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== Biographie ==
=== Famille, jeunesse, formation ===
Isabelle Adjani naît d'un père français d'origine [[Kabyles|kabyle]Constantinoise], Mohammed Chérif Adjani (1923-1983), né à [[Constantine (Algérie)|Constantine]], engagé à l'âge de seize ans dans l'armée française durant la [[Seconde Guerre mondiale]]<ref>''Dictionnaire étonnant des célébrités'', de Jean-Louis Beaucarnot et Frédéric Dumoulin, First éditions, 2015, {{p.|11}}.</ref>, et d'une mère [[Allemagne|allemande]], d'origine [[Bavière|bavaroise]], Augusta Emma Schweinberger (1919-2007), dite Gusti, morte en [[février 2007]]<ref>« Allemande rencontrée en Bavière qu'épousa à la fin de la Seconde Guerre mondiale Mohammed Adjani, soldat kabyle de l'armée française », Jean de La Guérivière, ''Amère Méditerranée: Le Maghreb et nous'', Seuil, 2004, {{p.|391}}.</ref>{{,}}<ref>Isabelle Adjani : « Mon père, [[Kabyles|Kabyle]], s'était engagé dans l'armée française à {{nobr|16 ans}}, et c'est en remontant d'Italie jusqu'en Bavière à la fin de la Seconde Guerre mondiale qu'il rencontre et séduit ma mère » ([http://www.telerama.fr/cinema/isabelle-adjani-j-aime-passionnement-ce-metier-mais-je-passe-mon-temps-a-y-echapper,40850.php Interview donnée à ''Télérama'']).</ref>{{,}}<ref>À propos de sa famille, elle déclare : « “Isabelle”, c'était fait pour ne pas attirer l'attention. Mon frère se prénomme Éric Akim. Mon père venait d'une [[Algérie française]]. Il parlait français mieux que vous. Il ne parlait jamais arabe devant nous. Sauf l'accent allemand de ma mère, tout était fait pour que nous soyons français, même si cela n'empêchait pas mon père de cuisiner des plats traditionnels ou d'évoquer [[Constantine (Algérie)|Constantine]]. En revanche, quand il écrivait à sa famille, j'ai découvert que, dans ses lettres, j'étais “Yasmina”, jamais “Isabelle” » [http://blogisabelleadjani.blogspot.com/2009/03/le-coup-de-boule-dadjani.html (source)].</ref>. Dans une interview donnée en 1985, Isabelle Adjani explique pourquoi sa mère avait l'habitude de dire que son mari était d'origine [[Turcs (peuple)|turque]] : elle avait honte de ses origines [[Algérie|algériennes]]. Elle lui demanda également de changer son prénom Mohammed en Chérif car cela faisait plus « [[Américains (peuple)|américain]] »<ref>« Ma mère était bavaroise. Elle se sentait très mal en France, où elle était arrivée sans parler un mot de français. Elle ne supportait pas que son mari soit algérien. Elle disait qu'il était d'origine turque et je le croyais. Entre mes parents, il y avait un racisme conjugal. Ma mère traitait mon père de crouille et mon père lui répondait : sale boche. Il s'appelait Mohammed mais ma mère l'avait obligé à changer de prénom. Sur notre boîte aux lettres, il y avait : Chérif Adjani. Ma mère trouvait que ça faisait américain », [http://referentiel.nouvelobs.com/archives_pdf/OBS1255_19881124/OBS1255_19881124_026.pdf « Adjani la vérité, interview Isabelle Adjani »], ''[[Le Nouvel Observateur]]'', 1985.</ref>.
Elle grandit dans une [[Habitation à loyer modéré|HLM]] à [[Gennevilliers]], au [[nord]]-[[ouest]] de [[Paris]], auprès de son père garagiste, de sa mère qui fait des ménages, et de son frère cadet Éric (né le {{date-|29 avril 1957}} et mort le {{date-|25 décembre 2010}}), qui deviendra photographe. Elle va au [[lycée Paul-Lapie]] à [[Courbevoie]], et poursuit un temps ses études secondaires à [[Reims]], au [[Lycée Jean-Jaurès (Reims)|lycée Jean-Jaurès]], pendant qu'elle y répète et joue ''[[La Maison de Bernarda Alba]]''. Elle obtient un premier rôle à quatorze ans dans un film pour enfants, ''[[Le Petit Bougnat]]'', tourné pendant les [[vacances scolaires]], puis joue à seize ans dans ''[[Faustine et le Bel Été ]]'' avec les jeunes premiers [[Muriel Catala]], [[Francis Huster]], [[Jacques Spiesser]], [[Jacques Weber]], et même [[Isabelle Huppert]], qui y fait sa première courte apparition<ref>{{Ouvrage|auteur1=Michel David|titre=Isabelle Adjani. La tentation sublime|éditeur=Éditions Imago|année=2009|passage=13-16|isbn=}}.</ref>.
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