« Gradient » : différence entre les versions

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=== Gradient d'une fonction réelle définie sur un espace euclidien ===
==== Contexte ====
Soit {{formule|''E''}} un [[espace vectoriel]] euclidien et soit {{formule|''U''}} un [[Ouvert (topologie)|ouvert]] de {{formule|''E''}}. Soit <math>f : U\to\R</math> une [[fonctionFonction (mathématiques)|fonction]] différentiable. Soit {{formule|''a''}} un élément de {{formule|''U''}}. On note alors <math>\mathcal{D}_a f</math> la [[différentielle]] en {{formule|''a''}}, qui est une [[forme linéaire]] sur {{formule|''E''}}. On note <math>(\mathcal{D}_a f,u)</math> l'image par cette différentielle d'un vecteur {{formule|''u''}} de {{formule|''E''}}.
 
==== Existence et unicité ====
Il existe un unique vecteur {{formule|''A''}} tel que pour tout vecteur {{formule|''u''}} de {{formule|''E''}}, <math>(\mathcal{D}_a f,u) = \langle A \mid u \rangle</math>, où l'on a noté <math>\langle \cdot \mid \cdot \rangle\,\!</math> désigne le [[produit scalaire]] danssur {{formule|''E''}}.
 
Le vecteur {{formule|''A''}} est appelé gradient de {{formule|''f''}} en {{formule|''a''}}, et il est noté <math>\nabla_a f</math>. Il vérifie donc :
: <math>\forall u \in E, \langle \nabla_a f \mid u \rangle = ( \mathcal{D}_a f, u ) .</math>
 
==== Expression canonique (dérivées partielles) ====
Puisque le gradient est lui-même un vecteur de {{formule|''E''}}, il est naturel qu'on cherche à l'exprimer dans une base orthonormée <math>(\mathbf{e}_1,\; ...,\; \mathbf{e}_n)</math> de cet espace vectoriel. On démontre qu'il s'exprime à l'aide des dérivées partielles sous la forme :
: <math>\nabla_a f = \sum_{i=1}^n \left[ \frac{\partial f}{\partial x_i}\left (a\right) \ \mathbf{e}_i \right].</math>.
 
Par exemple, en dimension 3, on obtient :
: <math>\nabla_a f = \frac{\partial f}{\partial x_1}(a) \ \mathbf{e}_1 + \frac{\partial f}{\partial x_2}(a) \ \mathbf{e}_2 + \frac{\partial f}{\partial x_3}(a) \ \mathbf{e}_3.</math>.
 
==== Changement de base ====
Lors d'un changement de base, au travers d'un C{{1}}-[[difféomorphisme]] de {{formule|''E''}}, l'écriture du gradient suit les règles usuelles des changements de base.
 
Il ne faut pas confondre '''changement de base''' pour l'expression d'une fonction écrite en notations cartésiennes (canoniques) et '''écriture du gradient adaptée''' à une notation autre. Par exemple, pour une fonction exprimée en [[coordonnées polaires]], on calcule l'écriture « polaire » du gradient en partant d'une fonction {{formule|''f''(''r'',''θ'')}} explicitée en fonction de l'abscisse polaire ({{formule|§=''r''}}) et de l'argument ({{formule|θ}}) {{formule|§=''fθ''(r,θ)}}).
* En [[coordonnées cylindriques]] (pour les coordonnées polaires, ne considérez pas considérer la composante en {{formule|''z''}}) :
: <math>\nabla f
= \frac{\partial f}{\partial \rho}\mathbf{e}_\rho
+ \frac{1}{\rho}\frac{\partial f}{\partial \theta}\mathbf{e}_{\theta}
+ \frac{\partial f}{\partial z}\mathbf{e}_{z},
</math>
: qu'on peut aussi noter :
: <math>\nabla f
= \frac{\partial f}{\partial \rho}\mathbf{e}_\rho
+ \frac{1}{\rho}\frac{\partial f}{\partial \phi}\mathbf{e}_{\phi}
+ \frac{\partial f}{\partial z}\mathbf{e}_{z},
</math>,
: tout dépend des notations utilisées. Se référer au paragraphe suivant :
* En [[coordonnées sphériques]] :
: <math>\nabla f
= \frac{\partial f}{\partial r}\mathbf{e}_r
+ \frac{1}{r}\frac{\partial f}{\partial \theta}\mathbf{e}_{\theta}
+ \frac{1}{r \sin\theta}\frac{\partial f}{\partial \phi}\mathbf{e}_{\phi} ;
</math>
les vecteurs de type <math>\mathbf{e}_r</math> sont des vecteurs propresutilisés auxen coordonnées polaires.
 
=== Cas général ===
==== Gradient et [[espace de Hilbert]] ====
Soient <math>(H,\langle\cdot,\cdot\rangle)</math> un espace de Hilbert (de dimension finie ou non), {{formule|''U''}} un ouvert de {{formule|''H''}} et {{formule|''f''}} une application de {{formule|''U''}} dans ℝ, différentiable en un point {{formule|''a''}} de {{formule|''U''}}. La différentielle <math>\mathcal{D}_a f</math> étant, par définition, une forme linéaire continue sur {{formule|''H''}}, il résulte alors du [[théorèmeThéorème de représentation de Riesz (Fréchet-Riesz)|théorème de représentation de Riesz]] qu'il existe un (unique) vecteur de {{formule|''H''}}, noté <math>\nabla f(a)</math>, tel que :
<center><math>
\forall h \in H:\quad
\mathcal{D}_a f(h) = \langle \nabla f(a) , h \rangle.
</math></center>
Le vecteur <math>\nabla f(a)</math> est appelé le ''gradient de {{formule|''f''}} en {{formule|''a}}''}}.
 
On montre que si <math>\nabla f(a) \ne0ne 0</math>, alors <math>f</math> croît strictement dans la direction <math>\nabla f(a)</math>, c'est-à-dire{{cad}} que pour tout <math>t > 0</math> suffisamment petit, <math> f \big( a + t \ \nabla f(a) \big) > f(a).</math>.
 
==== Gradient et variété riemannienne ====
On peut encore étendre cette définition à une fonction différentiable définie sur une [[variété riemannienne]] {{formule|(''M'',''g'')}}. Le gradient de {{formule|''f''}} en {{formule|''a''}} est alors un vecteur tangent à la variété en {{formule|''a''}}, défini par :
: <math>\forall h \in \mathrm T_a \mathrm M \qquad \mathrm df (a) \left \! ( h \right ) = g \left ( \nabla f \big| h \right ).</math>.
 
Enfin, si {{formule|''f''}} est un [[champ scalaire]] indépendant du système de coordonnées, c'est un [[tenseur]] d'ordre 0, et sa dérivée partielle est égale à sa [[dérivée covariante]] :
: <math>(\nabla f)_i = \partial_i f = f_{,i} = f_{;i} \ .</math>. En coordonnées contravariantes, on calcule le champ de vecteurs appelé gradient de {{formule|''f''}} :
:<math>(\nabla f)^i = g^{ij}~f_{;j}</math>
 
En coordonnées contravariantes, on calcule le champ de vecteurs appelé gradient de {{formule|''f''}} :
Cette formule permet, une fois établi le [[tenseur métrique]], de calculer facilement le gradient dans un système de coordonnées quelconque.
: <math>(\nabla f)^i = g^{ij}~f_{;j} \ .</math>
 
Cette formule permet, une fois établi le [[tenseur métrique]], de calculer facilement le gradient dans untout système de coordonnées quelconque.
 
== Développement limité ==
Si une application <math>f : \R^{n (= 1 ?)} \to \R</math> admet un gradient en un point {{math|''a''}}, alors on peut écrire celes développementdéveloppements limitélimités du premier ordre :
: <math>f(xa+h) = f(xa) + \langle \nabla f(xa) \mid h \rangle + o(h) \quad \text{et} ou }\quad f(xa-h) = f(xa) - \langle \nabla f(xa) \mid h \rangle + o(h).</math>
 
Numériquement, il est très intéressant de faire ensuite la demi-différence de ces deux développements pour obtenir la valeur du gradient de {{math|''f''}} en {{math|''a''}} :
: <math>\frac12 \big[ f(a+h) - f(a-h) \big] = \langle \nabla f(a) \mid h \rangle + o(h).</math>
 
Remarques :
Numériquement, il est très intéressant de faire ensuite la demi-différence des deux développements pour obtenir la valeur du gradient, et on note qu'en fait, celui-ci ne dépend pas de la valeur {{math|''f''(''x'')}} de la fonction au point ''x''. Cette formule a l'avantage de tenir compte des gradients du {{2e}} ordre, et est donc beaucoup plus précise et numériquement robuste. En pratique, l'hypothèse est de connaître les valeurs "passée" et "future" de la fonction dans un petit voisinage du point ''x''.
* En fait, <math>\nabla f(a)</math> ne dépend pas de {{math|''f''(''a'')}}. [douteux (vrai seulement avec certaines définitions de limite de fonction en ''a'')]
* Cette formule a l'avantage de tenir compte des gradients [???] du {{2e}} ordre, et est donc numériquement beaucoup plus précise et robuste.
* Pour appliquer cette formule, la condition est de connaître les valeurs de la fonction « juste avant » et « juste après » {{math|''a''}} dans la (les {{math|''n''}} ?) direction(s?) <math>\vec h ^{(?)} .</math>
 
== Propriétés géométriques en dimension 2 ou 3 ==
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=== En dimension 3 : gradient normal à une surface en un point, plan tangent ===
Soient une application <math>f : \R^3 \to \R</math> continûment différentiable, et une surface définie par l'équation {{formule|''f''(''u'') {{=}} ''k''}}, où {{formule|''k''}} est une constante. En un point {{formule|''v''}} donné de cette surface, si le gradient existe et s'il n'est pas nul, alors il donne la direction de la normale en {{formule|''v''}} à la surface ; le plan tangent en {{formule|''v''}} à la surface est alors orthogonal au gradient.
 
=== Gradient et convexité ===
Soient <math>n \in \N^*</math> (par exemple, <math>{{formule|''n'' \in \{{=}} 2,}} 3ou \{{formule|''n'' {{=}} 3}}</math>), et une application <math>f : \R^n \to \R</math> continûment différentiable. Si l'application <math>\mathbf{\nabla} f : \R^n \to \R^n</math> est [[Fonction monotone|monotone]] (resp. strictement monotone), alors {{formule|''f''}} est [[Fonction convexe|convexe]] (resp. strictement convexe). C.-à-d., en utilisant la caractérisation par les cordes :
: <math>\forall (u,v) \in \left(\R^3\right)^2, \mathbf{\nabla}_u f \cdot \mathbf{\nabla}_v f \geq 0 \Rightarrow \forall (u,v,\lambda) \in \R^3 \times \R^3 \times [0,1], f \big( \lambda u + (1-\lambda)v \big) \leq \lambda f(u) + (1-\lambda)f(v).</math>
 
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