« Samuel de Champlain » : différence entre les versions

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Après une formation de navigateur en [[Saintonge]],, il sert dans le service des logis de l'armée du roi de France [[Henri IV (roi de France)|Henri IV]] en [[Bretagne]] (1592-1598), puis visite des [[Empire espagnol|colonies espagnoles d'Amérique]] (1599-1600) et explore la vallée du [[fleuve Saint-Laurent]] (1603), l'[[Acadie (Nouvelle-France)|Acadie]] (1604-1607) et l'actuel [[Ontario]] (1615-1616). il participe aux créations des colonies françaises de l'[[île Sainte-Croix]] (1604) et de [[Port-Royal (Acadie)|Port Royal]] (1605), et fonde celle de [[Québec (ville)|Québec]] (1608).
 
N'appartenant pas à la grande noblesse<ref>En Saintonge, la noblesse est très ouverte. Pour être noble, il suffit de vivre noblement. Champlain appartient à la petite noblesse de province. Il porte la particule que l'on retrouve dans les registres de l'armée royale de Bretagne dès 1595 (Samuel de Champlain: ''Espion en Amérique 1598-1603'', éd. Eric Thierry, Québec, Septentrion 2013, p 11). </ref>, Champlain agit en tant que subalterne d'un noble désigné par le roi. Il est ainsi d'abord lieutenant du lieutenant général de la Nouvelle-France, [[Pierre Dugua de Mons|Pierre Dugua]] de Mons, de 1608 à 1612, et de 1612 à 1627, lieutenant du [[vice-roi]] de la [[Nouvelle-France]], qui est successivement le [[Charles de Bourbon-Soissons|comte de Soissons]], le [[Henri II de Bourbon-Condé|prince de Condé]], le [[Henri II de Montmorency|duc de Montmorency]] et celui de [[Henri de Lévis|Ventadour]]. Puis, à partir de 1633, Champlain est lieutenant du [[Armand Jean du Plessis de Richelieu|cardinal de Richelieu]] dans toute l'étendue du fleuve Saint-Laurent.
 
Les difficultés rencontrées dans l'entreprise française de colonisation de l'[[Amérique du Nord]] sont nombreuses, et ce n'est qu'à partir des étés {{date-|1634}} et {{date-|1635}}, dans les dix-huit derniers mois de sa vie, que Champlain voit son rêve de colonisateur se concrétiser, avec l'arrivée et l'établissement de nombreusesquelques dizaines de familles de colons. Sa persévérance lui vaut, depuis 1744, le titre de « Père de la Nouvelle-France » que lui a attribué l'historien jésuite [[Pierre-François-Xavier de Charlevoix|Charlevoix]]<ref>{{Ouvrage|prénom1=Pierre-François-Xavier de|nom1=Charlevoix|titre=Histoire et description generale de la Nouvelle France, : avec le journal historique d'un voyage fait par ordre du roi dans l'Amérique Septentrionnale|passage=197|éditeur=Chez Rolin fils, libraire, quai des Augustins, à S. Athanase|date=1744|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.5962/bhl.title.150825|consulté le=2023-07-31}}</ref>.
 
Tous les portraits de Champlain jusqu’à présent connus sont faux. Celui qui circule le plus provient d’une lithographie réalisée en 1854 par le Canadien [[Pierre-Louis Morin]] et les Français [[Léopold Massard]] et Villain. Elle imite en fait un portrait de [[Michel Particelli d'Émery|Michel Particelli d’Emery]], [[surintendant des finances]] en 1647 et 1648, gravé par [[Balthasar Moncornet]] avant 1668. Quant aux prétendus autoportraits présents dans les œuvres de Champlain, ils ne sont pas plus authentiques. Les deux gravures , où de nombreux auteurs prétendent le voir en train de combattre des [[Iroquois]] , sont des créations pleines d’incongruités dues à un graveur de l’atelier des Pelletier<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Éric Thierry raconte «La défaite des Iroquois» |url=https://www.youtube.com/watch?v=m2Q0c2cWNH8 |consulté le=2023-07-31}}</ref>, celui-ci ayant été chargé de toute l’iconographie des ''Voyages'' de 1613, et les visages présents dans les roses des vents des cartes de la Nouvelle-France de 1612 et de 1632, ainsi que dans la frange entourant le cartouche de celle de l’Acadie terminée en 1607, sont respectivement des représentations standardisées du [[soleil]] et des [[Mascaron|mascarons]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=Denis Martin|auteur2=Raymonde Litalien|directeur2=Oui|auteur3=Denis Vaugeois|directeur3=Oui|titre=Champlain. La naissance de l'Amérique française|passage=354-362|lieu=Sillery-Paris|éditeur=Septentrion-Nouveau Monde Editions|date=2004}}</ref>.
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{{Lien vidéo|titre=Eric Thierry raconte le manuscrit retrouvé de Champlain|url=https://kiosqueduseptentrion.ca/2020/04/15/eric-thierry-raconte-le-manuscrit-retrouve-de-champlain/|année=2020|medium=Podcast|éditeur=Editions du Septentrion|consulté le=1 août 2023}}
 
Le roi Henri IV ne pouvant financer ce vaste projet, Aymar de Chaste se laisse convaincre par [[François Gravé]], un marchand malouin installé à [[Honfleur]], de privilégier plutôt la vallée du [[Fleuve Saint-Laurent|Saint-Laurent]], que celui-ci fréquente depuis la fin des années 1570 et qu’il sait riche en fourrures. Il le charge d’y mener une expédition, afin d’en explorer toutes les possibilités, et propose à Champlain d’en faire partie. Celui-ci accepte, mais demande auparavant l’autorisation d'Henri IV, qui la lui accorde à condition de lui faire un « fidèle rapport » à son retour.
 
=== L'artisan des alliances franco-amérindiennes (1603-1616) ===
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Champlain connaît déjà cette nation autochtone. Il en a côtoyé un groupe dans la région de Tadoussac du 27 mai au 18 juin 1603. Il sait que les Etchemins ont l’habitude d’apporter des fourrures dans la vallée laurentienne pour les troquer avec les Français. Champlain réussit facilement à convaincre Dugua de Mons de choisir une île appelée [[Île Sainte-Croix|Sainte-Croix]], au milieu de la rivière du même nom, pour y créer un comptoir de traite et y installer ses colons. Un véritable petit village ne tarde pas à sortir de terre, avec ses maisons régulièrement distribuées autour d’une large place en forme de croix.
 
Le 31 août 1604, les deux navires de l’expédition retournent en France, avec Poutrincourt qui repart pour réunir les colons et le matériel nécessaires à la fondation d’un futur établissement à Port-Royal, et, peu de temps après, Dugua de Mons charge Champlain d’une nouvelle mission d’exploration, cette fois-ci au sud de l’embouchure de la rivière Sainte-Croix, le long de la côte du [[Norembergue|Norembègue]]. Il s’agit d’une région souvent évoquée par les cosmographes, où on situe une cité aux richesses fabuleuses. Le 2 septembre, accompagné par deux indigènes qui doivent lui servir de guides et par douze matelots, Champlain part sur une [[Patache (bateau)|patache.]] Il découvre l’[[Île des Monts Déserts|île des Monts-Déserts]] et atteint la rivière Pentagouët, l’actuelle [[Penobscot (fleuve)|Penobscot]]. Arrivé là, à la latitude où « plusieurs pilotes et historiens » situent la cité de Norembègue, il doit se rendre à l’évidence : « Nous ne vîmes aucune ville ni village, ni apparence d’y en avoir eu, mais bien une ou deux cabanes de Sauvages, où il n’y avait personne, lesquelles étaient faites de la même façon que celles des Souriquois [Micmacs], couvertes d’écorces d’arbres. »<ref name=":0" />
 
Le 2 septembre, accompagné par deux indigènes qui doivent lui servir de guides et par douze matelots, Champlain part sur une [[Patache (bateau)|patache.]] Il découvre l’[[Île des Monts Déserts|île des Monts-Déserts]] et atteint la rivière Pentagouët, l’actuelle [[Penobscot (fleuve)|Penobscot]]. Arrivé là, à la latitude où « plusieurs pilotes et historiens » situent la cité de Norembègue, il doit se rendre à l’évidence : « Nous ne vîmes aucune ville ni village, ni apparence d’y en avoir eu, mais bien une ou deux cabanes de Sauvages, où il n’y avait personne, lesquelles étaient faites de la même façon que celles des Souriquois [Micmacs], couvertes d’écorces d’arbres. »<ref name=":0" />
 
Les indigènes vivant là sont des Etchemins de l’Ouest, qui n’ont que rarement l’occasion de commercer directement avec des Européens. Champlain rencontre les chefs Bessabez et Cabahis, avec lesquels il s’allie. Après les harangues, il y a l’échange de présents. Champlain fait don « de haches, de patenôtres, de bonnets, de couteaux et d’autres petites jolivetés » et les indigènes lui apportent « un certain nombre de castors », après avoir dansé, chanté et fait « bonne chère » durant tout le reste de la journée et la nuit suivante<ref name=":0" />.
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L’hiver s’abat rapidement sur la colonie, car la première neige tombe quatre jours plus tard. Très vite, l’absence sur place d’eau douce, de bois de chauffage et de nourriture fraîche se révèle préjudiciable à la survie des colons. Le [[scorbut]] emporte trente-cinq ou trente-six hommes, soit presque la moitié de la colonie. Champlain est épargné. Il assiste aux autopsies pratiquées sur les victimes, mais il est incapable d’enrayer le mal<ref>{{Ouvrage|auteur1=Steven R. Pendery|directeur1=Oui|titre=Saint Croix Island, Maine. History, Archaeology, and Interpretation|lieu=Augusta (Maine)|éditeur=The Maine Historic Preservation Commission-The Maine Archaeological Society|date=2012.}}</ref>.
 
[[Fichier:Acadia 1604-1607 topographic map-fr.svg|gauche|vignette|505x505px|Les expéditions de Champlain en Acadie de 1604 à 1607.]]
Lorsque, le 16 juin 1605, arrive un navire commandé par Gravé, avec du ravitaillement et une quarantaine de recrues, Dugua de Mons décide de chercher un site plus favorable pour sa colonie, vers le sud de l’embouchure de la rivière Kennebec. Il part, dès le 18 juin, sur une barque, accompagné par une vingtaine d’hommes, dont Champlain. Comme il veut reconnaître le pays des Almouchiquois, il se fait guider par Panounias, un Micmac qui a l’habitude de commercer dans les actuels [[golfe du Maine]] et [[baie du Massachusetts]], ainsi que par la femme de celui-ci, une captive almouchiquoise.
 
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Ce qui finit par l’exaspérer est l’annonce par Guillaume de Caën, qui est arrivé à Québec le 1er août 1624, de l’octroi à celui-ci par le vice-roi Montmorency d’un vaste fief comprenant le cap Tourmente, l’île d’Orléans et « quelques autres îles adjacentes ». Il ne peut tolérer davantage la faveur d’un homme qu’il juge indigne et se résout à repasser en France pour révéler l’état véritable de la colonie et contribuer à la prise des décisions qui s’imposent pour assurer la survie et l’essor de celle-ci. Il ramène aussi sa jeune épouse qui, comme elle le racontera plus tard, venait de passer quatre années, « au plus beau de son âge, dans un lieu pire qu’une prison, et dans la privation de quantité de choses nécessaires à la vie »<ref>{{Ouvrage|auteur1=Augustine de Pommereu|titre=Continuation de la troisième partie des Chroniques de l'ordre des Ursulines|passage=411.|lieu=Paris|éditeur=Veuve Jean Henault et François Henault, Fils|date=1673}}</ref>.
 
[[Fichier:Carte de Nouvelle-France par Champlain (1612)-Rose.jpg|gauche|vignette|Détail de la carte de la Nouvelle-France (1612) publiée dans les ''Voyages'' de 1613 de Champlain.]]
Arrivé à Dieppe le 1er octobre, Champlain se rend à Paris et ne tarde pas à rencontrer le roi, des conseillers royaux et le vice-roi à [[Saint-Germain-en-Laye]]. Il apprend les menées du cardinal de Richelieu contre le duc de Montmorency et, peu de temps après, est informé de la vente par ce dernier de sa charge de vice-roi de la Nouvelle-France au duc de Ventadour. Très proche des [[Compagnie de Jésus|jésuites]], celui-ci en envoie six à Québec pour seconder les missionnaires récollets, dès avril 1625, et retient Champlain auprès de lui « pour l’instruire des affaires dudit pays », après lui avoir renouvelé sa charge de lieutenant du vice-roi le 15 février précédent.
 
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Champlain est victime d’une campagne de dénigrement orchestrée contre lui et la Compagnie des Cent-Associés par Guillaume de Caën. Celui-ci a réussi à se faire apprécier par l’ambassadeur Châteauneuf devenu [[Garde des sceaux de France|garde des sceaux]] après la [[journée des Dupes]], le 11 novembre 1630, qui a vu le cardinal de Richelieu supplanter le parti dévot au sein du Conseil du roi. L’ancien diplomate devenu chef de la Justice aide le marchand dieppois dans les procédures engagées par lui et ses proches, ainsi que dans l’obtention du monopole de la traite des fourrures dans la vallée du Saint-Laurent en 1631. Affaibli par son appartenance au parti dévot, [[Jean de Lauson (père)|Jean de Lauson]], l’intendant de la Compagnie des Cent-Associés, n’est pas en mesure de résister.
 
[[Fichier:Voyages de Champlain, Édition de 1632.jpg|gauche|vignette|Les ''Voyages'' de 1632 de Champlain.]]
[[Fichier:Traitté de la marine et du devoir d'un bon marinier-Autre manière d'eftimer.svg|vignette|Extrait du ''Traité de la marine'' de Champlain.]]
Meurtri par sa disgrâce, Champlain veut rappeler au roi ses actions, lui montrer qu’il n’a pas épargné sa peine, que maintes fois il a même risqué sa vie pour le servir, et que la prise de Québec par les Anglais est due à l’indigence dans laquelle les marchands ont laissé la colonie. Aussi reprend-il tous ses ouvrages déjà parus, ainsi que les journaux de bord qu’il a tenus de 1620 à 1629, et rédige-t-il ses ''Voyages'' qui paraîtront en 1632, accompagnés par un ''Traité de la marine et du devoir d’un bon marinier'' qui sera « intelligible, et profitable à ceux qui voudront s’en servir, pour savoir ce qui est nécessaire à un bon et parfait navigateur, et notamment ce qui est des estimes, et comment on doit procéder pour faire des cartes marines selon la boussole des mariniers »<ref name=":4" />.
 
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==== Un retour à Québec plein d'espoirs ====
Les évictions des Iroquois et des traitants anglais de la vallée du Saint-Laurent sont les deux grands objectifs que Champlain s’assigne aussitôt. Il ordonne de fortifier davantage Québec, en aménageant une plate-forme à canons à l’est de l’habitation, à proximité du fleuve. Puis, pour verrouiller les rapides de Richelieu, entre Québec et Trois-Rivières, il fait construire un fort sur l’île Richelieu. Enfin, à la demande du chef montagnais [[Capitanal]] et avec l’accord de la Compagnie des Cent-Associés, il envoie [[Laviolette|La Violette]] et des artisans bâtir une habitation à Trois-Rivières, à partir du 4 juillet 1634, sur le Platon, une élévation sableuse en plateau qui s’étend au bord du Saint-Laurent, à partir de la rive droite du Saint-Maurice.
[[Fichier:Testament de Samuel Champlain 1 - Archives Nationales - ET-LXII-138 (RS-282).jpg|vignette|Testament de Champlain.]]
Le 4 juin précédent, [[Robert Giffard]] est arrivé à Québec avec toute sa famille. Il s’agit d’un apothicaire et chirurgien, venu de [[Mortagne-au-Perche|Mortagne,]] dans le [[Perche (région naturelle)|Perche]], en Normandie, qui a déjà séjourné au bord du Saint-Laurent de 1621 à 1626. Le 15 janvier 1634, la Compagnie des cent-Associés lui a concédé une seigneurie à [[Beauport]], où il envisage d’installer une scierie afin d’alimenter un commerce de bois de chêne à destination de la France. En plus de sa femme enceinte et de leurs deux jeunes enfants, il est accompagné par le maçon [[Jean Guyon (pionnier)|Jean Guyon]] et le charpentier [[Zacharie Cloutier]], qu’il a lui-même recrutés, ainsi que par les fils aînés de ceux-ci. C’est le début d’une émigration en provenance du Perche qui marquera durablement le peuplement de la vallée du Saint-Laurent.
A la mi-octobre 1635, Champlain est frappé par un [[accident vasculaire cérébral]] qui le laisse paralysé des bras. Il sent ses jours comptés. Aussi, le 17 novembre, dicte-t-il son testament devant des témoins. Il est affaibli, mais garde sa lucidité, au moins jusqu’au 18 décembre, date à laquelle il est vraisemblablement frappé par un autre accident vasculaire cérébral. Le jésuite Charles Lalemant, qui l’assiste en permanence durant sa maladie, lui administre l’extrême-onction et Champlain meurt le jour de Noël.
 
Il est inhumé dans la chapelle de [[Notre-Dame-de-Recouvrance]], qu’il a fait bâtir dès son retour à Québec pour remercier la Vierge d’avoir permis la restitution de Québec à la France, mais, durant l’été 1636, comme l’édifice est agrandi, une chapelle particulière est construite pour recevoir sa dépouille. Les deux bâtiments étant en bois de sapin, ils brûlent le 14 juin 1640, et se consument presque entièrement. Ils sont reconstruits, deux notables de Québec sont inhumés aux côtés de Champlain en 1641 et 1642, mais ensuite, dans les années 1660, sa chapelle disparaît. Il n’y a plus aucune mention dans les archives. On ignore ce que sont devenus les restes du fondateur de Québec
 
== Œuvres ==
 
=== {{12e}} et dernier voyage au Canada. Fondation de Trois-Rivières ({{Date-|1633}}-{{Date-|1635}}) ===
=== Œuvres originales ===
Lorsqu'il revient d'Angleterre en France, le {{date-|1|mars|1633}}, Champlain réclame à Richelieu son poste de gouverneur (officieux) de la Nouvelle-France. Il obtient le titre de « commandant » à Québec, « en l'absence du ministre » (c'est-à-dire « lieutenant », comme auparavant). Champlain part de [[Dieppe (Seine-Maritime)|Dieppe]] (ou de [[Rouen]], selon les sources) le {{date-|23 mars 1633}} pour Québec, qu'il atteint le {{date-|22 mai}} (directement pour la première fois<ref name="barque" group="note">Avant 1633, les navires français de plus de 100 à 300 tonneaux restent ancrés au large dans la baie du ''Moulin-Baude'', à une lieue à l'est (environ {{unité|5|kilomètres}} en aval) de [[Tadoussac]]. Des barques ou autres petits bateaux servent à naviguer sur le fleuve, en amont jusqu'à [[Québec (ville)|Québec]] ou jusqu'au [[Rapides de Lachine|Sault Saint-Louis]]. En [[1633]], pour terminer son ultime traversée, Champlain, sûr de lui, se rend jusqu'à Québec avec ses navires, pour la première fois et sans encombre.</ref>, sans transbordement à [[Tadoussac]]), après une absence de quatre ans. Plus de {{nobr|200 personnes}} l'accompagnaient, à bord de trois navires : le ''Saint Pierre'', le ''Saint Jean'' et le ''[[Don de Dieu (navire)|Don de Dieu]]'' (la devise de la ville de Québec est « Don de Dieu ferai valoir »).
 
En 1633, le chef algonquin [[Capitanal]] lui demande d'établir un poste permanent à [[Trois-Rivières]]. Convaincu de l'importance stratégique de l'emplacement pour la traite des fourrures, il y fera construire un fort qui servira à la fois au commerce et à l'occupation du territoire.
====== -''Brief Discours des choses plus remarcables que Samuel Champlain de Brouages a recogneues aux Indes occidentales au voiage quil en affaict en icelles en lannée MV<sup>c</sup>IIII<sup>xx</sup>XIX [1599] et an lannée VI<sup>c</sup>I [1601] comme suit''. ======
{{Ouvrage|titre=Brief Discours|éditeur=John Carter Brown Library|lire en ligne=https://jcb.lunaimaging.com/luna/servlet/view/search?cat=0&q=Brief%20Discours%20Champlain&os=0}}
 
Le {{date-|18 août 1634}}, il envoie un rapport à Richelieu disant qu'il avait rebâti sur les ruines de Québec, élargi les [[fortifications de Québec|fortifications]], construit une autre habitation à quinze lieux en amont, aussi bien qu'une autre à [[Trois-Rivières]]. Il a aussi commencé une offensive contre les Iroquois annonçant qu'il voulait les éliminer ou les « ramener à la raison ».
Cet ouvrage rédigé en 1600 et 1601 est resté inédit du vivant de Champlain. Le manuscrit original n’a pas encore été retrouvé. Trois copies anciennes existent. Elles sont conservées à la John Carter Brown Library à providence, aux Etats-Unis, à la Bibliothèque universitaire de Bologne et aux Archives d’Etat de Turin.
 
Au mois d'{{date-|octobre 1635}}, Champlain est frappé par une [[Accident vasculaire cérébral|crise d'apoplexie]]. Paralysé, il meurt le {{Date de décès|25 décembre 1635}} à Québec où il est enterré<ref name="Vergé-Franceschi p326">{{harvsp|Vergé-Franceschi|2002|p=326}}</ref>. Les historiens n'ont pas réussi, à ce jour, à retrouver l'emplacement exact de sa sépulture.
====== -''Mémoire sur un établissement dans les Terres-Neuves''. ======
Cet ouvrage autographe rédigé en 1603 était inconnu jusqu’à ce qu’il soit retrouvé par Eric Thierry parmi les manuscrits de la Bibliothèque nationale de France, à Paris. Il a été publié pour la première fois en 2019.
 
== Généalogie ==
{{Ouvrage|titre=Mémoire sur un établissement dans les Terres-Neuves|éditeur=Bibliothèque nationale de France|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b9057438p/f2.item.r=Fran%C3%A7ais%2017329}}
=== Naissance ===
Samuel de<ref group="note" name="particule">Avant la fin de décembre [[1610]], personne ni même Samuel Champlain n'accole à cette lignée patronymique la particule « de » — voir dans le titre de ses œuvres. C'est dans son contrat de mariage que cette particule apparaît pour la première fois. Lui et sa famille ne possèdent pas de fief et ne tirent des revenus de fiefs. Mais {{citation|cette particule est tolérée pour les [[notable]]s}}, surtout {{citation|s'ils sont admis à la cour}} du roi, ce qui est le cas de Champlain.</ref> Champlain serait né à [[Hiers-Brouage|Brouage]], dans l'ancienne province de [[Saintonge]] en [[France]]<ref group="note">Dans le titre de son premier ouvrage paru (1603), il se dit ''Sammuel Champlain'' (sans la particule « de ») et ''de Brouage'' ; ensuite ({{2e|ouvrage}}, 1613), il se dit ''Sieur de Champlain'' et ''[[Saintongeais (habitants)|Saintongeois]]''.</ref>, entre [[1567]] et [[1580]]<ref group="note">Voir les arguments qui rendent davantage plausible sa naissance vers 1574 et la fin de son premier apprentissage de la navigation en 1594 : {{Harv|Liebel|1978}}. — Le lieu de l'accouchement (naissance) peut différer du lieu de résidence des parents, comme le souligne ici Jean Liebel.</ref> ; il est mort à [[Québec (ville)|Québec]] ([[Canada (Nouvelle-France)|Canada]], une des colonies du territoire français de la vice-royauté de [[Nouvelle-France]]) le {{date de décès|25 décembre 1635}} Il n'existe pas de consensus sur sa date de naissance. Les publications la situent généralement en [[1567]]<ref>{{harvsp|L'Encyclopédie canadienne|2013|id=EC}}.</ref>{{,}}<ref name="universalis">{{Harvsp|Universalis||id=UniversalisChamplain}}</ref>, mais les preuves formelles manquent car les registres de Brouage en ligne sont incomplets et ne commencent qu'en 1615<ref>[http://charente-maritime.fr/archinoe/registre.php?lcommune=353&lcollection=0&lregistre=0&lacte=0&date_sel=1614 Liste des actes de Brouage] sur le site d'archives des registres paroissiaux, pastoraux et d'état civil de la Charente-Maritime.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=http://www.ropfo.ca/francorigines/SPIP/1_histoire_article.php3?id_article=22
|titre=Samuel de Champlain : père de la Nouvelle-France |site=francorigines.ca |éditeur=Francorigines : « Vivez l’expérience de l’Ontario français » |consulté le= 10 octobre 2008.}}</ref>. L'estimation « 1567 » semble provenir de l'abbé Pierre Damien Rainguet dans son ouvrage<ref>{{Ouvrage |nom1=Pierre Damien Rainguet |titre=Biographie saintongeaise ou Dictionnaire historique de tous les personnages qui se sont illustrés dans les anciennes provinces de Saintonge et d'Aunis jusqu'à nos jours |lieu=Saintes |éditeur= |année=1851 |réimpression=[[1971]] |passage=[https://books.google.com/books?hl=fr&output=html&id=xEEBAAAAQAAJ&jtp=140 140]-[https://books.google.com/books?hl=fr&output=html&id=xEEBAAAAQAAJ&jtp=141 141] |lire en ligne=https://books.google.com/books?id=xEEBAAAAQAAJ}}</ref> publié en [[1851]].
 
L'[[Charles-Honoré Laverdière|abbé Laverdière]], dans l'introduction de son édition des ''Œuvres de Champlain'', en [[1870]], dit accepter ce dire de Rainguet, et il tente de démontrer que la date est plausible<ref group="Laverdière" name="Notice biogr.">Laverdière, ''Notice biographique de Champlain'', tome I, pp. ix-lxxvj.</ref>. Certaines sources présentent des variations importantes de cette estimation de l'année de naissance : ainsi, le professeur [[Marcel Trudel]] la situe d'abord en 1567, puis vers [[1570]]<ref group="Trudel" name="Trudel-EC">{{EC|ID=samuel-de-champlain|auteur=Marcel Trudel, Mathieu D'Avignon|lien auteur=|titre=Samuel de Champlain|publié le=23 juillet 2015|consulté le={{1er}} août 2019}}</ref>, ajoutant ensuite {{citation|ou plus tard, vers [[1580]]}}<ref group="Trudel" name="Trudel-DBC">{{harvsp|Trudel|2003}}, {{citation|Il serait né vers [[1570]], peut-être en [[1567]], ou plus tard, vers [[1580]].}}</ref>.
====== -''Des Sauvages, ou, Voyage de Samuel Champlain, de Brouage, fait en la France nouvelle, l’an mil six cens trois : contenant les mœurs, façons de vivre, mariages, guerres, et habitations des Sauvages de Canadas. De la descouverte de plus de quatre cens cinquante lieues dans le païs des Sauvages. Quels peuples y habitent, des animaux qui s’y trouvent, des rivières, lacs, isles et terres, et quels arbres et fruicts elles produisent. De la coste d’Arcadie, des terres que l’on y a descouvertes, et de plusieurs mines qui y sont, selon le rapport des Sauvages'', Paris, Claude de Monstr’œil, 1603. ======
{{Ouvrage|titre=Des Sauvages|éditeur=Bibliothèque nationale de France|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8626417m/f5.item.r=Des%20Sauvages%20Champlain}}
 
[[Fichier:L'acte de baptême de Samuel de Champlain (couleurs).jpg|thumb|upright=0.8| Acte de baptême supposé de Samuel, fils d'Anthoynne Chapeleau et de Marguerite Le Roy, le 13 août 1574, à La Rochelle.|alt= baptême de Samuel, fils d'Anthoynne Chapeleau et de Marguerite Le Roy, le 13 août 1574, à La Rochelle.]]
[Une autre édition, ''ibid''., 1604]
En 2012, un acte de baptême a été identifié par un généalogiste poitevin Jean-Marie Germe. Cet acte des registres pastoraux, conservés aux Archives départementales de la Charente-Maritime et mis en ligne sur le site du Conseil général, du temple Saint-Yon<ref>Dans La Rochelle, le Temple Saint-Yon est l'ancien réfectoire du couvent des Augustins</ref> de La Rochelle, capitale des [[Églises réformées|Réformés]], indique que le futur explorateur fut baptisé le {{date-|13 août 1574}}, au temple Saint-Yon. L'acte concerne un ''Samuel'', fils d'''Anthoynne Chapeleau<ref group="note">Remarque : « Chapeleau » comporte dans l'ordre les mêmes consonnes (Ch, p, l) que dans « Champlain », il ne manque que les nasales (am, in). — Le père de Samuel est souvent nommé « Chappelin » ou « Chappelain », dans les archives, mais ne signe pas.</ref>'' et de ''Marguerite Le Roy''<ref>{{Article |url=http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/actualites/la-capitale/201204/14/01-4515449-champlain-serait-ne-a-la-rochelle.php |titre=Champlain serait né à La Rochelle |périodique=Le Soleil |lien périodique=Le Soleil (Québec) |jour=15 |mois=avril |année=2012 |prénom=Olivier |nom=Parent}}</ref>. Cette attribution qui fait plutôt consensus est contestée par un historien français<ref>Éric Thierry [http://www.cfqlmc.org/bulletin-memoires-vives/derniere-parution/858 L'acte de baptême de Samuel de Champlain n'a pas été retrouvé], sur ''Mémoires vives'', décembre 2012.</ref>. Pour autant, rien n'indique que Champlain soit né dans cette ville. {{citation|On considère pour l'instant que la naissance a probablement eu lieu à Brouage et le baptême à La Rochelle}}, précise Jean-Marie Germe. En outre, dans un acte du {{date-|23 décembre 1573}}, devant le notaire Jean Villain, Antoine « Chappelain » (cependant rien n'indique sur cet acte une parenté avec Samuel Champlain), qui y vend 50 % d'une barque, est dit « pilote de navire à Brouage »<ref>Greffes du notaire Villain pour les années [[1573]] et [[1574]], dans l'étude de maître Ranson à Marennes. Cet acte de vente est transcrit dans ''Nouveaux Documents sur Champlain et son époque'' (volume 1, 1560-1622), Publication des Archives publiques du Canada, {{numéro|15}}. Ottawa, 1967. 492 pages — documents recueillis et publiés par Robert Le Blant, conseiller à la Cour d'appel de Douai et René Baudry, c.s.c., alors chargé de recherches et représentant en France des Archives publiques du Canada.</ref>. Les parents du futur explorateur, de confession protestante alors, se seraient rendus à La Rochelle<ref group="note">Aujourd'hui, [[La Rochelle]] et [[Hiers-Brouage|Brouage]] sont distantes de quelque {{unité|55|kilomètres}} par la route. En ligne droite, en barque, la distance est moindre.</ref>, où ils font baptiser leur fils car Brouage ne comptait pas de temple protestant<ref>{{Article |url=http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/actualites/societe/201204/16/01-4515991-samuel-de-champlain-serait-ne-protestant.php |titre=Samuel de Champlain serait né protestant |périodique=Le Soleil |lien périodique=Le Soleil (Québec) |jour=17 |mois=avril |année=2012 |prénom=Annie |nom=Mathieu}}</ref>. Cet acte de baptême n'indique ni la date de naissance du fils ni son âge ni son lieu de naissance<ref>Le texte de l'acte peut se lire comme suit :<br />{{citation|Le vandredy treziesme Jour daougst / mil cinq centz SoySente et quatorze / a este baptize Samuel filz de / Anthoynne chapeleau et de m (mot rayé) / margerite Le Roy p[a]rain Estienne / Paris, mayrenne Marye Rousseau. / Signatures : Denors, N Girault (paraphe).}}<br />— Source : [http://www.fichierorigine.com/detail.php?numero=240788 Fiche « Champlain (De), Samuel »], du [[Fichier Origine]].</ref>.
 
Brouage, anciennement ''Jacopolis'', est fondée en [[1555]] et fortifiée en [[1578]] par le [[Henri III (roi de France)|roi catholique de France]] (donc, ville catholique au milieu d'une région protestante), à la suite de l'annexion de la ville au domaine Royal en [[1577]], après sept années de contrôle par les protestants. Fondée par un protestant, la ville sera prise et reprise. De [[1555]] à [[1569]] elle est protestante, [[1569]] à [[1570]] elle est catholique, de [[1570]] à [[1577]] elle est protestante et puis définitivement catholique à partir de [[1578]]<ref>{{Lien web |url= http://pagesperso-orange.fr/jdtr/brouage.htm |titre=BROUAGE par Jean Detertre. |consulté le=17 avril 2010.}}</ref>. Champlain a pu naître à Brouage durant un de ces contrôles calvinistes, ce qui expliquerait son prénom biblique (Samuel), à connotation protestante<ref>{{Lien web |url=http://www.brouage.org/histoire.html |titre=On entre dans le "pays" de Champlain. |site=Brouage.org |consulté le=17 avril 2010.}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=http://www.histoirepassion.eu/spip.php?article652 |titre=1570 - Agrippa d’Aubigné - 3 - Guerre en Saintonge jusqu’à la paix de Saint-Germain |site=Histoire Passion |consulté le=17 avril 2010.}}</ref>.
====== -''Les Voyages du sieur de Champlain Xaintongeois, capitaine ordinaire pour le Roy, en la marine. Divisez en deux livres ou, Journal tres-fidele des observations faites ès descouvertures de la Nouvelle France : tant en la description des terres, costes, rivieres, ports, havres, leurs hauteurs, et plusieurs declinaisons de la guide- aymant ; qu’en la créance des peuples, leur superstition, façon de vivre et de guerroyer : enrichi de quantité de figures. Ensemble deux cartes géografiques : la premiere servant à la navigation, dressée selon les compas qui nordestent, sur lesquels les mariniers navigent : l’autre en son vray Meridien, avec ses longitudes et latitudes : à laquelle est adjousté le voyage du destroict qu’ont trouvé les Anglois, au dessus de Labrador, depuis le 53e degré de latitude, jusques au 63e en l’an 1612, cerchans un chemin par le Nord, pour aller à la Chine'', Paris, Jean Berjon, 1613. ======
{{Ouvrage|titre=Les Voyages (1613)|éditeur=Bibliothèque et Archives nationales du Québec|lire en ligne=https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/2036233}}
 
Samuel de Champlain est, selon son contrat de mariage (fin [[1610]])<ref group="Laverdière">Tome V, pièce justificative XXXI, pages 33-35/1445-1447 : contrat de mariage de Samuel ''de'' Champlain avec Hélène Boullé, devant les notaires Nicolas Chocquillot et Loys [Louis] Arragon, le 27 décembre [[1610]], registre des Insinuations, greffe du Châtelet, Paris.</ref>, le fils de défunt « Anthoine de Champlain<ref group="note" name="particule" />, capitaine de la Marine, et de Marguerite Le Roy »<ref group="Trudel" name="Trudel-DBC" />, lui-même fils illégitime d’un gentilhomme<ref>{{Article|auteur1=Thierry, Éric|titre=Le mystère des origines de Samuel de Champlain|périodique=Cap-aux-diamants|date=no. 134, été 2018|issn=0829-7983|lire en ligne=https://www.erudit.org/fr/revues/cd/2018-n134-cd03898/88528ac.pdf|pages=4-7}}</ref>.
====== -''Mémoires au roi Louis XIII et à la Chambre du commerce''. ======
Ces ouvrages rédigés en 1617 et 1618 n’ont pas été publiés du vivant de Champlain. Une copie manuscrite ancienne est conservée à la Bibliothèque Inguimbertine, à Carpentras.
 
=== Mariage à Hélène Boullé ===
====== -''Voyages et descouvertures faites en la Nouvelle France, depuis l’année 1615 jusques à la fin de l’année 1618. Par le Sieur de Champlain. Cappitaine ordinaire pour le Roy en la Mer du Ponant. Où sont descrits les mœurs, coustumes, habits, façons de guerroyer, chasses, dances, festins, et enterrements de divers peuples Sauvages, et de plusieurs choses remarquables qui luy sont arrivées audit païs, avec une description de la beauté, fertilité, et température d’iceluy'', Paris, Claude Collet, 1619. ======
{{Article détaillé|Hélène Boullé|}}
{{Ouvrage|titre=Les Voyages (1619)|éditeur=Bibliothèque nationale de France|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k8705145s?rk=21459;2}}
Durant son séjour en France en [[1610]], Champlain épouse Hélène Boullé, une jeune fille de douze ans, dont le père Nicolas Boullé<ref>Nicolas Boullé et Marguerite Alix, les parents de la femme de Samuel de Champlain, s'étaient réfugiés à Vitré vers 1591, pour fuir la ligue catholique très active à Paris. Dans cette ville, naîtront leurs enfants, Marie et Jean, respectivement le 12 septembre 1591 et le 3 avril 1594. Vitré était alors considérée un havre de paix pour la communauté huguenote. Champlain est ainsi intimement lié à la ville de Vitré en Bretagne.
 
Source: Archives d'Ile-et-Villaine. Église protestante de Vitré - Greffe no. 10 NUM 35600 3 et 10 NUM 35600 4.
[Deux autres éditions, ''ibid''., 1620 et 1627]
 
Marie:
====== -''Mémoire sur la reddition de Québec''. ======
Cet ouvrage rédigé en 1629 était inconnu jusqu’à la découverte par Eric Thierry d’une copie ancienne au Centre des Archives diplomatiques du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, à La Courneuve, près de Paris. Il a été publié pour la première fois en 2019.
 
<nowiki>https://archives-en-ligne.ille-et-vilaine.fr/thot.../</nowiki>...</ref> est huissier à la cour et « secrétaire de la chambre du roi ». À cause du bas âge de « l'épousée », le contrat de mariage stipule que la cohabitation des époux est remise à deux ans plus tard, mais Champlain touche dès la signature {{formatnum:4500}} des {{unité|6000|livres}} de dot, une somme qui lui assure une sécurité financière<ref name="Champlain-revenus" group="note">La Compagnie des marchands, dont Champlain est un des actionnaires, lui paie un salaire, pour lui et pour son personnel : cuisinier, serviteurs, soldats et ouvriers. Il reçoit aussi du roi une rente viagère. Des chefs amérindiens lui offrent parfois des fourrures en présent, qu'il peut revendre. Il hérite, de sa parenté à Brouage, de trois maisons qu'il liquide. Ces {{unité|4500|livres}} équivalent à près de 45 années de salaire pour un ouvrier non spécialisé, nourri, logé. Sa belle-famille est cependant restée riche.</ref> sans ruiner sa belle-famille<ref name="belle-famille">Robert Le Blant, ''La famille Boullé 1586-1639'', Revue d'histoire de l'Amérique française, vol. 17, {{numéro}}1, 1963, {{p.|55-69}} [http://www.erudit.org/revue/haf/1963/v17/n1/302253ar.pdf en ligne].</ref>. Les fiançailles ont lieu le {{date-|29 décembre 1610}} à [[Église Saint-Germain-l'Auxerrois de Paris|Saint-Germain-l'Auxerrois]] à Paris. Née calviniste, Hélène Boullé se fait catholique deux ans plus tard<ref name="actes Boullé-Champlain" group="note">Actes existants concernant Hélène Boullé : contrat de mariage (27 décembre 1610 devant les notaires Nicolas Chocquillot et Loys [Louis] Arragon, registre des Insinuations, greffe du Châtelet, Paris), exhérédation d'Hélène Boullé, femme de Champlain, par ses parents Nicolas Boullé et Marguerite Alix (10 janvier 1614) et révocation de cet acte (23 mai 1636), testament de Marguerite Alix, femme de Nicolas Boullé, déshéritant sa fille Hélène (14 février 1614) et révocation de cet acte (23 mai 1636), contrat d'engagement de sa suivante (domestique) Ysabel Terrier (22 juillet 1617, à Paris), dernier testament de Champlain (1635, à Québec), réception d'Hélène Boullé au couvent des Ursulines de la rue Saint-Jacques (20 mars 1646, A.N. Min. Centr. LXII, 82), privilège accordé par l'évêque à Hélène Boullé, fondatrice d'une maison des Ursulines à Meaux (10 mars 1648, acceptation des religieuses Ursulines d'un contrat pour l'achat d'une maison à Meaux (19 mai et 22 juin 1650, Arch. Dept. Seine & Marne, Série H624), procuration du (17 octobre 1650) et constitution de rente par les Ursulines de Meaux aux Ursulines de Paris (26 octobre 1650, A.N. Min. Centr. LXIV, liasse 90, De Rivière) rachat de cette rente (17 novembre 1654, ''id.''), etc. — voir aussi : [https://www.umoncton.ca/etudeacadiennes/centre/instru002/20-p-a.html Fonds René-Baudry, Université de Moncton]</ref>. Les deux premiers témoins, [[Pierre Dugua de Mons]] et Lucas Legendre, marchand et bourgeois de Rouen, sont huguenots<ref>{{Article|prénom1=N.|nom1=Weiss|titre=Champlain était-il huguenot?|périodique=Bulletin de la Société de l'Histoire du Protestantisme Français (1903-)|volume=61|numéro=3|date=1912|issn=0037-9050|lire en ligne=https://www.jstor.org/stable/24287775|consulté le=2023-06-05|pages=276}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|prénom1=Eugène|nom1=Réveillaud|titre=SAMUEL CHAMPLAIN, de Brouage: ses origines et ses affinités protestantes|périodique=Bulletin de la Société de l'Histoire du Protestantisme Français (1903-)|volume=80|numéro=2|date=1931|issn=0037-9050|lire en ligne=https://www.jstor.org/stable/24289355|consulté le=2023-06-05|pages=189}}</ref>.
====== -''Memoire de ce que les François possedoient depuis plusieurs années en ça, ou auparavant Anglois navoient esté, sinon depuis deux ans, que le feu Cappitaine Michel de Dieppe les y mena, lequel est mort en ceste presente année à Tadoucac''. ======
Cet ouvrage rédigé en 1629 était inconnu jusqu’à la découverte par Eric Thierry d’une copie ancienne au Centre des Archives diplomatiques du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, à La Courneuve, près de Paris. Il a été publié pour la première fois en 2019.
 
En 1620, Hélène Boullé accompagne Champlain à Québec. Elle s'y ennuie, malgré la présence de son frère Eustache Boullé, qui vit à Québec depuis 1618, au service de Champlain. En 1624, elle retourne en France pour y demeurer définitivement.
====== -''Mémoire de Champlain au roi pour que sa pension lui soit continuée''. ======
{{Ouvrage|titre=Mémoire de Champlain|éditeur=Bibliothèque nationale de France|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b90614954/f4.item.r=Fran%C3%A7ais%209097}}
 
En 1633, Champlain quitte à nouveau la France, sans elle, pour Québec, où il meurt à la Noël 1635, sans postérité. Elle n'hérite pas de lui, sans cesser pour autant de vivre à l'aise à [[Paris]]<ref name="veuvage">Robert Le Blant, ''Le triste veuvage d’Hélène Boullé'', Revue d'histoire de l'Amérique française, vol. 18, {{numéro}}3, 1964, {{p.|425-437}} {{pdf}} [http://www.erudit.org/revue/haf/1964/v18/n3/302392ar.pdf Lire en ligne].</ref>.
Champlain a fait imprimer cet ouvrage en 1630, à Paris, vraisemblablement par Claude Collet. Un seul exemplaire de l’édition originale, sans page de titre, est parvenu jusqu’à nous. Il est conservé au département des manuscrits de la Bibliothèque nationale de France, à Paris.
 
Dix ans plus tard, Hélène Boullé entre au couvent des [[Ordre de Sainte-Ursule|Ursulines]] de Paris, prenant le voile sous le nom d'Hélène de Saint-Augustin. Elle donne tous ses biens à la communauté, pour bâtir un nouveau couvent à [[Meaux]], où elle s'installe avec quatre religieuses. Elle y demeure pendant six ans, avant d'y mourir le {{date-|20 décembre 1654}}, à l'âge de cinquante-six ans<ref name="Tanguay=Jetté" group="note">Voir : Cyprien Tanguay, ''Dictionnaire généalogique des familles canadiennes [du régime français (1608-1760)]'' (Montréal, Eusèbe Sénécal, 1871-1890, 7 vol.) et René Jetté, ''Dictionnaire généalogique des familles du Québec, des origines à 1730'' (Montréal, Les Presses de l'Université de Montréal, 2002 ({{1re|édit}}. 1983), 1206 p. {{ISBN|978-2-89105-815-5}} [http://www.GENEALOGIE.UMontreal.CA/fr/gme.htm Gaétan Morin Éditeur, distributeur de l'ouvrage]).</ref>{{,}}<ref group="note" name="trilogie (roman) Hélène de Champlain">Voir aussi : Nicole Fyfe-Martel, ''Hélène de Champlain'' (roman historique, trilogie), (Montréal, HMH [http://www.hurtubisehmh.com/recherche.php?q=Fyfe&submitquery=Go], 2003, 2005, 2007, 3 tomes avec bibliographie, réimpr. mars 2008). ; Note : Un peu de fiction pétillante sur trame historique rigoureuse, l'auteure est tante de l'historien Mathieu D'Avignon (elle le révèle dans la section remerciements).</ref>.
====== -''Les Voyages de la Nouvelle France occidentale, dicte Canada, faits par le Sr de Champlain Xainctongeois, capitaine pour le Roy en la Marine du Ponant, et toutes les descouvertes qu’il a faites en ce païs depuis l’an 1603 jusques en l’an 1629. Où se voit comme ce pays a esté premièrement descouvert par les François sous l’authorité de nos Roys très-Chrestiens, jusques au règne de sa Majesté à présent régnante Louis XIII, roy de France et de Navarre. Avec un traitté des qualitez et conditions requises à un lon et parfaict navigateur pour cognoistre la diversité des Estimes qui se font en la Navigation. Les Marques et enseignements que la providence de Dieu a mises dans les Mers pour redresser les Mariniers en leur routte, sans lesquelles ils tomberoient en de grands dangers. Et la manière de bien dresser Cartes marines avec leurs Ports, Rades, Isles, Sondes, et autre chose nécessaire à la Navigation. Ensemble une Carte generalle de la description dudit pays faicte en son Meridien selon la déclinaison de la guide Aymant, et un Catéchisme ou Instruction traduicte du François au langage des peuples Sauvages de quelque contrée, avec ce qui s’est passé en ladite Nouvelle France en l’année 1631. A Monseigneur le Cardinal Duc de Richelieu'', Paris, Claude Collet, 1632 ; Paris, Pierre Le Mur, 1632 ; Paris, Louis Sevestre, 1632 ; sl, 1632. ======
{{Ouvrage|titre=Les Voyages (1632)|éditeur=Bibliothèque et Archives nationales du Canada|lire en ligne=https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/3994120}}
 
=== Décès ===
[Une autre édition, ibid., 1640]
[[File:Testament de Samuel Champlain 1 - Archives Nationales - ET-LXII-138 (RS-282) .jpg|thumb|upright|Testament de Champlain.]]
La cause de son décès résulte probablement d’un accident vasculaire cérébral. Sa santé a fortement décliné à la suite des événements majeurs dans sa vie. Selon l’historien [[Éric Thierry]], il est probablement tombé en forte dépression à la suite de la chute de Québec en 1629 par les frères Kirke. Un autre élément à considérer, est également sa disgrâce auprès de Richelieu. Champlain était associé au [[parti des dévots]] qui menaçait le pouvoir royal. Selon Richelieu, la question religieuse doit être subordonnée à la raison d’État. Après la [[journée des Dupes]] des 10 et 11 novembre 1630, Champlain regagne progressivement la confiance de Richelieu, avec l’aide de Jean de Lauzon de la Compagnie des Cent-Associés et du [[François Leclerc du Tremblay|père Joseph]], éminence grise du [[Armand Jean du Plessis de Richelieu|cardinal de Richelieu]]<ref>Thierry, Éric, Les œuvres complètes de Champlain, Tome 2,
 
Québec, Septentrion, 2019, p. 606</ref>.
====== -''Relation du voyage du sieur de Champlain au Canada [en 1633]''. ======
{{Ouvrage|titre=Mercure françois|éditeur=GRIHL|lire en ligne=http://mercurefrancois.ehess.fr/picture.php?/27062/category/134}}
 
Son dernier testament, signé à Québec le {{date-|17 novembre 1635}}, et déposé chez un notaire parisien le {{date-|22 septembre 1636}}, est contesté avec succès par sa cousine Marie Camaret (épouse de Jacques Hersant, fille de Georges Camaret, capitaine, et de Françoise Le Roy, une sœur de la mère de Champlain)<ref>[http://bd.archivescanadafrance.org/acf-pleade-3-images/img-viewer/FRDAFANCH/IMAGES/MC/RESERVE/282/viewer.html Photocopies du ''Dernier testament'' de Champlain (6 pages)] (par [http://bd.archivescanadafrance.org/acf/doc.xsp?id=FRDAFANCH00NT_CHRESERVEMINUTIER_FRDAFANCH00NT_CHMCRES282&fmt=tab&base=&root=&n=&qid=&ss=&as=&ai= Archives Canada-France]).</ref>{{,}}<ref>{{en}} [http://www.septentrion.qc.ca/documents/2008/08/who_was_champlain_his_family_a.php Conrad E. Heidenreich: ''Who was Champlain? His Family and Early Life''.] (Métis sur mer; 8 août 2008). — As said into a note to this text, "this ''lecture'' is based on parts of a book by Conrad E. Heidenreich and K. Janet Ritch soon to by published by The Champlain Society, provisionally entitled: The Works of Samuel de Champlain: Des Sauvages and other Documents Related to the Period before 1604".</ref>{{,}}<ref name="veuvage" />{{,}}<ref>Il est conservé aujourd'hui au [[Minutier central des notaires de Paris|Minutier central des notaires]], département des [[Archives nationales (France)|Archives nationales]] et peut être consulté sous la forme d'un microfilm coté MC/MI/RS/282</ref>. Un inventaire<ref>https://www.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/rechercheconsultation/consultation/ir/consultationIR.action?udId=c1p7129ou20r—152zm3aqca7z4&consIr=&irId=FRAN_IR_042434&frontIr=&auSeinIR=false. Cotes originelles des documents : MC/ET/LXII/138 et MC/ET/LXII/167</ref> de ses biens a été dressé à la même période ({{date-|21 septembre 1636}})<ref>l'acte a été microfilmé (cote MC/MI/RS/283)</ref>.
Cette relation a été publiée dans le tome XIX du ''Mercure françois'' paru à Paris chez Etienne Richer en 1636 (p. 803-867). L’auteur resté anonyme a inséré de larges extraits de la ''Relation'' de 1633 du jésuite Paul Le Jeune, mais il a surtout abondamment utilisé un manuscrit inédit de Champlain.
 
Il est enterré temporairement dans une tombe sans nom, tandis que la construction était finie sur la chapelle de Monsieur le Gouverneur. En tant que tel, et malgré de nombreuses fouilles, l'emplacement exact du tombeau de Champlain reste à vérifier, mais le dossier est désormais fort bien documenté<ref name="Chapelle_Champlain">[https://pierredubeaublog.wordpress.com/champlain-meconnu/ Pierre] Dubeau, [https://pierredubeaublog.wordpress.com/2017/02/22/recherche-chronologique-de-la-chapelle-champlain-2/ Champlain méconnu »], </ref>.
====== -Deux lettres au cardinal de Richelieu écrites à Québec sous la dictée de Champlain les 15 août 1633 et 18 août 1634. ======
Ces lettres n’ont pas été publiées du vivant de Champlain. Les originaux sont conservés au Centre des Archives diplomatiques du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, à La Courneuve, près de Paris.
 
Champlain meurt sans descendance.
====== -Testament écrit à Québec sous la dictée de Champlain le 17 novembre 1635. ======
{{Ouvrage|titre=Testament|éditeur=Archives de la Nouvelle-France|lire en ligne=https://nouvelle-france.org/fra/Pages/item.aspx?IdNumber=41190&}}
 
== Portrait et pensée ==
L’original est conservé dans le Minutier central des Archives nationales, à Paris.
=== Portrait en image ===
[[File:Carte de Nouvelle-France par Champlain (1612)-Rose.jpg|vignette|gauche|Détail de la carte de la Nouvelle-France de Champlain (1612). ''CARTE GEOGRAPHIQVE DE LA NOVVELLE FRANSE FAICTE PAR LE SIEVR DE CHAMPLAIN SAINT TONGOIS CAPPITAINE ORDINAIRE POUR LE ROY EN LA MARINE, faict len 1612.'' — À remarquer : le visage au centre d'une rose des vents.]]
[[Fichier:Samuel de Champlain by Ronjat.jpg|thumb|upright|Gravure. Portrait factice de Champlain par E. Ronjat.]]
[[File:Samuel-de-champlain-s.jpg|thumb|right|[[#Portrait|Portrait factice de Champlain]], par [[Théophile Hamel]] (1870), d'après une gravure de [[Balthasar Moncornet|Moncornet]] représentant [[Michel Particelli d'Émery]].]]
 
Il n'existe pas de portrait authentique de Champlain. Toutes les représentations que l'on en donne sont des faux<ref name="portrait" group="note">Le portrait de Champlain utilisé dans l'article est un portrait factice par Eugène Ronjat. Source : [[François Guizot]], ''A Popular History of France from the Earliest Times'', vol. 6, chap. 53, Boston, Dana Estes & Charles E. Lauriat (Imp.), {{19th}} C., {{p.|190}}.</ref> ou des interprétations. La seule image originale est une gravure<ref>Éric Thierry nous explique dans cette vidéo le travail du graveur de David Pelletier. Il s’agit de la scène de la bataille de 1609 parue dans l’ouvrage de Champlain paru en 1613
=== Éditions critiques ===
-''Œuvres de Champlain'', éd. Charles-Honoré Laverdière, Québec, Géo-E.Desbarats, 1870, 5 vol.
 
[https://www.youtube.com/watch?v=m2Q0c2cWNH8. https://www.youtube.com/watch?v=m2Q0c2cWNH8.] </ref> d'une bataille au lac Champlain en [[1609]], mais les caractéristiques faciales sont trop vagues pour en avoir une bonne idée. Il s'agit du croquis {{citation étrangère |langue=fr1835|Deffaite des Yroquois au Lac de Champlain}}, dessiné par Champlain lui-même<ref name="Fischer 2008">{{Harv|Fischer|2008}}</ref> mais réinterprété par le graveur David Pelletier.
[Réimpression en fac-similé : Montréal, Éditions du Jour, 1973, 3 vol.]
 
Il est admis par les historiens que le portrait que l'on a cru longtemps (depuis environ 1850) être celui de Samuel de Champlain serait en fait celui d'un contrôleur des finances (1648) nommé [[Michel Particelli d'Émery]]. Il est toutefois souvent coutume, faute de mieux, de représenter Champlain sous ces traits. Selon une théorie de l'[[historien]] [[Marcel Trudel]], sur des cartes géographiques de l'Amérique du Nord dessinées par Samuel de Champlain en 1612 et 1632, figurent au centre d'une [[rose des vents]], l'autoportrait de Champlain. Les chercheurs Denis Martin et André Vachon réfutent l’hypothèse de Marcel Trudel. Denis Martin conclue : La réponse est toute simple : Nous sommes ici devant une représentation courante du soleil. Ce visage apparaît sur les cartes de Champlain au cœur de la rose des vents, à l’endroit où dans la plupart des autres cartes de l’époque convergent les rayons des trente-deux aires de vent divisant la boussole ou compas de mer… Dans la carte de 1632, le visage symétrique et bienveillant composé dans la lunette de la rose ou du compas - avec sa fleur de lys pointant vers le nord-est est celui du dieu Helios, un motif conventionnel dans l’imagerie à l’époque de Champlain<ref>Martin, Denis. 2004. Samuel de Champlain à visage découvert. Dans R. Litalien et D. Vaugeois. ''Champlain'' : ''La naissance de l’Amérique française'', Québec, Septentrion, p. 360</ref>.
-''The Works of Samuel de Champlain'', éd. Henry P. Biggar, Toronto, The Champlain Society, 1922-1936, 6 vol.
 
=== Relations avec les Amérindiens ===
[Réimpression en fac-similé : Toronto-Buffalo, University of Toronto Press, 1971, 6 vol.]
{{citation bloc|Champlain est probablement l'auteur qui nomme le plus de chefs indiens. Il les nomme par leur nom, s'informe de leur tradition. Et c'est très important, parce que c'est ce qui fait toute la différence, les liens que Champlain va établir avec les Indiens. S'il n'y avait pas eu ces alliances-là, le reste n'aurait pas pu marcher. Ce sont des alliances franco-indiennes qui permettent le développement de la Nouvelle-France|Denis Vaugeois<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Samuel Auger|titre=Le mystère de Samuel de Champlain enfin percé|éditeur=|année=|isbn=|lire en ligne=http://www.lapresse.ca/le-soleil/arts-et-spectacles/television-et-radio/201405/17/01-4767720-le-mystere-de-samuel-de-champlain-enfin-perce.php}}</ref>.}}
 
L'historien William Henry Atherton porte un jugement sur les relations du grand explorateur avec les Iroquois :
-Samuel de Champlain, ''Des Sauvages'', éd. Alain Beaulieu et Réal Ouellet, Montréal, Typo, 1993.
{{citation bloc |En arrivant au Canada [...] Il était sur le point de commencer la grande œuvre de la colonisation de la Nouvelle-France, qui sera une réussite, mais sa première étape d'importance fut une grave erreur, pour laquelle la Nouvelle-France souffrira pendant de nombreuses années. Toute l'histoire des attaques iroquoises, qui terrorisaient les établissements français et Montréal pendant tant d'années, est liée à la politique que vient de lancer le constructeur colonial du Canada. On se souvient que selon les commissions accordées aux émissaires au Canada, ils doivent prendre tous les moyens pour attirer les indigènes au christianisme, avec le privilège de contracter des alliances indigènes et si ceux-ci ne respectent pas les traités, de les y forcer par une guerre ouverte, et à faire la paix ou la guerre; tout cela, bien entendu, conformément à la dignité d'une grande puissance et suivant les méthodes établies de la diplomatie.
 
Arrivé au Canada au printemps de 1605 en tant que représentant du roi de France, la faute de Champlain est d'avoir risqué de mettre en péril l'avenir en prenant parti pour les Algonquins et les Hurons, qui étaient alors en guerre ouverte avec les Iroquois, ceci afin de sécuriser ses établissements de traite. Au lieu d'envisager que la future paix de la colonie dépend de sa neutralité, il est allé contre les Iroquois avec quelques colons et des armes modernes qui causent des ravages mortels et sèment la confusion.
-''Samuel de Champlain Before 1604.'' Des Sauvages ''and Other Documents Related to the Period'', éd. Conrad E. Heidenreich et K. Janet Ritch, Toronto-Montréal, The Champlain Society – McGill-Queen’s University Press, 2010.
 
Ces Iroquois sont désormais les ennemis irréconciliables des Français. Ils n'ont jamais oublié cette intrusion inutile des Français dans leurs querelles; ils furent implacables dans leurs attaques contre leurs alliés algonquins, et étaient prêts plus tard à s'allier avec les Anglais dans leur campagne contre la colonie. Cette situation a rendu très difficile le travail de christianisation et de civilisation des peuples. Dans la mesure du possible, la bourde de Champlain à la bataille du lac Champlain, le 29 Juillet, 1609, a été évitée dans les plans ultérieurs de colonisation des autres pays<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=WILLIAM HENRY ATHERTON, Ph.D.|titre=Montreal 1535-1914|sous-titre=Under the French Regime 1535-1760|lieu=Montreal Vancouver Chicago|éditeur=The S. J. Clarke Publishing Company|année=1914|pages totales=660}}</ref>.|William Henry Atherton}}
-Samuel de Champlain, ''Récits de voyages en Nouvelle-France. 1603-1632'', éd. Mathieu d'Avignon, Québec, Les Presses de l'Université Laval, 2018.
 
=== Cartographe et navigateur ===
-''Les Œuvres complètes de Champlain'', éd. Eric Thierry, Québec, Septentrion, 2019, 2 vol.
[[File:Traitté de la marine et du devoir d'un bon marinier-Autre manière d'eftimer.svg|vignette|droite|upright|Illustration de Champlain dans le ''Traitté de la marine...'', Autre manière d'estimer que j ay veu pratiquer parmy aucuns Anglois bons nauigateurs, qui m'a semblé fort seure au respect des estimes que l'on fait ordinairement. ''[[Loch (bateau)|Loch]] anglais, ligne à loch graduée, [[sablier]] de demi-minute, et bobine à loch''.]]
 
Champlain partage par écrit pour ses pairs ses connaissances de navigation. Voir l'illustration du dessin de Champlain : ''Loch anglais, ligne à loch graduée, [[sablier]] de demi-minute, et bobine à loch''.
Il s’agit de la seule édition critique, en français moderne, de toutes les œuvres de Champlain.
 
Champlain explique le principe de fonctionnement du [[Loch (bateau)|loch]], un instrument de navigation maritime qui permet d'estimer la vitesse de déplacement d'un navire sur l'eau, soit sa vitesse relative en surface par rapport à la masse d'eau où il évolue.
== Hommages publics ==
 
« Le dispositif à gauche est une ligne nouée à des intervalles de sept brasses (quarante-deux pieds). À la fin de la ligne, on trouve un flotteur (triangle de bois appelé bateau), lesté pour s'enfoncer perpendiculairement au sens d'avancement du navire. Le dispositif comprend une petite [[Sablier|« ''horloge de sable'' »]], mesurant le temps de demi-minute et une « ''planchette de 5. pieds de hauteur sur 15 pouces de largeur, qui soit divisée en 15. parties en sa longueur, & en cinq en sa largeur... ''»
La colonne de gauche de la planchette est divisée en intervalles de deux heures cumulant en tout vingt-quatre heures. Les trois dernières colonnes montrent des écritures typiques de loch (journal): par exemple, la première ligne indique que pour les premières trente secondes à deux heures du matin, le navire a navigué sur trois nœuds et deux brasses sur une route au nord-est (un point, ou 11° 15′du nord-est). La vitesse du navire au cours de ces trente secondes était donc de 3,13 milles par heure. Ce loch (journal) est en fait un échantillon
de seulement six minutes à voile sur plus de vingt-quatre heures. Dans cet exemple, le navire aurait parcouru 93,4 milles en vingt-quatre heures<ref>{{Harv|Heidenreich|2007}}</ref>. »
 
=== Homme de la Renaissance, incarnant l'esprit de tolérance de son époque ===
En {{Date-|2004}}, le sénateur [[Serge Joyal]] prononça un discours lors de l'inauguration du buste-monument de Samuel Champlain, à Paris, où il décrit sa pensée :{{Citation bloc|Plus que tout autre, Samuel Champlain incarne l’esprit de son époque, et en fait, l’idéal véhiculé par la Renaissance. Champlain est vraiment un homme de la Renaissance, animé du désir de repousser les frontières du monde connu. [[Fichier:Champlain Buste.jpg|vignette|gauche|upright|Buste de Champlain à [[Paris]], [[Cours-la-Reine]]]] Mû par l’esprit et l’exemple des grands découvreurs, Colomb - Magellan - Cabot - Cartier, Champlain participe de ce groupe de promoteurs - marchands de [[Saintonge]] et [[La Rochelle]], principalement protestants, vivement intéressés par les possibilités et le potentiel des découvertes.
C’est pourquoi, dans la petite équipe qui traverse l’Atlantique, menée par Pierre Dugua de Mons, il y a, à la fois, un pasteur et un prêtre. La tolérance, la cohabitation religieuse, en fait, la liberté de culte est ce qui est le plus remarquable. La société de l’époque sortait à peine des guerres de Religion qui avaient fait des milliers de victimes. Le bruit des cloches de la Saint-Barthelemy n’était pas si lointain.
 
Cette ouverture, on le devait à l’émergence de la liberté de pensée. Montaigne, le philosophe, le rappelait : « Le doute est un mol oreiller pour une tête bien faite ». Cet appétit pour l’exploration, les découvertes, l’attrait des nouvelles expériences, Champlain l’incarne de manière bien personnelle. Ses écrits, publiés dès 1603, s’attardent à décrire ses observations, ses découvertes, la faune, la flore, la géographie, les ressources de la nature. Son approche, à l’égard des autochtones est celle d’une saine curiosité, du respect de leurs mœurs et de l’alliance à conclure.
Nous ne sommes plus dans l’esprit des croisades, de l’élimination des infidèles, ou de l’emprise brutale génocidaire pratiquée par les puissances coloniales ibériques en Amérique du Sud.
 
Champlain veut implanter, dans cette Nouvelle-France, les germes d’une nouvelle société, non la reproduction dans le nouveau Canada, des luttes et des carcans qui ont, par le passé, déchiré le royaume. Il veut d’abord connaître intimement le pays qu’il explore, mettre à profit tout le potentiel d’un type nouveau de liberté, faire émerger « l’esprit du pays » qui, dès les premières années, forge un nouveau type d’hommes, de femmes.
 
Champlain en vient progressivement à se former une vision de cette Nouvelle-France, qui tout en puisant aux sources de l’ancienne, dégage peu à peu le contour d’une nouvelle mentalité, ou manière d’être, une nouvelle forme de liberté, toute canadienne.|Serge Joyal|{{Ouvrage|titre=Discours de l'Honorable SERGE JOYAL, c.p., o.c., sénateur, Division sénatoriale de Kennebec (Québec), Installation du Buste-Monument de Samuel Champlain : Place du Canada à Paris, {{date-|29 septembre 2004}}|éditeur=|année=|isbn=|lire en ligne=http://sergejoyal.sencanada.ca/fr/p105834/}}}}
 
== Œuvres ==
[[File:Voyages de Champlain, Édition de 1632.jpg|vignette|Voyages de Champlain, Édition de 1632 (musée Sainte-Marie-au-Pays-des-Hurons, Ontario)]]
Champlain est surtout lu pour ses chroniques de la [[Nouvelle-France]] (« Voyages » : œuvres publiées en 1603, 1613, 1619, 1632).
; Brief Discours
Un seul ouvrage (écrit peu avant 1603), le ''Brief discours des choses plus remarquables que Samuel Champlain de Brouage a reconnues aux Indes Occidentales''<ref name="Tome I" group="Laverdière">Tome I — ''Brief discours des choses plus remarquables que Samuel Champlain de Brouage a reconnues aux Indes Occidentales'' [...] ([[1602]], illustré, non publié).</ref>{{,}}<ref name="Brief discours" group="coll">Gagnon, ''ibid.'' : Le ''Brief discours'' [...] est une des copies d'un manuscrit original non retrouvé. Trois exemplaires manuscrits, anonymes et différents, du ''Brief Discours'' existent : l'un, provenant de [[Dieppe (Seine-Maritime)|Dieppe]], à la ''John Carter Brown Library'' (''at [[Université Brown|Brown University]]'') de [[Providence (Rhode Island)]], un autre à l'Université de [[Bologne]], un troisième aux [[Archives d'État de Turin |Archives d'État]] de [[Turin]]. Aucun des trois ne semble être le manuscrit original, mais les trois s'avèrent des copies plus ou moins fidèles à l'original non encore retrouvé. Le manuscrit de Dieppe-Providence est le plus complet, y compris pour ce qui est des illustrations, dont il est d'ailleurs le seul à les présenter en couleur : c'est le manuscrit que Laverdière a retenu et publié en [[1870]]. — Les recherches se poursuivent encore, jusque dans les archives espagnoles, au sujet de ce voyage de Champlain aux ''Indes occidentales''.</ref>, qu'il ne publie pas et qui lui est imputé<ref name="impute" group="coll">Gagnon, François-Marc, ''Le Brief Discours est-il de Champlain ?'', {{pp.|83-92}}, dans {{Ouvrage |langue=fr |nom1=Raymonde Litalien |directeur1=oui |nom2=Denis Vaugeois |directeur2=oui |titre=Champlain |sous-titre=La naissance de l'Amérique française |lieu=Sillery (Québec)/Paris/La Rochelle |éditeur=Septentrion ([[Québec (ville)|Québec]]) et Nouveau monde éditions (Paris) |année=2004 |pages totales=400 |isbn=2-89448-388-0 |présentation en ligne=http://www.septentrion.qc.ca/catalogue/livre.asp?id=2260}}</ref>, éclaire la période de sa vie comprise entre [[1595]] et [[1601]].
 
; Œuvres originales
* {{Ouvrage |langue=fr1835 |auteur1=Samuel de Champlain |titre={{citation étrangère|langue=fr1835|Les voyages dv sievr de Champlain Xaintongeois, capitaine ordinaire pour le Roy, en la marine, divisez en devx livres.}} |sous-titre={{citation étrangère|langue=fr1835|IOVRNAL TRES-FIDELE DES OBSERVAtions faites es deʃcouuertures de la Nouuelle France : tant en la deʃcriptiõ des terres, costes, riuieres, ports, haures, leurs hauteurs,& pluʃieurs declinaiʃons de la guide-aymant; qu'en la creãce des peuples, leur ʃuperʃtition, façon de viure & de guerroyer; enrichi de quantité de figures.}} |lieu=Paris, France |éditeur=Iean Berjon |année=1613 |pages totales=434 (pdf) |lire en ligne=http://memory.loc.gov/cgi-bin/ampage?collId=rbfr&fileName=0012//rbfr0012.db&recNum=0 |id=Champlain_1613_Voyages}}
 
[[File:Traitté de la marine et du devoir d'un bon marinier.svg|vignette|upright|''Traitté de la marine et du devoir d'un bon marinier'', 1632.]]
Son ''Traité de la marine et du devoir d'un bon marinier'' (1632) est publié en complément de ses relations de voyage.
* {{Chapitre | langue= fr1835 | auteur1= Samuel de Champlain | titre chapitre= Traitté de la marine et du devoir d'un bon marinier | auteurs ouvrage= Samuel de Champlain | titre ouvrage= {{citation étrangère|langue=fr1835|Les voyages de la Nouuelle France occidentale, dicte Canada, faits par le sr de Champlain Xainctongeois, capitaine pour le roy en la marine du Ponant, & toutes les descouuertes qu'il a faites en ce païs depuis l'an 1603. iusques en l'an 1629. ... auec vn traitté des qualitez & conditions requises à vn bon & parfaict nauigateur pour cognoistre la diuersité des estimes qui se font en la nauigation ... ensemble vne carte generalle de la description dudit pays faicte en son meridien selon la declinaison de la guide aymant, & vn catechisme ou instruction traduicte du françois au langage des peuples sauuages de quelque contrée, auec ce qui s'est passé en ladite Nouuelle France en l'année 1631}} | lieu= A Paris, France | éditeur= Chez Claude Collet au Palais, en la Gallerie des Prisonniers, à l'estoille d'or | année= 1632 | lire en ligne= https://openlibrary.org/works/OL16840437W/Les_voyages_de_la_Nouuelle_France_occidentale_dicte_Canada_faits_par_le_sr_de_Champlain_Xainctongeoi
|passage= 664 à 717 }}
* Les cinq tomes des ''Œuvres de Samuel de Champlain'' telles qu'éditées par [[Charles-Honoré Laverdière]] en 1870
:numérisés et accessibles sur le site du [[Projet Gutenberg]]<ref>[http://www.gutenberg.org/etext/17258 ''Œuvres de Samuel de Champlain''] - [[Projet Gutenberg]] (divers formats disponibles)</ref> et sur celui de la [[Bibliothèque et Archives nationales du Québec]] (BAnQ)<ref>[http://bibnum2.banq.qc.ca/bna/numtextes/to1026.htm Œuvres de Champlain / publiées sous le patronage de l'Université Laval par C.-H. Laverdière] - En 5 vol. numérisés au [[Portable Document Format|format PDF]] par la [[Bibliothèque et Archives nationales du Québec|BAnQ]]</ref>
* Samuel de Champlain, ''Aux origines du Québec. Expéditions en Nouvelle-France. 1604-1611'', texte en français moderne établi et présenté par Eric Thierry, Paris, Cosmopole, 2010, 279 p. {{ISBN|978-2-8463-0045-2}}
* Samuel de Champlain, ''Les Fondations de l'Acadie et de Québec. 1604-1611'', texte en français moderne établi, annoté et présenté par Eric Thierry, Québec, Septentrion, 2008, 294 p. {{ISBN|978-2-8944-8566-8|978-2-8966-4520-6}}
* Samuel de Champlain, ''A la rencontre des Algonquins et des Hurons. 1612-1619'', texte en français moderne établi, annoté et présenté par Eric Thierry, Québec, Septentrion, 2009, 240 p. {{ISBN|978-2-8944-8604-7|978-2-8966-4559-6}}
* Samuel de Champlain, ''Au secours de l'Amérique française. 1632'', texte en français moderne établi, annoté et présenté par Eric Thierry, Québec, Septentrion, 2011, 696 p. {{ISBN|978-2-8944-8676-4|978-2-8966-4669-2}}
 
== Hommages ==
[[Fichier:La statue de Samuel-de-Champlain à Québec.jpg|thumb|upright|Statue de Samuel de Champlain, à [[Québec (ville)|Québec]], au lever du soleil (avec un visage aussi expressif que celui ordinairement accordé à [[Jacques Cartier]]), par [[Paul Chevré]] (Paris, 1896-1898), tel que restauré pour 2008, à Québec depuis 1898, près du [[Château Frontenac]], sur la [[terrasse Dufferin]].]]
 
=== Quelques citations ===
Pour l'historien canadien Joe C. W. Armstrong, ce {{Date |3|juillet|1608}} est la date la plus importante dans l'histoire de la colonisation française en Amérique : non seulement fondation de la ville de [[Québec (ville)|Québec]], mais aussi les débuts d'une nation, à savoir le Canada.
{{citation bloc| Son fondateur n'est pas encore conscient de l'importance historique du geste qu'il pose, mais il vient de créer la plus ancienne colonie à avoir survécu en Amérique du Nord<ref name="Lemieux capsules">{{harvsp|Lemieux|2008}}</ref>. | Joe C. W. Armstrong}}
 
{{citation bloc|D’un point de vue humain, la Nouvelle-France a été un bien plus grand succès que la [[Nouvelle-Espagne]] ou que la [[Nouvelle-Angleterre]] ou que n’importe quelle colonie européenne en Amérique du Nord ou du Sud. En [[Acadie]], dans la vallée du Saint-Laurent, dans les Grands Lacs, partout où a agi Champlain, les relations entre Français et Indiens ont été fusionnelles, intimes, créatrices. La Nouvelle-France n’a pas été un échec. Bien au contraire, c’est une formidable réussite, une leçon de vie et de savoir-vivre dont on n’a pas d’autre exemple dans toute l’histoire des Amériques.
[...] Champlain est le père des Québécois, des Acadiens, des Métis. Mais aussi de cette idée toujours vivace que nous sommes tous frères. Je crois profondément que nous avons tous beaucoup à apprendre de lui si nous voulons mieux vivre ensemble.|David Hackett Fischer<ref>
{{Article
| langue = français
| auteur1 = Georges-Hébert Germain
| titre = Champlain révèle sa vraie nature !
| périodique = L'Actualité
| jour = 13
| mois = avril
| année = 2011
| lire en ligne = http://www.lactualite.com/culture/champlain-revele-sa-vraie-nature/
| consulté le = 12 septembre 2016
}}</ref>}}
 
{{citation bloc|Mais, bien que [[Bartholomew Gosnold|Gosnold]] et [[George Weymouth|Weymouth]] l’eussent précédé en quelques points de ce littoral, le géographe Champlain nous laissa une cartographie si précise qu’il mérite le titre de premier cartographe de la [[Nouvelle-Angleterre]].|[[Marcel Trudel]]}}
 
{{citation bloc|Lors de mon assermentation, je tenais un livre sur Samuel de Champlain. J’avais toujours imaginé Champlain en conquistador débarqué avec ses soldats et marins pour planter le drapeau de la France et imposer la foi catholique. Mais grâce à ce livre, je me suis rendu compte que je n’avais rien compris de ce personnage historique incontournable, qui a appris plusieurs langues autochtones et qui s’est lié d’amitié avec presque toutes les tribus. Champlain a imposé l’État de droit et il a fait siennes la diversité et l’inclusion. Il croyait, finalement, aux valeurs du {{s-|XXI}} !
|[[David Lloyd Johnston|David Johnston]], gouverneur général du Canada<ref>
{{Article
| langue = français
| auteur1 = Julie Barlow
| titre = Lettres du gouverneur général aux Canadiens
| périodique = L'Actualité
| jour = 20
| mois = octobre
| année = 2016
| lire en ligne = http://www.lactualite.com/societe/lettres-du-gouverneur-general-aux-canadiens/
| consulté le = 29 octobre 2016
}}</ref>}}
 
{{citation bloc|Si Antoine Natel n'eût pas été poussé à aller faire des aveux au capitaine Testu, sur la plage du Cul-de-Sac, un après-midi de juillet 1608, il n'y aurait probablement pas eu de Québec, pas de Nouvelle-France, pas de nation canadienne, et la statue colossale de Champlain, le grand fondateur, ne se dresserait pas aujourd'hui sur son admirable piédestal, au sommet du roc historique où il a jeté les fondations d'un pays catholique et français<ref>{{Harvsp|Roy|2008}}</ref>.|[[Thomas Chapais]]}}
 
{{citation bloc|Rendre à [[Pierre Dugua de Mons|Dugua de Mons]] l’hommage auquel il a droit ne porte aucunement ombrage à Champlain. Tout au contraire il est encourageant de voir la parfaite entente de ces deux hommes, l’un catholique et l’autre protestant, en vue de la création de Québec, cause qui leur tient à cœur autant à l’un qu’à l’autre. C’est ensemble qu’ils triompheront de la terrible coalition d’intérêts de marchands rivaux qui s’opposera à leur destin.|[[Maxime Le Grelle]] s.j., ancien curé de [[Brouage]]}}
 
=== Lieux commémoratifs ===
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<gallery caption="Galerie de monuments, plaques commémoratives et statues">
Fichier:Samuel de Champlain BROUAGE.JPG|Vitrail de Samuel de Champlain dans l'église de Brouage, par [[Nicolas Sollogoub]], 2007.
Fichier:VITRAIL BROUAGE Samuel de Champlain.JPG|Vitrail de Samuel de Champlain dans l'église de Brouage
Fichier:Monument Champlain Brouage.jpg|Monument à la mémoire de Champlain devant l'[[Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Marennes-Hiers-Brouage|église de Brouage]]
Fichier:Champlain Lighthouse.jpg|Monument à la mémoire de Champlain. Le [[Phare de Crown Point (New York)|Champlain memorial lighthouse]] était un ancien phare de Crown Point, New York.
Fichier:Monument Champlain Brouage.jpg|Monument à la mémoire de Champlain devant l'[[Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Marennes-Hiers-Brouage|église de Brouage]]
Fichier:Champlain statue, Nepean Point, Ottawa.jpg|Statue de Samuel de Champlain à [[Ottawa]]
Fichier:SamuelDeChamplainStatueILMVT.JPG|Statue de Champlain à Isle La Motte, Vermont, endroit supposé de son premier débarquement au Vermont.
Ligne 400 ⟶ 468 :
 
== Notes et références ==
=== Notes ===
{{Références nombreuses|groupe=note|taille=25}}
 
=== Références ===
; Champlain, ''Œuvres de Champlain''
<small>([[Charles-Honoré Laverdière]], éditeur annotateur ; [http://www.gutenberg.org/etext/17258 texte intégral en ligne]) </small>
{{Références|groupe=Laverdière|taille=30}}
 
; Marcel Trudel
{{Références|groupe=Trudel}}
 
; Denis Vaugeois ''et alii''
{{Références|groupe=coll|taille=30}}
 
; Autres références
{{Références nombreuses|taille=25}}
 
Ligne 410 ⟶ 493 :
 
=== Bibliographie ===
{{Trop d'ouvrages|date=février 2020}}
*
{{Légende plume}}
* Conrad E. Heidenreich, ''Explorations and mapping of Samuel de Champlain, 1603-1632'', Toronto, University of Toronto Press, 1976, 140 p.
 
* Raymonde Litalien et [[Denis Vaugeois]] (dir.) ''[http://www.septentrion.qc.ca/catalogue/livre.asp?id=2260 Champlain : la naissance de l'Amérique française]'' [[Sillery (Québec)|Sillery]] (Québec) : Septentrion ; Paris : Nouveau Monde éd. ,2004. 397 p. {{ISBN|2-89448-388-0}} puis {{ISBN|2-84736-079-4}}.
; En français
* {{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Mathieu d'Avignon |titre=Champlain et les fondateurs oubliés, les figures du père et le mythe de la fondation. |lieu=Québec |éditeur=Les Presses de l'Université Laval (PUL) |année=2008 |pages totales=558 |isbn=978-2-7637-8644-5 |présentation en ligne=http://www.pulaval.com/catalogue/champlain-les-fondateurs-oublies-les-figures-9133.html}}
* {{Lien web
* Eric Thierry, ''La France de Henri IV en Amérique du Nord. De la création de l'Acadie à la fondation de Québec'', Paris, Edit. Honoré Champion, 2008, 502 p.
| langue = français
| auteur1 = Denis Vaugeois
| url = http://www.septentrion.qc.ca/blogue/champlain-et-dupont-grave-en-contexte
| titre = Champlain et Dupont Gravé en contexte
| série = Texte de la communication présentée par Denis Vaugeois lors du {{133e}} congrès du comtié des travaux historiques et scientifiques (CTHS) à Québec le 2 juin 2008.
| jour = 29
| mois = août
| année = 2008
| site = Septentrion.qc.ca
| éditeur = Septentrion
| id = Champlain-Gravé
}}.
* {{Article
| langue = français
| auteur1 = Jean Liebel
| titre = On a vieilli Champlain
| périodique = Revue d'histoire de l'Amérique française
| volume = 32
| numéro = 2
| année = 1978
| pages = 229-237
| lire en ligne = http://id.erudit.org/iderudit/303691ar
}} {{pdf}}
* {{Article
| langue = français
| auteur1 = Louis-Guy Lemieux
| titre = Toutes les capsules historiques que notre journaliste Louis-Guy Lemieux a rédigées au cours de la dernière année au sujet des 400 ans de la ville de Québec.
| périodique = Le Soleil
| jour = 18
| mois = août
| année = 2008
| pages =
| lire en ligne = http://www.lapresse.ca/le-soleil/200809/08/01-658797-toutes-les-capsules-historiques-de-louis-guy-lemieux.php
| consulté le = 13 septembre 2016
}}
* David H. Fischer, Le rêve de Champlain, Montréal, Boréal, 2011, 999 pages {{ISBN|978-2-7646-2229-2}}
* {{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Mathieu d'Avignon |titre=Champlain et les fondateurs oubliés, les figures du père et le mythe de la fondation. |lieu=Québec |éditeur=Les Presses de l'Université Laval (PUL) |année=2008 |pages totales=558 |isbn=978-2-7637-8644-5 |présentation en ligne=http://www.pulaval.com/catalogue/champlain-les-fondateurs-oublies-les-figures-9133.html}}{{Commentaire biblio|L'auteur remet en cause l'image populaire du fondateur unique. Pour un commentaire sur le livre voir : {{Article| auteur=Louis Cornellier | titre=Le complot de Champlain| date=19 avril 2008| journal = [[Le Devoir]] | texte=https://www.ledevoir.com/2008/04/19/185809.html |consulté le= 9 octobre 2008.}}}}
* {{Ouvrage
| langue = fr
| auteur1 = Narcisse-Eutrope Dionne
| titre = Samuel Champlain, fondateur de Québec et père de la Nouvelle-France
| sous-titre = histoire de sa vie et de ses voyages
| tome = Volume 1
| éditeur = A. Coté et cie.
| année = 1891
| isbn =
| lire en ligne = https://books.google.ca/books?id=bHwtAAAAYAAJ
}}
* Divers auteurs, ''Sur les traces de Champlain'', Sudbury : Les [[Éditions Prise de parole]], 2015
<!-- les 2 liens sont brisés - 07/02/2021 - <ref>[http://ici.radio-canada.ca/emissions/Le_reveil_Nouvelle-Ecosse_et_T-N/2015-2016/archives.asp?date=2015/11/23&indTime=920&idmedia=7376183 Interview par Nathalie Geddry, sur www.radiocanada.ca]</ref>{{,}}<ref>[http://m.radio-canada.ca/regions/ontario/2015/10/26/010-24-heures-roman-litterature.shtml Mission accomplie pour les 24 heures du roman, sur www.radiocanada.ca]</ref> -->
* {{Chapitre
| langue = français
| auteur1 = Mlle Marie-Claire Daveluy, LL.D. de l'Académie canadienne-française
| titre chapitre = ''Cartier – Champlain – Les relations des Jésuites''
| auteurs ouvrage = Société historique de Montréal
| titre ouvrage = ''Centenaire de l'Histoire du Canada de François-Xavier Garneau : deuxième semaine d'histoire à l'Université de Montréal'', 23-27 avril 1945
| lieu = Montréal
| éditeur = Jean-Jacques Lefebvre
| année = 1945
| isbn =
| lire en ligne =
| passage = pages 201-240
}}
* [[Christian Morissonneau]], ''Le rêve américain de Champlain'', Montréal, Hurtubise, 2009, 252 pages.
* Eric Thierry, ''La France de Henri IV en Amérique du Nord. De la création de l'Acadie à la fondation de Québec'', Paris, Edit. Honoré Champion, 2008, 502 p.
* <!-- les 2 liens sont brisés - 07/02/2021 - <ref>[http://ici.radio-canada.ca/emissions/Le_reveil_Nouvelle-Ecosse_et_T-N/2015-2016/archives.asp?date=2015/11/23&indTime=920&idmedia=7376183 Interview par Nathalie Geddry, sur www.radiocanada.ca]</ref>{{,}}<ref>[http://m.radio-canada.ca/regions/ontario/2015/10/26/010-24-heures-roman-litterature.shtml Mission accomplie pour les 24 heures du roman, sur www.radiocanada.ca]</ref> -->David H. Fischer, Le rêve de Champlain, Montréal, Boréal, 2011, 999 pages {{ISBN|978-2-7646-2229-2}}
* Raymonde Litalien et [[Denis Vaugeois]] (dir.) ''[http://www.septentrion.qc.ca/catalogue/livre.asp?id=2260 Champlain : la naissance de l'Amérique française]'' [[Sillery (Québec)|Sillery]] (Québec) : Septentrion ; Paris : Nouveau monde éd. ; La Rochelle : Conseil général de la Charente-Maritime, 2004. 397 p., {{unité|34|cm}}. {{ISBN|2-89448-388-0}} puis {{ISBN|2-84736-079-4}}.
* {{Article|auteur1=Raymonde Litalien|titre=Champlain, Samuel de|périodique=Dictionnaire biographique du Canada|date=2023|lire en ligne=http://www.biographi.ca/fr/bio/champlain_samuel_de_1F.html}}
* {{Chapitre
| langue = français
| auteur1 = Raymonde Litalien
| auteur2 = [[Denis Vaugeois]] (dir.)
| titre chapitre = Chronologie de Champlain
| auteurs ouvrage = Raymonde Litalien et [[Denis Vaugeois]] (dir.)
| titre ouvrage = Champlain : la naissance de l'Amérique française
| lieu = [[Sillery (Québec)|Sillery]] (Québec); Paris ; La Rochelle
| éditeur = Septentrion ; Nouveau monde éd.; Conseil général de la Charente-Maritime
| année = 2004
| isbn1 = 9782894483886
| isbn2 = 9782896643554
| lire en ligne = http://blogue.septentrion.qc.ca/2007/05/chronologie-de-champlain/
| id = chrono
}}
* Émile Cappella, ''Champlain, le fondateur de Québec''. Paris : Magellan & Cie, coll. « Traces & fragments », 2004. 125 p., {{unité|24|cm}}. {{ISBN|2-914330-49-9}}.
* Caroline Montel-Glénisson, ''Champlain : la découverte du Canada'', Paris : Nouveau Monde éditions, 2004, 188 pages.
* Comité du Mémorial de la Nouvelle-France, ''Samuel Champlain, enfant de Brouage'' - (collectif : Emile Ducharlet, [[Monique Duval]], [[Guy-Marie Oury]], Jimmy Vigé), La Lucarne Ovale, 2007, 96 pages.
* Emile Ducharlet, ''Samuel Champlain - Récits de voyages (1603-1635)'', La Lucarne Ovale, 2007, 134 pages.
* ''La Grosse Aventure des marins saintongeais dans les terres neuves'' et ''Le Grand Livre des voyages de Champlain'' - Bernard Mounier, Patrick Henniquau, Ed. Bonne Anse, co-éd. avec la CDA, 2005
* Yves Cazaux, ''Le rêve américain, de Champlain à Cavelier de La Salle'', Albin Michel, 1988, 544 pages.
* {{Ouvrage
| langue = fr
| auteur1 = Louis-Marie Le Jeune, o.m.i.
| titre = Champlain (Samuel de) , Deuxième voyage
| sous-titre = Honfleur à Montréal, 1603
| volume = 1
| lieu = Montreal & Boston
| éditeur = Université d'Ottawa
| collection = Dictionnaire Général de biographie, histoire, littérature, agriculture, commerce, industrie et des arts, sciences, mours, coutumes, institutions politiques et religieuses du Canada
| année = 1931
| pages totales = 862
| isbn =
| lire en ligne = http://faculty.marianopolis.edu/c.belanger/quebechistory/encyclopedia/DeuxiemevoyagedeChamplain-HistoiredelaNouvelle-France.htm
| consulté le = 9 octobre 2016
}}
* Rosario Bilodeau, ''Champlain'', Montréal : Éditions HMH limitée, 1961, 198 pages
* Marcel Trudel, ''Champlain : texte'', Montréal : Fides, 1956, 94 pages
* {{Lien web |url=http://www.biographi.ca/fr/bio.php?id_nbr=115
|titre=Champlain, Samuel de |auteur=Marcel Trudel |date=2003 |site=www.biographi.ca |éditeur=[[Dictionnaire biographique du Canada]] [http://www.biographi.ca en ligne] |consulté le= 10 octobre 2008. }}
* {{Article
| langue = français
| auteur1 = Marcel Trudel
| titre = Un nouvel inventaire du Saint-Laurent, 1603
| périodique = Revue d'histoire de l'Amérique française
| volume = 16
| numéro = 3
| année = 1962
| pages = 313-347
| lire en ligne = http://id.erudit.org/iderudit/302209ar
}}
* Paul Bouchart d'Orval, ''Le mystère du tombeau de Champlain'', Montréal, Société nationale Samuel de Champlain, {{3e}} édition 1951, 125 pages
* Maurice Besson, ''Champlain'', Paris : Éditions de l'Encyclopédie de l'empire français, 1946, 156 pages
* Constantin-Weyer, ''Champlain'', Paris : Plon, 1931, 241 pages
* Étienne Micard, ''L'Effort persévérant de Champlain'', Paris : Éditions Pierre Roger, 1929, 281 pages
* Léon Le Clerc, ''Champlain célébré par les Normands et les Canadiens : mémorial des fêtes données à Honfleur les 13, 14 & {{date-|15 août 1905}}'', Honfleur : Imprimerie R. Sescau, 1908, 128 pages
* Abbé Silvio Corbeil, [http://www4.banq.qc.ca/numtexte/16419.pdf ''Chomedey de Maisonneuve : drame chrétien en trois actes ; Samuel de Champlain : pages oratoires ; trois auréoles!''], Montréal : Cadieux & Derome, 1899, 115 pages
* [[Henri-Raymond Casgrain]], [http://www4.banq.qc.ca/numtexte/123869.pdf ''Champlain : sa vie et son caractère''], Québec : Imprimerie de L.-J. Demers & frère, 1898, 60 pages
* Casgrain, ''Découverte du tombeau de Champlain'', 1866
* ''Champlain et son œuvre : une page d'histoire'', Québec : A.E. Talbot, éditeur, 1898, 107 pages
* [[Hubert Deschamps (historien)|Hubert Deschamps]], ''Les voyages de Samuel Champlain'', Paris, PUF, 1951
* Narcisse-Eutrope Dionne, ''Samuel Champlain, fondateur de Québec et père de la Nouvelle-France. Histoire de sa vie et de ses voyages'', s.é., Québec, 2 tomes de 430 et 559 pages
* Publication Baptême Samuel Champlain Temple St Yon La Rochelle - Jean-Marie Germe Bulletin des Amitiés Généalogiques Canadiennes-Françaises (AGCF {{Numéro avec majuscule|34}}, {{date-|mars 2012}})
* [[Gabriel Gravier (géographe)|Gabriel Gravier]], ''Vie de Samuel Champlain : fondateur de la nouvelle-France (1567-1635)'', Paris : J. Maisonneuve, 1900. <small>([https://archive.org/details/viedesamuelchamp00grav lire en ligne])</small>
* {{Ouvrage |
auteur1=[[Marc Lescarbot]] |
titre=Histoire de la Nouvelle France |
sous-titre=contenant les navigations, découvertes, & habitations faites par les françois és Indes Occidentales & Nouvelle-France... : en quoy est comprise l'histoire morale, naturele & géographique des provinces cy décrites... ; suivie de Les muses de la Nouvelle France |
éditeur=Chez Iean Millot |
année=1612 |
pages totales=881 |
format=pdf |
présentation en ligne=https://books.google.ca/books?id=6MVCLgAtYHUC |
lire en ligne=https://books.google.ca/books/download/Histoire_de_la_Nouvelle_France_Par_Marc.pdf?id=6MVCLgAtYHUC&hl=fr&output=pdf&sig=ACfU3U1VEgPu27CKj4NMWBRw84oGmzVzdA
}}
* {{Chapitre |auteurs=Marcel Trudel, Mathieu d'Avignon, James H. Marsh |titre chapitre=Samuel de Champlain |titre ouvrage=[[L'Encyclopédie canadienne]] |éditeur=[[Historica Canada]] |url=https://www.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/samuel-de-champlain |consulté le=2020-01-31 |id=EC |plume=oui}}
* Michel Bideaux, « ''Des sauvages'' : une singularité narrative », ''[[Études françaises]]'', volume 22, numéro 2, automne 1986, p.&nbsp;35–45 ([[doi:10.7202/036889ar|lire en ligne]]).
* Joël Selo, ''L’étonnant destin de Samuel Champlain'', Éditions « la Geste », 2020, 315 pages. {{isbn|979-10-353-0616-8}}. {{commentaire biblio|Ouvrage sur la vie à Brouage de Samuel Champlain et de son oncle Guillaume Allène}}
* [[Maxime Le Grelle]] s.j., ''Brouage Quebec, Foi de Pionniers'', Imprimerie A. Bordessoules (1976)
* [[Maxime Le Grelle]] s.j., ''Champlain nous voilà''
*[[Éric Thierry]], Espion en Amérique, 1598-1603, Québec, Septentrion, Collection V., 224 p. {{ISBN|9782894487495}}
*[[Éric Thierry]], Les œuvres complètes de Champlain,, 2 tomes, Québec, Septentrion, 2019, 1294 p. {{ISBN|9782897910396|9782897910426}}
 
; En anglais
* {{Chapitre|langue=en |prénom1= Conrad E. |nom1=Heidenreich |titre chapitre= The Mapping of Samuel de Champlain, 1603–1635 |titre ouvrage= The History of Cartography, Volume 3, ''Cartography in the European Renaissance'' |éditeur = David Woodward |année= 2007 |isbn = 9780226907321 |lire en ligne= http://www.press.uchicago.edu/books/HOC/HOC_V3_Pt2/HOC_VOLUME3_Part2_chapter51.pdf }}
* {{Ouvrage | langue=en | prénom1=David H. | nom1=Fischer | titre=Champlain's Dream | sous-titre=the European Founding of North America | lieu=New York | éditeur=[[Simon & Schuster]] | année=2008 | pages totales=848 | isbn=978-1-4165-9332-4 | isbn2=978-0-307-39766-9 | isbn3=0-307-39766-1}}
* Conrad Edmund Heidenreich, ''Champlain and the Champlain Society : an early expedition into documentary publishing'', Toronto : The Champlain Society, 2006, 130 pages
* Raymonde Litalien et Denis Vaugeois, ''Champlain : the birth of French America'', Montreal : McGill-Queen's University Press ; Sillery : Septentrion, 2004, 397 pages (traduit du français par Käthe Roth)
* Joe C.W. Armstrong. ''Champlain'', Toronto : Macmillan of Canada, 1987, 318 pages
* Conrad Edmund Heidenreich, ''Explorations and mapping of Samuel de Champlain, 1603-1632'', Toronto : B. V. Gutsell : Department of Geography, York University, 1976, 140 pages
* [[Samuel Eliot Morison]], ''Samuel de Champlain: Father of New France'' (Little Brown, [[1972]]) {{ISBN|0-316-58399-5}}
* George MacBeath (ed.), ''Champlain and the St. John, 1604-1954'', Saint John, N.B. : New Brunswick Historical Society, 1954, 80 pages
* Morris Bishop, ''Champlain : the life of fortitude'', New York : Alfred A. Knopf, 1948, 364 pages
* Louise Hall Tharp, ''Champlain Northwest voyager'', Boston : Little Brown & Co., 1944, 250 pages
* Henry Wayland Hill, ''The Champlain tercentenary : final report of the New York Lake Champlain Tercentenary Commission''', Albany : Lyon Co., 1913, 325 pages
* Narcisse-Eutrope Dionne, N.-E. ''Champlain'', Toronto : Morang, 1905, 299 p. (dans la série ''The Makers of Canada'' ; v. 1)
* John Murdoch Harper, ''Champlain : a drama in three acts ; with an introduction entitled Twenty years and after'', Toronto ; Quebec : the Trade Publishing Company : T.J. Moore & Company, 1908, 296 p.
* Edwin Asa Dix, ''Champlain, the founder of New France'', New York : D. Appleton, 1903, 246 pages
* Francis Parkman, ''Champlain and his associates : an account of early French adventure in North America'', New York : Charles E. Merrill, 1890, 64 pages
 
=== Filmographie ===
Ligne 425 ⟶ 670 :
* [[2008]] — [http://www.onf.ca/film/champlain-tournage-le-projet/ ''Champlain retracé, une œuvre en 3 dimensions''], par [[Jean-François Pouliot (réalisateur)|Jean-François Pouliot]], [[Office national du film du Canada|ONF]]
* Groupe Média TFO, ''Le rêve de Champlain'', docu-fiction de 6 épisodes ({{lire en ligne|url=http://revedechamplain.com/ |texte=site de la série}})
 
=== Articles connexes ===
* [[Lac Champlain]]
* [[Pierre Dugua de Mons]]
* [[Guerre franco-anglaise (1627-1629)]]
* [[Histoire de la marine française]]
* [[René Lévesque (archéologue)|René Lévesque]], un archéologue amateur connu pour ses recherches sur le tombeau de Champlain
 
=== Notices ===
* {{Autorité}}
* {{Dictionnaires}}
* {{Bases}}
 
=== Liens externes ===
* {{Lien web |url=http://www.culture.gouv.fr/culture/actualites/celebrations2003/champlain.htm |titre=Célébrations nationales 2003 - Samuel Champlain et François Gravé, sieur du Pont, remontent le Saint-Laurent |auteur=Jean Glénisson |date=2003 |site=culture.gouv.fr |éditeur=Ministère français de la Culture |consulté le= 10 Octobre 2008}}
* [http://link.library.utoronto.ca/champlain/search.cfm?lang=fre The Champlain Society/La Société Champlain. Collection numérisée] ({{formatnum:41000}} pages imprimées)
* [http://www.ropfo.ca/champlain Champlain : Voyages dans la francophonie canadienne]
* [http://champlain.monsite-orange.fr Hommage au fondateur de Québec]
* [https://nellefrancebrouage.wixsite.com/website Brouage - Comité du Mémorial des origines de la Nouvelle-France]
 
{{Palette|Succession/Gouverneur de la Nouvelle-France
|avant=[[Émery de Caen]]
|année début=''[[1626]]''
|année fin=''[[1629]]''
|après=[[Émery de Caen]]
|avant2=[[Émery de Caen]]
|année début2=''[[1633]]''
|année fin2=''[[1635]]''
|après2=[[Marc Antoine Jacques Bras-de-fer de Châteaufort]]
}}
{{Portail|exploration|maritime|cartographie|lacs et cours d'eau|Nouvelle-France|Québec (ville)|FGS}}
 
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