« Juan Branco » : différence entre les versions
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{{Voir paronymes|Juan Blanco}}
{{Infobox Biographie2}}
Conseiller juridique en France de [[WikiLeaks]] et de [[Julian Assange]] entre 2015 et 2019, il participe au [[Mouvement des gilets jaunes|mouvement des Gilets jaunes]] dont il défend plusieurs figures en tant qu’avocat. Il publie en 2019 ''[[Crépuscule (pamphlet)|Crépuscule]]'', un pamphlet critiquant l'élection d’[[Emmanuel Macron]] et l’influence des milliardaires sur la politique et l’espace médiatique français.
En 2020, il est au cœur d’un [[scandale]] médiatique après la diffusion par l’artiste russe [[Piotr Pavlenski]] de vidéos intimes de [[Benjamin Griveaux]], candidat [[Renaissance (parti)|LREM]] à la [[mairie de Paris]].
En 2023, il devient l’avocat de l’opposant sénégalais [[Ousmane Sonko]]. Après les [[Manifestations de 2023 au Sénégal|manifestations]] en réaction à la condamnation de son client, il dépose à la [[cour pénale internationale]] une plainte pour [[crime contre l’humanité|crimes contre l’humanité]] visant le président [[Macky Sall]]. La justice sénégalaise lance en réaction un [[mandat d’arrêt international]] à son encontre. Juan Branco se rend clandestinement au [[Sénégal]] et se fait arrêter une semaine plus tard à la [[frontière entre la Mauritanie et le Sénégal|frontière mauritanienne]]. Il est remis aux autorités sénégalaises, emprisonné à [[Dakar]] et inculpé pour « [[attentat]] » et « [[conspiration|complot]] » (entre autres chefs d’accusation)<ref>{{Lien web |titre=Juan Branco a été inculpé pour attentat et complot à Dakar |url=https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/08/06/l-avocat-juan-branco-a-ete-inculpe-pour-attentat-et-complot-a-dakar_6184639_3212.html}}.</ref>, avant d’être expulsé vers la France le lendemain.
== Parcours ==
===
Né en [[Espagne]] dans la commune d'[[Estepona]], en [[Andalousie]], Juan Branco est le fils du [[producteur de cinéma]] [[Portugal|portugais]] [[Paulo Branco]] et de la [[psychanalyste]] espagnole Dolores López. Il
=== Formation et premiers engagements politiques ===
Après une scolarité passée au sein des écoles publiques de la [[Rue Cujas (Paris)|rue Cujas]] et de la [[rue Victor-Cousin]], dans le [[5e arrondissement de Paris|5e arrondissement]]<ref name="a1">{{Ouvrage |prénom1=Mariel |nom1= Primois Bizot |titre=Signé Branco ! |éditeur=[[Au diable vauvert (éditeur)|Au diable vauvert]] |date=2019-10-03 |pages totales=128 |isbn=979-10-307-0304-7 |lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=YQW2DwAAQBAJ&pg=PT87&dq=niel+branco+pr%C3%A9cepteur |consulté le=18 août 2023}}.</ref>, il intègre en sixième l'[[École alsacienne]], un établissement privé du [[6e arrondissement de Paris|6e arrondissement]], dont il critiquera par la suite le fonctionnement [[élitisme|élitiste]] et [[Endogamie|endogamique]]. Il y côtoie notamment [[Gabriel Attal]], futur ministre, duquel il critique l’ascension politique dans ''[[Crépuscule (pamphlet)|Crépuscule]]''. Selon plusieurs articles publiés dans la presse française, Juan Branco aurait lancé en 2004 un [[Skyblog]] pour commenter le physique de ses camarades lycéennes<ref name="Figaro activiste">{{Lien web |auteur=Agnès Leclair |auteur2=Sophie de Ravinel |titre=Juan Branco, itinéraire d’un enfant gâté devenu activiste sans scrupule |url=https://www.lefigaro.fr/politique/juan-branco-itineraire-d-un-enfant-gate-devenu-activiste-sans-scrupule-20200218 |périodique=[[Le Figaro]] |date=18 février 2020 |consulté le=18 août 2023}}.</ref>{{,}}<ref name="Juan Branco l’Express du 11 février 2019">{{Lien web |auteur=Benoist Fechner |auteur2=Jérôme Dupuis |auteur3=Ludwig Gallet |titre=Juan Branco, itinéraire d’un enfant gâté devenu activiste sans scrupule |url=https://www.lexpress.fr/politique/juan-branco-le-radical-chic-qui-veut-la-peau-de-la-macronie_2061348.html |périodique=[[L’Express]] |date=18 février 2019 |consulté le=18 août 2023}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Les réponses de L’Express à Juan Branco |url=https://www.lexpress.fr/politique/les-reponses-de-l-express-a-juan-branco_2074447.html}}.</ref>.
Il rejoint après son [[baccalauréat]] en {{date-|2007}} l'[[Institut d'études politiques de Paris]], [[Rue Saint-Guillaume (Paris)|rue Saint-Guillaume]], où il relance le ciné-club en y invitant [[Catherine Deneuve]]. Il se fait remarquer par le directeur de l'établissement, [[Richard Descoings]], qui lui confie la mission de prendre des photos pour alimenter son compte [[Facebook]]<ref>{{lien web |auteur1=Clément Parrot |titre=Des grandes écoles aux “gilets jaunes” en passant par WikiLeaks : qui est Juan Branco, l'avocat proche de Piotr Pavlenski ? |url=https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/gilets-jaunes/des-grandes-ecoles-aux-gilets-jaunes-en-passant-par-wikileaks-qui-est-juan-branco-l-auteur-de-crepuscule-en-guerre-contre-macron_3421861.html |site = [[France Info (offre globale)|France Info]] |date=07-05-2019 |consulté le=18 août 2023}}.</ref>. En 2012, après la mort de ce dernier dans une chambre d’hôtel new-yorkaise, Juan Branco prononce un éloge funèbre en l'[[église Saint-Sulpice de Paris]].
Toujours en 2009, il s'engage aux côtés de la Quadrature du Net<ref>Marc Rees, [http://www.nextinpact.com/archive/51715-assises-creation-public-internet-licence.htm Création Public Internet : l'alternative à Hadopi contre {{unité|5|euros}}], [[Next INpact]].</ref> contre le projet de [[loi favorisant la diffusion et la protection de la création sur internet]]<ref name=":6">{{lien brisé|url=http://revuecharles.fr/juan-branco-une-grosse-production/ |titre=Juan Branco une grosse production |site=[[Charles (revue)|revuecharles.fr]]<!-- |date= ? -->}}.</ref> (dit « Hadopi ») en créant la plateforme [[Création, Public, Internet]] et en rédigeant, en {{date-|avril 2009}}, une [[Lettre ouverte (texte)|lettre ouverte]] qui est signée par des personnalités du monde cinématographique, dont son père, [[Catherine Deneuve]], [[Chantal Akerman]] et [[Christophe Honoré]]<ref>[http://next.liberation.fr/culture/2009/04/07/lettre-ouverte-aux-spectateurs-citoyens_551338 Lettre ouverte aux spectateurs citoyens], ''[[Libération (journal)|Libération]]'', {{date-|7 avril 2009}}.</ref>. Son livre ''Réponses à Hadopi'', suivi d'un entretien avec [[Jean-Luc Godard]], paru en 2010, propose l'élaboration d'un nouveau [[économie du cinéma|système légal et financier]] pour l'industrie du [[cinéma]]<ref>{{Article |titre=Polémique sur le salaire des acteurs : « Il faut réformer le système de financement du cinéma » |périodique=[[Challenges]] |date=2013-01-04 |lire en ligne=https://www.challenges.fr/media/polemique-sur-le-salaire-des-acteurs-il-faut-reformer-le-systeme-de-financement-du-cinema_8256 |consulté le=18 août 2023}}.</ref>.
Parallèlement à ses études de science politique, il obtient un DEUG de [[droit]] et de [[philosophie]] à l’[[Université Paris 1]] en 2009<ref name=":2">{{Lien web |titre=Juan Branco |url=https://yale.academia.edu/JuanBranco/CurriculumVitae |site=yale.academia.edu |consulté le=18 août 2023}}.</ref>, à la suite duquel il est admis sur dossier au département littérature et langages (LILA) de l'[[ENS Ulm|École Normale Supérieure]] (ENS Ulm)<ref name="Juan Branco l’Express du 11 février 2019">{{Lien web |auteur=Benoist Fechner |auteur2=Jérôme Dupuis |auteur3=Ludwig Gallet |titre=Juan Branco, itinéraire d’un enfant gâté devenu activiste sans scrupule |url=https://www.lexpress.fr/politique/juan-branco-le-radical-chic-qui-veut-la-peau-de-la-macronie_2061348.html |périodique=[[L’Express]] |date=18 février 2019 |consulté le=18 août 2023}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur1=Association des anciens élèves, élèves et amis de l’École normale supérieure |titre=Annuaire |url=https://www.archicubes.ens.fr/lannuaire#annuaire_chercher?identite=Juan+Branco |consulté le=18 août 2023}}.</ref>. Il termine son bachelor de l'[[Institut d'études politiques de Paris|IEP]] l'année suivante<ref name=":2">{{Lien web |titre=Juan Branco |url=https://yale.academia.edu/JuanBranco/CurriculumVitae |site=yale.academia.edu |consulté le=18 août 2023}}.</ref>. Il obtient un M1 de littérature moderne en 2011, suivi d'un M2 de [[philosophie politique]] et d'un Master en [[action publique (administration)|affaires publiques]] à Sciences Po en 2012<ref name=":2">{{Lien web |titre=Juan Branco |url=https://yale.academia.edu/JuanBranco/CurriculumVitae |site=yale.academia.edu |consulté le=18 août 2023}}.</ref>{{,}}<ref name=":0">{{Article|auteur1=Clémentine Mercier|titre=À seulement {{nombre|26|ans}}, Juan Branco conseille les plus grands|périodique=[[Ouest-France]]|date=11 avril 2016|lire en ligne=https://www.ouest-france.fr/societe/justice/26-ans-juan-branco-conseille-les-plus-grands-4155418}}.</ref>{{,}}<ref name="CV">{{Lien web |titre=CV universitaire ({{lang|en|Max Planck Institute}}) |url=http://www.mpi.lu/fileadmin/mpi/medien/persons/Branco_Juan/CV_JB.pdf |format=pdf |site={{lien|lang=en|trad=Max Planck Institute Luxembourg for International, European and Regulatory Procedural Law|fr=Institut Max-Planck de droit processuel international et européen|texte=mpi.lu}} }}.</ref>. En 2013, il obtient un M2 de [[géopolitique]] co-accrédité entre l'ENS Ulm et l'Université Paris 1, et devient « auditeur libre » de l'ENS<ref name=":2">{{Lien web |titre=Juan Branco |url=https://yale.academia.edu/JuanBranco/CurriculumVitae |site=yale.academia.edu |consulté le=18 août 2023}}.</ref>.
Lors de la [[Élection présidentielle française de 2012|campagne présidentielle de 2012]], Juan Branco s’engage auprès du [[Parti socialiste (France)|Parti socialiste]] dans le pôle culture de la campagne de [[François Hollande]], dirigé par [[Aurélie Filippetti]]. Il défend l'abrogation de la [[loi relative à la protection pénale de la propriété littéraire et artistique sur internet|loi Hadopi]] et la dépénalisation des échanges culturels non-commerciaux en [[Pair à pair|pair-à-pair]]<ref name="mediapart">{{Lien web |url=https://www.mediapart.fr/journal/france/050612/lhistoire-secrete-du-programme-culturel-du-candidat-hollande |auteur= Vincent Truffy |titre=L'histoire secrète du programme culturel du candidat Hollande |date=7 juin 2012}}.</ref>{{,}}<ref>[http://www.lalettrea.fr/entourages/politique/ils-font-la-campagne/2012/02/13/juan-branco-un-anti-hadopi-aupres-d-aurelie-filippetti,98359575-ARL Juan Branco, un anti-Hadopi auprès d'Aurélie Filippetti], [[La Lettre A|lalettrea.fr]].</ref>. Selon Juan Branco, c’est à la suite d'une campagne de ''[[lobbying]]'' provenant d'une partie des industries culturelles qu’il est révoqué, au lendemain de l'élection présidentielle<ref name="mediapart" />{{,}}<ref>[http://www.liberation.fr/ecrans/2012/05/23/voici-filippetti-et-valois-le-travail_958193 Voici Filippetti, et Valois le travail], ''[[Libération (journal)|Libération]]'', {{date-|23 mai 2012}}.</ref>. [[Aurélie Filippetti]] affirme pour sa part que son départ aurait pour cause son refus d'accéder à la demande de Juan Branco de devenir son [[directeur de cabinet (France)|directeur de cabinet]]<ref>{{lien web|url=https://rmc.bfmtv.com/emission/expliquez-nous-qui-sont-les-protagonistes-de-l-affaire-griveaux-1859400.html |titre="Expliquez-nous": qui sont les protagonistes de l'affaire Griveaux ? |site=[[BFM TV|BFMTV]] avec [[RMC]] |date=17/02/2020}}.</ref>. Celle-ci affirme : « Il a travaillé quelques mois avec moi. Il était jeune et recommandé par [[Richard Descoings]], l’ancien directeur de Sciences Po. Ensuite, il a exigé d’être mon directeur de cabinet lorsque je suis devenue ministre, à 22 ans. […] Quand j’ai refusé, il a vrillé totalement, affirmant avoir enregistré nos conversations […] et surtout plaidant l’idée que j’avais sacrifié mes idéaux, et lui-même, pour devenir ministre. […] Il est dangereux, intelligent et habile. […] Il est à la fois mégalo, mythomane et très, très manipulateur<ref name="Figaro activiste">{{Lien web |auteur=Agnès Leclair |auteur2=Sophie de Ravinel |titre=Juan Branco, itinéraire d’un enfant gâté devenu activiste sans scrupule |url=https://www.lefigaro.fr/politique/juan-branco-itineraire-d-un-enfant-gate-devenu-activiste-sans-scrupule-20200218 |périodique=[[Le Figaro]] |date=18 février 2020 |consulté le=18 août 2023}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web |auteur1=Clément Parrot |titre=Des grandes écoles aux “gilets jaunes” en passant par WikiLeaks : qui est Juan Branco, l'avocat proche de Piotr Pavlenski ? |url=https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/gilets-jaunes/des-grandes-ecoles-aux-gilets-jaunes-en-passant-par-wikileaks-qui-est-juan-branco-l-auteur-de-crepuscule-en-guerre-contre-macron_3421861.html |site = [[France Info (offre globale)|France Info]] |date=07-05-2019 |consulté le=18 août 2023}}.</ref>. »
À l’été 2012, Juan Branco rend compte de la [[Rébellion du M23]] au Congo pour ''[[Le Monde Diplomatique]]''<ref>{{lien web |auteur1=Juan Branco |titre=Qui veut vraiment la paix au Congo ? |url=https://www.monde-diplomatique.fr/2012/11/BRANCO/48344 |site = [[Le Monde Diplomatique]] |date=novembre 2012 |consulté le=18 août 2023}}.</ref> et ''[[L’Obs|Le Nouvel Observateur]]''<ref>{{lien web |auteur1=Juan Branco |titre=Congo : au Nord-Kivu, la stabilité se fait sanglante |url=https://www.nouvelobs.com/rue89/rue89-guerres-aux-kivus/20120816.RUE1909/congo-au-nord-kivu-la-stabilite-se-fait-sanglante.html |site = Le Nouvel Observateur |date=16 août 2012 |consulté le=18 août 2023}}.</ref>. Il rejoint le [[ministère de l'Europe et des Affaires étrangères|ministère des Affaires étrangères]], y officiant jusqu’à l’été 2013 en tant que collaborateur extérieur auprès du ministre [[Laurent Fabius]]<ref>{{lien web |auteur1=Clément Parrot |titre=Des grandes écoles aux “gilets jaunes” en passant par WikiLeaks : qui est Juan Branco, l'avocat proche de Piotr Pavlenski ? |url=https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/gilets-jaunes/des-grandes-ecoles-aux-gilets-jaunes-en-passant-par-wikileaks-qui-est-juan-branco-l-auteur-de-crepuscule-en-guerre-contre-macron_3421861.html |site = [[France Info (offre globale)|France Info]] |date=07-05-2019 |consulté le=18 août 2023}}.</ref>.
Juan Branco est salarié au département de français de l'[[université Yale]] entre 2013 et 2014 et devient {{lang|en|visiting scholar}} à la [[École de droit de Yale|{{lang|en|Yale Law School}}]]<ref name="CV" />, où il collabore au ''{{Lien|langue=en|Yale Journal of International Law}}''<ref>{{en}} [http://www.yjil.org/docs/pdf/h_masthead_vol39-1.pdf {{lang|en|The Yale Journal of International Law}}, {{vol.|39}}, {{n°|1}}, hiver 2014{{pdf}}].</ref>. Il contribue aussi à la revue ''[[Esprit (revue)|Esprit]]''<ref>{{Article |prénom1=Juan |nom1=Branco |titre=Podemos : l'indignation au pouvoir ? |périodique=[[Esprit (revue)|Esprit]] |numéro=12 |mois=décembre |date=2014-11-27 |issn=0014-0759 |lire en ligne=http://www.cairn.info/resume.php?ID_ARTICLE=ESPRI_1412_0120 |pages=120–122}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |prénom1=Juan |nom1=Branco |titre=Le spectre d'Assange |périodique=[[Esprit (revue)|Esprit]] |numéro=1 |mois=janvier |date=2014-12-17 |issn=0014-0759 |lire en ligne=http://www.cairn.info/resume.php?ID_ARTICLE=ESPRI_1501_0082 |pages=82–92}}.</ref>.
Il obtient son doctorat en [[droit international]] et en [[philosophie du droit]] sous la direction de l'[[Histoire du droit|historien du droit]] [[Jean-Louis Halpérin]]. Sa [[thèse#Au sens académique|thèse]], [[Soutenance de thèse|soutenue]] à l'[[École normale supérieure (Paris)|ENS Ulm]], lui confère le titre de [[Doctorat en droit|docteur en droit]]<ref name="maxplanck">[https://web.archive.org/web/20160516184101/http://www.mpi.lu:80/the-institute/senior-research-fellows/juan-branco/ Notice biographique de Juan Branco], ''{{lien|lang=en|trad=Max Planck Institute Luxembourg for International, European and Regulatory Procedural Law|fr=Institut Max-Planck de droit processuel international et européen}}''.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |nom1=Branco |prénom1=Juan |titre=De l'affaire Katanga au contrat social global : un regard sur la Cour pénale internationale |url=http://www.theses.fr/2014ENSU0004 |site=[[Fichier central des thèses|theses.fr]] |date=2014-11-26 |consulté le=18 août 2023}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=De l’affaire Katanga au contrat social global : un regard sur la cour pénale internationale. Thèse de doctorat en vue de l’obtention du grade de docteur de l’école normale supérieure, présentée et soutenue par Juan Branco le 26 novembre 2014. |url=https://theses.hal.science/tel-01305817/document}}.</ref>. Ses travaux portant sur la [[Cour pénale internationale]] et l’[[Germain Katanga|affaire Katanga]] sont récompensés en 2015 par l'un des prix de thèse de l'institut universitaire [[Alexandre Varenne|Varenne]] {{incise|devenu prix [[Louis Joinet]]}}, catégorie « justice pénale internationale »<ref>{{Lien web|langue=fr-FR |titre=Lauréats 2015 |url=https://prix-joinet.ifjd.org/laureats-2015-prix-joinet/ |site=prix-joinet.ifjd.org |consulté le=18 août 2023}}.</ref>. Un deuxième ouvrage, “L’ordre et le monde : critique de la Cour pénale internationale”, est publié en 2016<ref>L'ordre et le monde, Juan Branco, Fayard.</ref>.
En 2015, il est recruté en tant que ''{{lang|en|Senior Research Fellow}}'' au ''{{lang|en|[[Société Max-Planck|Max Planck Institute Luxembourg for Procedural Law]]}}'', dont la directrice est [[Hélène Ruiz Fabri]], l'une des rapporteurs de sa thèse<ref>{{Lien web|langue=en |titre=Max Planck Institute Luxembourg: Juan Branco awarded for his PhD dissertation |url=https://www.mpi.lu/news-and-events/latest-news/detail/detail/juan-branco-awarded-for-his-phd-dissertation/ |site={{lien|langue=de|trad=Max Planck Institute Luxembourg for International, European and Regulatory Procedural Law|fr=Institut Max-Planck de droit processuel international et européen|texte=mpi.lu}} |consulté le=18 août 2023}}.</ref>. La même année, il est chercheur invité à la [[Sapienza]] de [[Rome]]<ref name="maxplanck">[https://web.archive.org/web/20160516184101/http://www.mpi.lu:80/the-institute/senior-research-fellows/juan-branco/ Notice biographique de Juan Branco], ''{{lien|lang=en|trad=Max Planck Institute Luxembourg for International, European and Regulatory Procedural Law|fr=Institut Max-Planck de droit processuel international et européen}}''.</ref>.
En [[Espagne]], Juan Branco est impliqué dans le [[mouvement des Indignés]] et intègre l'équipe de campagne du [[mouvement des Indignés#Parti X, Parti du Futur (Partido X, Partido del Futuro)|Parti X]], issu des indignés, lors des [[élections européennes de 2014 en Espagne|élections européennes de 2014]]<ref>{{en}} [http://partidox.org/candidates-xteam/ {{lang|es|Partido X}}'{{lang|en|s team}}].</ref>{{,}}<ref>{{es}} [http://eleccioneseuropeas.partidox.org/candidatos-equipox/ Équipe du {{lang|es|Partido X}} pour les élections européennes de 2014 en Espagne].</ref>.
=== Carrière juridique et activisme politique ===
==== Wikileaks (2014-2020) ====
En 2014, il commence à collaborer bénévolement avec l’organisation [[Wikileaks]], fondée par [[Julian Assange]]. Celui-ci est enfermé dans l’[[ambassade d'Équateur à Londres]] après avoir révélé des millions de documents confidentiels relatifs aux modes opératoires de l’[[Forces armées des États-Unis|armée américaine]], notamment des [[raid aérien du 12 juillet 2007 à Bagdad|vidéos de crimes de guerre en Iraq]]. Le coordinateur de l’équipe de défense juridique de [[Julian Assange]] est [[Baltasar Garzón]], auprès duquel Juan Branco avait fait un stage en 2010 à la [[cour pénale internationale]]<ref name=":2">{{Lien web |titre=Juan Branco |url=https://yale.academia.edu/JuanBranco/CurriculumVitae |site=yale.academia.edu |consulté le=18 août 2023}}.</ref>.
Il devient conseiller juridique de Wikileaks en 2015 et représente publiquement l'organisation, notamment lors des [[FranceLeaks]], les révélations de l'espionnage par la [[National Security Agency|NSA]] des [[président de la République française|présidents de la République]] et des grandes entreprises françaises<ref>{{lien web |langue=en |auteurs=Alissa J. Rubin et Scott Shane |url=https://www.nytimes.com/2015/06/25/world/europe/wikileaks-us-spying-france.html?_r=0 |titre=Hollande Condemns Spying by U.S., but Not Too Harshly |site=[[The New York Times|nytimes.com]] |date=24 juin 2015<!-- en accès payant ? -->}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Juan Branco, l'homme dans l'ombre de Julien Assange - Le Supplément du 27/03 - CANAL+ - Vidéo dailymotion |url=https://www.dailymotion.com/video/x40adfd |site=[[Dailymotion]] |consulté le=18 août 2023}}.</ref>. Il participe aux négociations diplomatiques pour accorder le [[droit d'asile]] à Julian Assange, auxquelles l'Élysée finit par opposer une fin de non recevoir<ref>[http://www.liberation.fr/planete/2015/07/03/hollande-ne-veut-pas-accueillir-assange_1342691 Hollande ne veut pas accueillir Assange], ''[[Libération (journal)|Libération]]'', {{date-|3 juillet 2015}}.</ref>{{,}}<ref>{{YouTube|GUjGqixYKlU|Retour sur nos enquêtes : FranceLeaks et Wikileaks}} ([[Mediapart]]).</ref>.
En 2016, réagissant à la [[Primaires présidentielles du Parti démocrate américain de 2016 #Utilisation d'une usine à trolls en faveur d'Hillary Clinton|fuite de courriels internes au parti démocrate]] et à l’[[affaire des courriels d'Hillary Clinton]] pendant la [[élection présidentielle américaine de 2016|campagne présidentielle américaine]], il prend la défense de Julian Assange, accusé d’être un agent du [[Kremlin de Moscou|Kremlin]]. Il écrit néanmoins qu’il est {{citation|probable que la source de WikiLeaks concernant sa publication sur le Parti démocrate ait été intéressée, et qu’elle soit liée au pouvoir russe<ref>{{Article |titre=L’inévitable radicalisation de WikiLeaks et les graves défaillances de notre société informationnelle |périodique=Club de [[Mediapart]] |date=2016-09-02 |lire en ligne=https://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/020916/l-inevitable-radicalisation-de-wikileaks-et-les-graves-defaillances-de-notr |consulté le=18 août 2023}}.</ref>.}}
Sa collaboration avec [[Wikileaks]] lui vaut l’attention d'agences de renseignement. En 2019, le quotidien italien [[La Repubblica]]<ref>{{lien web |auteur1=Stefania Maurizi |titre=A massive scandal: how Assange, his doctors, lawyers and visitors were all spied on for the U.S. |url= https://www.repubblica.it/esteri/2019/11/18/news/a_massive_scandal_how_assange_his_doctors_lawyers_and_visitors_were_all_spied_on_for_the_u_s_-241314527/ |site = La Repubblica |date=18 novembre 2019 |consulté le=18 août 2023}}.</ref>, relayé en France par [[Mediapart]]<ref>{{lien web |auteur1=Jérôme Hourdeaux |titre= Les Etats-Unis ont espionné Julian Assange et ses visiteurs à Londres |url= https://www.mediapart.fr/journal/international/211119/les-etats-unis-ont-espionne-julian-assange-et-ses-visiteurs-londres |site = Mediapart |date=21 novembre 2019 |consulté le=18 août 2023}}.</ref>, révèle l’espionnage systématique par la [[Central Intelligence Agency|CIA]] de l’[[ambassade d'Équateur à Londres|ambassade d'Équateur]] et la surveillance des visiteurs de [[Julian Assange]], parmi lesquels Juan Branco<ref>{{Juan Branco et Julian Assange espionnés dans l’ambassade équatorienne ([[Mediapart]]) |url=https://www.youtube.com/watch?v=GiXnVd9nc7A}}.</ref>.
Au printemps 2019, le président équatorien [[Lenín Moreno]] met fin au [[droit d'asile]] de Julian Assange, qui est arrêté par la [[Metropolitan Police|police londonienne]]<ref>{{lien web |titre= Julian Assange: Wikileaks co-founder arrested in London |url=https://www.bbc.com/news/uk-47891737 |site = [[BBC]] |date=12 avril 2019 |consulté le=18 août 2023}}.</ref> et incarcéré à la [[prison de haute sécurité de Belmarsh]], dans l’attente de son extradition vers les [[États-Unis]]. A l'automne 2019, invité à débattre avec {{Lien|langue=en|Michael Pillsbury}}, conseiller du président [[Donald Trump]] au [[Web Summit]] à [[Lisbonne]], Juan Branco dénonce l’incarcération de Julian Assange, soulignant que l'ancien [[président des États-Unis]] [[George W. Bush]] et [[Tony Blair]], ancien [[premier ministre du Royaume-Uni]] intervenant lui aussi au [[Web Summit]], n’ont pas été poursuivi pour leur rôle dans l’[[invasion de l'Irak par les États-Unis en 2003|invasion de l'Irak en 2003]]<ref>{{Lien web |titre=Intervention de Juan Branco au Web Summit en novembre 2019 |url=https://www.youtube.com/watch?v=OpyWklJf_5Y}}.</ref>.
En France, l’avocat [[Éric Dupont-Moretti]] devient l'avocat de [[Julian Assange]] pour tenter d'obtenir un droit d’asile<ref>{{lien web |titre= Dupont-Moretti veut demander l’asile politique en France pour Julian Assange |url=https://www.lepoint.fr/justice/dupond-moretti-veut-demander-l-asile-politique-en-france-pour-julian-assange-20-02-2020-2363752_2386.php |site = Le Point |date=20 février 2020 |consulté le=18 août 2023}}.</ref>, mais ce dernier est nommé ministre de la justice en {{date-|juillet 2020}}<ref>{{lien web |titre= Quand Eric Dupont-Moretti défendait Julian Assange |url=https://www.nouvelobs.com/monde/20200907.OBS33011/quand-eric-dupond-moretti-defendait-julian-assange.html |site = L’Obs |date=7 septembre 2020 |consulté le=18 août 2023}}.</ref>.
Juan Branco publie un ouvrage au début de l’année 2020, ''Assange : L'anti-souverain''<ref>{{lien web |titre= Assange, figure d’un nouvel ordre mondial ? |url=https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/la-grande-table-idees/juan-branco-assange-figure-d-un-nouvel-ordre-mondial-1880060 |site = France Culture |date=11 février 2020 |consulté le=18 août 2023}}.</ref>, qui retrace son expérience auprès du [[lanceur d’alerte]], « menacé de 175 ans de prison pour avoir dit la vérité ». Juan Branco définit [[Wikileaks]] comme une « bibliothèque mondiale des appareils de pouvoir<ref>{{Lien web |langue=en |nom1=Kilpeläinen |prénom1=Minna |titre=WikiLeaks is a Sieve |url=https://medium.com/@minnaliik/wikileaks-is-a-sieve-3beda99e557d |site=Minna Kilpeläinen |date=2017-02-26 |consulté le=18 août 2023}}.</ref> ».
==== Engagement avec la France insoumise (2017) ====
En 2016, lors du procès des policiers jugés pour la mort à [[Clichy-sous-Bois]] de [[Incidents de Clichy-sous-Bois|Zyed Benna et Bouna Traoré]], à l’origine des [[émeutes de 2005 dans les banlieues françaises]], Juan Branco témoigne en direct sur les réseaux sociaux du déroulement des audiences ; écrits qui font l'objet d'une adaptation audiovisuelle interprétée notamment par [[Disiz]] et [[Kery James]]<ref>[https://storify.com/anatolium/zyed-et-bouna-le-proces-des-policiers Zyed et Bouna - Le procès des policiers], {{lien|lang=en|trad=Storify|texte=storify.com}}.</ref>{{,}}<ref>Mathieu Dejean, [http://www.lesinrocks.com/2015/05/19/actualite/zyed-et-bouna-le-proces-adapte-en-film-11748798/ Zyed et Bouna : le procès adapté en film], ''[[Les Inrockuptibles]]'', {{date-|19 mai 2015}}.</ref>.
Il se présente aux [[élections législatives françaises de 2017|élections législatives de 2017]] dans la [[douzième circonscription de la Seine-Saint-Denis]] (celle de Clichy-sous-bois), sous les couleurs de [[La France insoumise]], dont le dirigeant [[Jean-Luc Mélenchon]] a été séduit par son engagement auprès de Julian Assange<ref name="Figaro activiste" />{{,}}<ref name="Primois">{{Ouvrage |auteur1=Mariel Primois |titre=Signé Branco |lieu=Paris |éditeur=[[Au diable vauvert (éditeur)|Au Diable Vauvert]] |année=2019}}.</ref>. Juan Branco arrive en quatrième position, étant éliminé dès le premier tour avec 13,9 % des suffrages exprimés et 5,5 % des inscrits. Il est devancé par [[Jordan Bardella]] ([[Rassemblement national (parti français)|FN]], 15,1 %), Ludovic Toro ([[Union des démocrates et indépendants|UDI]], 19,7 %) et [[Stéphane Testé]] ([[La République en marche|LREM]], 33,8 %). Ce dernier est élu au second tour<ref name="élections2017">{{Lien web |titre=Résultats des élections législatives 2017 - douzième circonscription de la Seine-Saint-Denis |url=https://www.interieur.gouv.fr/Elections/Les-resultats/Legislatives/elecresult__legislatives-2017/(path)/legislatives-2017/093/09312.html |site=[[Ministère de l'Intérieur (France)|interieur.gouv]] |consulté le=18 août 2023}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Résultats des élections législatives de 2017 dans la 12e circonscription de la Seine-Saint-Denis |url=https://www2.assemblee-nationale.fr/elections/circonscription/2017/resultats/93/12 |consulté le=18 août 2023}}.</ref>.
Prêtant [[liste de serments|serment]] en 2017, Juan Branco devient l'avocat de [[Jean-Luc Mélenchon]], alors menacé par un groupuscule d’extrême droite<ref name="europe1 3617996">[http://www.europe1.fr/politique/menaces-de-lultra-droite-melenchon-demande-que-collomb-soit-entendu-par-la-justice-3617996 Menaces de l'ultra-droite : Mélenchon demande que Collomb soit entendu par la justice] sur ''[[europe 1]].fr'', le {{date-|4 avril 2018}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur1=Thibauld Mathieu |titre=Qui est Logan N., le cerveau présumé du projet d’attentat déjoué contre des politiques et des mosquées ? |url=https://www.europe1.fr/societe/qui-est-logan-n-le-cerveau-presume-du-projet-dattentat-dejoue-contre-des-politiques-et-des-mosquees-3468074 |site={{nobr|[[Europe 1]]}} |date=18 octobre 2017}}.</ref>. Il abandonne sa défense en {{date-|octobre 2018}}, au début du [[mouvement des Gilets jaunes]]<ref name="Figaro activiste">{{Lien web |auteur=Agnès Leclair |auteur2=Sophie de Ravinel |titre=Juan Branco, itinéraire d’un enfant gâté devenu activiste sans scrupule |url=https://www.lefigaro.fr/politique/juan-branco-itineraire-d-un-enfant-gate-devenu-activiste-sans-scrupule-20200218 |périodique=[[Le Figaro]] |date=18 février 2020 |consulté le=18 août 2023}}.</ref>{{,}}<ref name="a1">{{Ouvrage |prénom1=Mariel |nom1= Primois Bizot |titre=Signé Branco ! |éditeur=[[Au diable vauvert (éditeur)|Au diable vauvert]] |date=2019-10-03 |pages totales=128 |isbn=979-10-307-0304-7 |lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=YQW2DwAAQBAJ&pg=PT87&dq=niel+branco+pr%C3%A9cepteur |consulté le=18 août 2023}}.</ref>.
==== Expulsion de Centrafrique (2018) ====
En 2016, il se rend en [[République centrafricaine]], enquêtant sur l'affaire [[UraMin]] pour ''[[Le Monde Diplomatique]]''<ref>{{lien web |auteur1=Juan Branco |titre=Aux sources du scandale UraMin |url=https://www.monde-diplomatique.fr/2016/11/BRANCO/56798 |site = [[Le Monde Diplomatique]] |date=novembre 2016 |consulté le=18 août 2023}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web |auteur1=Juan Branco |titre=Bakouma, une mine connue de longue date |url=https://www.monde-diplomatique.fr/2016/11/BRANCO/56797 |site = [[Le Monde Diplomatique]] |date=novembre 2016 |consulté le=18 août 2023}}.</ref>. Deux ans plus tard, il est recruté en tant qu'expert indépendant par l'[[Organisation des Nations unies|ONU]] en [[Centrafrique]]<ref>{{Lien web |auteur1=Carole Kouassi |titre=Centrafrique : la Minusca expulse un expert français qui l'accuse de crimes |url=http://fr.africanews.com/2018/05/31/centrafrique-la-minusca-expulse-un-expert-francais-qui-l-accuse-de-crimes// |site=[[Africanews]] |date=31 mai 2018 |extrait=Juan Branco faisait partie du collège de trois avocats sollicités par la Mission multidimensionnelle des Nations unies en Centrafrique (Minusca) pour prêter main-forte à la Cour pénale spéciale (CPS) sur les exactions commises dans le pays.}}</ref>. Ayant signé une [[clause de confidentialité]], il accuse cependant de façon publique sur [[Twitter]], le {{date-|25 mai}}, les forces de la [[mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique]] (MINUSCA) d'avoir pris part à un massacre à [[Bangui]]<ref>{{Lien web|langue=fr |titre=Un expert indépendant expulsé de Centrafrique par l'{{abréviation discrète|ONU|Organisation des Nations unies}} |url=https://www.marianne.net/monde/un-expert-independant-expulse-de-centrafrique-par-l-onu |site=[[Marianne (magazine)|Marianne]] |date=2018-05-29 |consulté le=18 août 2023}}.</ref>. Moins d'une semaine plus tard, l'[[ONU]] met fin à son contrat et Juan Branco est expulsé du pays pour des raisons de sécurité<ref>{{en}} [https://www.reuters.com/article/us-centralafrica-un/un-fires-central-africa-legal-adviser-who-accused-peacekeepers-of-massacre-idUSKCN1IW265 {{lang|en|U.N. fires Central Africa legal adviser who accused peacekeepers of massacre}}] sur ''[[Reuters]].com'', le {{date-|31 mai 2018}}.</ref>. Selon lui, ses liens avec [[Wikileaks]] seraient la raison officieuse de son expulsion.
==== Mouvement des Gilets jaunes, publication de “Crépuscule” et opposition à Emmanuel Macron ====
Critique virulent d'[[Emmanuel Macron]], il incite dès 2013 le journaliste [[Marc Endeweld]] à enquêter sur lui<ref>{{Lien web |titre=Macron : les réseaux secrets ? Marc Endeweld |url=https://www.youtube.com/watch?v=PvfXlbk-n9c |format=vidéo |consulté le=18 août 2023}}.<!-- ou via modèle dédié à YouTube ? --></ref>. Il défend le [[vote blanc]] entre les deux tours de l’[[Élection présidentielle française de 2017|élection présidentielle de 2017]]<ref>{{Lien web |titre=Macron contre Le Pen - Pourquoi Juan Branco a invité à voter blanc |url=https://www.youtube.com/watch?v=rKdNi3b35q4 |format=vidéo |consulté le=18 août 2023}}.<!-- ou via modèle dédié à YouTube ? --></ref>, mais s'oppose en revanche à la diffusion des [[MacronLeaks]] deux jours avant le second tour.
Au début de la présidence d'[[Emmanuel Macron]], à l’instar de l’anthropologue [[Emmanuel Todd]], il met en garde contre une dérive [[autoritarisme|autoritaire]] de la [[Cinquième République (France)|cinquième République]]<ref>{{Lien web |titre=Macron ou la tentation autoritaire |url=https://la-bas.org/la-bas-magazine/entretiens/Macron-ou-la-tentation-autoritaire |site=[[Là-bas si j'y suis]] |date=18 juillet 2017 |consulté le=18 août 2023}}.</ref>.
Juan Branco rejoint à ses débuts le [[mouvement des Gilets jaunes]]. Il déclare alors percevoir le [[revenu de solidarité active]] après avoir renoncé à des [[revenu]]s en tant qu’avocat<ref name="FechnerDupuisGallet_2019_02_11">{{Lien web |auteur1=Benoist Fechner, Jérôme Dupuis et Ludwig Gallet |titre=Juan Branco, le radical chic qui veut la peau de la Macronie |url=https://www.lexpress.fr/actualite/politique/juan-branco-le-radical-chic-qui-veut-la-peau-de-la-macronie_2061348.html |site=[[L'Express]] |jour=11 |mois=février |année=2019 |consulté le=18 août 2023}}.</ref>. Le {{date-|5 janvier 2019}}, il est présent sur les lieux lorsqu’un Gilet jaune pilotant un chariot élévateur force le portail de l'[[hôtel de Rothelin-Charolais]], occupé par le porte-parole du gouvernement [[Benjamin Griveaux]]<ref>{{lien web |auteur1=Clément Parrot |titre=Des grandes écoles aux “gilets jaunes” en passant par WikiLeaks : qui est Juan Branco, l'avocat proche de Piotr Pavlenski ? |url=https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/gilets-jaunes/des-grandes-ecoles-aux-gilets-jaunes-en-passant-par-wikileaks-qui-est-juan-branco-l-auteur-de-crepuscule-en-guerre-contre-macron_3421861.html |site = [[France Info (offre globale)|France Info]] |date=07-05-2019 |consulté le=18 août 2023}}.</ref>.
Il met en ligne en décembre 2018 un texte intitulé ''[[Crépuscule (pamphlet)|Crépuscule]]''<ref>{{Lien web |auteur1=Juan Branco |titre=Crépuscule |url=http://branco.blog.lemonde.fr/files/2019/01/Macron-et-son-Crepuscule.pdf |format=pdf |site=branco.blog.lemonde.fr |date=12/2018}}.</ref>, une « cartographie des réseaux de pouvoir en France ». Il y dénonce notamment les liens de pouvoir unissant le président [[Emmanuel Macron]] avec les milliardaires [[Bernard Arnault]], [[Arnaud Lagardère]], [[Patrick Drahi]] et [[Xavier Niel]], ou encore le rôle joué par [[Michèle Marchand]] dans la promotion médiatique du candidat. ''Contre Macron'', mis en ligne en juillet 2017, est édité chez Divergences en janvier 2019. En mars, ''[[Crépuscule (pamphlet)|Crépuscule]]'' est à son tour édité par les éditions [[Au diable vauvert (éditeur)|Au diable vauvert]] avec une préface du journaliste [[Denis Robert]]. L'ouvrage s'écoule à 150 000 exemplaires en un an<ref>{{Lien web |auteur1=Raphaëlle Bacqué, Ariane Chemin et Simon Piel |titre=Derrière la chute de Benjamin Griveaux, enquête sur le rôle d’un trio sans foi ni loi |url=https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/02/17/derriere-la-chute-de-benjamin-griveaux-un-trio-sans-foi-ni-loi_6029811_823448.html |date=17 février 2020 |consulté le=18 août 2023 |périodique=[[Le Monde]]}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=« Crépuscule », de Juan Branco, est-il en tête des ventes de livres sans avoir été médiatisé ? |url=https://www.liberation.fr/checknews/2019/04/03/crepuscule-de-juan-branco-est-il-en-tete-des-ventes-de-livres-sans-avoir-ete-mediatise_1718700 |site=[[Libération (journal)|Libération]] |date=3 avril 2019 |consulté le=18 août 2023}}.</ref>. ''Crépuscule'' est classé pendant plusieurs semaines d'affilée en tête des meilleures ventes d'[[Amazon]] France<ref>{{Lien web |auteur=Richard Werly |titre=Opinion. Juan Branco, gourou des {{Citation|gilets jaunes}} et archange de la révolution anti-Macron |url=https://www.courrierinternational.com/article/opinion-juan-branco-gourou-des-gilets-jaunes-et-archange-de-la-revolution-anti-macron |site=[[Courrier international]]'' (repris du ''[[Le Temps (quotidien suisse)|Temps]]'')'' |jour=26 |mois=avril |année=2019 |consulté le=18 août 2023}}.</ref>. Un an après sa mise en ligne, d’après son auteur, le texte aurait été téléchargé plus d’un million de fois<ref>{{Lien web |titre=Tweet du 6 janvier 2020 |url=twitter.com/anatolium/status/1214212562356776964}}.</ref>. À l'étranger, ''[[Crépuscule (pamphlet)|Crépuscule]]'' bénéficie également d'une couverture, notamment en [[Espagne]], en [[Belgique]]<ref>{{Lien web |langue=es |titre=Juan Branco nos presenta su "Crespúsculo" |url=http://www.rtve.es/alacarta/audios/cinco-continentes/juan-branco-presenta-su-crepusculo/5146747/ |site=[[Radiotelevisión Española|RTVE.es]] |date=2019-04-15 |consulté le=18 août 2023}}.</ref> ou en [[Suisse]]<ref name=":5">{{Article |prénom1=Richard |nom1=Werly |titre=Qui a peur du « révolutionnaire » Juan Branco ? |périodique=[[Le Temps (quotidien suisse)|Le Temps]] |date=2019-04-17 |issn=1423-3967 |lire en ligne=https://www.letemps.ch/opinions/peur-revolutionnaire-juan-branco |consulté le=18 août 2023}}.</ref>.
Le livre, dont le bandeau indique : {{citation|Ils ne sont pas corrompus, ils sont la corruption}}<ref name="Ouest">{{Lien web |titre=Portrait. Qui est Juan Branco, avocat radical et polémique ? |url=https://www.ouest-france.fr/politique/benjamin-griveaux/portrait-juan-branco-un-avocat-radical-et-polemique-figure-de-l-affaire-griveaux-6744454 |site=[[Ouest-France]] |date=20 février 2020}}.</ref>, une formule reprise dans les cortèges des Gilets jaunes, se termine en appelant à la [[Article 68 de la Constitution de la Cinquième République française|destitution]] d’[[Emmanuel Macron]]. Peu après la parution de son texte, Juan Branco est signalé au [[tribunal judiciaire de Paris]] par la députée [[Aurore Bergé]], pour des propos relevant selon elle de la {{citation|[[Loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse#Délits de presse|provocation aux crimes et délits]]}}. Elle l'accuse d'avoir {{Citation|armé les esprits pour légitimer ces violences dans notre pays}}<ref>{{Lien web |titre=Aurore Bergé a signalé à la justice les propos incitant à la violence de deux cadres LFI |url=https://www.parismatch.com/Actu/Politique/Aurore-Berge-a-signale-a-la-justice-les-propos-incitant-a-la-violence-de-deux-cadres-LFI-1598580 |site=[[Paris Match|parismatch.com]] |consulté le=18 août 2023}}.</ref>. Récusant toute faute et revendiquant ses écrits<ref>{{Lien web |titre=Attaqués par Bergé, Guénolé et Branco se défendent |url=http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2019/01/18/97001-20190118FILWWW00303-attaques-par-berge-guenole-et-branco-se-defendent.php |site=[[Le Figaro|lefigaro.fr]] |date=2019-01-18 |consulté le=18 août 2023}}.</ref>, il reçoit le soutien de [[Wikileaks]]<ref name="Juan Branco l’Express du 11 février 2019">{{Lien web |auteur=Benoist Fechner |auteur2=Jérôme Dupuis |auteur3=Ludwig Gallet |titre=Juan Branco, itinéraire d’un enfant gâté devenu activiste sans scrupule |url=https://www.lexpress.fr/politique/juan-branco-le-radical-chic-qui-veut-la-peau-de-la-macronie_2061348.html |périodique=[[L’Express]] |date=18 février 2019 |consulté le=18 août 2023}}.</ref>, mais aussi de l'actrice [[Pamela Anderson]]<ref>{{Lien web |titre=Dons à Notre-Dame : « Et qu'en est-il des sans-abri ? », s'interroge Pamela Anderson |url=https://www.europe1.fr/people/dons-a-notre-dame-et-quen-est-il-des-sans-abris-demande-pamela-anderson-3894044 |site={{nobr|[[Europe 1]]}} |date=2019-04-20 |consulté le=18 août 2023}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Tweet du 3 avril 2019 @pamelaanderson |url=https://twitter.com/pamelaanderson/status/1113502740712435717}}.</ref>.
Juan Branco devient l'avocat de figures du [[mouvement des Gilets jaunes]], comme [[Maxime Nicolle]]<ref>{{Lien web|url=https://www.nouvelobs.com/justice/20220922.OBS63510/gilets-jaunes-didier-lallement-vise-par-une-seconde-information-judiciaire-pour-detention-arbitraire.html|périodique=[[L'Obs]]|titre=« Gilets jaunes » : Didier Lallement visé par une seconde information judiciaire pour « détention arbitraire »|auteur institutionnel=[[L'Obs]] avec [[Agence France-Presse|AFP]]|date=2022-9-22}}.</ref>, le boxeur [[Christophe Dettinger]]<ref>{{Lien web|url= https://www.lepoint.fr/justice/la-cagnotte-leetchi-de-l-ex-boxeur-gilet-jaune-dettinger-annulee-par-la-justice-06-01-2021-2408537_2386.php |périodique=[[Le Point]]|titre=« La cagnotte leetchi de l’ex boxeur gilet jaune Dettinger annulée par la justice |date=2022-9-22}}.</ref>, ou Stéphane Espic. Ce dernier est poursuivi par le couple Macron pour « [[offense au chef de l'État|injure publique envers le président de la République]] » (proférée sur un homard gonflable à proximité du [[Fort de Brégançon]]), mais la procédure est annulée pour un vice de forme en septembre 2020<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Fabien |nom=Leboucq |titre=Brigitte Macron a-t-elle perdu un procès en diffamation contre un gilet jaune ? |url=https://www.liberation.fr/checknews/2020/10/04/brigitte-macron-a-t-elle-perdu-un-proces-en-diffamation-contre-un-gilet-jaune_1801326 |site=[[Libération (journal)|Libération.fr]] |date=2020-10-04 |consulté le=18 août 2023}}.</ref>.
En mars 2021, il publie sur son site internet « aurores.org » une liste des « cinquante premiers donateurs d’En Marche »<ref>{{Lien web |titre=Les 50 premiers donateurs d'En Marche |url=https://aurores.org/macron/ |date=3 mars 2021 |consulté le=18 août 2023}}.</ref> avant la création du mouvement par [[Emmanuel Macron]], lorsqu'il était ministre de [[François Hollande]]. S’y trouvent notamment les noms de Louise et [[Alexandre de Rothschild]] (les enfants de [[David de Rothschild]], directeur de la banque d'affaires [[Rothschild & Cie]] pour laquelle [[Emmanuel Macron]] a travaillé de 2008 à 2012) ainsi que de plusieurs hauts cadres de cette banque ; ou celui de [[Nicole Notat]], ancienne secrétaire générale de la [[Confédération française démocratique du travail|CFDT]] et présidente du [[Le Siècle|Siècle]]. L’authenticité de cette liste n’a pas été infirmée.
En juin 2021, le président Macron, en campagne pour sa réélection dans la [[Drôme]], est giflé par Damien Tarel<ref>{{Lien web |titre=Le parquet requiert 18 mois de prison contre l’auteur de la gifle à Emmanuel Macron |journal=[[Le Monde]] |url=https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/06/10/le-parquet-requiert-18-mois-de-prison-contre-l-auteur-de-la-gifle-a-emmanuel-macron_6083626_823448.html, |date=10 juin 2021 |consulté le=18 août 2023}}.</ref>, un jeune homme qui s’exclame : « [[Montjoie ! Saint Denis !]] », le [[cri de guerre]] des [[armées françaises sous la monarchie|armées du roi de France]]. Défendu par Juan Branco après quatre mois de prison, Damien Tarel fait appel en vain de la privation de certains de ses droits civiques<ref>{{Lien web |titre= « Un geste purgatoire qui portait la parole de beaucoup de Français », le gifleur d’Emmanuel Macron voit sa peine confirmée en appel |site=France3 Auvergene-Rhone-Alpes |url=https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/drome/un-geste-purgatoire-qui-portait-la-parole-de-beaucoup-de-francais-le-gifleur-d-emmanuel-macron-voit-sa-peine-confirmee-en-appel-2647116.html |date=2 novembre 2022 |consulté le=18 août 2023}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Emmanuel Macron giflé : la peine contre Damien Tarel confirmée en appel |site=[[Le Parisien]] |url=https://www.leparisien.fr/faits-divers/emmanuel-macron-gifle-la-peine-contre-damien-tarel-confirmee-en-appel-02-11-2022-2A7SYYQH3FHARJSBTJZYGSAGMU.php |date=2 novembre 2022 |consulté le=18 août 2023}}.</ref>.
En novembre 2021, après une manifestation à Paris, la Gilet jaune Carole Pigaiani est interpellée et placée en garde à vue pour une [[caricature]] à caractère sexuel exposée sur son véhicule, représentant [[Joe Biden]], [[Emmanuel Macron]] et [[Didier Lallement]], le [[Préfecture de police (Paris)|préfet de police de Paris]]<ref>{{Lien web |url=https://www.liberation.fr/societe/police-justice/caricature-sexuelle-de-macron-et-du-prefet-de-police-deux-gilets-jaunes-comparaitront-pour-outrage-20211122_GWKUIONG4RDWHHNWZELKLYNKLQ/ |titre=caricature sexuelle de Macron et du préfet de police : deux gilets jaunes comparaîtront pour outrage |site=[[Libération (journal)]] |date=22 novembre 2021 |consulté le=18 août 2023}}.</ref>. Ce dernier porte plainte pour « [[outrage à agent public en France|outrage envers une personne dépositaire de l’autorité publique]] ». Défendue par David Libeskind et Juan Branco, elle est relaxée six mois plus tard<ref>{{Lien web |url=https://www.charentelibre.fr/societe/gilets-jaunes/caricatures-de-macron-et-lallement-deux-gilets-jaunes-relaxes-11086516.php |titre=caricature de Macron et Lallement : deux gilets jaunes relaxés |site=Charente Libre |date=27 mai 2022 |consulté le=18 août 2023}}.</ref>.
En mars 2023, Valérie Minet, une militante Gilet jaune quinquagénaire, est interpellée et placée en garde à vue après une plainte déposée par le sous-préfet de [[Saint-Omer]]. Il lui est reproché d’avoir insulté sur [[Facebook]] le président Macron d’ « ordure ». Elle désigne Juan Branco comme avocat et la procédure est déclarée nulle par le tribunal<ref>{{Lien web |url=https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/pas-calais/saint-omer/justice-le-proces-de-valerie-minet-pour-avoir-insulte-emmanuel-macron-debute-cet-apres-midi-a-saint-omer-2807645.html |titre=Le procès de Valérie Minet pour avoir insulté Emmanuel Macron débute cet après-midi à Saint-Omer |site=France3 Hauts-de-France |date=4 juillet 2023 |consulté le=18 août 2023}}.</ref>. Des plaintes sont ensuite déposées contre le sous-préfet et le procureur de [[Saint-Omer]]<ref>{{Lien web |url=https://www.lavoixdunord.fr/1356520/article/2023-07-27/insulte-envers-emmanuel-macron-le-procureur-et-le-sous-prefet-de-saint-omer |titre=Insulte envers Emmanuel Macron : le procureur et le sous-préfet de Saint-Omer visés par des plaintes |site=La voix du Nord |date=27 juillet 2023 |consulté le=18 août 2023}}.</ref>.
==== Politique migratoire européenne en Méditerranée (2019) ====
En 2019, Juan Branco et l’avocat israélien Omer Shatz déposent une plainte à la [[Cour pénale internationale]], accusant les dirigeants de l’[[Union Européenne]] de [[crime contre l’humanité|crimes contre l’humanité]], pour [[meurtre]], [[torture]], [[peine ou traitement cruel, inhumain ou dégradant|traitements inhumains]] et déplacements forcés, commis à l’encontre de [[crise migratoire en Europe|migrants]] tentant de fuir la [[Libye]]<ref>{{Lien web |titre=Décès de migrants en Méditerranée : des avocats veulent traduire l'{{abréviation discrète|UE|Union européenne}} en justice |url=http://www.lefigaro.fr/flash-actu/deces-de-migrants-en-mediterranee-des-avocats-veulent-traduire-l-ue-en-justice-20190603 |site=[[Le Figaro]] |date=2019-06-03 |consulté le=18 août 2023}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://www.lemonde.fr/international/article/2019/06/03/plainte-contre-l-union-europeenne-devant-la-cpi-pour-le-traitement-des-migrants-en-libye_5470685_3210.html |site=[[Le Monde]] |titre=Deux avocats accusent l’UE de crimes contre l’humanité envers les migrants de Libye |date=3 juin 2019 |consulté le+18 août 2023}}.</ref>. Ils dénoncent des politiques « visant à enrayer à tout prix les flux migratoires vers l’Europe, y compris par le meurtre de milliers de civils innocents fuyant une zone de conflit armé ». La presse européenne se fait l’écho de cette plainte<ref>{{Article |langue=de |prénom1=Fidelius |nom1=Schmid |titre=Flüchtlinge in Libyen: Rechtsanwälte zeigen EU in Den Haag an |périodique={{lang|de|[[Spiegel Online]]}} |date=2019-06-03 |lire en ligne=https://www.spiegel.de/politik/ausland/fluechtlinge-in-libyen-rechtsanwaelte-zeigen-eu-in-den-haag-an-a-1270301.html |consulté le=18 août 2023}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=es |prénom1=Ana |nom1=Carbajosa |prénom2=Isabel |nom2=Ferrer |prénom3=Lucía |nom3=Abellán |titre=Abogados internacionales piden a La Haya que investigue a la UE por crímenes contra la humanidad por su política migratoria |périodique={{lang|es|[[El País]]}} |date=2019-06-03 |issn=1134-6582 |lire en ligne=https://elpais.com/internacional/2019/06/02/actualidad/1559497654_560556.html |consulté le=18 août 2023}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=it |nom1=Serafini |prénom1=Marta |titre=Esposto all’Aja: politici italiani responsabili di crimini contro umanità |url=https://www.corriere.it/esteri/19_giugno_03/dalla-francia-nuovo-esposto-all-aja-contro-l-italia-politici-responsabili-crimini-contro-l-umanita-73ba6960-857e-11e9-a4c5-122bac19b17d.shtml |site={{lang|it|[[Corriere della Sera]]}} |date=2019-03-06 |consulté le=18 août 2023}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en-GB |prénom1=Owen |nom1=Bowcott|titre=ICC submission calls for prosecution of EU over migrant deaths |périodique={{lang|en|[[The Guardian]]}} |date=2019-06-02 |issn=0261-3077 |lire en ligne=https://www.theguardian.com/law/2019/jun/03/icc-submission-calls-for-prosecution-of-eu-over-migrant-deaths |consulté le=18 août 2023}}.</ref>, qui se fonde sur les travaux de huit étudiants d’un master de [[Science Po Paris]]<ref>{{Lien web | titre=Lire la plainte en question (Communication
to the Office of the Prosecutor
of the International Criminal Court -
Pursuant to the Article 15 of the Rome Statute)|url=https://www.statewatch.org/media/documents/news/2019/jun/eu-icc-case-EU-Migration-Policies.pdf}}.</ref>. Selon ''[[Le Monde]]'', le document transmis à la [[Cour pénale internationale|CPI]] n'apporte pas de nouvelles preuves mais analyse des dizaines de déclarations publiques, de décisions et de rapports émanant de l’[[Union Européenne|UE]] (en particulier de [[Frontex]], la police européenne des frontières)<ref>{{Lien web |url=https://www.lemonde.fr/international/article/2019/06/03/plainte-contre-l-union-europeenne-devant-la-cpi-pour-le-traitement-des-migrants-en-libye_5470685_3210.html |site=[[Le Monde]] |titre=Deux avocats accusent l’UE de crimes contre l’humanité envers les migrants de Libye |date=3 juin 2019 |consulté le=18 août 2023}}.</ref>. Le [[ministère de l'Europe et des Affaires étrangères|ministère français des Affaires étrangères]] réagit en indiquant que « cette accusation […] ne repose sur aucun fondement juridique » <ref>{{Lien web|langue=fr |titre=Migrants : deux avocats veulent que l'{{abréviation discrète|UE|Union européenne}} soit poursuivie pour crime contre l'humanité |url=https://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/migrants-deux-avocats-veulent-que-l-ue-soit-poursuivie-pour-crime-contre-l-humanite_2081944.html |site=[[L'Express|LExpress.fr]] |date=2019-06-03 |consulté le=18 août 2023}}.</ref>. [[Fatou Bensouda]], la procureure de la [[Cour pénale internationale|CPI]], ne se saisit pas de la plainte.
==== Affaires de cyberharcèlement (2021) ====
En 2020, Marvel Fitness, [[vidéaste web|Youtubeur]] condamné en première instance à deux ans de prison pour [[harcèlement]], dont un an ferme, désigne Juan Branco pour le représenter. Il est libéré après deux mois de détention à la demande de son avocat. En 2021, il est condamné en appel à dix-huit mois de prison, dont deux mois fermes (déjà purgés)<ref>{{Lien web |titre=Cyberharcelement, le youtubeur Marvel Fitness condamné en appel |url=https://www.lemonde.fr/pixels/article/2021/09/28/cyberharcelement-le-youtubeur-marvel-fitness-condamne-en-appel_6096324_4408996.html}}.</ref>.
Toujours en 2021, treize personnes sont jugées à Paris pour avoir cyberharcelé, voire menacé de mort [[Affaire Mila|Mila]], une adolescente ayant publié des vidéos critiques envers l’[[Islam]] devenues virales. Défendant l’un des prévenus, l’auteur d’un message qu’il reconnaît « bête, vulgaire, graveleux »<ref>{{Lien web |titre=Affaire Mila : un procès pour cyberharcèlement en guise de débat de société |url=https://www.mediapart.fr/journal/france/230621/affaire-mila-un-proces-pour-cyberharcelement-en-guise-de-debat-de-societe}}.</ref>, Juan Branco soulève deux [[question prioritaire de constitutionnalité|questions prioritaires de constitutionnalité]] relatives au délit de harcèlement en ligne, instauré en 2018 par la [[Loi Schiappa]]<ref>{{Lien web |titre=Affaire Mila : le procès pour cyberharcèlement de 13 personnes s'est ouvert à Paris|url=https://www.parismatch.com/Actu/Societe/Affaire-Mila-le-proces-pour-cyberharcelement-de-13-personnes-s-est-ouvert-a-Paris-1740947}}.</ref>. Elles sont rejetées par le tribunal.
==== Avocat de Kémi Séba (depuis 2021) ====
En novembre 2021, [[Kémi Séba]], militant panafricaniste franco-béninois critique du [[Franc CFA]] et financé par le [[groupe Wagner]]<ref>{{Lien web |url=https://www.rfi.fr/fr/afrique/20230331-une-enquête-révèle-que-evgueni-prigojine-a-appuyé-financièrement-le-militant-panafricaniste-kémi-séba |titre=Une enquête révèle que Evgeni Prigojine a appuyé financièrement le militant panafricaniste Kémi Séba}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Ces Africains sur qui Moscou s’appuie pour étendre son influence |site=[[Le Monde]] |url=https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/07/28/ces-africains-sur-qui-moscou-s-appuie-pour-etendre-son-influence_6183724_3212.html}}.</ref> (par ailleurs condamné en 2009 par la justice française pour des propos [[antisémitisme|antisémites]])<ref>{{Lien web |titre=Notice consacrée à Kémi Séba sur le site Conspiracy Watch |url=https://www.conspiracywatch.info/notice/kemi-seba}}.</ref>, est arrêté au [[Burkina Faso]] où il passe une nuit en prison, avant d’être expulsé vers le [[Bénin]]. Il annonce avoir choisi Juan Branco parmi ses avocats<ref>{{Lien web |titre=Notice consacrée à Kémi Séba sur le site Conspiracy Watch |url=https://www.conspiracywatch.info/notice/kemi-seba}}.</ref>. [[Kémi Séba]] (qui avait déjà été expulsé de [[Côte d’Ivoire]], de [[Guinée]] et du [[Sénégal]]) réclame alors une indemnisation de 50 millions de francs CFA à l’Etat burkinabé en dédommagement de son « arrestation arbitraire »<ref>{{Lien web |titre=Expulsion de Kémi Séba du Burkina : l'activiste attaque l'Etat burkinabe devant la cour de justice de la CEDEAO et exige une indemnisation de 50 millions de francs CFA|url=https://actuburkina.net/expulsion-de-kemi-seba-du-burkina-lactiviste-attaque-letat-burkinabe-devant-la-cour-de-justice-de-la-cedeao-et-exige-une-indemnisation-de-50-millions-de-francs-cfa/}}.</ref>.
==== Défense des « grands frères » guadeloupéens (depuis 2022) ====
En {{date-|novembre 2021}}, une [[révolte de 2021-2022 dans les Antilles françaises|révolte éclate en Guadeloupe]], en réaction à l’obligation vaccinale et à l'instauration du [[passe sanitaire]]. En janvier 2022, 7 hommes soupçonnés d’appartenir à des [[bande criminelle|gangs]] et d’avoir organisé les émeutes sont arrêtés par le [[Recherche, Assistance, Intervention, Dissuasion|RAID]] et le [[Groupe d'intervention de la Gendarmerie nationale|GIGN]]<ref>{{Lien web |titre=Grands frères ou gangsters : qui sont les suspects des violences de novembre en Guadeloupe |url=https://la1ere.francetvinfo.fr/grands-freres-ou-gangster-qui-sont-les-suspects-des-violences-de-novembre-en-guadeloupe-1226866.html}}.</ref>. Ils sont mis en examen pour « [[Association de malfaiteurs en droit pénal français|association de malfaiteurs]] en vue de commettre crimes et délits en bande organisée » et « [[extorsion|extorsions de fonds]] » à l’encontre d’élus locaux et de responsables ou de propriétaires d’enseignes commerciales. Juan Branco défend trois d’entre eux, tous placés en [[détention provisoire]] dans l’[[France métropolitaine|hexagone]]<ref>{{Lien web |url=https://la1ere.francetvinfo.fr/guadeloupe/affaire-des-grands-freres-prolongation-des-detentions-provisoires-1359294.html |site= Francetvinfo |titre= Affaire des « grands frères » : prolongation des détentions provisoires}}.</ref> : Frédéric Dumesnil dit « Bwana » (remis en liberté en 2023<ref>{{Lien web |site=Francetvinfo |titre=Remise en liberté de Frédéric Dumesnil « Bwana » dans l’affaire dite des « grands frères » |url=https://la1ere.francetvinfo.fr/guadeloupe/remise-en-liberte-de-frederic-dumesnil-bwana-dans-l-affaire-dite-des-grands-freres-1364870.html}}.</ref>), Noël Daufour et Didier Laurent.
==== Avocat de la ligue espagnole de football (depuis 2022) ====
A l’été 2021, un collectif de [[Football participatif|socios]] du [[FC Barcelone (football)|FC Barcelone]] représenté par Juan Branco dépose une plainte auprès de la [[Commission européenne]], afin d’empêcher le transfert de [[Lionel Messi]] au [[Paris Saint-Germain Football Club|Paris Saint-Germain]] en vertu des règles du [[fair-play financier]]<ref>{{Lien web |titre=Une plainte déposée pour empêcher le transfert de Lionel Messi au PSG |url=https://www.ouest-france.fr/sport/football/lionel-messi/mercato-une-plainte-deposee-pour-empecher-le-transfert-de-lionel-messi-au-psg-efd86524-f8d6-11eb-bfc0-b73bf8d3db27}}.</ref>. Deux ans plus tard, en 2023, après le départ de [[Lionel Messi]] de Paris, le [[Tribunal administratif (France)|tribunal administratif]] de Paris refuse d’examiner l’affaire, car le club barcelonais ne s’est pas joint à la plainte<ref>{{Lien web |titre=Le tribunal administratif de Paris refuse d’annuler le transfert de Messi du Barça vers le PSG |url= https://www.lequipe.fr/Football/Actualites/Le-tribunal-administratif-de-paris-refuse-d-annuler-le-transfert-de-messi-du-barca-vers-le-psg/1408908}}.</ref>.
A l’été 2022, après la prolongation du contrat entre le Paris Saint-Germain et [[Kylian Mbappé]] (qui reçoit un salaire annuel de plus de cent millions d’euros)<ref>{{Lien web|titre=Kylian Mbappé sera le footballeur le mieux rémunéré au monde cette saison selon Forbes |url=https://www.lequipe.fr/Football/Actualites/Kylian-mbappe-sera-le-footballeur-le-mieux-remunere-au-monde-cette-saison-selon-forbes/1358074}}.</ref>, Juan Branco devient l’avocat de la [[Liga Nacional de Fútbol Profesional|Liga]]. La ligue ibérique considère le [[Real Madrid Club de Fútbol|Real Madrid]] et le football espagnol dans son ensemble lésés par le club français, qui ne respecterait pas le [[fair-play financier]], maquillerait ses comptes et userait de [[sponsor|sponsors]] artificiels. La Liga, présidée par [[Javier Tebas]], demande l’abrogation du contrat de Kylian Mbappé, lançant des poursuites auprès des [[Cour de justice de l'Union européenne|instances européennes]]<ref>{{Lien web |titre=Foot : avocat de la Liga, Juan Branco veut demander l’abrogation du contrat de Mbappé |url=https://www.lefigaro.fr/sports/football/espagne/foot-juan-branco-avocat-de-la-liga-veut-demander-l-abrogation-du-contrat-de-mbappe-20220617}}.</ref>. Lors d’une conférence de presse à Paris, Juan Branco annonce que la ligue espagnole souhaite « changer les règles », en luttant contre « l’abus de position dominante » de « clubs oligarchiques » soutenus par des États<ref>{{Lien web |titre=La Liga veut redéfinir les règles en attaquant le PSG selon Juan Branco |url=https://www.lequipe.fr/Football/Actualites/-la-liga-veut-redefinir-les-regles-en-attaquant-le-psg-selon-juan-branco/1339068}}.</ref>.
==== Avocat de Tayeb Benabderrahmane (depuis 2022) ====
Il est aussi l’un des conseils de Tayeb Benabderrahmane, un homme d’affaire franco-algérien arrêté en {{date-|janvier 2020}} au [[Qatar]], puis expulsé la fin de cette même année. Celui-ci porte plainte en {{date-|août 2022}} pour faits de [[torture]] et d’[[extorsion]]<ref>{{Lien web |titre= Affaire d’espionnage au PSG : le lobbyiste Tayeb Benabderrahmane contre-attaque |url=https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/10/06/affaire-d-espionnage-au-psg-le-lobbyiste-tayeb-benabderrahmane-contre-attaque_6144662_3224.html}}.</ref>. Il aurait été [[séquestration (crime)|séquestré]] jusqu’à ce qu’il remette tous les supports en sa possession mettant en cause [[Nasser al-Khelaïfi]] - président du [[Paris Saint-Germain]] et protégé de l’[[Tamim ben Hamad Al Thani|émir du Qatar]].
Tayeb Benabderrahmane, soupçonné de [[chantage]] envers Nasser al-Khelaïfi, est mis en examen en France pour « [[faux en droit pénal français|faux et usage de faux]] », « [[corruption]] », « [[recel]] et [[complicité en droit pénal français|complicité]] de détournement de la finalité d’un fichier ». Il est interrogé par la [[Direction générale de la Sécurité intérieure|DGSI]]. Ses avocats parlent d’un « scandale d'État », soulignant le "[[peine ou traitement cruel, inhumain ou dégradant|traitement inhumain et dégradant]]" qu’il aurait subi pendant sa captivité et s’indignant du silence du [[ministère de l'Europe et des Affaires étrangères|Quai d’Orsay]] et de l’[[ambassade de France au Qatar]], qui serait dû selon Juan Branco aux « réseaux de corruption » tissés par l’émirat en France<ref>{{Lien web |titre=Affaire « explosive » au Qatar : « un scandale d’Etat » selon les avocats de Tayeb Benabderrahmane |url=https://www.lequipe.fr/Football/Actualites/Affaire-explosive-relative-a-nasser-al-khelaifi-un-scandale-d-etat-selon-les-avocats-de-tayeb-benabderrahmane/1357714}}.</ref>.
==== Procès de l’attentat de Nice (2022) ====
A l’automne 2022, il est l’un des avocats des parties civiles lors du procès de l'[[attentat du 14 juillet 2016 à Nice]]. Un [[terrorisme islamiste|terroriste]] tunisien avait tué 86 personnes et fait 458 blessés au volant d’un camion, avant d’être abattu par des policiers. Dans sa plaidoirie, il dénonce « l’obscénité » de la forme prise par ce procès (au terme duquel sont condamnés huit complices du terroriste), la « responsabilité » de [[François Hollande]] et de [[Bernard Cazeneuve]] (à l’époque président de la république et ministre de l’intérieur) et « l’impunité » des [[haute fonction publique française|hauts-fonctionnaires]] en charge de la sécurité de la [[promenade des Anglais]] le {{date-|14 juillet 2016}}<ref>{{Lien web |titre=La plaidoirie à la kalach de Juan Branco au procès de l’attentat du 14 juillet 2016 |url=https://www.nicematin.com/justice/la-plaidoirie-a-la-kalach-de-juan-branco-au-proces-de-l-attentat-du-14-juillet-2016-a-nice-811332}}.</ref>. Le président de la [[Cour d'assises spéciale]] de Paris, également visé par l’avocat, lui répond en citant le dicton attribué à [[Talleyrand]] : « Tout ce qui est excessif est insignifiant<ref>{{Lien web |titre=La plaidoirie à la kalach de Juan Branco au procès de l’attentat du 14 juillet 2016 |url=https://www.nicematin.com/justice/la-plaidoirie-a-la-kalach-de-juan-branco-au-proces-de-l-attentat-du-14-juillet-2016-a-nice-811332}}.</ref> ».
==== Saisine du Conseil constitutionnel ====
Lors des élections législatives de 2022, [[Éléonore Caroit]], la candidate « [[Renaissance (parti)|Renaissance]] », est élue dans la [[deuxième circonscription des Français établis hors de France]] face à Christian Rodriguez, candidat pour la [[Nouvelle Union populaire écologique et sociale|NUPES]]. Le taux de participation au scrutin est très faible : 85% d’[[abstention]] au premier tour et 84% au second. Des dysfonctionnements dans l’organisation des votes par voie électronique sont signalés après le premier tour. Juan Branco, représentant Christian Rodriguez, saisit le [[Conseil constitutionnel (France)|conseil constitutionnel]], qui décide en {{date-|janvier 2023}} l’annulation de l’élection<ref>{{Lien web |titre=Décision du conseil constitutionnel n°2022-5813/5814 AN du 20 janvier 2023 |url=https://www.conseil-constitutionnel.fr/decision/2023/20225813_5814AN.htm}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Le conseil constitutionnel annule l’élection de deux députés |url=https://www.lefigaro.fr/politique/le-conseil-constitutionnel-annule-l-election-de-deux-deputes-20230120}}.</ref>. [[Éléonore Caroit]] est élue de nouveau en {{date-|avril 2023}}.
==== Défense de l’opposant politique sénégalais Ousmane Sonko (2023) ====
Candidat à l’[[élection présidentielle sénégalaise de 2019]] et opposant au président [[Macky Sall]], [[Ousmane Sonko]] est accusé en 2021 de [[viol]] avec [[menace de mort|menaces de mort]]<ref>{{Article |langue=fr |auteur1=Théa Ollivier |titre=Une accusation de viol contre l’opposant Ousmane Sonko secoue le Sénégal |périodique=[[Le Monde]] |date=2021-02-09 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/02/09/une-accusation-de-viol-contre-un-opposant-secoue-le-senegal_6069325_3212.html |consulté le=18 août 2023}}.</ref>. Il dénonce un complot du gouvernement et appelle la jeunesse à se soulever pour la [[démocratie]]<ref>{{Lien web |titre=Point de presse 3 mars Ousmane Sonko |url=https://www.youtube.com/watch?v=B03lDCCAPjE}}.</ref>. Son arrestation provoque des [[Manifestations de 2021 au Sénégal|manifestations à Dakar]], qui tournent à l'[[émeute]] et occasionnent au moins dix morts<ref>{{Article |langue=fr |auteur1=Théa Ollivier |titre=Au Sénégal, l’arrestation de l’opposant Ousmane Sonko déclenche des émeutes |périodique=[[Le Monde]] |date=2021-03-06 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/03/06/le-president-doit-se-ressaisir-et-prendre-soin-du-peuple-a-dakar-l-arrestation-de-l-opposant-ousmane-sonko-declenche-des-emeutes_6072163_3212.html |consulté le=18 août 2023}}.</ref>.
Par ailleurs, en novembre 2022, [[Ousmane Sonko]] accuse le ministre du tourisme [[Mame Mbaye Niang]] de [[corruption]]. Celui-ci dépose une plainte pour [[diffamation]], [[outrage (droit)|injure publique]], [[faux en droit pénal français|faux et usage de faux]]<ref>{{Lien web|url=https://www.rfi.fr/fr/afrique/20230202-s%C3%A9n%C3%A9gal-ousmane-sonko-convoqu%C3%A9-par-la-justice-pour-diffamation|titre=Sénégal: l'opposant Ousmane Sonko convoqué par la justice pour diffamation|date=2 2 2023|éditeur=Radio France internationale|auteur=Charlotte Idrac}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=https://www.rfi.fr/fr/afrique/20230202-s%C3%A9n%C3%A9gal-le-proc%C3%A8s-d-ousmane-sonko-pour-diffamation-renvoy%C3%A9-au-16-f%C3%A9vrier|titre=Sénégal: le procès d'Ousmane Sonko pour diffamation renvoyé au 16 février|date=2 2 2023|éditeur=Radio France internationale|auteur=Charlotte Idrac}}.</ref>. En {{date-|mars 2023}}, Juan Branco rejoint l’équipe juridique d’[[Ousmane Sonko]]. La veille du procès, il est refoulé à son arrivée à [[Dakar]] par les autorités sénégalaises<ref>{{Lien web |titre=L’avocat Juan Branco expulsé du Sénégal en marge d’un procès politique |url=https://www.lefigaro.fr/international/l-avocat-juan-branco-expulse-du-senegal-en-marge-d-un-proces-politique-20230331}}.</ref>. Le 30 mars, Sonko est condamné pour diffamation à deux mois de prison avec sursis et 200 millions de [[Franc CFA (UEMOA)|FCFA]] de dommages et intérêts<ref>{{Lien web|url=https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/03/30/au-senegal-ousmane-sonko-est-condamne-mais-reste-eligible_6167593_3212.html|titre=Au Sénégal, Ousmane Sonko est condamné mais « reste éligible »|éditeur=AFP et Le Monde|date=30 3 2023}}</ref>. La condamnation est confirmée en appel le 8 mai et la peine augmentée à six mois de prison avec sursis, ce qui le rendrait inéligible pour l'[[élection présidentielle sénégalaise de 2024|élection présidentielle de 2024]]<ref>{{lien web|url=https://www.jeuneafrique.com/1436666/politique/le-proces-en-appel-dousmane-sonko-renvoye-au-8-mai/|titre=Le procès en appel d'Ousmane Sonko renvoyé au 8 mai|éditeur=Jeune Afrique|consulté le=18 août 2023}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=https://www.rfi.fr/fr/afrique/20230508-s%C3%A9n%C3%A9gal-l-opposant-ousmane-sonko-condamn%C3%A9-en-appel-%C3%A0-6-mois-de-prison-avec-sursis-pour-diffamation-et-injures|titre=Sénégal: l'opposant Ousmane Sonko condamné en appel à 6 mois de prison avec sursis pour diffamation et injures|éditeur=RFI|date=8 5 2023|auteur=Charlotte Idrac}}</ref>.
Le {{date-|1er juin 2023}}, Ousmane Sonko est acquitté des accusations de viol et de menaces de mort, mais il est condamné à deux ans de prison ferme pour « corruption de la jeunesse »<ref>https://www.rfi.fr/fr/afrique/20230601-s%C3%A9n%C3%A9gal-l-opposant-ousmane-sonko-condamn%C3%A9-%C3%A0-2-ans-de-prison-ferme-pour-corruption-de-la-jeunesse</ref>{{,}}<ref name="verdict">{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Au Sénégal, l’opposant Ousmane Sonko a été condamné à deux ans de prison ferme pour « corruption de la jeunesse »|url=https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/06/01/au-senegal-l-opposant-ousmane-sonko-a-ete-condamne-a-deux-ans-de-prison-ferme-pour-corruption-de-la-jeunesse_6175715_3212.html |site=Le Monde Afrique |consulté le=18 août 2023}}</ref>{{,}}<ref name="verdict2">{{Lien web|url=https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/06/02/au-senegal-le-pouvoir-deploie-les-forces-armees-dans-les-rues-de-dakar_6175901_3212.html|titre=Au Sénégal, le pouvoir déploie les forces armées dans les rues de Dakar|éditeur=Le Monde et AFP|date=2 6 2023}}</ref>. De nombreuses manifestations sont organisées et les affrontements avec l'armée font au moins quinze morts<ref>{{Lien web|url=ttps://www.rfi.fr/fr/afrique/20230603-sénégal-des-militaires-déployés-à-dakar-amnesty-international-juge-la-situation-très-préoccupante |titre=Tension au Sénégal : au moins 15 morts en deux jours selon un nouveau bilan officiel}}</ref>.
Le 22 juin, une plainte pour « [[crime contre l’humanité|crimes contre l'humanité]] » est déposée en France par Juan Branco contre le président [[Macky Sall]], le ministre de l'Intérieur Antoine Diome, le commandant de la [[Gendarmerie (Sénégal)|gendarmerie]] Moussa Fall et 112 autres personnes. La plainte parle du « meurtre » de cinquante citoyens entre {{date-|3 2021}} et {{date-|6 2023}}. Une demande d'enquête est aussi soumise à la [[Cour pénale internationale]] contre [[Macky Sall]]<ref>{{Article|langue=fr|titre=Plainte en France et demande d'enquête à la CPI contre le président sénégalais pour «crimes contre l'humanité»|périodique=Le Figaro|date=2023-06-22|lire en ligne=https://www.lefigaro.fr/flash-actu/plainte-en-france-et-demande-d-enquete-a-la-cpi-contre-le-president-senegalais-pour-crimes-contre-l-humanite-20230621|consulté le=18 août 2023}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=https://www.rfi.fr/fr/afrique/20230622-s%C3%A9n%C3%A9gal-plainte-en-france-et-demande-d-enqu%C3%AAte-%C3%A0-la-cpi-contre-macky-sall-pour-crimes-contre-l-humanit%C3%A9|titre=Sénégal: plainte en France et demande d'enquête à la CPI contre Macky Sall pour «crimes contre l'humanité»|date=22 6 2023|éditeur=Radio France internationale}}</ref>. L’avocat se fonde sur 170 « éléments de preuve », fournis par « des citoyens, des fonctionnaires, des gens travaillant dans l’ensemble des administrations du pays ». Il présente un document signé par le colonel Adama Guèye, gouverneur militaire du palais présidentiel, qui certifierait la réception de 7 millions de munitions<ref>{{Lien web |titre=Sénégal : Juan Branco, l’avocat d’Ousmane Sonko, accuse le pouvoir de crimes contre l’humanité |url=ttps://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/06/23/senegal-juan-branco-l-avocat-d-ousmane-sonko-accuse-le-pouvoir-de-crimes-contre-l-humanite_6178914_3212.html }}.</ref>.
Le 13 juillet, le [[ministère de l'Europe et des Affaires étrangères|ministère français des Affaires étrangères]] signale Juan Branco aux autorités judiciaires après la révélation de l’identité de fonctionnaires de l’[[ambassade de France au Sénégal]], impliqués selon lui dans la répression des partisans d’[[Ousmane Sonko]]<ref>{{Lien web |titre=Juan Branco visé par un signalement du quai d’Orsay après la révélation par l’avocat de l’identité de fonctionnaires de l’ambassade de France au Sénégal |url=https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/07/13/juan-branco-vise-par-un-signalement-du-quai-d-orsay-apres-la-revelation-par-l-avocat-de-l-identite-de-fonctionnaires-de-l-ambassade-de-france-au-senegal_6181835_3212.html}}.</ref>. Le lendemain, la justice sénégalaise annonce ouvrir une information judiciaire et requérir un mandat d’arrêt international contre Juan Branco<ref>{{Lien web |titre=Le Sénégal lance un mandat d’arrêt international contre l’avocat français l'avocat français pour « crimes et délits » |url=https://www.lefigaro.fr/international/le-senegal-lance-un-mandat-d-arret-international-contre-l-avocat-francais-juan-branco-pour-crimes-et-delits-20230714}}.</ref>. Le signalement du [[ministère de l'Europe et des Affaires étrangères|Quai d’Orsay]] est classé sans suite par le [[tribunal judiciaire de Paris|parquet de Paris]]<ref>{{Lien web |titre=Sénégal : le signalement du Quai d’Orsay contre Juan Branco concernant la révélation de l’identité de fonctionnaires classé sans suite |url=https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/08/02/senegal-le-signalement-du-quai-d-orsay-contre-juan-branco-concernant-la-revelation-de-l-identite-de-fonctionnaires-classe-sans-suite_6184226_3212.html}}.</ref>.
Le 28 juillet 2023, après une altercation avec les forces de sécurité surveillant son domicile, [[Ousmane Sonko]] est arrêté. Le lendemain, Abdoul Karim Diop, procureur de la République du Sénégal, annonce des poursuites pour « appel à l’[[insurrection]], associations de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste, atteinte à la sûreté de l’Etat et complot contre l’autorité de l’Etat »<ref>{{Lien web |titre=Senegal opposition leader Sonko charged with plotting insurrection |url=ttps://www.reuters.com/world/africa/senegal-opposition-leader-sonko-charged-with-plotting-insurrection-2023-07-29/}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Sénégal : le procureur détaille les chefs d’accusation retenus contre Ousmane Sonko |url=https://www.france24.com/fr/afrique/20230729-sénégal-le-procureur-détaille-les-chefs-d-accusation-retenus-contre-ousmane-sonko}}.</ref>.
Juan Branco se rend clandestinement dans le pays, en passant par la [[Gambie]] selon ''[[Le Monde]]''<ref>{{Lien web |titre=Juan Branco activement recherché au Sénégal après une apparition surprise |url=https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/07/31/juan-branco-activement-recherche-au-senegal-apres-une-apparition-surprise_6183992_3212.html}}.</ref>. Il participe brièvement à une conférence de presse des avocats d'[[Ousmane Sonko]] le 30 juillet, avant d'en être précipitamment exfiltré pour échapper aux forces de l'ordre. Le 5 août, il est arrêté à [[Rosso (Mauritanie)|Rosso]] par les autorités [[Mauritanie|mauritaniennes]]. Des photos circulent de lui traversant le [[Sénégal (fleuve)|fleuve Sénégal]] sur une [[pirogue]], habillé en [[pêcheur]]<ref>{{Lien web |url=https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/08/05/juan-branco-arrete-a-la-frontiere-entre-le-senegal-et-la-mauritanie_6184563_3212.html |titre=Juan Branco arrêté à la frontière entre le Sénégal et la Mauritanie |date=5 août 2023}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://www.liberation.fr/international/afrique/lavocat-juan-branco-arrete-au-senegal-20230805_CPLOK347WBH45E5KBQPQUKQHGY/ |titre=Sénégal : l'avocat Juan Branco arrêté en habits de "pêcheur" |date=5 août 2023}}.</ref>. Il est remis aux autorités [[Sénégal|sénégalaises]], écroué à [[Dakar]] et inculpé pour « [[attentat]] » et « [[complot]] » (entre autres chefs d’accusation)<ref>{{Lien web |titre=Juan Branco a été inculpé pour attentat et complot à Dakar |url=https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/08/06/l-avocat-juan-branco-a-ete-inculpe-pour-attentat-et-complot-a-dakar_6184639_3212.html}}.</ref>, avant d’être expulsé dès le lendemain vers la France. Durant sa brève captivité, il reçoit notamment le soutien de [[Julie Couturier]], bâtonnière de l'[[Ordre des avocats de Paris|Ordre des avocats du barreau de Paris]]<ref>{{Lien web |url=https://www.leparisien.fr/faits-divers/juan-branco-expulse-du-senegal-est-arrive-a-laeroport-de-roissy-08-08-2023-AYHHWYKBWJGZVMCJMBF5CCRC3Q.php |titre=Juan Branco, expulsé du Sénégal, est arrivé à l'aéroport de Roissy}}.</ref>.
=== Publications et idées politiques ===
En 2017, Juan Branco publie ''D’après une image de [[État islamique (organisation)|Daech]]''<ref>{{Lien web |titre=Notice mise en ligne par la BNF |url=https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb45263758q}}.</ref>, un court [[essai]] sur la rupture dans les imaginaires générée par les [[attentats]] de 2015 et 2016 en France. En s'appuyant sur les écrits d’[[Heinrich von Kleist]] et de [[Georges Bataille]], il analyse la sidération et les fantasmes engendrés par le resurgissement de la violence, de la mort et du sacrifice au cœur des sociétés occidentales ; soixante-dix ans après les [[Pertes humaines pendant la Seconde Guerre mondiale|crimes de masse de la Seconde Guerre Mondiale]]<ref>{{Lien web |titre=Notice du livre sur [[Babelio]] |url=https://www.babelio.com/livres/Branco-Dapres-une-image-de-Daesh/904875}}.</ref>.
Depuis ''[[Crépuscule (pamphlet)|Crépuscule]]'' (voir la section dédiée plus haut), il a publié plusieurs autres textes politiques.
En 2019, il donne une conférence à l’[[école polytechnique (France)|école polytechnique]], éditée sous le titre : ''La République ne vous appartient pas''<ref>{{Lien web |titre=Conférence de Juan Branco à l’école polytechnique |url=https://www.youtube.com/watch?v=6BzF7z39Kmo}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Notice mise en ligne par la BNF |url=https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb466149976}}.</ref>.
En 2021 paraît ''Abattre l’ennemi'', [[manifeste]] [[révolutionnaire]] en sept parties se terminant par un programme politique (des propositions allant des institutions à l’administration, en passant par la justice, les forces de l’ordre, la défense, la diplomatie, l’union européenne, la fiscalité, la politique monétaire et budgétaire, l’industrie, la finance et le commerce, le numérique, l’éducation, la santé, l’agriculture, la mer, la culture, les médias, l’écologie et le logement)<ref>{{Lien web |titre=Abattre l’ennemi, le nouveau manifeste politique de Juan Branco |url=https://actualitte.com/article/99463/avant-parutions/abattre-l-ennemi-le-nouveau-manifeste-politique-de-juan-branco}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Notice mise en ligne par la BNF |url=https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb469150902}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web | titre=Abattre l’ennemi, 2021, chapitre VII, p.145-164 |url=aurores.org/wp-content/uploads/2021/07/ABATTRE_LENNEMI.pdf}}.</ref>.
Il publie en 2022 ''Treize Pillards : Petit précis de la Macronie'', une série de portraits critiques de « figures du pouvoir » (d’[[Édouard Philippe]] à [[Xavier Niel]] en passant par [[Thierry Breton]] ou [[Martin Hirsch]])<ref>{{Lien web |titre=Treize pillards de Juan Branco en accès libre (pdf) |url=https://aurores.org/wp-content/uploads/2022/04/Treize-pillards-Juan-Branco-z-lib.org_.epub_.pdf}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Notice mise en ligne par la BNF |url=https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb46958793k}}.</ref>.
En 2023 paraît ''Coup d’État'', un « Manuel insurrectionnel » énumérant les bâtiments institutionnels stratégiques ([[Préfecture en France|préfectures]] ou [[palais de justice]]) et les infrastructures névralgiques du territoire français ([[Aéroport|aéroports]], [[RTE (entreprise)|centres RTE]], [[centrale électrique|centrales électriques]] ou [[câble sous-marin|câbles sous-marins]])<ref>{{Lien web |titre=Juan Branco : je n’y survivrai pas, vous et moi le savons |url=https://actualitte.com/article/110974/interviews/juan-branco-je-n-y-survivrai-pas-vous-et-moi-le-savons}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Notice mise en ligne par la BNF |url=https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb47245881v}}.</ref>. Il appelle à leur occupation ou à leur [[sabotage]] dans l’éventualité d’une [[insurrection|insurrection populaire]]<ref>{{Lien web |titre=Juan Branco, l’insurrection qui tarde à venir |url=https://www.liberation.fr/idees-et-debats/juan-branco-linsurrection-qui-tarde-a-venir-20230412_ZWRJ6JAS3VH3POYPU36DILAXWA/}}.</ref>.
S’inscrivant dans la tradition du [[matérialisme historique]] et de l’[[écologie politique]], il insiste dans ses ouvrages sur l’importance des [[hydrocarbure|hydrocarbures]] dans l'[[mondialisation|économie mondiale]] et leur rôle dans la formation des [[infrastructure et superstructure|superstructures]] politiques et idéologiques<ref>{{Lien web | titre=Abattre l’ennemi, 2021, p.85-101 |url=aurores.org/wp-content/uploads/2021/07/ABATTRE_LENNEMI.pdf}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Coup d’Etat – Manuel insurrectionnel, 2023, p.11 |url=https://drive.google.com/file/d/1twgiAH1yTgsCGjke4T35BcRr_30GWNEt/view?usp=drive_link}}.</ref>. Il voit dans l’épuisement annoncé des énergies fossiles la cause d’une « guerre » pour « la répartition des ressources », préfigurée par la révolte des Gilets jaunes<ref>{{Lien web |titre=Coup d’Etat – Manuel insurrectionnel, 2023, p.11 |url=https://drive.google.com/file/d/1twgiAH1yTgsCGjke4T35BcRr_30GWNEt/view?usp=drive_link}}.</ref>.
Juan Branco emploie fréquemment le terme de « [[souveraineté]] »<ref>53 occurrences du mot « souverain » et de ses variantes dans ''Abattre l’ennemi''.</ref>{{,}}<ref>Il est influencé par la pensée de [[Georges Bataille]], auteur d’un ouvrage publié en 2012 à titre posthume : ''La Souveraineté'' (cf. ''D’après une image de Daesh'').</ref>. Partisan de la [[démocratie directe]], il critique le fonctionnement du « système [[élection|électif]] » de la [[démocratie représentative]] : les ressources et la maîtrise de l’[[État]] seraient accaparées par des [[oligarchie|oligarques]] qui, possédant les [[média|médias]], détermineraient les conditions de « l’accès au visible ». Ils contrôleraient et influenceraient ainsi ceux censés gouverner, car les [[personnalité politique|personnalités politiques]] seraient dépendantes de l’accès à l’espace public pour être élues et nommées<ref>Coup d’Etat – Manuel insurrectionnel, 2023, p.32-33.</ref>. Cette analyse est parfois qualifiée de « complotiste » et de « populiste » dans la presse française<ref name=":3">{{Lien web |langue=fr |prénom=Maxime |nom=Macé |prénom2=Pierre |nom2=Plottu |titre=Juan Branco, le populisme par le complotisme |url=https://www.liberation.fr/politique/juan-branco-le-populisme-par-le-complotisme-20220215_7JTTEYR7OFA5LHYL5K7VTH663M/ |site=Libération |date=15 février 2022 |consulté le=18 août 2023}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=«Complotiste», «fasciste»… Qui est Juan Branco, conseiller juridique de Wikileaks qui s’est mis à dos la presse française ? |url=https://www.lalibre.be/international/2019/04/19/complotiste-fasciste-qui-est-juan-branco-conseiller-juridique-de-wikileaks-qui-sest-mis-a-dos-la-presse-francaise-FABMJHM4QZDPLL2P5EPYGLJBUQ/}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Ce que contient le livre de Juan Branco sur Cyril Hanouna |url=https://www.lepoint.fr/economie/exclusif-ce-que-contient-le-livre-de-juan-branco-sur-cyril-hanouna-25-05-2023-2521571_28.php}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=fr|nom=Joseph Confavreux|titre=Crépuscule : Juan Branco découvre la lune|url=https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/250419/crepuscule-juan-branco-decouvre-la-lune|site=[[Mediapart]]|date=25 avril 2019|consulté le=18 août 2023}}.</ref> (voir la section dédiée plus bas).
Sur le plan international, il est critique de la [[impérialisme américain|domination des États-Unis]], dans les sphères [[liste des pays par dépenses militaires|militaire]], [[dollar américain|monétaire]], [[Impérialisme américain#Impérialisme culturel|culturelle]] et algorithmique (''via'' les [[GAFAM]] et les ''[[Five Eyes]]'')<ref>Coup d’Etat – Manuel insurrectionnel, 2023, p.32-34.</ref>. La France serait selon lui dans une position [[géopolitique]] intermédiaire : colonisatrice et colonisée - soumise à la puissance américaine tout en profitant de l’exploitation des [[indice de développement humain|pays moins développés]]<ref>Coup d’Etat – Manuel insurrectionnel, 2023, p.60.</ref>.
Bien qu’il se revendique [[laïcité|laïc]], il dit être inspiré par les [[Évangile|évangiles]] et regretter l’ignorance des « racines chrétiennes » qui prévaudrait dans sa génération<ref>{{Lien web |titre=Juan Branco : « Coup d’Etat : Manuel insurrectionnel », entretien avec Livre Noir sur [[Youtube]] – à 1h 10m 00s |url=https://www.youtube.com/watch?v=0d3Er5A9b_0}}.</ref>{{,}}<ref name=":3">{{Lien web |langue=fr |prénom=Maxime |nom=Macé |prénom2=Pierre |nom2=Plottu |titre=Juan Branco, le populisme par le complotisme |url=https://www.liberation.fr/politique/juan-branco-le-populisme-par-le-complotisme-20220215_7JTTEYR7OFA5LHYL5K7VTH663M/ |site=Libération |date=15 février 2022 |consulté le=18 août 2023}}</ref>.
==== Prises de position ====
En 2023, au moment des [[émeutes consécutives à la mort de Nahel Merzouk]], il déclare à la [[Channel 4|télévision britannique]] que la France est un « pays [[ségrégation sociale|ségrégué]] », dirigé par « une élite blanche très conservatrice et protégée »<ref>{{Lien web |titre="This is a racist crime", French civil rights lawyer responds to police killing of Paris teen |url=https://www.channel4.com/news/this-is-a-racist-crime-french-civil-rights-lawyer-responds-to-police-killing-of-paris-teen}}.</ref>. Les émeutiers ne seraient pas représentés par le pouvoir politique et auraient « [[décompensation|décompensé]] » après ce « crime [[racisme|raciste]] » en se livrant à des actes de violence. Il ajoute qu'une partie de l’opinion justifierait la mort de l’adolescent, faisant preuve d’une « [[empathie]] très limitée ». Le gouvernement, en appelant à l’ordre sans proposer de réponses politiques à ces injustices structurelles, ferait quant à lui preuve d’un « déni de réalité ». Il annonce collaborer avec des associations s'étant constitué [[partie civile en France|partie civile]] en vue du procès des policiers impliqués dans la mort de Nahel Merzouk<ref>{{Lien web |titre=Mort de Nahel: quand les médias anglo-saxons déroulent leur lecture racialiste |url=https://www.lepoint.fr/medias/mort-de-nahel-quand-les-medias-anglo-saxons-deroulent-leur-lecture-racialiste-04-07-2023-2527279_260.php}}.</ref>.
== Controverses ==
Juan Branco est devenu depuis la publication de “[[Crépuscule (pamphlet)|Crépuscule]]” une figure notoire sur les [[média social|réseaux sociaux]] et sur [[Youtube]] (son entretien avec la chaîne [[Thinkerview]], daté de 2019, approche quatre ans plus tard les cinq millions de visionnages<ref>{{Lien web |titre=L’illusion de la démocratie en France ? Juan Branco, entretien avec Thinkerview |url=https://www.youtube.com/watch?v=yEtmZKE5jhw}}.</ref>). Sa personnalité, ses ouvrages et ses appels répétés à la révolution<ref>{{Lien web |titre=Juan Branco : « Je crois, fondamentalement, à la nécessité révolutionnaire aujourd’hui » - entretien avec Éric Morillot |url=ttps://www.youtube.com/watch?v=OsW61kVoq_U}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Juan Branco – « J’espère que les fourches seront de sortie » - entretien avec [[André Bercoff]] sur [[Sud Radio]] |url=https://www.youtube.com/watch?v=WTKn2UNHYKg}}.</ref> ont suscité de nombreuses critiques.
=== Lettre envoyée à Salah Abdeslam ===
En {{date-|février 2020}}, ''[[Valeurs actuelles]]'' révèle que dans une lettre déposée en {{date-|octobre 2016}} à la [[maison d'arrêt de Fleury-Mérogis]], Juan Branco propose à [[Salah Abdeslam]], le seul survivant des [[terrorisme islamique|terroristes djihadistes]] responsables des [[Attentats du 13 novembre 2015 en France|attentats islamistes de {{date-|novembre 2015}} en France]], de « congédier » ses conseils . Juan Branco souligne le fait qu’ils ont le même âge et qu'il est, comme lui, un {{citation|fils d’immigré}} et {{citation|un enfant que ce pays ne considérera jamais comme le sien}}. Il lui écrit n’avoir {{citation|jamais partagé la position de [son] avocat bruxellois et de ses confrères}} et que le {{citation|dégrader ne sert à rien}}. Il lui propose de continuer à garder le silence, ou d'opter pour une {{citation|défense de rupture}}, stratégie choisie par l’avocat [[Jacques Vergès]] avec les {{citation|terroristes}} du [[Front de libération nationale (Algérie)|FLN algérien]]. {{citation|J’ai fait le choix de la résistance. Celle de l’intérieur. Vous, de la violence. Celle de l’extérieur.}} écrit Juan Branco. {{citation|Nos choix ne sont pas compatibles. Ils ne sont pas partageables.}} ajoute-t-il. [[Salah Abdeslam]] ne donne pas suite à cette lettre<ref name="Abdeslam">{{Lien web |auteur1=Raphaël Stainville |titre=Quand Juan Branco écrivait à Salah Abdeslam |url=https://www.valeursactuelles.com/societe/exclusif-quand-juan-branco-ecrivait-salah-abdeslam-116341 |site=[[Valeurs actuelles|valeursactuelles.com]] |date=22 février 2020 |consulté le=18 août 2023}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Juan Branco a écrit une lettre à Salah Abdeslam en 2016 pour le conseiller |url=https://www.rtl.fr/actu/justice-faits-divers/juan-branco-l-avocat-a-ecrit-une-lettre-a-salah-abdeslam-pour-le-conseiller-7800142425 |site=[[RTL|rtl.fr]] |date=22 février 2020 |consulté le=18 août 2023}}.</ref>.
Cette révélation fait réagir des avocats, qui dénoncent un {{citation|[[Profession réglementée|exercice illégal de la profession]]}}, car lorsque Juan Branco avait contacté Salah Abdeslam, il n'était pas encore avocat. Maître [[Frank Berton]], premier avocat français du terroriste, évoque de possibles poursuites : {{citation|Le [[Ministère public (France)|parquet]] comme le [[Ordre des avocats de Paris|bâtonnier]] pourraient enclencher les poursuites pour exercice illégal de la profession, voire tentative d'[[Escroquerie en droit pénal français|escroquerie]]. En présentant comme son avocat, alors qu'il ne l'était pas, Monsieur Branco a franchi la ligne rouge<ref>{{Lien web |titre="C'est un exercice illégal" : quand il sollicite le terroriste Abdeslam, Juan Branco… n'est pas encore avocat |url=https://www.marianne.net/societe/c-est-un-exercice-illegal-quand-il-sollicite-le-terroriste-abdeslam-juan-branco-n-est-pas#Echobox=1582648688 |site=[[Marianne (magazine)|marianne.net]] |date=25 février 2020}}.</ref>.}} Juan Branco dit assumer ce courrier et vouloir « permettre à ceux qui ne sont pas défendables d'être défendus »<ref>{{Lien web |titre=Branco confirme avoir écrit une lettre à Abdeslam en 2016 pour lui proposer de le défendre |url=https://www.lexpress.fr/actualite/societe/justice/branco-confirme-avoir-ecrit-a-abdeslam-en-2016-pour-lui-proposer-de-le-defendre_2119194.html |site=[[L'Express|lexpress.fr]] |date=24 février 2020}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |prénom1=Sophie |nom1=de Ravinel |titre=Juan Branco reconnaît avoir écrit à Salah Abdeslam |url=https://www.lefigaro.fr/politique/juan-branco-reconnait-avoir-ecrit-a-salah-abdeslam-20200224 |site=[[Le Figaro|lefigaro.fr]] |date=2020-02-24 |consulté le=18 août 2023}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre="Permettre à ceux qui ne sont pas défendables d'être défendus" : l'avocat Juan Branco assume d'avoir proposé de défendre Salah Abdeslam |url=https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/terrorisme/attaques-du-13-novembre-a-paris/enquete-sur-les-attentats-de-paris/permettre-a-ceux-qui-ne-sont-pas-defendables-d-etre-defendus-l-avocat-juan-branco-assume-d-avoir-propose-de-defendre-salah-abdeslam_3839443.html |site=[[France Info (offre globale)|francetvinfo.fr]] |date=2020-02-24 |consulté le=18 août 2023}}.</ref>.
=== Révélation de l’homosexualité de Gabriel Attal ===
En {{date-|octobre 2018}}, il fustige sur [[Twitter]] la nomination de [[Gabriel Attal]] comme nouveau [[secrétaire d'État]] auprès du [[Ministre de l'Éducation nationale (France)|ministre de l'Éducation nationale]]. Il révèle sa relation avec [[Stéphane Séjourné]], proche conseiller d’[[Emmanuel Macron]] : {{citation|Sympathique promotion-canapé pour Attal, [[pacs|pacsé]] à la ville avec le conseiller politique de Macron qui récupère sans autre raisons un maroquin ministériel. Tout Paris le sait, mais il paraît que ces choses-là ne se disent pas. Il ne faudrait pas brusquer notre si chère [[endogamie]]}}. À la suite de la polémique née de ses propos, qualifiés par certains d'« ''{{lang|en|[[outing]]}}'' », Juan Branco déclare ne pas vouloir faire de la question de l'[[Homosexualité|orientation sexuelle]] des personnes concernées le sujet de sa communication<ref>{{Lien web |nom1=Robin |prénom1=Gabriel |titre=Juan Branco : « Nous serons probablement demain l’un et l’autre des ennemis principiels » |url=https://lincorrect.org/nous-serons-probablement-demain-lun-et-lautre-des-ennemis-principiels-juan-branco/ |site=[[L'Incorrect]]<!-- Wikidata : Q44303667 --> |date=2019-01-17 |consulté le=18 août 2023}}.</ref>, mais dénoncer {{citation|des rapports de [[népotisme]] avérés », notamment « dans le cadre de l'attribution d'une circonscription à {{M.|Attal}} par son conjoint ». D'après l'avocat, « {{M.|Séjourné}} a été un élément clef de l'ascension de son conjoint, sans jamais le révéler}}<ref>{{Lien web |nom1=Branco |prénom1=Juan |titre=Sur la question de l'homophobie |url=https://blogs.mediapart.fr/juan-branco/blog/190119/sur-la-question-de-lhomophobie-par-juan-branco |site=Club de [[Mediapart]] |date=19 janvier 2019 |consulté le=18 août 2023}}.</ref>.
Dans ''[[Crépuscule (pamphlet)|Crépuscule]]'', Juan Branco consacre plusieurs pages à l’ascension politique de [[Gabriel Attal]], qu’il a côtoyé sur les bancs de l’[[école alsacienne]] puis de [[Sciences Po Paris|Sciences Po]]. Il le présente en [[opportunisme|opportuniste]] séducteur et arrogant, revendiquant les origines [[noblesse|aristocratiques]] de sa mère et utilisant ses relations avec la fille de [[Marisol Touraine]] pour entrer au cabinet de la ministre de la santé en 2012<ref>{{Lien web |titre=Crépuscule, p.66-82 |url=https://aurores.org/wp-content/uploads/2022/03/CREPUSCULE.pdf}}.</ref>. Selon lui, {{citation|à vingt-trois ans, sans expérience professionnelle préalable ni diplôme à revendiquer, sans compétence ni spécialité, un jeune homme ayant perdu sa particule accède à l’un des plus importants postes de la République et en tire une rémunération qui va rapidement atteindre six mille euros par mois}}<ref>{{Lien web |titre=Crépuscule, p.83 |url=https://aurores.org/wp-content/uploads/2022/03/CREPUSCULE.pdf}}.</ref>.
L’auteur du [[pamphlet]] ajoute que la mort du père de Gabriel Attal, survenue en 2015, l’aurait « libéré d’une tutelle oppressante » et permis « d’officialiser » son homosexualité. Attal confie à ''[[Libération (journal)|Libération]]'' avoir été blessé par ces mots<ref>{{Lien web |titre=Gabriel Attal, de ses propres zèles |url=https://www.liberation.fr/france/2019/04/23/gabriel-attal-de-ses-propres-zeles_1722937/}}.</ref>. Si l’on en croit plusieurs articles parus dans la presse française, Juan Branco nourrirait une [[jalousie]] obsessionnelle à l’encontre de son ancien camarade<ref>{{Lien web |titre=Juan Branco, l’avocat qui intrigue |url=https://www.parismatch.com/Actu/Politique/Juan-Branco-l-avocat-qui-intrigue-1677637}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Juan Branco, guillotin d’opérette |url=https://www.franc-tireur.fr/juan-branco-guillotin-doperette}}.</ref>. « Gabriel a réussi tout ce que Juan a raté » confie en 2019 un ancien professeur à ''[[L’Obs]]''<ref>{{Lien web |titre=Juan Branco ou l’histoire secrète d’une obsession |url=https://www.nouvelobs.com/politique/20191002.OBS19228/juan-branco-ou-l-histoire-secrete-d-une-obsession.html}}.</ref>. Il dément dans ses interventions médiatiques être motivé par une inimitié envers Gabriel Attal.
En {{date-|juillet 2023}}, il publie un enregistrement audio sur [[Twitter]], affirmant l’avoir effectué le soir même à une terrasse parisienne, dans lequel on entend une femme, se présentant comme la sœur de [[Gabriel Attal]] (alors [[ministre chargé du Budget|ministre délégué chargé des comptes publics]] sur le point d’être nommé [[ministre de l'Éducation nationale]]), lui dire qu’il est {{citation|dans la merde}}<ref>{{Lien web |titre=Tweet du 2 juillet 2023 @anatolium |url=https://twitter.com/anatolium/status/1675301494105464832}}.</ref>. Il prétend avoir déjà été pris à partie en 2021 par une autre sœur du ministre<ref>{{Lien web |titre=Tweet du 31 mars 2021 @anatolium |url=https://twitter.com/anatolium/status/1377351238874853376}}.</ref>.
=== Divulgation des vidéos intimes de Benjamin Griveaux ===
En {{date-|13 février 2020}}, des vidéos intimes de [[Benjamin Griveaux#Divulgation de vidéos privées et retrait des élections municipales à Paris|Benjamin Griveaux]] sont rendues publiques par l’artiste russe [[Piotr Pavlenski]] sur le site internet « pornopolitique.com ». Ces images d’[[onanisme]] avaient été adressées en 2018 à la future compagne de Piotr Pavlenski, Alexandra de Taddeo, avec qui Benjamin Griveaux avait eu une [[adultère|relation extra-conjugale]]. L’homme politique annonce le retrait de sa candidature aux [[élections municipales de 2020 à Paris|élections municipales parisiennes]] le lendemain de la diffusion des vidéos. L’artiste russe, [[droit d'asile|réfugié politique]] habitué des performances choquantes, explique son geste en affirmant vouloir dénoncer « l’[[hypocrisie]] » du candidat [[La République en marche|LREM]], qui aurait fait campagne dans ''[[Paris Match]]'' en mettant en avant « les valeurs familiales traditionnelles »<ref name=":1">{{Article |langue=fr |auteur1= |titre=Le performeur russe Piotr Pavlenski placé en garde à vue pour des violences le 31 décembre |périodique=Le Monde |date=2020-02-15 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/02/15/le-performeur-russe-piotr-pavlenski-place-en-garde-a-vue-pour-des-violences-le-31-decembre_6029721_3224.html |consulté le=18 août 2023}}.</ref>.
Au nouvel an 2020, une rixe avait éclaté dans un appartement du [[6e arrondissement de Paris]] et [[Piotr Pavlenski]], invité par Juan Branco, avait blessé avec un couteau deux personnes, l’une à la cuisse et l’autre au visage<ref>{{Lien web |titre=Au Nouvel An de Juan Branco, le début des ennuis pour les protagonistes de l’affaire Griveaux |url= https://www.lejdd.fr/Societe/au-nouvel-an-de-juan-branco-le-debut-des-ennuis-pour-les-protagonistes-de-laffaire-griveaux-3949802}}.</ref>.
Quelques semaines plus tard, dans la foulée de la diffusion des vidéos de [[Benjamin Griveaux]], Juan Branco se présente comme l’avocat de Pavlenski. Selon l'hebdomadaire ''[[Le Point]]'', {{Citation|le rôle de Juan Branco dans cette affaire pourrait en réalité dépasser celui de simple avocat. Ce dernier aurait lui-même sollicité des personnes début février afin de réfléchir au moyen de diffuser les vidéos intimes du candidat [[Renaissance (parti)|LREM]]<ref name="Griveaux">{{Lien web |nom1=Leplongeon |prénom1=Marc |nom2=Zemouri|prénom2=Aziz|titre=Vidéos intimes de Griveaux : le rôle trouble de Juan Branco |url=https://www.lepoint.fr/politique/videos-intimes-de-griveaux-le-role-trouble-de-juan-branco-14-02-2020-2362721_20.php |site=[[Le Point]] |date=2020-02-14 |consulté le=18 août 2023}}.</ref>}}. D'après [[LCI]], Alexandra de Taddeo, la destinataire des vidéos intimes, aurait évoqué dans un message {{citation|la stratégie de Juan}}<ref>{{lien web|url=https://www.lci.fr/justice/info-tf1-lci-affaire-griveaux-pavlenski-les-mysterieux-sms-d-alexandra-de-taddeo-2146286.html |titre=« Affaire Griveaux : Les mystérieux SMS d'Alexandra de Taddeo » |site=[[LCI|lci.fr]] |date=25 février 2020}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|url=https://www.ladepeche.fr/2020/02/17/affaire-griveaux-et-si-juan-branco-etait-le-cerveau-de-loperation,8737796.php |titre=« Affaire Griveaux : et si Branco était le cerveau de l'opération » |périodique=[[La Dépêche du Midi]] |date=17 février 2020}}.</ref>. L'avocat répond que sa seule « stratégie » consistait à décider s'il prendrait ou non la parole en cas de garde à vue de son client<ref name="Point23">{{Lien web |titre=Affaire Griveaux : nouvel imbroglio autour de l'avocat Juan Branco |url=https://www.lepoint.fr/justice/affaire-griveaux-nouvel-imbroglio-autour-de-l-avocat-juan-branco-25-02-2020-2364278_2386.php |site=[[Le Point|lepoint.fr]] |date=2020-02-25}}.</ref>. Le magazine ''[[Marianne (magazine)|Marianne]]'' relève l'emploi confus des [[pronom personnel en français|pronoms]] « je », « il » et « on » dans sa défense de l'artiste russe<ref>{{lien web|url=https://www.marianne.net/societe/je-il-nous-du-rapport-contrarie-de-juan-branco-avec-les-pronoms-dans-l-affaire-griveaux |titre=« "Je", "il", "on", "nous" : du rapport (contrarié) de Juan Branco avec les pronoms dans l'affaire Griveaux » |site=[[Marianne (magazine)|Marianne]] |date=25 février 2020}}.</ref>.
Après un entretien avec la journaliste [[Apolline de Malherbe]], qui conclut en suggérant qu'il serait « le manipulateur » et [[Piotr Pavlenski]] simplement « l’exécutant »<ref>{{Lien web |titre=La vidéo cachée où Juan Branco annonçait la chute de Griveaux |url=https://www.lesinrocks.com/actu/la-video-cachee-de-juan-branco-ou-il-annoncait-la-chute-de-griveaux-144148-27-02-2020/ |site=[[Les Inrockuptibles|lesinrocks.com]] |date=27 février 2020 |consulté le=18 août 2023}}.</ref>, Juan Branco saisit le [[Conseil supérieur de l'audiovisuel (France)|Conseil supérieur de l'audiovisuel]] (CSA)<ref>{{lien web|url=https://www.franceinter.fr/politique/juan-branco-a-t-il-une-haine-quasi-obsessionnelle-contre-benjamin-griveaux |titre=« Juan Branco a-t-il une "haine quasi-obsessionnelle" à l'endroit de Benjamin Griveaux ? » |site=[[France Inter|franceinter.fr]] |date=18 février 2020}}.</ref>. En parallèle, {{nombre|23|individus}} saisissent le [[Conseil de déontologie journalistique et de médiation]] (CDJM). Considérant la saisine « partiellement justifiée », le Conseil conclut que « l'ensemble de l’entretien avec {{M.|Juan Branco}} témoigne d'une partialité envers son invité qui dépasse la liberté d'investigation journalistique » et que « la dernière phrase prononcée par {{Mme|Apolline de Malherbe}} ne respecte pas les règles déontologiques concernant les accusations sans preuve et le défaut d’offre de réplique »<ref>CDJM, ''[https://cdjm.org/files/avis/20-014.pdf Avis sur les saisines {{n°|20-014}} à 20-036 (BFM TV / Interview de {{Me|Juan Branco}}){{pdf}}]'', {{date-|5 mai 2020}}.</ref>.
Le {{date-|24 février 2020}}, Juan Branco, dans un entretien avec ''[[Le Parisien]]'', prend ses distances avec l'action de [[Piotr Pavlenski]] : {{citation|Pour ma part, je n'aurais jamais diffusé ces vidéos}}. Il accuse de {{citation|complicité}}, voire de {{citation|[[recel]]}}, ceux qui ont relayé la vidéo, comme le député [[Joachim Son-Forget]]<ref name="Point23">{{Lien web |titre=Affaire Griveaux : nouvel imbroglio autour de l'avocat Juan Branco |url=https://www.lepoint.fr/justice/affaire-griveaux-nouvel-imbroglio-autour-de-l-avocat-juan-branco-25-02-2020-2364278_2386.php |site=[[Le Point|lepoint.fr]] |date=2020-02-25}}.</ref>. ''[[Le Canard enchaîné]]'' estime qu'il s'agit d'un revirement de l'avocat, qui célèbrait la veille {{citation|l'énorme succès}} et le {{citation|courage}} de l'activiste russe<ref>''Le Canard Enchaîné'', {{date-|26 février 2020}}.</ref><!-- si possible ajouter l’url de l’article et wikifier… -->{{refins}}. Dans le même temps, ''[[Paris Match]]'' dévoile une vidéo de {{date-|juillet 2019}} dans laquelle Juan Branco imagine la chute de [[Benjamin Griveaux]] {{citation|en le forçant à une confrontation}} qui {{citation|forcerait à le voir nu, dans sa laideur}}<ref>{{Lien web |titre=La vidéo où Branco se trahit |url=https://www.parismatch.com/Actu/Politique/Exclu-Match-Affaire-Griveaux-la-video-ou-Branco-se-trahit-1675901 |site=[[Paris Match|parismatch.com]] |date=26 février 2020 |consulté le=18 août 2023}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur1=Arthur Berdah |titre=En juillet, Branco menaçait de faire «chuter» Griveaux et de «l'écraser», en le montrant «nu, dans sa laideur» |url=en-juillet-branco-menacait-de-faire-chuter-griveaux-et-de-l-ecraser-en-le-montrant-nu-dans-sa-laideur-20200227 |site=[[Le Figaro|lefigaro.fr]] |date=27 février 2020 |consulté le=18 août 2023}}.</ref>.
La première personne à diffuser la vidéo est l’écrivaine sous pseudonyme [[Zoé Sagan]], qui déclare que Juan Branco lui a envoyé le [[Hyperlien|lien]]. L’identité réelle de Zoé Sagan suscite alors diverses spéculations et l’hypothèse selon laquelle l'avocat se cacherait derrière ce compte est évoquée dans la presse<ref>{{lien web|url=https://www.liberation.fr/checknews/2020/02/19/qui-est-zoe-sagan-l-un-des-premiers-comptes-a-avoir-diffuse-le-lien-de-l-affaire-griveaux_1778879 |titre=« Qui est «Zoé Sagan», l'un des premiers comptes à avoir diffusé le lien de l'affaire Griveaux ? » |site=[[Libération (journal)|liberation.fr]] |date=19 février 2020}}.</ref>. En 2022, ''[[Paris Match]]'' révèle qu’il s’agit d’un publicitaire nommé Aurélien Poirson-Atlan <ref name="Révélation sur une supercherie : Zoé Sagan, c'est lui">{{Lien web |titre=Révélation sur une supercherie : Zoé Sagan, c'est lui |url= https://www.parismatch.com/Actu/Societe/Revelation-sur-une-supercherie-Zoe-Sagan-c-est-lui-1784639 |site=[[Paris Match]] |date=2022-01-30 |consulté le=18 août 2023}}</ref>. Juan Branco écrit avoir été mis sous écoute à la suite de la diffusion des vidéos et avoir reçu sous ses fenêtres la visite de [[Ludovic Chaker]], proche conseiller d’[[Emmanuel Macron]]<ref>{{Lien web |titre=L’affaire Griveaux est finie, texte mis en ligne par Juan Branco |url=https://juan-branco.fr/laffaire-griveaux-est-finie/}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Dans les arrière-cuisines de la République (5/6) – Ludovic Chaker, tortueux ninja |url=https://www.liberation.fr/societe/police-justice/ludovic-chaker-tortueux-ninja-20220813_JA5WAUWE7FHWDKXGIVVB7QRSQI/}}.</ref>. [[Zoé Sagan]] aurait également été approchée par Ludovic Chaker<ref name="Révélation sur une supercherie : Zoé Sagan, c'est lui">{{Lien web |titre=Révélation sur une supercherie : Zoé Sagan, c'est lui |url= https://www.parismatch.com/Actu/Societe/Revelation-sur-une-supercherie-Zoe-Sagan-c-est-lui-1784639 |site=[[Paris Match]] |date=2022-01-30 |consulté le=18 août 2023}}</ref>.
==== Procédure disciplinaire enclenchée par le barreau de Paris ====
Le {{date-|17 février 2020}}, [[Olivier Cousi]], le [[Bâtonnier (France)|bâtonnier]] de l'[[Ordre des avocats de Paris]], annonce l'ouverture d'une enquête [[déontologie professionnelle|déontologique]] à la demande du [[tribunal judiciaire de Paris]]<ref>{{Lien web |titre=Affaire Griveaux : l’ordre des avocats de Paris ouvre une enquête déontologique sur Juan Branco |url=http://www.lefigaro.fr/actualite-france/affaire-griveaux-l-ordre-des-avocats-de-paris-ouvre-une-enquete-deontologique-sur-juan-branco-20200217 |site=[[Le Figaro]] |date=2020-02-17 |consulté le=18 août 2023}}.</ref>. Deux jours plus tard, il demande à l'avocat de se retirer de l'affaire en indiquant que « [s’]il n'y a pas en l'état du dossier de [[conflit d'intérêts]], (...) un certain nombre de (ses) déclarations et comportements dans la presse et dans les médias le mettent dans une situation qui risque d'altérer l'indépendance entre son client et lui-même »<ref>{{Lien web|langue=fr |titre=Affaire Griveaux : le bâtonnier de Paris a demandé à Juan Branco de renoncer à défendre Piotr Pavlenski |url=https://www.franceinter.fr/justice/affaire-griveaux-le-batonnier-de-paris-a-demande-a-juan-branco-de-renoncer-a-defendre-piotr-pavlenski |site=[[France Inter|franceinter.fr]] |date=2020-02-19 |consulté le=18 août 2023}}.</ref>. Juan Branco choisit d'aller à l'encontre de cette recommandation et se joint à [[Yassine Bouzrou]] dans la défense de [[Piotr Pavlenski]]. Il requiert alors une [[Expertise psychologique judiciaire en France|expertise psychiatrique]] de Benjamin Griveaux<ref>{{Lien web|langue=fr |titre=Branco redevient avocat de Pavlenski et demande une expertise psychiatrique de Griveaux |url=https://www.lexpress.fr/actualite/societe/justice/branco-redevient-avocat-de-pavlenski-et-demande-une-expertise-psychiatrique-de-griveaux_2120123.html |site=[[L'Express|LExpress.fr]] |date=2020-03-05 |consulté le=18 août 2023}}.</ref>, une demande que les avocats de l’ancien candidat à la [[mairie de Paris]] qualifient de « grotesque et haineuse ». La juge d’instruction en charge de l’affaire s’y oppose<ref>{{Lien web |titre=Griveaux : la justice refuse l’expertise psychiatrique demandée par Branco |url=https://www.lepoint.fr/justice/griveaux-la-justice-refuse-l-expertise-psychiatrique-demandee-par-branco-11-03-2020-2366834_2386.php}}.</ref>, estimant que cela ne serait pas « utile à la manifestation de la vérité. »
En {{date-|septembre 2021}}, le conseil de l’[[Ordre des avocats de Paris]] sanctionne Juan Branco d’un blâme pour avoir « amplifié la diffusion virale » des vidéos intimes, ce qui n’est pas « conforme avec le comportement digne d’un avocat »<ref>{{Lien web |titre=Affaire Griveaux : Juan Branco sanctionné d’un blâme |url=https://www.lepoint.fr/societe/info-le-point-affaire-griveaux-juan-branco-sanctionne-d-un-blame-04-10-2021-2446153_23.php}}.</ref>. En {{date-|juin 2023}}, la [[cour d'appel de Paris]] annule le blâme infligé à l'avocat<ref>{{lien web|url=https://www.lalsace.fr/faits-divers-justice/2023/06/09/la-cour-d-appel-de-paris-annule-un-blame-inflige-a-l-avocat-juan-branco|auteur institutionnel=AFP|titre=La cour d'appel de Paris annule un blâme infligé à l'avocat Juan Branco|date=9 juin 2023|périodique=[[L'Alsace]]}}.</ref>.
=== Portraits dans la presse et critiques de ses livres ===
À sa sortie, ''[[Crépuscule (pamphlet)|Crépuscule]]'' fait l'objet de peu de recensions dans la presse française, souvent négatives<ref>{{Lien web |titre="Crépuscule" de Juan Branco : fausse enquête-révélations sur Macron et vrai gâchis |url=https://www.marianne.net/culture/crepuscule-juan-branco-livre-critique}}.</ref>.{{,}}<ref name="FI_25042019">{{Lien web |auteur=Clément Parrot |titre=Critique des médias, attaques sur Macron... On a lu ''Crépuscule'', le livre « censuré » de Juan Branco |url=https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/gilets-jaunes/critique-des-medias-attaques-sur-macron-on-a-lu-crepuscule-le-livre-censure-de-juan-branco_3403909.html |site=[[France Info (offre globale)|France Info]] |jour=25 |mois=avril |année=2019 |consulté le=18 août 2023}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=«Complotiste», «fasciste»… Qui est Juan Branco, conseiller juridique de Wikileaks qui s’est mis à dos la presse française ? |url=https://www.lalibre.be/international/2019/04/19/complotiste-fasciste-qui-est-juan-branco-conseiller-juridique-de-wikileaks-qui-sest-mis-a-dos-la-presse-francaise-FABMJHM4QZDPLL2P5EPYGLJBUQ/}}.</ref>. Il est néanmoins défendu par les journalistes [[Denis Robert]] et [[Hervé Kempf]]<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=« Crépuscule », de Juan Branco, met l'oligarchie à nu|url=https://reporterre.net/Crepuscule-de-Juan-Branco-met-l-oligarchie-a-nu|site=[[Reporterre]]|consulté le=18 août 2023}}.</ref>, ainsi que par les écrivains [[François Bégaudeau]]<ref>{{Lien web|nom1=Thinkerview|titre=François Bégaudeau : Gilets Jaunes, Populisme, Bourgeois ? [EN DIRECT]|url=https://www.youtube.com/watch?v=GPfXLUThC6M|date=2019-02-18|consulté le=18 août 2023}}</ref>, [[Alain Damasio]]<ref>{{Lien web|nom1=Mediapart|titre=MediapartLive: l’écrivain Alain Damasio, nos enquêtes et le procès France Télécom|url=https://www.youtube.com/watch?v=tGJSL22Ia3k|date=2019-04-18|consulté le=18 août 2023}}</ref>, [[Annie Ernaux]]{{refnec}} et [[Michel Onfray]]{{refnec}}.
Le sociologue [[Geoffroy de Lagasnerie]] s’en prend à ce livre qu’il juge « [[fascisme|fascisant]] », « dans la lignée des pamphlets d’[[extrême droite]] des années 1930 » ; énoncé « à travers un vocabulaire bien connu et clairement identifiable politiquement de la tare morale, de la [[théorie de la dégénérescence|dégénérescence]], de la pourriture, de la compromission, de la magouille, de la [[mafia]]... »<ref>{{Lien web |titre= »Crépuscule, pamphlet fascisant – par Geoffroy de Lagasnerie |url=https://blogs.mediapart.fr/geoffroy-de-lagasnerie/blog/140419/crepuscule-pamphlet-fascisant}}.</ref>.
''[[Mediapart]]'', attaqué par Juan Branco qui met en doute l'indépendance du journal ayant bénéficié à ses débuts d’un soutien financier de [[Xavier Niel]], répond en relativisant la participation du milliardaire (moins de 3% du capital de l’entreprise)<ref>{{Lien web |titre=Mediapart et Xavier Niel : sur un racontar |url=https://blogs.mediapart.fr/la-redaction-de-mediapart/blog/170419/mediapart-et-xavier-niel-sur-un-racontar}}.</ref>{{,}}<ref name="FI_25042019">{{Lien web |auteur=Clément Parrot |titre=Critique des médias, attaques sur Macron... On a lu ''Crépuscule'', le livre « censuré » de Juan Branco |url=https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/gilets-jaunes/critique-des-medias-attaques-sur-macron-on-a-lu-crepuscule-le-livre-censure-de-juan-branco_3403909.html |site=[[France Info (offre globale)|France Info]] |jour=25 |mois=avril |année=2019 |consulté le=18 août 2023}}.</ref>. Un des journalistes de ''[[Mediapart]]'', [[Joseph Confavreux]], rédige un article critique envers ''Crépuscule'' - « texte boursouflé » ressemblant à « un produit publicitaire » et contre la posture « solitaire » d'un « auteur [[mégalomanie|mégalomane]], principalement occupé à casser les jouets de sa jeunesse dorée et à se mettre en scène en petit génie de la République ». Il lui reproche de n'avoir rien découvert de foncièrement nouveau (de « découvrir la lune »), de ne pas citer les sources antérieures sur lesquelles il s’appuie, ainsi que la personnalisation excessive de ses attaques, qui se ferait au détriment d’une analyse [[Sociologie|sociologique]] approfondie<ref>{{Lien web|langue=fr|nom=Joseph Confavreux|titre=Crépuscule : Juan Branco découvre la lune|url=https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/250419/crepuscule-juan-branco-decouvre-la-lune|site=[[Mediapart]]|date=25 avril 2019|consulté le=18 août 2023}}.</ref>.
Le succès commercial de son livre incite de nombreux médias à enquêter sur Juan Branco. Un article de ''[[L'Express]]'' paru en {{date-|février 2019}}, le présentant comme un {{citation|radical chic qui veut la peau de la Macronie}}, met en doute la sincérité de son engagement avec les [[mouvement des Gilets jaunes|Gilets jaunes]]<ref name="FechnerDupuisGallet_2019_02_11" />. Exerçant son [[droit de réponse]], publié par le magazine en {{date-|avril 2019}}, l’avocat estime que l’article peint {{citation|le portrait unilatéralement à charge d'un homme de {{nombre|29|ans}}, en s'appuyant notamment sur des faits intervenus lors de [sa] minorité}}<ref name="lexpressJB20190429">Juan Branco, [https://www.lexpress.fr/actualite/politique/droit-de-reponse-de-juan-branco_2074683.html Droit de réponse de Juan Branco] ''[[L'Express]]'', {{date-|29 avril 2019}}.</ref>. Il souligne aussi que ''L'Express'' est la propriété de l'homme d'affaires [[Patrick Drahi]], critiqué dans ''[[Crépuscule (pamphlet)|Crépuscule]]''<ref name="lexpressDFG20190429">Jérôme Dupuis, Benoist Fechner et Ludwig Gallet, [https://www.lexpress.fr/actualite/politique/les-reponses-de-l-express-a-juan-branco_2074447.html Les réponses de L'Express à Juan Branco] ''[[L'Express]]'', par Jérôme Dupuis, Benoist Fechner et Ludwig Gallet, publié le {{date-|29 avril 2019}}.</ref>{{,}}<ref name="Vicuña_2019_02_15">{{Lien web |auteur1=Manuel Vicuña |titre=L'Express VS Juan Branco : le vrai du faux |url=https://www.arretsurimages.net/articles/lexpress-vs-juan-branco-le-vrai-du-faux |éditeur=[[Arrêt sur images]] |jour=15 |mois=février |année=2019 |consulté le=18 août 2023}}.</ref>{{,}}<ref name="francetv20190507">Clément Parrot, [https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/gilets-jaunes/des-grandes-ecoles-aux-gilets-jaunes-en-passant-par-wikileaks-qui-est-juan-branco-l-auteur-de-crepuscule-en-guerre-contre-macron_3421861.html Des grandes écoles aux "gilets jaunes" en passant par WikiLeaks : qui est Juan Branco, l'auteur de « Crépuscule » en guerre contre Macron ?], ''France Télévisions'', {{date-|7 mai 2019}}.</ref>.
Dans un portrait paru en {{date-|octobre 2019}} dans ''[[L'Obs]]'', le journaliste [[Matthieu Aron]] affirme qu’en 2017, Juan Branco avait contacté en vain [[Raphaëlle Bacqué]], journaliste au ''[[Le Monde|Monde]]'', afin qu'elle l'aidât à obtenir un poste d'éditorialiste au quotidien du soir. Il rappelle également que l’avocat avait proposé à [[Xavier Niel]] (l'un des actionnaires principaux du ''Monde'' et de ''L'Obs'') de devenir [[précepteur (éducation)|précepteur]] de ses enfants - ce que Juan Branco révèle lui-même dans l'ouvrage ''Signé Branco''<ref name="a1">{{Ouvrage |prénom1=Mariel |nom1= Primois Bizot |titre=Signé Branco ! |éditeur=[[Au diable vauvert (éditeur)|Au diable vauvert]] |date=2019-10-03 |pages totales=128 |isbn=979-10-307-0304-7 |lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=YQW2DwAAQBAJ&pg=PT87&dq=niel+branco+pr%C3%A9cepteur |consulté le=18 août 2023}}.</ref>.
En {{date-|mars 2020}}, après l’affaire Griveaux, ''[[Paris Match]]'' effectue à son tour son portrait, le présentant en « trentenaire doué, mais animé d’une soif de revanche et d’un besoin enragé de reconnaissance »<ref>{{Lien web |titre=Juan Branco, l’avocat qui intrigue |url=https://www.parismatch.com/Actu/Politique/Juan-Branco-l-avocat-qui-intrigue-1677637}}.</ref>. L’article se termine en attribuant à Juan Branco un [[sobriquet]] qui est repris sur les réseaux sociaux, dans la presse<ref>{{Lien web |titre=Accusé de viol, l’avocat Juan Branco placé en garde à vue |url=https://www.liberation.fr/societe/police-justice/accuse-de-viol-lavocat-juan-branco-place-en-garde-a-vue-20210601_TCU5S55ALZFX5PWPQUGSBC5MKM/}}.</ref> et par l’avocat soi-même<ref>{{Lien web |titre=« L’ange noir de Saint-Germain-des-Prés » : un tweet de Juan Branco fait beaucoup rire les internautes » |url=https://www.cnews.fr/france/2021-03-22/lange-noir-de-saint-germain-des-pres-un-tweet-de-juan-branco-fait-beaucoup-rire}}.</ref> : « l’[[ange déchu|ange noir]] de [[quartier Saint-Germain-des-Prés|Saint-Germain-des-Prés]] ».
Lorsque paraît ''Abattre l’ennemi'' en 2021, ''[[Marianne (magazine)|Marianne]]'' publie une recension [[ironie|ironique]], raillant le [[lyrisme]] de l’auteur, sa conjugaison, sa syntaxe et son orthographe. L’article moque la posture [[messianisme|messianique]], en surplomb, adoptée par Juan Branco<ref>{{Lien web |titre=Abattre l’ennemi, le nouvel évangile selon Juan Branco |url=https://www.marianne.net/culture/litterature/abattre-lennemi-le-nouvel-evangile-selon-juan-branco}}.</ref>. ''[[Libération (journal)|Libération]]'' évoque un « style grandiloquent et ampoulé, abusant des champs lexicaux de la [[décomposition|putréfaction]], de la [[luxure]] et de l’avilissement »<ref>{{Lien web |titre=Juan Branco : chaos debout |url=https://www.liberation.fr/politique/elections/juan-branco-chaos-debout-20210609_WUSUC4V6GFHRTKKD5BTFYK6FTA/}}.</ref>. Cet article décrit son engagement comme à la fois [[égocentrisme|autocentré]] et sacrificiel : Juan Branco serait mû par « une pulsion [[Martyr|martyrologique]], (…) un [[ressentiment]] et un [[ego]] aussi hors normes que sa haine envers [[Emmanuel Macron]] ».
''[[Libération (journal)|Libération]]'' indique aussi sa proximité avec des figures pro-russes et pointe son « complotisme » et son « populisme » après un entretien diffusé sur [[Youtube]], dans lequel il dénonce au sujet des mesures sanitaires relatives à la [[pandémie de Covid-19]], une « propagande qui vise à nous faire peur » et « une expérimentation à large échelle » qui testerait le « niveau de consentement » de la population<ref name=":3">{{Lien web |langue=fr |prénom=Maxime |nom=Macé |prénom2=Pierre |nom2=Plottu |titre=Juan Branco, le populisme par le complotisme |url=https://www.liberation.fr/politique/juan-branco-le-populisme-par-le-complotisme-20220215_7JTTEYR7OFA5LHYL5K7VTH663M/ |site=Libération |date=15 février 2022 |consulté le=18 août 2023}}</ref>.
=== Accusations de viol et d’agressions sexuelles ===
En {{date-|avril 2021}}, une femme de vingt ans dépose une plainte pour viol contre Juan Branco au [[commissariat de police|commissariat]] du [[14e arrondissement de Paris]]<ref>{{Lien web |titre=L’avocat Juan Branco visé par une enquête pour viol |url=https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/04/30/l-avocat-juan-branco-vise-par-une-enquete-pour-viol_6078680_3224.html}}.</ref>.
La victime présumée, qui l’avait contacté sur [[Instagram]], l’accuse d’avoir abusé d’elle à son domicile, à la suite de la consommation d’un [[opiacé]], la [[Lamaline (médicament)|lamaline]]<ref>{{Article|langue=fr|titre=« J'avais peur qu'il devienne violent » : le récit glaçant de la jeune femme qui accuse Juan Branco de viol |url=https://www.ladepeche.fr/2021/05/02/enquete-pour-viol-contre-lavocat-juan-branco-son-accusatrice-revient-sur-les-faits-9521758.php |périodique=[[La Dépêche du Midi]] |date=13 novembre 2021}}.</ref>. L'avocat affirme que la relation était consentie et que les effets de la lamaline sont comparables à ceux du [[paracétamol|doliprane]]<ref>{{Lien web |titre=Juan Branco répond aux accusations de viol dans TPMP |url=https://www.youtube.com/watch?v=T1gN3hrKBls}}.</ref>. Défendu par son confrère [[Yassine Bouzrou]], il est placé pour une nuit en [[garde à vue (droit)|garde à vue]] en {{date-|juin 2021}}<ref>{{Lien web |titre=L’avocat Juan Branco en garde à vue dans le cadre d’une enquête pour viol |url=https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/06/01/l-avocat-juan-branco-en-garde-a-vue-dans-le-cadre-d-une-enquete-pour-viol_6082355_3224.html}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|nom1=Décugis |prénom1=Jean-Michel |titre=Convoqué pour des accusations de viol, Juan Branco est sorti de garde à vue|url=https://www.leparisien.fr/faits-divers/vise-par-une-enquete-pour-viol-lavocat-juan-branco-place-en-garde-a-vue-01-06-2021-EGEJ347CFZBKRCXVOID5IQJBPU.php |périodique=[[Le Parisien]] |date=2021-6-1 |consulté le=18 août 2023}}.</ref>, avant d’être [[mise en examen|mis en examen]] et placé sous [[contrôle judiciaire en droit français|contrôle judiciaire]] en novembre de la même année<ref>{{Lien web |titre=L’avocat Juan Branco mis en examens pour viol et placé sous contrôle judiciaire |url=https://www.francetvinfo.fr/societe/harcelement-sexuel/l-avocat-juan-branco-mis-en-examen-pour-viol-et-place-sous-controle-judiciaire_4857119.html}}.</ref>.
En {{date-|juin 2021}}, [[Lénaïg Bredoux]] et [[Marine Turchi]], journalistes à ''[[Mediapart]]'', signent une enquête donnant la parole à plusieurs femmes qui dénoncent le comportement de Juan Branco - deux d’entre elles parlant d’[[agression sexuelle]] (la première en 2017, pendant la [[élections législatives françaises de 2017|campagne des législatives]] et la seconde en 2019, dans un club du [[11e arrondissement de Paris]])<ref>{{Lien web |titre=Violences sexuelles : révélations sur le comportement de Juan Branco |url=https://www.mediapart.fr/journal/france/100621/violences-sexuelles-revelations-sur-le-comportement-de-juan-branco}}.</ref>. ''[[Libération (journal)|Libération]]'' révèle en outre que l’avocat avait déjà fait l’objet d’une plainte pour « [[harcèlement]] » en 2018, déposée par une ancienne compagne<ref>{{Lien web |titre=Juan Branco déjà visé par une plainte pour « harcèlement » en 2018 |url=https://www.liberation.fr/societe/police-justice/juan-branco-deja-vise-par-une-plainte-pour-harcelement-en-2018-20210609_HHVB5KCYVZEZNBNEO34QKBZJ6A/}}.</ref>. La mère de celle-ci dénonçait « l’emprise » qu’il exerçait sur sa fille, encore lycéenne lorsqu’ils s’étaient rencontrés. La plainte avait ensuite été retirée et l’enquête classée sans suite.
En {{date-|juin 2023}}, Juan Branco publie sur les réseaux sociaux un texte divulguant l’identité de la femme ayant porté plainte contre lui pour viol. Dans son message injurieux, il diffuse des photos de [[mannequinat]] de la plaignante dénudée ainsi que des retranscriptions présumées de ses interrogatoires par les policiers<ref>{{Lien web |titre=Série de tweets du 4 juin 2023 @anatolium |url=https://twitter.com/anatolium/status/1665342222085046280}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Au cabinet de Juan Branco, il se présente en défenseur de la veuve et de l’orphelin, mais derrière il exploite ses employés |url=https://www.liberation.fr/societe/police-justice/au-cabinet-de-juan-branco-il-se-presente-en-defenseur-de-la-veuve-et-de-lorphelin-mais-derriere-il-exploite-ses-employes-20230712_QMON3PN7PFGGFO7P5CCETPEHKU/}}.</ref>. Il l’accuse d’avoir menti à de multiples reprises aux enquêteurs et d’être en réalité une [[prostitution|prostituée]] de luxe. Il dévoile aussi l’identité de deux autres personnes qui auraient porté plainte contre lui (l’une des femmes citées par [[Mediapart]] en 2021, et une autre que Juan Branco affirme être une amie de [[Gabriel Attal]]). Il publie des captures d’écran de conversations avec elles, censées prouver son innocence. D’après ''[[Libération (journal)|Libération]]'', il est visé par une enquête disciplinaire du conseil de l’[[Ordre des avocats de Paris|ordre du barreau de Paris]], pour des manquements aux règles déontologiques de la profession d’avocat, après ses publications insultantes révélant l’identité de ses accusatrices<ref>{{Lien web |titre=Au cabinet de Juan Branco, il se présente en défenseur de la veuve et de l’orphelin, mais derrière il exploite ses employés |url=https://www.liberation.fr/societe/police-justice/au-cabinet-de-juan-branco-il-se-presente-en-defenseur-de-la-veuve-et-de-lorphelin-mais-derriere-il-exploite-ses-employes-20230712_QMON3PN7PFGGFO7P5CCETPEHKU/}}.</ref>.
De plus, citant un livre édité en {{date-|2022}} par [[Grasset]]<ref>Ministère de l’injustice, Jean Michel Décugis, Pauline Guéna et Marc Leplongeon, Grasset 2022, chapitre 23 : l’omniprésente conseillère de l'Élysée, p.203-205.</ref>, l’avocat accuse [[Hélène Davo]], conseillère d’[[Emmanuel Macron]] au [[Palais de l'Élysée]], d’avoir été illégalement prévenue en amont de sa mise en examen en 2021. Il écrit que le [[tribunal judiciaire de Paris]], à l’initiative du [[procureur de la République]] [[Rémy Heitz]] (dont la nomination par [[Emmanuel Macron]] avait fait polémique<ref>{{Lien web |titre=Parquet de Paris : pourquoi la nomination de Rémy Heitz fait polémique (article du 04/10/2018) |url=https://www.lejdd.fr/Societe/parquet-de-paris-pourquoi-la-nomination-de-remy-heitz-fait-polemique-3771254}}.</ref>) serait à l'origine de la fuite quasi-immédiate de l’affaire dans la presse, sur instruction de l'Élysée ; et ce afin de « faire pression » sur la plaignante, qui souhaitait selon lui se rétracter<ref>{{Lien web |titre=Série de tweets du 4 juin 2023 @anatolium |url=https://twitter.com/anatolium/status/1665342222085046280}}.</ref>.
=== Polémiques avec Cyril Hanouna ===
Juan Branco participe à plusieurs reprises à ''[[Touche pas à mon poste !]]'' (l’émission animée par [[Cyril Hanouna]]). En {{date-|mars 2019}}, invité sur le plateau avec le Gilet jaune [[Maxime Nicolle]] pour débattre des inégalités à l’origine du mouvement social, il reproche à [[Cyril Hanouna]] de « gagner 250 millions d’euros en cinq ans pour produire cette émission » (faisant référence au contrat conclu en 2015 avec [[Vincent Bolloré]], actionnaire principal du [[groupe Canal+]])<ref>{{Lien web |titre=Vincent Bolloré débourse 250 millions d’euros pour garder Cyril Hanouna |url=https://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2015/09/25/vincent-bollore-debourse-250-millions-d-euros-pour-garder-cyril-hanouna-sur-d8_4771643_3236.html}}.</ref>. Sa remarque provoque la colère de l’animateur qui l’insulte « d’abruti » et l’accuse de « racisme anti-réussite »<ref>{{Lien web |titre= « T’es un abruti ! » Clash entre Cyril Hanouna et Juan Branco, avocat Gilet jaune, sur [[Youtube]] |url=https://www.youtube.com/watch?v=nmqLxPjKy6w}}.</ref>.
En {{date-|février 2020}}, invité après la diffusion des vidéos de [[Benjamin Griveaux]] pour défendre [[Piotr Pavlenski]], il répond à la désapprobation manifestée par Cyril Hanouna en arguant que son émission serait elle-même « [[pornographie|pornographique]] »<ref>{{Lien web |titre=Juan Branco à Cyril Hanouna : « Votre émission est pornographique ! » |url=https://www.youtube.com/watch?v=TyfI3TAHqx8}}.</ref>. L’année suivante, donnant sa version des faits concernant la plainte pour viol déposée contre lui, l’avocat est interrogé sur la [[lamaline (médicament)|lamaline]] (le médicament qu’il avait proposé à la jeune femme) et sous-entend que les chroniqueurs et l’animateur consommeraient de la [[cocaïne]]<ref>{{Lien web |titre= ref>{{Lien web |titre=Juan Branco répond aux accusations de viol dans TPMP (à 11m15s) |url=https://www.youtube.com/watch?v=T1gN3hrKBls}}.</ref>.
En {{date-|novembre 2022}}, Juan Branco accompagne sur le plateau de ''[[Touche pas à mon poste !]]'' son client Damien Tarel, l’auteur de la gifle assénée à [[Emmanuel Macron]] en {{date-|juin 2021}}<ref>{{Lien web |titre=Juan Branco, Cyril Hanouna et Damien Tarel – TPMP (03/11/2022) |url=https://www.youtube.com/watch?v=TqO0fzorBmQ}}.</ref>. Dans les jours suivants, il publie sur [[Youtube]] une vidéo décrivant les coulisses de l'émission, qu’il compare à un « [[cirque]] » et qualifie de « glauque » et de « sinistre ». Il analyse l’évolution de ce [[émission de télévision|programme de divertissement]], qui se focalisait au départ sur le monde de la télévision avant d’y mêler des sujets d’actualité plus sérieux. [[Cyril Hanouna]], parvenant à rassembler chaque soir deux millions de téléspectateurs, s’érigerait en arbitre moral, à la tête d’un « tribunal du peuple » qui déstabiliserait l’[[organisation juridictionnelle en France|édifice judiciaire]]<ref>{{Lien web |titre=Juan Branco – Qu’est-ce-que TPMP ? |url=https://www.youtube.com/watch?v=nNr7cQHa7fk}}.</ref>.
En {{date-|juin 2023}}, il publie un livre consacré à [[Cyril Hanouna]]<ref>{{Lien web |titre=Juan Branco publie un livre sur Cyril Hanouna et ça s'annonce piquant |url=https://www.huffingtonpost.fr/culture/article/juan-branco-publie-un-livre-sur-cyril-hanouna-et-ca-s-annonce-piquant_217916.html}}.</ref>, échangeant à cette occasion avec le chanteur [[Booba]]. Celui-ci s’attaque sur les réseaux sociaux à l’animateur vedette de [[C8 (chaîne de télévision)|C8]] en dénonçant ses liens - via son producteur, le milliardaire [[Stéphane Courbit]] - avec [[Magali Berdah]], mise en cause pour des pratiques commerciales trompeuses sur Internet. Juan Branco accuse [[Cyril Hanouna]] de fréquenter des [[crime organisé|réseaux mafieux]] et pointe aussi sa proximité avec [[Michèle Marchand]] et [[Emmanuel Macron]], lequel aurait contribué selon lui à crédibiliser l’animateur dans son rôle politique<ref>.{{Lien web |titre=Ce que contient le livre de Juan Branco sur Cyril Hanouna |url=https://www.lepoint.fr/economie/exclusif-ce-que-contient-le-livre-de-juan-branco-sur-cyril-hanouna-25-05-2023-2521571_28.php}}.</ref>.
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En {{date-|novembre 2019}}, une polémique éclate au sujet de l'enregistrement d'un échange entre [[François Ruffin]] et [[Emmanuel Macron]], exhumé par Juan Branco. L'enregistrement, daté de {{date-|septembre 2016}} est initialement publié par [[Radio Nova]]. Il s’agit d’une discussion se déroulant à Paris à propos des difficultés économiques de l'entreprise iséroise Ecopla. [[François Ruffin]] intervient alors qu'[[Emmanuel Macron]] a démissionné du gouvernement et qu'il prépare sa candidature à l'[[élection présidentielle française de 2017|élection présidentielle de 2017]]. François Ruffin lui propose : « Je pense que si on réfléchit stratégie, le mieux c’est que vous soyez vivement interpellé et publiquement par les salariés d’Ecopla. Ça fera un épisode. Et que vous y répondiez en disant : “Ben moi, je suis prêt à me déplacer sur place". Ça fait un deuxième épisode. » [[Emmanuel Macron]] acquiesce et le réalisateur de ''[[Merci Patron !]]'' ajoute : « Et je pense qu’on sort d’ici en n’étant pas contents. »
Juan Branco accuse [[François Ruffin]] d’avoir instrumentalisé les salariés afin de servir ses ambitions politiques et celles d’[[Emmanuel Macron]], faisant référence aux rencontres houleuses entre les deux hommes, devant les caméras, en {{date-|avril 2017}} puis en {{date-|novembre 2019}}, sur le site l'usine [[Whirlpool]] d’[[Amiens]]. François Ruffin et le magazine ''[[Marianne (magazine)|Marianne]]'' contestent l’interprétation d’une manipulation, rappelant que des ouvriers d'Ecopla étaient présents lors de l'échange en question<ref>{{Lien web |auteur1=Abel Mestre |titre=Une conversation exhumée entre Emmanuel Macron et François Ruffin agite la gauche de la gauche |url=https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/11/26/une-conversation-exhumee-entre-emmanuel-macron-et-francois-ruffin-agite-la-gauche-de-la-gauche_6020627_823448.html |site=[[Le Monde|lemonde.fr]] |date=2019-11-26}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Ruffin, Macron et les salariés d'Ecopla : ce qu'il y a vraiment derrière le faux scoop de Juan Branco |url=https://www.marianne.net/politique/ruffin-macron-salaries-ecopla-faux-scoop-juan-branco |site=[[Marianne (magazine)|marianne.net]] |date=2019-11-26 |consulté le=18 août 2023}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Macron, Ruffin, et les Ecopla : bataille pour la lumière - Par Daniel Schneidermann |url=https://www.arretsurimages.net/chroniques/le-matinaute/macron-ruffin-et-les-salaries-decopla-une-bataille-pour-la-lumiere |site=[[Arrêt sur images|arretsurimages.net]] |consulté le=18 août 2023}}.</ref>. Le [[première circonscription de la Somme|député de la Somme]] assure que cette mise en scène avait pour unique objectif la [[Médiatisation (média)|médiatisation]] du combat des ouvriers qu’il défendait. ''[[Le Figaro]]'' indique que cette accusation de collusion entre François Ruffin et le président de la République a dégradé l’image de Juan Branco au sein de [[La France insoumise]]<ref name="Figaro activiste" />.
Il s’en prend aussi à [[Clémentine Autain]], autre cadre du mouvement fondé par [[Jean-Luc Mélenchon]], l’accusant d’être « une éternelle bourgeoise en quête de distinction » <ref>{{Lien web |titre=Tweet du 8 juin 2019 @anatolium |url=https://twitter.com/anatolium/status/1137353553087991811}}.</ref> et lui reprochant même la défaite du [[La France insoumise|candidat insoumis]] à l’[[élection présidentielle française de 2017|élection présidentielle de 2017]], car elle n’aurait pas su répondre, à l’approche du premier tour, à la question que lui posait [[Jean-Michel Aphatie]] concernant la proposition d’une adhésion à l’[[Alliance bolivarienne pour les Amériques]] (ALBA) figurant dans le programme de [[Jean-Luc Mélenchon]]. Une proposition qui visait selon l’avocat à « offrir un débouché économique » à la [[Guyane]] et aux [[Antilles françaises]]. Le malaise de Clémentine Autain aurait permis aux adversaires de [[Jean-Luc Mélenchon]] de « s’engouffrer » dans cette brèche, en prétendant que la France prendrait la voie du [[Venezuela]] s’il venait à emporter l’élection ; une campagne de dénigrement qui lui aurait fait perdre, d’après Juan Branco, les quelques centaines de milliers de voix nécessaires à sa qualification au second tour<ref>{{Lien web |titre=La révolte est en marche ? Juan Branco répond – entretien avec Le Crayon sur [[Youtube]], 24e minute |url=https://www.youtube.com/watch?v=-_4OxVFxj60&t=1376s}}.</ref>.
Ses remontrances concernent également l’écrivain [[François Bégaudeau]], qui serait selon lui le représentant d’une « [[scolastique]] marxiste ». Il lui reproche d’être dépendant pour la construction et la diffusion de ses analyses des « médias oligarchisés » et de prétendre « illuminer le peuple » en renvoyant les [[mouvement des Gilets jaunes|Gilets jaunes]] à « leur incapacité à la pensée »<ref>{{Lien web |titre=Juan Branco, l’insurrection qui tarde à venir |url=https://www.liberation.fr/idees-et-debats/juan-branco-linsurrection-qui-tarde-a-venir-20230412_ZWRJ6JAS3VH3POYPU36DILAXWA/}}.</ref>{{,}}<ref>Coup d’Etat - Manuel Insurrectionnel, 2023, éditions Au diable Vauvert, p.198</ref>.
=== Conflit avec une ancienne salariée de son cabinet d’avocat ===
En {{date-|juillet 2023}}, ''[[Libération (journal)|Libération]]'' se fait l’écho d’un conflit opposant l’avocat à une ancienne employée de son cabinet, qui lui reproche une surcharge de travail indu. Elle le poursuit pour « maltraitance au travail », « [[licenciement]] abusif » et « [[Harcèlement moral en milieu professionnel|harcèlement moral]] », après que Juan Branco a déposé une plainte – classée sans suite – pour « [[chantage]] »<ref>{{Lien web |titre=Au cabinet de Juan Branco, il se présente en défenseur de la veuve et de l’orphelin, mais derrière il exploite ses employés |url=https://www.liberation.fr/societe/police-justice/au-cabinet-de-juan-branco-il-se-presente-en-defenseur-de-la-veuve-et-de-lorphelin-mais-derriere-il-exploite-ses-employes-20230712_QMON3PN7PFGGFO7P5CCETPEHKU/}}.</ref>. Son ancienne employée, interrogée par ''Libération'', le décrit comme réticent à verser les salaires de ses employés, faisant souvent la sieste, « [[Mépris (émotion)|méprisant]] », « [[égotisme|égotique]] », « [[Manipulation mentale|manipulateur]] », sujet à des « accès de [[paranoïa]] » et passant la majorité de son temps dans le [[6e arrondissement de Paris]], où est domicilié son cabinet, et sur l'[[île Saint-Louis]] où il habite. Les collaboratrices de l’avocat, recrutées en [[contrat aidé en France|contrat unique d’insertion]], travailleraient dans sa chambre d’enfant, dans l’appartement de sa mère psychanalyste qui y reçoit aussi ses patients.
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En {{date-|février 2020}}, trois ans après un article similaire paru dans ''[[L'Obs]]''<ref>{{Lien web |auteur1=Antonin Benoit |titre=Dur de devenir un intellectuel médiatique à l’époque de Wikipedia : le cas Juan Branco |url=https://www.nouvelobs.com/rue89/rue89-deja-vu/20160325.RUE2280/dur-de-devenir-un-intellectuel-mediatique-a-l-epoque-de-wikipedia-le-cas-juan-branco.html |périodique=[[L'Obs]] |date=26 janvier 2017 |consulté le=18 août 2023}}.</ref>, le journaliste [[Pierre Sautreuil]] du ''[[Le Figaro|Figaro]]'' retrace les « vies rêvées » de Juan Branco sur [[Wikipédia]] depuis ses premières interventions en {{date-|2005}}, alors qu’il était encore lycéen<ref name="Auto-promotion">{{Lien web |auteur1=[[Pierre Sautreuil]] |titre=Sur Wikipédia, les vies rêvées de Juan Branco |url=https://www.lefigaro.fr/actualite-france/sur-wikipedia-les-vies-revees-de-juan-branco-20200221 |périodique=[[Le Figaro]] |date=2020-02-21 |consulté le=18 août 2023}}.</ref>.
Lorsqu’il est étudiant à [[Institut d'études politiques de Paris|Sciences Po]], il y fait la promotion du [[think tank]] dont il est le fondateur, ''Jeune République''. Entre {{date-|décembre 2015}} et {{date-|janvier 2016}}, d’après ''[[Le Figaro]]'' {{citation|il effectue des centaines d’interventions sur les articles et les débats relatifs à des [[haute fonction publique en France|hauts fonctionnaires]], [[personnalité politique|personnalités politiques]], [[homme d'affaire|hommes d'affaires]] et anciens élèves de l'[[École normale supérieure (Paris)|École normale supérieure]]. Il réécrit les biographies en leur donnant une teinte négative, quand il ne propose pas simplement leur effacement}}. ''[[L'Express]]'', dans un article paru en {{date-|2019}}, assure qu’il se serait fait passer pour un administrateur de [[Wikipédia]] dans un courriel envoyé à l'employeur d'une contributrice de l’encyclopédie, qui avait tenté de révoquer ses modifications sur la page de [[Manuel Flam]], un ancien professeur à [[Sciences Po Paris|Sciences Po]] lui ayant mis un zéro pour [[absentéisme]] plusieurs années auparavant<ref>{{Lien web |titre=Les réponses de L'Express à Juan Branco |url=https://www.lexpress.fr/actualite/politique/les-reponses-de-l-express-a-juan-branco_2074447.html |périodique=[[L'Express]] |date=2019-04-29 |consulté le=18 août 2023}}.</ref>.
En {{date-|2016}}, ses pages [[Wikipédia en français|francophone]] et [[Wikipédia en anglais|anglophone]], dont il serait à l’origine et qu’il aurait embelli anonymement, sont supprimées pour cause de « [[Wikipédia:notoriété|notoriété insuffisante]] ». En {{date-|2018}}, lorsque ces pages sont recréées, Juan Branco intervient de nouveau, insistant sur son statut de « [[École normale supérieure (Paris)|normalien]] », traditionnellement dévolu aux élèves admis sur concours et non sur dossier comme lui<ref name="Auto-promotion">{{Lien web |auteur1=[[Pierre Sautreuil]] |titre=Sur Wikipédia, les vies rêvées de Juan Branco |url=https://www.lefigaro.fr/actualite-france/sur-wikipedia-les-vies-revees-de-juan-branco-20200221 |périodique=[[Le Figaro]] |date=2020-02-21 |consulté le=18 août 2023}}.</ref>. Ces pages ont depuis fait l’objet de mesures successives de [[Wikipédia:Semi-protection|semi-protection]] puis de [[Wikipédia:Semi-protection étendue|semi-protection étendue]] pour cause de [[Wikipédia:Guerre d’édition|guerres d’édition]] et de [[Wikipédia:Vandalisme|vandalisme]].
En {{date-|2023}}, il accuse publiquement le mathématicien {{Lien|langue=en|Daniel Lazard}}, normalien et professeur émérite à l’[[université Pierre-et-Marie-Curie|université Paris VI]], d’être « payé » pour intervenir sur sa page anglophone d’une manière négative, le menaçant d’enclencher des poursuites judiciaires<ref>{{Lien web |titre=Tweet du 14 février 2023 @anatolium |url=https://twitter.com/anatolium/status/1625572085035589634}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Intervention de D.Lazard dans la discussion relative à la page anglophone de Juan Branco, rendant publics des mails envoyés par l’avocat le menaçant de poursuites judiciaires. |url=https://en.wikipedia.org/wiki/Talk:Juan_Branco#Threats}}.</ref>.
== Publications ==
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* {{Ouvrage |titre=Contre Macron |lieu=Paris |éditeur=Éditions Divergences<!-- Wikidata : Q106864042 --> |année=2019}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=Juan Branco |titre=Contre Macron |lieu=Paris |année=2017 |pages totales=36}} ; rééd. augmentée {{Ouvrage|langue=fr |auteur1=Juan Branco |titre=Contre Macron |lieu=Paris |éditeur=Éditions Divergences<!-- Wikidata : Q106864042 --> |collection=Imaginaires subversifs |année=2019 |pages totales=135 |isbn=979-10-97088-12-5 |issn=2556-8175 |bnf=45691067k}}.</ref>.
* {{Ouvrage |titre=[[Crépuscule (pamphlet)|Crépuscule]] |lieu=Paris |éditeur=[[Au diable vauvert (éditeur)|Au diable vauvert]] |année=2019}}<ref>{{Ouvrage |langue=fr |préface=[[Denis Robert]] |titre=Crépuscule |lieu=Paris |éditeur=[[Au diable vauvert (éditeur)|Au diable vauvert]] |année=2019 |pages totales=312 |isbn=979-10-307-0260-6}}, Paris, 2018, 112{{nb p.}}</ref>.
* {{Ouvrage |titre=Assange - l'antisouverain |lieu=Paris |éditeur=[[Éditions du Cerf]] |année=2020 |date=6 février 2020 |pages totales=493 |isbn=978-2204133074}}<ref>{{Ouvrage|nom1=Branco, Juan (1989-....) |titre=Assange : l'antisouverain |isbn=978-2-204-13307-4 |isbn2=2-204-13307-8 |oclc=1141275008 |lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/1141275008 |consulté le=
* ''La République ne vous appartient pas : Discours à polytechnique'', Paris, Au diable vauvert, 2020, {{nb p.|110}} {{ISBN|979-10-307-0379-5}}
* ''Abattre l'ennemi'', [[Éditions Michel Lafon]], 2021, {{ISBN|978-2-7499-4697-9}}<ref>{{lien web|langue=fr-FR|titre=Avant_parution - Abattre l'ennemi, le nouveau manifeste politique de Juan Branco|url=https://actualitte.com/article/99463/avant-parutions/abattre-l-ennemi-le-nouveau-manifeste-politique-de-juan-branco|site=[[ActuaLitté]]|date=22/03/2021}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|auteur=Samuel Piquet|url=https://www.marianne.net/culture/litterature/abattre-lennemi-le-nouvel-evangile-selon-juan-branco|titre=« Abattre l'ennemi » : le nouvel Évangile selon Juan Branco|périodique=[[Marianne (magazine)|Marianne]]|date=5 avril 2021}}.</ref>..
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