« Complot du 20 juillet 1944 » : différence entre les versions

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Redevenus civils, les militaires faisant partie du complot sont donc traduits devant le {{lang|de|[[Volksgerichtshof]]}}, présidé par [[Roland Freisler]]. Ce dernier est partisan d'une conception du droit particulière, appelée le « droit pénal d'opinion », selon laquelle {{Citation|un accusé politique ne devait pas être sanctionné selon l'ampleur et la gravité de son acte, mais selon l'opinion que celui-ci reflétait}}{{sfn|Fest|gr=F|p=257}}. Le premier procès, qui est filmé{{note|groupe=alpha|{{citation|[[Joseph Goebbels]] comptait montrer des extraits d'audiences aux actualités cinématographique, mais en entendant les hurlements orduriers avec lesquels [[Roland Freisler]] couvre la voix des inculpés, il y renonce}}{{sfn|Roux|p=454}}.}}, s'ouvre le {{date-|7|août|1944}} dans la grande salle de la cour d'appel de Berlin et devant un public trié sur le volet : les accusés sont [[Erwin von Witzleben|Witzleben]], [[Erich Hoepner|Hoepner]], [[Hellmuth Stieff]], [[Paul von Hase]], [[Robert Bernardis]], [[Friedrich Karl Klausing]], [[Peter Yorck von Wartenburg|Yorck]] et [[Albrecht von Hagen|Hagen]]{{sfn|Fest|gr=F|p=256}}. Tout est fait pour humilier et déstabiliser les accusés : on les force à se présenter sans col de chemise, Hoepner n'étant vêtu que d'un gilet de tricot{{sfn|Fest|gr=F|p=256-258}} ; ils sont également privés de leurs ceintures et de leurs bretelles, ce qui les oblige à retenir leur pantalon pendant que Freisler se moque d'eux et les invective grossièrement{{sfn|Roux|p=454}}. Les accusés sont éloignés de leurs avocats, qui à quelques exceptions près prennent le parti de l'accusation, l'avocat de Witzleben déclarant que {{Citation|le crime de l'accusé est avéré, et le coupable qui l'a commis doit mourir}}{{sfn|Fest|gr=F|p=256-258}}. Dès qu'ils tentent d'exposer leurs arguments et de justifier leur action, les accusés sont violemment interrompus par Freisler qui, en hurlant, les couvre d'injures{{sfn|Fest|gr=F|p=256-258}}.
 
Tous les accusés sont condamnés à mort le {{date-|8 août 1944-}} et exécutés le jour même par [[pendaison]] {{Incise|châtiment déshonorant exigé par Hitler}} dans une dépendance de la [[prison de Plötzensee]]{{sfn|Evans, vol. III|gr=E|p=749}}. Vêtus d'un uniforme de prisonnier et dénudés jusqu'aux hanches{{sfn|Fest|gr=F|p=259}}, ils sont pendus tour à tour à de simples crochets, avec des cordes particulièrement fines, pour qu’ils meurent de lente strangulation, humiliés pendant leur agonie, les bourreaux leur baissant le pantalon{{sfn|Evans, vol. III|gr=E|p=749}}. Leur supplice est filmé et photographié{{sfn|Evans, vol. III|gr=E|p=749}} à la demande expresse de Hitler, qui se serait fait projeter à la ''[[Wolfsschanze]]'' dès le début de la nuit du {{date-|8 août 1944-}} le film du procès et des exécutions{{note|groupe=alpha|Selon [[Ian Kershaw]], le visionnage des films par [[Adolf Hitler|Hitler]] n'est pas certain{{sfn|Kershaw|gr=K|p=86}}.}} et garde pendant plusieurs jours les photographies des pendus sur sa table des cartes{{sfn|Fest|gr=F|p=260}}.
 
[[Fichier:Erich Fellgiebel opt.jpg|vignette|redresse=0.7|alt=Photographie en noir et blanc d'[[Erich Fellgiebel]]|[[Erich Fellgiebel]].]]