« République démocratique du Congo » : différence entre les versions
Contenu supprimé Contenu ajouté
Annulation de la modification de Ariel Provost (d) Balises : Annulation Révoqué |
Annulation de la modification de Maxewan (d) Toujours pas Balise : Annulation |
||
Ligne 80 :
}}
La '''
* « la République démocratique du Congo », {{refnec|usage largement majoritaire aujourd'hui}}<ref>{{lien web |url=https://books.google.com/ngrams/graph?content=la+République+démocratique+du+Congo%2Cla+république+démocratique+du+Congo&year_start=1992&year_end=2019&corpus=30&smoothing=3 |titre=n-grammes pour "la République démocratique du Congo" et "la république démocratique du Congo" de 1992 à 2019|site=Google [[Ngram Viewer]] |consulté le=8 décembre 2022}}</ref>, notamment dans l’encyclopédie Larousse<ref>{{lien web |url==https://www.larousse.fr/encyclopedie/pays/République_démocratique_du_Congo/114374 |titre=République démocratique du Congo (RDC) |site=Larousse |consulté le=8 décembre 2022}}</ref> ou l’encyclopédie Universalis<ref>{{lien web |url==https://www.universalis.fr/encyclopedie/republique-democratique-du-congo/ |titre=République démocratique du Congo |site=Universalis |consulté le=8 décembre 2022}}</ref>, et usage diplomatique, selon les préconisations du [[ministère de l'Europe et des Affaires étrangères|ministère des Affaires étrangères de la République française]]<ref name="MAéRf">{{Lien web |auteur institutionnel=République française (Commission générale de terminologie et de néologie) |titre=Recommandation concernant les noms d’États, d’habitants, de capitales, de sièges diplomatiques ou consulaires (liste établie par le ministère des Affaires étrangères et européennes) |url=https://www.legifrance.gouv.fr/jo_pdf.do?numJO=0&dateJO=20080924&numTexte=91&pageDebut=14818&pageFin=14825 |site=legifrance.gouv.fr |date=24 septembre 2008 |consulté le=1er août 2016}}.</ref> ;
* « la république démocratique du Congo ».}} {{Prononciation|Cd-Kinshasa--RDC.ogg}} (en [[kituba|kikongo ya leta]] : {{langue|ktu|''Repubilika ya Kôngo ya Dimokalasi''}}, en [[swahili]] : {{langue|sw|''Jamhuri ya Kidemokrasia ya Kongo''}}, en [[lingala]] : {{langue|ln|''Republíki ya Kongó Demokratíki''}}, en [[Luba-kasaï|tshiluba]] : {{langue|lua|''Ditunga dia Kongu wa Mungalaata''}}), aussi appelée plus simplement '''RDC''', '''Congo''', '''RD Congo''' ou de manière informelle '''Congo-Kinshasa''' (pour le distinguer du [[République du Congo|Congo-Brazzaville]]), est un pays d'[[Afrique centrale]]. C'est le troisième pays le [[Liste des pays africains par population|plus peuplé d'Afrique]] (derrière le [[Nigeria]] et l'[[Éthiopie]]), ainsi que le pays [[francophonie|francophone]] le plus peuplé<ref name=CIA/>.
La RDC est le deuxième plus vaste [[pays]] d'[[Afrique]] après l'[[Algérie]]<ref>{{Lien web |titre=Classement des pays par superficie en Afrique |url=https://planificateur.a-contresens.net/afrique/classement_par_pays/superficie-AF.html |site=Le planificateur de voyages |consulté le=2021-09-19}}</ref>. Il s'étend de l'[[océan Atlantique]] au plateau de l'Est et correspond à la majeure partie du bassin du [[Congo (fleuve)|fleuve Congo]]. Le Nord du pays est un des plus grands domaines de [[forêts décidues humides tropicales et subtropicales|forêt équatoriale]] au monde, l’Est du pays borde le [[Vallée du Grand Rift|grand rift est-africain]], domaine des montagnes, des collines, des [[Grands Lacs (Afrique)|Grands Lacs]] mais aussi des volcans. Le Sud et le centre, domaine des savanes arborées, forment un haut plateau riche en [[minerai]]s. À l’extrême ouest, une trentaine de kilomètres au nord de l'embouchure du fleuve Congo s’étale une côte sur l’[[océan Atlantique]]. Le pays partage ses frontières avec l’[[enclave et exclave|enclave]] de [[Cabinda]] ([[Angola]]) à l'ouest-sud-ouest, la [[
Le territoire devient la [[État indépendant du Congo|propriété privée]] du roi des Belges [[Léopold II (roi des Belges)|Léopold II]] en 1885. Au cours des {{nombre|23|ans}} suivants, le territoire est le lieu des [[Exactions commises dans l'État indépendant du Congo|atrocités généralisées]] commises par les [[Force publique|forces coloniales]] de Léopold qui forcent la population indigène à produire le caoutchouc sauvage. Le territoire devient par la suite une [[Congo belge|colonie belge]] en 1908. Le pays obtient son [[République du Congo (Léopoldville)|indépendance]] en 1960 et est confronté immédiatement à une [[Crise congolaise|série de mouvements de sécession]] qui aboutit à la prise de pouvoir de [[Mobutu Sese Seko|Mobutu]] dans un coup d'État en 1965. Mobutu rebaptise le pays le [[Zaïre]] en 1971 et préside sur une dictature féroce jusqu'à son renversement en 1997 par la [[première guerre du Congo]]. Par la suite, l'ancien nom du pays est restauré et le pays est confronté à la [[deuxième guerre du Congo]] en 1998, la plus meurtrière depuis la [[Seconde Guerre mondiale]]. Elle se termine en 2003 sous la présidence de [[Joseph Kabila]] qui gouverne le pays jusqu'à 2019.
Ligne 98 :
[[Fichier:La rivière Lulilaka, parc national de Salonga, 2005.jpg|vignette|La rivière Lwilaka, [[parc national de la Salonga|parc national de la Salongo]]]]
La
Le fleuve Congo donne au pays son seul accès à l'[[océan Atlantique]] dans la ville portuaire de [[Banana (République démocratique du Congo)|Banana]]. C'est un étroit corridor sur la rive droite du fleuve traversant le territoire de l'[[Angola]], qui dispose de la rive gauche, et dont il crée une petite [[enclave et exclave|exclave]] sur la côte atlantique entre le nord du fleuve et la [[Frontière entre l'Angola et la république démocratique du Congo|frontière]] de l'[[Enclave et exclave|enclave]] angolaise du [[Cabinda]].
En raison de sa grande superficie, de sa localisation au [[Afrique centrale|centre de l'Afrique]], de ses énormes richesses naturelles et de son importante population, la
=== Hydrographie ===
Ligne 109 :
De nombreux autres cours d'eau irriguent l'intégralité du [[territoire]] : la Lubundi, la [[Lufira]], la Lomami, la [[Mongala (rivière)|Mongala]], la [[Lulonga]], l'[[Ikelemba]], ainsi que le [[Sankuru (rivière)|Sankuru]], la Lukénie, le [[Kwango (rivière)|Kwango]], la Maï-Ndombe, la N'djili{{etc}}<ref name="Hachette">Dictionnaire universel édition spéciale république démocratique du Congo, Hachette, Italie, 2010.</ref>.
Les principaux lacs de la
* Les lacs de plateaux ([[Lac Moero|Moero]], [[Lac Tshangalele|Tshangalele]], [[Lac Upemba|Upemba]] et [[Lac Delcommune|Delcommune]])
* Les lacs résiduels ([[lac Tumba|Tumba]], [[Lac Mai-Ndombe|Mai-Ndombe]])
Ligne 115 :
=== Reliefs ===
Le centre de la
=== Environnement ===
Ligne 123 :
Les combats et expulsions de la seconde guerre du Congo ont eu de lourdes conséquences sur la nature et la [[forêt tropicale]] qui constituait autrefois l'essentiel du paysage du pays. Les [[zone de conservation|zones de conservation]] ne couvrent que 11 % du pays (2014)<ref name="IDEELS: Democratic of the Congo">https://www.cbd.int/doc/world/cd/cd-nr-05-fr.pdf.</ref> alors que l'extraction de cuivre, du cobalt et de diamants, ainsi que l'exploitation du bois détruisent et menacent encore la forêt. La [[forêt humide]] est aussi menacée par des projets d'[[Énergie hydroélectrique|hydroélectricité]].
La
==== Déforestation incontrôlée ====
La [[déforestation]] est intense en
Ce moratoire, mis en place en [[2002]], a durant près de {{nombre|20|ans}} freiné la déforestation, mais sans la bloquer. [[Greenpeace]] a dénoncé plusieurs viols du moratoire : dès les semaines suivant sa signature, de nombreux titres illégaux ont été distribués, puis un décret présidentiel de 2005 a renforcé l’arrêté de 2002 mais 15 titres annulés en 2009 à la suite de cet arrêté ont été rétablis en 2011<ref>République démocratique du Congo. Ministère de l’Environnement, Conservation de la nature, et Tourisme (MECNT) (2011) Point de Presse du 29 janvier 2011 sur la Clôture du Processus de Conversion des Anciens Titres Forestiers et Perspectives dans le Secteur de l’Exploitation Forestière en RDC.</ref>, puis trois concessions forestières ont encore été illégalement allouées en [[2015]] à deux sociétés : FODECO et SOMIFOR créées par des investisseurs très majoritairement chinois et ayant leur siège enregistrés à Kinshasa à la même adresse (à [[Limete]])<ref>République démocratique du Congo. Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (2015) Contrat de concession forestière {{n°|002/15}} du 13 août 2015 issu de la reprise par l’État de la forêt autrefois couverte par la garantie d’approvisionnement {{n°|027/CAB/MIN/AFF-ET/03}} du 4 avril 2003 non convertie.</ref>{{,}}<ref>République démocratique du Congo. Ministère de l'Environnement et du Développement Durable (2015) Contrat de concession {{n°|001/15}} du 16 août 2015 issu de la reprise par l’État de la forêt autrefois attribuée en vertu du Contrat de concession forestière {{n°|044/11}} du 24 octobre 2011 résilié.</ref>{{,}}<ref>République démocratique du Congo. Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (2015) Contrat de concession forestière {{n°|003/15}} du 16 août 2015 issu de la reprise par l’État de la forêt autrefois attribuée en vertu du Contrat de concession forestière {{n°|041/11}} du 24 octobre 2011 résilié.</ref>, et ont été créées par des investisseurs chinois<ref>M’opandu, Albert Pierre (2016) Compte rendu de la réunion de négociation de la clause sociale du cahier des charges entre la FODECO et la communauté locale de MOBANGO (Moliele. Mokula et Mandjo) et d’lkala tenue 23 au 24 mars 2016 à Yawinawina.</ref>)<ref>https://www.greenpeace.org/static/planet4-africa-stateless/2018/10/4268f45e-4268f45e-fr-briefer-greenpeace-somifor-fodeco-12072016-low-res.pdf.</ref>, en [[2020]], 1,4 million d’hectares de concessions dites « de conservation » ont été offertes à des intérêts miniers<ref name=RainForest2021/>. Selon Rainforest, Claude Nyamugabo (prédécesseur de {{Mme}} Bazaiba) a attribué plus de quatre millions d’hectares de concessions illégales<ref name=RainForest2021>{{Lien web |titre=La levée du moratoire de la RDC sur les nouvelles concessions forestières serait une catastrophe, avertissent les ONG |url=https://fr.rainforestfoundationuk.org/la-levee-du-moratoire-de-la-rdc-sur-les-nouvelles-concessions-forestieres-serait-une-catastrophe-avertissent-les-ong |site=Rainforest Foundation UK |consulté le=2021-10-20}}.</ref>. Puis, en [[2021]], le gouvernement envisage de lever ce moratoire, pour satisfaire l'industrie du bois et des [[bois exotiques]]. Ceci inquiète la communauté internationale et des ONG comme [[Greenpeace]] et [[Rainforest]], car ce type de situation déclenche toujours une « déforestation en cascade » ensuite quasiment impossible à arrêter. Selon le réseau Sauvons la forêt (2021), {{Citation|l'ouverture à l'exploitation industrielle de millions d'hectares de forêts vierges serait un désastre absolu pour le climat, la biodiversité, l'État de droit et les droits humains des communautés forestières}}. Selon les ONG, cela pourrait tripler la surface de coupes là où vivent « des milliers de communautés locales et de peuples autochtones » et « des espèces menacées » ; plus d'un million d'hectares concernent des forêts de tourbières dont l'exploitation pourrait libérer plus de {{nombre|10|milliards}} de tonnes de dioxyde de carbone<ref>{{Lien web |titre=La relance de l'exploitation forestière en RDC serait "une catastrophe", selon des ONG |url=https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/environnement-africain/la-relance-de-l-exploitation-forestiere-en-rdc-serait-une-catastrophe-selon-des-ong_4759023.html |site=Franceinfo |date=2021-09-03 |consulté le=2021-10-20}}.</ref>.
Ligne 137 :
Les plus anciennes traces de peuplement au Congo sont associées à un [[préacheuléen]], découvert sur les sites archéologiques de la Mulundwa au [[Katanga]], de Katanda 2 et de Sanga 5 au [[Kivu]]. Les [[galet aménagé|galets taillés]] ou ''choppers'' ont un âge estimé à plus de {{unité|200000|ans}} , sans qu'il soit possible d'être plus précis aujourd'hui.
Le territoire de la
L'[[Acheuléen]] est attesté par de nombreuses découvertes isolées de [[biface]]s et de [[hachereau]]x ainsi que par le site de La Kamoa au Katanga.
Ligne 172 :
{{Article détaillé|Colonisation du Congo|État indépendant du Congo|Exactions commises dans l'État indépendant du Congo|Congo belge}}
[[Fichier:MutilatedChildrenFromCongo.jpg|vignette|redresse|Des Congolais mutilés sous le régime de l'État indépendant du Congo]]
Les frontières de l'actuelle
Les richesses abondantes (caoutchouc, ivoire, mines{{etc}}) du Congo incitent la couronne et les compagnies concessionnaires à entreprendre [[Exactions commises dans l'État indépendant du Congo|l'exploitation brutale de sa population]]. Celle-ci diminue de moitié entre 1880 et 1926, au point que certains historiens désignent cette période comme un « holocauste oublié »<ref>{{Ouvrage |auteur1=Daniel Vangroenweghe |titre=Du sang sur les lianes |éditeur=[[Éditions Aden]] |année=1986 }}.</ref>.
Ligne 243 :
=== République démocratique du Congo sous Mobutu (1965-1997) ===
==== Premières années (1965-1971) ====
* 1964 : le titre «
* 1965 : le Congo est pacifié, toutes les révoltes tribales, ethniques ou des partisans de Lumumba sont matées.
* 24-25 novembre [[1965]]: [[Mobutu Sese Seko]] renverse [[Joseph Kasa-Vubu]] et s'empare définitivement du pouvoir. La libération de Stanleyville ([[Kisangani]] depuis 1966) marque le début des années de guerre qui se poursuivirent jusqu'en 1966. Toute cette région vit des atrocités qui firent au moins {{nombre|500000|morts}} civils et militaires. Il faudra l'intervention de troupes étrangères pour mettre fin à ce carnage.
Ligne 315 :
| Wolter || [[Luila]]
|}
Dans les années qui suivent la prise du pouvoir par le général [[Mobutu Sese Seko]], ce dernier entame à partir de 1972 une campagne d’« authenticité » afin de maintenir sa popularité. Le pays est renommé [[Zaïre|
Les noms des personnes sont africanisés. Le général Mobutu prend le nom de [[Mobutu Sese Seko]] et oblige tous ses concitoyens à supprimer les prénoms à connotation occidentale et à rajouter un « [[postnom]] ». L’[[abacost]] est promulgué, interdisant le port de costumes occidentaux, et de nombreuses villes sont rebaptisées.
Ligne 442 :
==== Présidence de Félix Tshisekedi (2019-) ====
Le {{date-|30 décembre 2018}}, les [[Élection présidentielle de 2018 en République démocratique du Congo|élections]] ont lieu et le {{date-|10 janvier 2019}}, le président de la [[Commission électorale nationale indépendante (république démocratique du Congo)|CENI]], Corneille Nangaa proclame [[Félix Tshisekedi]] comme président de la
Félix Tshisekedi a noué une alliance de circonstance pendant la campagne électorale avec le parti de Joseph Kabila, devenu sénateur à vie et qui conserve ainsi une influence sur le pouvoir. Leur principal opposant, [[Martin Fayulu]], donné un moment vainqueur de l'élection présidentielle, sur la base d'une fuite de données de la [[Commission électorale nationale indépendante (république démocratique du Congo)|CENI]] et par la mission d’observation de l’Église catholique congolaise, est contraint de s'incliner devant le résultat annoncé, probablement truqué. La Cour constitutionnelle a rejeté son recours. Par cette alliance, Félix Tshisekedi joue aussi la stabilité et prépare la suite de son mandat en composant avec l'assemblée législative où le parti de Kabila possède {{nombre|337|sièges}} sur 500<ref>{{article| titre=Malgré les accusations de fraude, Félix Tshisekedi reconnu président de la RDC | périodique=[[Le Monde]] | auteur1=Joan Tilouine | jour= 21 | mois=janvier | année=2019 | url texte=https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/01/21/malgre-les-accusations-de-fraude-felix-tshisekedi-reconnu-president-de-la-rdc_5412195_3212.html}}.</ref>{{,}}<ref>{{article | titre=RDC : la stratégie de Félix Tshisekedi | périodique=[[Jeune Afrique]] | jour=10 | mois=décembre| année= 2019 | auteur1= Roger-Claude Liwanga | url texte=https://www.jeuneafrique.com/mag/866687/politique/tribune-rdc-la-strategie-de-felix-tshisekedi/}}.</ref>.
|