|pp=167-173}}. Les deux pilotes se retirent rapidement pour éviter les tirs de DCA en provenance de l'aérodrome, quittent le territoire français par le sud-ouest de [[Dieppe (Seine-Maritime)|Dieppe]] et regagnent l'Angleterre entre [[Brighton]] et [[Newhaven (Sussex de l'Est)|Newhaven]]. Pour cette sortie, Geoffrey Page reçoit la Distinguished Flying Cross, tandis que James MacLachlan reçoit une deuxième [[Barrette porte médailles|barrette]] pour la sienne{{sfn|Cull|Symons|2003|pp=167-173}}.
 
Dans les semaines qui suivent, les deux hommes volent avec les [[De Havilland DH.98 Mosquito]] du {{Lien|trad=No. 96 Squadron RAF}}{{sfn|Cull|Symons|2003|pp=167-173}}. James MacLachlan envisage de solliciter pour des missions d'intrusion son ancien mitrailleur du temps de la bataille de France, Les Davies, devenu pilote de Mosquito entre temps. Davies accepte, mais il n'aura jamais l'occasion de mener ce type de mission, du fait de la mort de James MacLachlan{{sfn|Cull|Symons|2003|pp=167-173}}.
 
=== Mort ===
MacLachlan et Page se rendent à [[RAF Tangmere|Tangmere]] le {{Date-|15 juillet}}. Le 18, ils se lancent dans une nouvelle mission d'intrusion de jour{{sfn|Cull|Symons|2003|pp=167-173}}. Alors que les deux Mustang traversent la côte française près de Dieppe, Geoffrey Page remarque que l'avion de MacLachlan s'élève soudainement pour passer de la cîme des arbres à 1000 pieds d'altitude. De la fumée s'échappe également de son moteur{{Sfn|Shores|Williams|5=1994|p=418}}. Les causes de cette avarie sont difficiles à déterminer : selon Brian Cull et Roland Symons{{sfn|Cull|Symons|2003|pp=167-173}}, il est probablement touché par un tir venu du sol tandis que Christopher Shores et Clive Williams soulignent qu'aucune activité de DCA n'a été vue ou entendue{{Sfn|Shores|Williams|5=1994|p=418}}. Sans contacter par radio son coéquipier, MacLachlan ouvre sa verrière pour se préparer à sauter avant de se raviser et de diriger son avion vers un petit champ{{sfn|Cull|Symons|2003|pp=167-173}}. Geoffrey Page le voit cependant rater son atterrissage, qui précipite son Mustang dans un verger, où ses ailes sont arrachées{{sfn|Cull|Symons|2003|pp=167-173}}. Il tourne autour du site du crash à plusieurs reprises et envisage d'atterrir pour le secourir, mais l'espace est trop restreint. Après avoir pris des images du site avec sa cinémitrailleuse et n'avoir constaté aucun signe de vie, il rebrousse chemin vers l'Angleterre{{sfn|Cull|Symons|2003|pp=167-173}}.
 
James MacLachlan est grièvement blessé lors de son crash. Les Allemands le retrouvent avec le crâne fracturé et l'envoient à l'hôpital de campagne 711 de [[Pont-l'Évêque (Calvados)|Pont-l'Évêque]]{{sfn|Cull|Symons|2003|pp=167-173}}. Là, il agonise pendant 13 jours avant de finalement mourir de ses blessures le {{Date-|31 juillet 1943}} à 24 ans. James MacLachlan est enterré dans le cimetière communal de Pont-l'Évêque{{sfn|Cull|Symons|2003|pp=167-173}}. Geoffrey Page n'apprit que des années plus tard que MacLachlan avait survécu deux semaines à son crash{{Sfn|Kaplan|2007|p=88}}.
 
== Notes et références ==
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