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'''Cheviré''' est une [[zone industrialo-portuaire]] du [[Grand port maritime de Nantes-Saint-Nazaire]]. Située à cheval sur les communes de [[Bouguenais]], [[Nantes]] et [[Rezé]] sur la [[Rive (hydrographie)|rive sudgauche]] de l'[[estuaire de la Loire]], elle est l'un des trois principaux sites du [[port de Nantes]], avec ceux de [[Roche-Maurice]] et de Cormerais<ref name="Chenal +">''Point Histoire n°11, L'aménagement de la ZIP de Cheviré''

Port à bois jusqu'au début des années 2000, laLa zone de Cheviré est un site industriel et portuaire multi−filières de 250 hectares, mettant à la disposition de ses clients une plateforme logistique urbaine complète. Elle accueille plus de 50 entreprises et représente 400 emplois. Au total, 20 types de marchandises sont traitées sur les terminaux portuaires de Cheviré : vrac de construction (boisproduits forestiers, sable), recyclage (ferraille, terres, déchets de bois), conventionnel et vrac divers (engrais, céréales bio, tourbe, éoliennes terrestre), colis lourds (éoliennes terrestres). IlsAvec génèrentune zone d'[[évitage]] de 230 mètres, le site accueille 120 escales de navires par an pour un trafic de plus de 400 000 tonnes<ref name="Chenal +"/>.

Initialement constituée de [[prairie humide|prairies humides]], la zone est progressivement mise hors d'eau par le dépôt des sables extraits par [[dragage]]. Elle regroupe entre elles plusieurs anciennes îles : l'île de Cheviré, l'île Botty, l'île de la Motte, l'île Pointière, l'île Chupin, l'île Sainte-Hélène et l'île aux Moutons. Elle est délimitée au sud par le Seil de Rezé, [[Bras-mort|bras−mort]] de la Loire, comblé entre 1945 et 1957 pour permettre la construction de la route de Pornic (D723) et assurer la desserte de la [[centrale thermique]] [[Électricité de France|EDF]], exploitée de 1953 à 1986<ref name="Chenal +"/>.

Le site doitest accueillirinitialement primitivementpressenti pour accueillir une activité de [[construction navale]]<ref group=n>Voir l'[[histoire de la construction navale dans l'estuaire de la Loire]]</ref>. Projeté dès 1913, l'aménagement de la zone débute après la [[Première Guerre mondiale]] avec la construction des premières [[estacade]]s. Sur 1250 mètres de long, la nouvelle infrastructure financée par des [[dommages de guerre]] allemands, doit servir de quai d’armementd'[[Armement (marine)|armement]] pour l'installation de nouvelles [[Cale (maritime)|cales]] de construction. En raison de défauts de conception, cette estacade n'esta jamais été utilisée. On en distingue encore aujourd'hui les vestiges en bord de Loire<ref name="Chenal +"/>.

De 1913 à 1945, les projets d'aménagement se multiplient. Il est ainsi prévu de construire à Cheviré un bassin de docks et un [[bassin à flot]] fermé par une écluse à sas entre Port−Lavigne et la pointe sud de l'île. L'acquisition de [[Dock flottant|docks flottants]] à la [[Libération de la France|Libération]]<ref group=n>Nantes est [[Occupation de la France par l'Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale|occupée]] du 18 juin 1940 au 12 août 1944</ref> rend moins nécessaire la création d'une [[forme de radoub]]. Les contraintes techniques (présence d'un éperon rocheux), les limites budgétaires et le besoin de terrains industriels expliquent la non réalisation du bassin à flot prévu<ref avecname="Chenal une+"/>.

;Centrale zonethermique d'évitage de 230 mètres.(1953-1986) :
Une centrale thermique EDF est finalement édifiée sur un site de 50 hectares. Mise en service en 1953 en remplacement de quatorze petites centrales régionales<ref name="patrimonia">{{Lien web |url=https://patrimonia.nantes.fr/home/decouvrir/themes-et-quartiers/chevire.html|titre= Cheviré|site= www.patrimonia.nantes.fr|consulté le=2023-05-10}}</ref>, elle est exploitée jusqu'en 1986 avant d'être démantelée en 1991<ref name="Chenal +"/>.

Pour répondre à l'augmentation croissante du trafic, un troisième poste à quai de 153 mètres de longueur est construit dans la zone aval de Cheviré en 1975. Il est mis en service en août 1976. Doté de deux grues MOHRMohr de 15/25 tonnes pouvant travailler en jumelage, il permet la manutention de billes de bois et des colis lourds. Réparti de chaque côté de la centrale thermique EDF, le port à bois se développe sur Cheviré amont et aval. Sur les 10 hectares de terre−pleins revêtus, la moitié offre un parc à bois pour le stockage de longue durée. Grâce à un équipement moderne (9 grues, 2800 m² de hangars, 3 postes à quai), le port à bois peut accueillir des navires de plus en plus nombreux et de plus en plus gros<ref name="Chenal +"/>.

A partir du début des années 2000, la [[filière bois]] évolue : les pays exportateurs de bois tropicaux intègrent la transformation des bois qu'ils produisent afin de générer localement de la valeur ajoutée. Une grande partie du trafic de bois, constituée de produits finis ou transformés, arrive désormais à Montoir-de-Bretagne par conteneurs. Le port de Nantes Saint−Nazaire bénéficie ainsi de deux sites portuaires complémentaires qui lui permettent encore de rester la place forte française du négoce de bois tropicaux et d'importation de bois d'œuvre. En juin 2012, l'''African Wind'' décharge a Cheviré la dernière cargaison de bois d'Afrique en grumes (2228 tonnes)<ref name="Chenal +"/>.

La mise en service du [[pont de Cheviré]] en 1991 rend le port visible<ref name="patrimonia"/>. Ses 52 mètres deSon [[tirant d'air]] nede gênent52 mètres est suffisant pour paspermettre le passage des plus grands navires de commerce. Cheviré est ainsi connecté aux principaux réseaux de communication nationaux par le [[Boulevard périphérique de Nantes|périphérique de Nantes]], aux dessertes ferroviaires et à la voie fluviomaritime. En septembre 1998, un échange de terrains entre le port et la ville de Nantes est réalisé : la ville reçoit du port les quais urbains désaffectés et le secteur des anciens [[chantiers Dubigeon]] sur l'[[île de Nantes]], le port reçoit de la ville en contrepartie 27 hectares de terrains de l'ancienne centrale thermique EDF de Cheviré, qui coupaient jusqu'alors en deux le terminal à bois. C'est dans ce secteur central que le poste roulier est mis en service en novembre 2002. Il comporte notamment un [[ponton flottant]] pouvant accueillir deux [[Barge (bateau)|barges]] simultanément<ref name="Chenal +"/>, notamment pour le transport d'éléments d'[[Airbus Commercial Aircraft|Airbus]] vers Montoir-de-Bretagne<ref name="patrimonia"/>.

Avec la construction en 2004 du poste à quai 4 de 180 mètres de long sur Cheviré aval, le port renforce la position de Cheviré et sa desserte multimodale. Il permet ainsi d'y déporter en 2005 l'activité du [[quai Président-Wilson]]<ref name="patrimonia"/> : ferraille, engrais et sucre et plus tardivement, l'accueil des paquebots de croisière<ref name="port_3_fois_millénaire"/>. En 2011, la [[Capitainerie (port)|capitainerie]] de Cheviré est inaugurée. En 2020, les entreprises [[Suez (entreprise, 2015)|Suez]] et [[Charier (entreprise)|Charier]] ont choisi d'implanter leur plateforme de valorisation des déchets issus pour partie des chantiers du BTP de la métropole nantaise, dans l'intention d'utiliser la voie fluviale pour l'acheminement de quelquesquelque 30 000 tonnes de déchets par an<ref name="Chenal +"/>.

De 2011 à 2022, Nantes Port Terminal (NPT), filiale du Grand Port Maritime, est en chargechargé de l'exploitation de l'outillage et de la gestion des zones bord à quai de Cheviré. Dans une volonté de cohérence avec le modèle des [[port de Saint-Nazaire|terminaux de Saint-Nazaire]], le rôle de Nantes Port Terminal a évolué depuis le 1{{er}} janvier 2023. C'est désormais Nantes Saint−Nazaire Port qui exploite directement les terminaux de Cheviré, en [[Régie en droit public français|régie]]<ref name="GPM 2">{{Lien web |langue=fr |titre=Les terminaux de Cheviré désormais exploités en régie {{!}} Nantes Saint-Nazaire Port |url=https://www.nantes.port.fr/fr/actualites/les-terminaux-de-chevire-desormais-exploites-en-regie |site=www.nantes.port.fr |consulté le=2023-05-10}}</ref>{{,}} <ref>{{Légifrance | base=JORF | numéro=PRMM2232411A | texte=Décret du 1{{er}} décembre 2022}} relatif à l'entrée en vigueur d'un arrêté autorisant le Grand port maritime de Nantes Saint-Nazaire à exploiter les outillages des sites portuaires de Cheviré</ref>.

* [https://fresques.ina.fr/auran-nantes/fiche-media/Auran000034/extension-du-quai-de-chevire-a-nantes.html https:fresques.ina.fr/extension-Extension du- quai- de-chevire-a-nantes, Cheviré à Nantes (30 mai 1970)]