« Polyamour » : différence entre les versions

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[[Fichier:Tricolor Polyamory Pride Flag.svg|vignette|Drapeau de la communauté polyamoureuse, créé par Red Howell en 2022. Ce design a été sélectionné parmi quatre via un sondage en ligne conduit par le blog PolyamProud en novembre 2022.]]
 
[[Fichier:Polyamory Pride Flag.svg|vignette|Drapeau dedu la communauté polyamoureusepolyamour, créé par Jim Evans en 1995.]]
 
LaLe '''polyamoriepolyamour''' (de l'anglais ''polyamory''), ou '''pluriamour'''<ref>{{Lien web |langue=fr-ca |titre=Grand dictionnaire terminologique - polyamour |url=https://gdt.oqlf.gouv.qc.ca/ficheOqlf.aspx?Id_Fiche=26542546 |site=gdt.oqlf.gouv.qc.ca |consulté le=2022-11-08}}</ref>, est une orientation relationnelleet quiune désigne la capacité à aimer/affectionner plusieurs personnes. Elle est souvent confondue avec les relations non-exclusives et l'éthique des relations romantiquesamoureuses dans laquelle les partenaires peuvent être en relation romantiqueamoureuse avec plus d'une personne, avec le consentement éclairé de toutes les personnes concernées<ref>{{Lien. webLe |langue=fr-FRterme |prénom=Niena« Rodrigues-Ribeiropolyamour |nom=Bonnefoy» |titre=Ladésigne Polyamorie,à vousla connaissezfois ?une Leorientation culrelationnelle bordénon choisie, indépendante du nombre de nouillespartenaires, |url=https://leculbordedenouilleset un comportement relationnel, le choix d'avoir des relations polyamoureuses.fr/2020/12/02/la-polyamorie-vous-connaissez/ |site=LeCes culrelations bordésont desouvent nouillesconfondues |date=2020-12-02à |consultétort avec l'[[adultère]], l'[[échangisme]], la [[polygamie]] ou le=2023-09-03}}</ref> [[libertin]]age.
 
Ces relations se veulent basées sur la liberté, l'égalité et l'honnêteté entre partenaires, le respect des choix individuels et de l'autonomie de chacun, ainsi que le [[consentement sexuel]]. Le terme « polyamoureux/polyamoureuse » (ou « polya ») désigne les personnes dont le polyamour est l'orientation relationnelle ou le comportement relationnel, qu'elles soient ou non présentement engagées avec plusieurs partenaires, ainsi que les relations et les couples basés sur ces principes. Ces « relations polyamoureuses » peuvent prendre des formes très diverses, le polyamour prônant la négociation par les partenaires des modalités de la relation.
Le terme « '''polyamour''' » tend à lier deux choses complètement différentes :
 
- l'orientation relationnelle (la polyamorie), indépendante du nombre de partenaires
 
- et le comportement relationnel, le choix d'avoir des relations non-exclusives. Ces relations sont souvent confondues à tort avec l'[[adultère]], l'[[échangisme]], la [[polygamie]] ou le [[libertin]]age.
 
Les relations non-exclusives se veulent basées sur la liberté, l'égalité et l'honnêteté entre partenaires, le respect des choix individuels et de l'autonomie de chacun, ainsi que le [[consentement sexuel]].
 
Le terme « polyamoureux/polyamoureuse » (ou « polya ») désigne donc avant tout les personnes dont la polyamorie est l'orientation relationnelle (les personnes ne pouvant aimer qu'une personne étant désignées comme « monoamoureuses »).
 
Selon Niena Rodrigues-Ribeiro Bonnefoy, auteur d'articles sur le sujet<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Niena Rodrigues-Ribeiro |nom=Bonnefoy |titre=Niena Rodrigues-Ribeiro Bonnefoy, auteur sur Le cul bordé de nouilles |url=https://leculbordedenouilles.fr/author/noemie/ |site=Le cul bordé de nouilles |date=2023-05-09 |consulté le=2023-09-03}}</ref>, il est préférable de parler de « polyamorie » et de « relations non-exclusives » plutôt que de regrouper tout sous le terme « polyamour » qui tend à confondre une orientation relationnelle non choisie et des schémas relationnels choisis. Des personnes monoamoureuses (donc non polya) peuvent d'ailleurs être engagées dans des schémas non-exclusifs : on parle alors de personnes polyaccueillantes.
 
Qu'elles soient ou non présentement engagées avec plusieurs partenaires romantiques, les personnes polyamoureuses ont toujours comme orientation relationnelle la polyamorie. Si elles décident d'être dans des « relations polyamoureuses », celles-ci peuvent prendre des formes très diverses, celles-ci prônant la négociation par les partenaires des modalités de la relation.
 
== Définition ==
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=== Définition ===
LaLe polyamoriepolyamour se définit comme « l'orientation{{citation|l’orientation relationnelle quiprésumant représentequ'il laest capacitépossible d’affectionnerd'aimer plusieurs personnes enet mêmede tempsmaintenir ». Lesplusieurs relations polyamoureusesamoureuses (paret exemple [[Ménagesexuelles à trois|trouple]], relation polyamoureusela hiérarchiquefois, [[anarchieavec relationnelle]]…)le sontconsentement des schémas relationnels non-exclusifs que l’on choisit pour s’engager/relationner avec autrui.<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Niena Rodrigues-Ribeiro |nom=Bonnefoy |titre=Lapartenaires Polyamorieimpliqués, vous[…] connaissezet ?qu'il Leest culsouhaitable bordéd'être deouvert nouilleset |url=https://leculbordedenouilles.fr/2020/12/02/la-polyamorie-vous-connaissez/honnête |site=Leà culleur bordépropos}}<ref de nouilles |datename=2020Baker-12-02 |consulté le=2023-09-04}}<p75/ref>. C'est une forme assumée de [[Promiscuité sexuelle|relation avec plusieurs partenaires]].
 
LesLe relationspolyamour non-exclusives sontest parfois confonduesconfondu avec :
* l'[[adultère]]<ref name=Baker-p80a>{{citation|Les participants à cette étude […] racontent que le polyamour est “invisible” dans la société, et que, lorsqu'il ne l'est pas, il est souvent confondu avec l'adultère et désapprouvé, ou vu comme mauvais et étrange.}} {{Harvsp|texte=Baker 2005|id=Baker2005}}, p. 80.</ref>, qui est une forme de non-exclusivité, mais non consentie par tous les partenaires ;
* l'[[échangisme]] ou le [[libertin]]age, qui sont des formes de non-exclusivité sexuelle à visée récréative pour un couple (ou un(e) célibataire), mais qui impliquent tout de même une exclusivité affective ou sentimentale et ne comportent pas la dimension éthique et politique du concept de polyamour<ref name=Thalman>Yves-Alexandre Thalmann, ''Vertus du polyamour, la magie des amours multiples'', Éditions Jouvence, 2006, chap. II.</ref> (remise en question de la [[monogamie]]) ;
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== Historique et terminologie ==
Dans un ouvrage intitulé ''Le Nouveau Monde amoureux'', écrit en 1816 mais qui ne sera publié qu'en 1967, le philosophe [[Charles Fourier]] définit les bases théoriques de « l’amour multiple », une diversité romantiqueamoureuse vécue et assumée. Charles Fourier critique de façon radicale le mariage exclusif, qui réduit les femmes à la condition de « ménagères », encourageant leur « asservissement ». Il appelle à la multiplication des liens amoureux au cœur d’« un ordre compatible avec le développement des passions » et permettant d’« innover en jouissance amoureuse »<ref name="LM2019">{{article|langue=fr|titre=Le polyamour, aux racines d’une sexualité plurielle|périodique=Le Monde|auteur1= Frédéric Joignot|jour=7|mois=mai|année=2019|url texte=https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/05/07/le-polyamour-aux-racines-d-une-sexualite-plurielle_5459151_3232.html}}.</ref>.
 
Au début des [[années 1920]], au sein des mouvements [[marxisme|marxistes]] et [[libertaires]], naît la première théorisation desdu relations non-exclusivespolyamour, sous le nom d'« amour-camaraderie » chez [[Alexandra Kollontaï]]<ref>« Place à l'Eros ailé ! (Lettre à la jeunesse laborieuse) », Alexandra Kollontai, ''La Jeune Garde'' {{numéro}}3, mai 1923.</ref>{{Source secondaire nécessaire|date=24 novembre 2022}}, qui en définit trois principes :
* l'égalité des rapports mutuels ;
* l'absence de possessivité et la reconnaissance des droits individuels de chacun des membres du couple ;
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Pour Alexandra Kollontaï, le mariage bourgeois et la fidélité des femmes est une « captivité amoureuse », dictée par le souci de « concentrer le capital » économique dans une même famille<ref name="LM2019" />.
 
En {{date|1929}}, [[Jean-Paul Sartre]] propose à [[Simone de Beauvoir]], après un an de relation, un « pacte de poly-fidélité », lui proposant de vivre des amours multiples entre lesquelles leur relation resterait la principale. Beauvoir acceptant, il s'exclame : {{"|Nous allons réinventer le couple !}} Leur exemple, publiquement assumé, marque fortement les milieux intellectuels parisiens., même si la publication de leurs correspondances montre que cette situation fut quelquefois difficile et douloureuse<ref name="LM2019" />{{,}}<ref>Entretien avec [[Michel-Antoine Burnier]], [http://www.cles.com/enquetes/article/sartre-et-beauvoir-le-pacte-de-poly-fidelite « Sartre et Beauvoir, le pacte de poly-fidélité »], ''Nouvelles Clefs''.</ref> Cependant, en 2008, la Britannique Carole Seymour-Jones, auteure du livre ''A Dangerous Liaison'', décrit le comportement de Beauvoir comme un « abus d’enfant » se rapprochant de la « pédophilie ». En 2015, dans ''Simone de Beauvoir et les femmes'', [[Marie-Jo Bonnet]] qualifie de « contrat pervers » le modus operandi entre Beauvoir et Sartre, qui consistait en ce que la première séduisait de jeunes étudiantes mineures pour les envoyer ensuite au second. Le blogueur du ''Journal de Montréal'' Normand Lester accuse quant à lui Beauvoir d’être une « prédatrice sexuelle ». Dans ses ''Mémoires d’une jeune fille dérangée'' (Balland, 1993), [[Bianca Lamblin]] relate son admiration pour Simone de Beauvoir, qui était alors sa professeur, alors qu'elle avait seize ans. Cette dernière la poussera vers [[Jean-Paul Sartre|Sartre]]. L'écrivaine raconte que « Simone de Beauvoir puisait dans ses classes de jeunes filles une chair fraîche à laquelle elle goûtait avant de la refiler, ou faut-il dire plus grossièrement encore, de la rabattre sur Sartre ». En vue des accusations de [[détournement de mineur]] et de [[pédocriminalité]], il est difficile de considérer les relations entretenues par [[Simone de Beauvoir]] et [[Jean-Paul Sartre]] comme respectant le consentement de toutes les personnes concernées (mineures) et donc l'éthique voulue par les personnes polyamoureuses.
 
Le terme « ''{{lang|en|polyamory}}'' » apparaît pour la première fois aux États-Unis au cours des [[années 1960]], en référence à la pratique non-monogame responsable décrite dans ''[[En terre étrangère (roman)|En terre étrangère]]'', un roman de [[Robert A. Heinlein]], auteur américain de [[science-fiction]], qui aura une importante influence sur la contre-culture des [[années 1970]] aux États-Unis<ref name="Baker-p75">{{Harvsp|texte=Baker 2005|id=Baker2005}}, p.75</ref>. Le mot devient d'usage courant à partir de la fin des [[années 1990]], principalement sur [[Internet]], via des sites dédiés ou sur le [[forum (informatique)|forum]] [[Usenet]] ''alt.polyamory'', créé en {{date|1992}} par Jennifer Wesp<ref name=":2">{{Lien web |langue=en |titre=Polyamory in the News: "Polyamory" enters the Oxford English Dictionary, and tracking the word's origins |url=https://polyinthemedia.blogspot.com/2007/01/polyamory-enters-oxford-english.html |site=polyinthemedia.blogspot.com |date=2007-01-06 |consulté le=2022-11-23}}</ref>. En 2007, le mot anglais ''{{Langue|anglais|polyamory}}'' entre dans le [[Oxford English Dictionary]]<ref name=":2" />.
 
Depuis la seconde moitié des [[années 2000]], le « polyamour » obtient une visibilité médiatique de plus en plus importante. Des ouvrages, comme ''[[La Salope éthique]]'' de [[Dossie Easton]] et {{lien|Janet Hardy}} ou, en France, les livres de [[Françoise Simpère]] (qui préfère employer le terme de « lutinage »), exposent les principes du mouvement et dispensent des conseils relationnels. Des communautés de polyamoureux existent dans de nombreux pays, la communauté francophone se structurant majoritairement autour du site ''polyamour.info''<ref>[http://polyamour.info/ Site ''polyamour.info''.]</ref> et se retrouvant pour des échanges d'expériences et des témoignages lors de « cafés poly ». La taille de ces communautés, bien que croissante, reste relativement petite et de nombreux polyamoureux cachent leur vie sentimentale auprès de leur famille ou de leurs collègues de travail<ref name="Baker-p83">{{Harvsp|texte=Baker 2005|id=Baker2005}}, p. 83.</ref>.
 
== Critique de la monogamie ==
[[Image:Polyamory_pride_in_San_Francisco_2004.jpg|thumb|Pride polyamoureuse à [[San Francisco]] en [[2004]].]]
 
Pour la psychologue Meg Baker, le polyamour remet en question deux éléments-clefs de la « construction dominante de la sexualité dans la culture occidentale » : le fait que les relations romantiquesamoureuses doivent être [[monogamie|monogames]], et dans certains cas, le fait que les relations romantiquesamoureuses doivent se limiter à deux personnes<ref name="Baker-p77">{{Harvsp|texte=Baker 2005|id=Baker2005}}, p. 77.</ref>.
 
La critique de la monogamie peut prendre plusieurs formes :
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=== Anarchisme individualiste ===
En France, à la même époque, les milieux [[Anarchisme individualiste|individualistes libertaires]] remettent en question le bien-fondé du couple et expérimentent, sous le terme d'[[amour libre]], d'autres modalités de la vie romantiqueamoureuse et sexuelle. Par exemple, la vie en communauté de libre sexualité, vie de célibataire pour [[Madeleine Pelletier]], pionnière du [[droit à l'avortement]] et du [[contrôle des naissances]]<ref>Madeleine Pelletier, [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k82278k ''L’émancipation sexuelle de la femme''], Giard et Brière, 1911.</ref>, défense du [[libertinage]] et de l'[[échangisme]] pour [[E. Armand]], qui voulait même en faire une norme<ref>Gaetano Manfredonia, [[Francis Ronsin]], [http://www.iisg.nl/womhist/manfredo.pdf E. Armand et « la camaraderie amoureuse », le socialisme révolutionnaire et la lutte contre la jalousie], Groupe de Travail « Free Love and the Labour Movement », International Institute of Social History, Amsterdam, 2000.</ref>, ou légitimation de la figure de l'amant ou de la maîtresse pour [[Jane de Magny]] et [[Georges-Anquetil]]. Parmi ces expérimentations, on retrouve quelques exemples d'« amours plurielles », comme [[Sophie Zaïkowska]] qui vit quelques années avec deux hommes<ref>Pierre Beaudet, [http://www.iisg.nl/womhist/beaudet.doc « D'une théorie de l'amour libre à la mise en pratique de l'union libre. Les "milieux libres" anarchistes (France, 1900-1914) »], International Institute of Social History.</ref>.
 
Les critiques de la monogamie perdurent aujourd'hui dans les mouvements [[libertaires]]<ref>Corinne Monnet et Léo Vidal, [http://www.atelierdecreationlibertaire.com/IMG/pdf/Audela.pdf ''Au-delà du personnel''], Atelier de création libertaire {{ISBN|2-905691-55-7}}. Partie 1 : ''Pour une critique de l'exclusivité amoureuse'', p. 11-42.</ref> comme féministes. En 1997, l'universitaire Victoria Robinson résume : {{"|la monogamie institutionnalisée n’a servi en rien les intérêts des femmes. Elle privilégie les intérêts des hommes et du capitalisme, opérant à travers les mécanismes que sont l’exclusivité, la possessivité et la jalousie, tous regardés à travers les lunettes roses du romantisme}}<ref>Victoria Robinson, [http://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/09589236.1997.9960678 ''My baby just cares for me: Feminism, heterosexuality and non‐monogamy''], Journal of Gender Studies, vol.6(2), 1997.</ref>.
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En 1997, l'ouvrage dirigé par Corinne Monet et Léo Vidal<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Corinne|nom1=Monnet|prénom2=Léo|nom2=Vidal|titre=Au-delà du personnel|éditeur=Atelier de création libertaire|date=1998|isbn=978-2-905691-55-2|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=bB6xAAAAIAAJ|consulté le=2021-06-22}}.</ref> se livre à une critique approfondie de la relation monogame, mais aussi de toutes les normes et préconceptions qui pèsent aujourd'hui sur l'amour et la sexualité, culturellement héritées d'une longue tradition patriarcale<ref>{{citation bloc|Malgré notre désir de liberté et d’égalité, nous étions forcés de constater que nous faisions partie d’une société où le genre est avant tout l’outil d’organisation hiérarchique des humains. La domination masculine est une des pierres fondatrices de notre société et elle structure toutes les relations humaines, que ce soit au niveau économique, politique, culturel, social, sexuel, affectif ou personnel.}} Cf. ouvrage en bibliographie, ''Au-delà du personnel'', sous la direction de Corine Monnet et Léo Vidal, p. 8.</ref>.
 
=== Relations non-exclusivesPolyamour et féminisme ===
En 2005, la sociologue Elisabeth Sheff a mené une étude intitulée : « ''Polyamorous women, Sexual Subjectivity and Power »''<ref name=":4">{{Article|langue=anglais|prénom1=Jennifer|nom1=M|titre=The Rise of Polyamory: Positive Change for the Western Heteronormative Nuclear Family|périodique=Mémoire de maitrise|lieu=Denver|éditeur=Metropolitan State University|date=2014|lire en ligne=https://www.academia.edu/12356058/The_Rise_of_Polyamory_Positive_Change_for_the_Western_Heteronormative_Nuclear_Family|consulté le=2023-05-12|accès url=limité|format=pdf|pages=5}}</ref>sur les femmes polyamoureuses et leur capacité à influencer les normes sociales et les définitions préexistantes du sexe et de la sexualité<ref name=":4" />. Selon Sheff, le polyamour a le potentiel de modifier la manière dont la société américaine perçoit le pouvoir, le désir sexuel (avoir le droit au plaisir sexuel) et [[Objectification sexuelle|l’objectification des femmes]]<ref name=":4" />.
 
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La recherche menée par Conley et al en 2012, montre que « 43% des femmes étudiantes américaines souffraient de dysfonction sexuelle en raison d’un faible désir sexuel lorsqu’elles étaient engagée dans une relation avec un seul homme »<ref>{{Article|langue=anglais|prénom1=Jonathan|nom1=Carver|titre=Polyamory as Emerging Relational Structure|périodique=Méthodologie de recherche|lieu=Denver|éditeur=Metropolitan State University|date=2021|lire en ligne=https://www.academia.edu/35753086/Polyamory_as_Emerging_Relational_Structure|consulté le=2023-05-12|accès url=limité|format=pdf}}</ref>. En revanche, les femmes polyamoureuses ont tendance à avoir une plus grande autonomie sexuelle grâce à un environnement de confiance et de communication avec leurs partenaires<ref name=":5" />. Les relations polyamoureuses vont d’ailleurs, généralement, mettre l’accent sur l’égalité entre les partenaires, ce qui va changer les [[Rôles des sexes|rôles]] et les dynamiques au sein de ces relations<ref name=":5" />.
 
[[Patrick Pharo]] soutient que le désir de vouloir ajouter un partenaire du sexe opposé ou du même sexe à un couple n’est pas réservé aux hommes<ref name=":7">{{Ouvrage|langue=français|auteur1=Patrick Pharo|titre=La dépendance amoureuse. Attachement, passion, addiction|passage=203-228|lieu=Paris|éditeur=Presses Universitaires de France|date=2015|pages totales=324|isbn=9782130620457|consulté le=10 mai 2023}}</ref> et que la reconnaissance des droits des hommes et des femmes à avoir des relations amoureuses avec plusieurs partenaires donne lieu à un changement<ref name=":7" />.
 
Des auteurs [[Féminisme|féministes]] et/ou [[queer]] mettent en avant que les relations non-exclusives [[Hétérosexualité|hétérosexuelles]] ne permettent pas de régler en profondeur le problème du sexisme qui s'immisce dans les relations intimes homme-femme. [[Léo Thiers-Vidal]] reste critique sur le fait que la non-exclusivité permet de fait la non-exploitation des femmes<ref>{{Article|prénom1=Sabine|nom1=Masson|prénom2=Léo|nom2=Thiers-Vidal|titre=Pour un regard féministe matérialiste sur le queer.|périodique=Mouvements|volume=20|numéro=2|date=2002|issn=1291-6412|issn2=1776-2995|doi=10.3917/mouv.020.0044|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.3917/mouv.020.0044|consulté le=2023-09-03|pages=44}}</ref> :
 
{{Citation bloc|Mon travail consiste avant tout à aménager avec les femmes les relations intimes, concrètes de telle façon que l’asymétrie de pouvoir soit amoindrie, par exemple à travers la non-cohabitation [...], mais également la non-monogamie (coupant court à l’appropriation exclusive, renforçant l’indépendance affective et les alternatives relationnelles pour les femmes). Mais le lesbianisme comme stratégie politique pour l’abolition des genres exige bien plus que cet aménagement « éclairé » de l’hétérosexualité : la fin des relations hétérosexuelles en tant que telles. Or, à ce niveau, il est clair que je n’ai pas (encore ?) accepté de perdre certains privilèges en termes d’accès affectif, social et sexuel aux femmes. |3=Sabine Masson et Léo Thiers-Vidal, « Pour un regard féministe matérialiste sur le queer.: Échanges entre une féministe radicale et un homme anti-masculiniste », Mouvements, vol. 20, no 2, 2002, p. 44}}
 
Juliet Drouar, dans ''Sortir de l'hétérosexualité,'' explique que « Pour les femmes, l'amour c'est oublier ses propres besoins pour servir ceux des autres, pour les hommes, c'est différent : l'amour, c'est profiter ».
 
== Vocabulaire ==
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* Compersion<ref name=":0" />. Le fait de se réjouir du bonheur amoureux de son ou sa partenaire, alors que celui-ci est dirigé vers une autre personne. La [[compersion]] est un sentiment d'empathie vu comme l'inverse de la jalousie, que les polyamoureux décrivent comme un sentiment de possessivité contrariée.
* Polycule : ensemble des connexions entre les personnesgens reliéesreliés par des relations directes et indirectes
* ''Don't ask, don't tell'' (ne dis rien, ne demande rien) : Désigne le type de relations non-exclusives où les partenaires ne parlent pas de leurs métamours. Ce type de relation est parfois critiqué par rapport à son manque de communication.
* Fidélité. La définition traditionnelle de la fidélité (« respect de l'exclusivité sexuelle ») n'a plus de sens dans le cadre d'une relation polyamoureuse. La fidélité se redéfinit alors, comme le dit [[Françoise Simpère]] « au sens étymologique de ''fides, fideis'', la confiance »<ref>[[Françoise Simpère]] et Anne, entretien par Camille, [http://rue89.nouvelobs.com/rue69/2008/11/18/ni-libertin-ni-infidele-le-polyamour-fait-des-ravages-74125 {{"|Ni libertin ni indifèle, le polyamour fait des ravages}}], ''rue69.com'', 18 novembre 2008.</ref>. Fidèle, en tant que polyamoureux, devient synonyme de « digne de confiance », c'est-à-dire honnête et attentif à son ou sa partenaire.
* Hiérarchie relationnelle. Certaines personnes polyamoureuses hiérarchisent leurs relations en ''relations principales'' et ''relations secondaires''. D'autres s'y refusent et revendiquent la non-hiérarchisation de leurs relations, voire l'''[[anarchie relationnelle]]''.
* Polyfidélité ou polyexclusivité. Désigne les relations exclusives à plus de deux personnes (comme le [[ménage à trois]]). Les membres d'une relation polyexclusive y sont tous deux-à-deux intimement proches, et s'engagent à maintenir une exclusivité sexuelle et/ou sentimentale vis-à-vis des extérieurs au groupe. On peut considérer une relation polyfidèle comme une relation « classique » à plus de deux personnes. Le terme polyfidélité est le plus utilisé, mais est parfois critiqué pour la confusion qu'il crée avec la redéfinition du mot « fidélité » dans les relations polyamoureuses.
* ''Kitchen table polyamory'' (à la table de la cuisine) : Désigne les schémas relationnels où les métamours se connaissent et peuvent se rencontrer.
* Métamour. Désigne un ou une autre partenaire de sa compagne ou son compagnon avec qui il n'y a pas de relation directe.
* Polyacceptance ou polyaccueillance : une personne polyacceptante est une personne monoamoureuse qui accepte d’avoir un ou une partenaire polyamoureuxe, et que celui-ci ou celle-ci puisse donc avoir d’autres partenaires.
* Polycule : ensemble des connexions entre les personnes reliées par des relations directes et indirectes
* Polyfidélité ou polyexclusivité. Désigne les relations exclusives à plus de deux personnes (comme le [[ménage à trois]]). Les membres d'une relation polyexclusive y sont tous deux-à-deux intimement proches, et s'engagent à maintenir une exclusivité sexuelle et/ou sentimentale vis-à-vis des extérieurs au groupe. On peut considérer une relation polyfidèle comme une relation « classique » à plus de deux personnes. Le terme polyfidélité est le plus utilisé, mais est parfois critiqué pour la confusion qu'il crée avec la redéfinition du mot « fidélité » dans les relations polyamoureuses.
* Polymâle et poly''fake''. Stéréotypes péjoratifs désignant des comportements machistes dans les milieux polyamoureux. Le premier désigne un homme « dragueur » mettant en avant son statut de polyamoureux pour lourdement insister sur sa disponibilité sexuelle<ref>Zehr Ariel, [http://www.pimentduchaos.fr/2015/02/07/le-polymale/ Le Polymâle], ''Piment du Chaos'', 7 février 2015.</ref>, le second un individu utilisant le polyamour comme « couverture philosophique » pour se donner une grande permissivité sexuelle, sans respect, honnêteté ou bienveillance vis-à-vis de ses partenaires<ref>[[Brigitte Vasallo]], [http://polyamour.info/-fg-/Polyamour-et-polyfake/ Polyamour et « polyfake »], traduit de l'espagnol sur ''polyamour.info'', 13 février 2006 ([http://perderelnorte.com/queer-2/poliamor-y-poli-fake/poliamor-y-polifake/ vo] publiée le 7 août 2013).</ref>.
* Polysaturation : Désigne l'état de saturation liée aux relations polyamoureuses, qui implique la non-possibilité de créer de nouvelles relations.
 
== Prévalence ==
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Dans les représentations médiatiques dominantes, la non-monogamie est quasiment absente en dehors de l'[[adultère|infidélité]]. Les relations non-monogames ont tendance à être stigmatisées, la monogamie bénéficiant d'un [[effet de halo]]<ref>{{Article|langue=en|auteur1=|prénom1=Terri D.|nom1=Conley|prénom2=Amy C.|nom2=Moors|prénom3=Jes L.|nom3=Matsick|prénom4=Ali|nom4=Ziegler|titre=The Fewer the Merrier?: Assessing Stigma Surrounding Consensually Non-monogamous Romantic Relationships|périodique=Analyses of Social Issues and Public Policy|volume=13|numéro=1|date=2013|issn=1529-7489|lire en ligne=https://www.academia.edu/1906814/The_fewer_the_merrier_Assessing_stigma_surrounding_consensually_non-monogamous_romantic_relationships|consulté le=2019-12-15|pages=1–30}}.</ref>. La non-monogamie consentie, dans les rares cas où elle est présente, est soit punie par le scénario, soit présentée comme « bizarre » et « [[New Age]] ». Similairement, de nombreux polyamoureux témoignent de ce que leur pratique est souvent confondue avec l'adultère ou la polygamie, et jugée comme contraire aux normes culturelles ou perverse<ref name="Baker-p80a"/>.
 
La littérature comme le cinéma décrivent volontiers les relationsle non-exclusivespolyamour (ou des pratiques assimilables lorsque lesle relationspolyamour non-exclusives ne sontn'est pas directement citéescité) comme instablesinstable sur le long terme<ref>Par exemple ''[[Vicky Cristina Barcelona]]'', de [[Woody Allen]].</ref>{{référence insuffisante}}, et des personnages polyamoureux ou souhaitant avoir plusieurs partenaires romantiquesamoureux à la fois comme étant des personnes malsaines pour leur entourage et n'hésitant pas à tromper et mentir à leurs proches<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=J'ai 2 amours (1/3) - Regarder la série |url=https://www.arte.tv/fr/videos/072396-001-A/j-ai-2-amours-1-3/ |site=ARTE |consulté le=2022-07-07}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Laura|nom1=NSAFOU|prénom2=Camélia|nom2=BLANDEAU|titre=Amours croisées|éditeur=MARAbulles|date=2022-05-11|isbn=978-2-501-16573-0|lire en ligne=https://books.google.ch/books/about/Amours_crois%C3%A9es.html?id=2pJsEAAAQBAJ&printsec=frontcover&source=kp_read_button&hl=fr&redir_esc=y#v=onepage&q&f=false|consulté le=2022-07-07}}</ref>.
 
Les relations non-exclusives sont souvent comparés à un désir sexuel envers d’autres personnes que son premier partenaire d’où l’association fréquente avec l’adultère. Cette vision négative transparait dans plusieurs œuvres qui représentent surtout l’aspect sexuel des personnes polyamoureuses avant la diversité des relations que peuvent entretenir ces personnes<ref>{{Article|prénom1=MEG|nom1=BARKER|titre=This Is My Partner, and This Is My … Partner's Partner: Constructing a Polyamorous Identity in a Monogamous World|périodique=Journal of Constructivist Psychology|volume=18|numéro=1|date=2005-01-01|issn=1072-0537|doi=10.1080/10720530590523107|lire en ligne=https://doi.org/10.1080/10720530590523107|consulté le=2023-05-12|pages=75–88}}</ref>.
 
LesLe relations non-exclusivespolyamour sontest souvent comparéscomparé à un désir sexuel envers d’autres personnes que son premier partenaire d’où l’association fréquente avec l’adultère. Cette vision négative transparait dans plusieurs œuvres qui représentent surtout l’aspect sexuel des personnes polyamoureuses avant lales diversitérelations desamoureuses relations queet peuventromantiques entretenirqu’entretiennent ces personnes<ref>{{Article|prénom1=MEG|nom1=BARKER|titre=This Is My Partner, and This Is My … Partner's Partner: Constructing a Polyamorous Identity in a Monogamous World|périodique=Journal of Constructivist Psychology|volume=18|numéro=1|date=2005-01-01|issn=1072-0537|doi=10.1080/10720530590523107|lire en ligne=https://doi.org/10.1080/10720530590523107|consulté le=2023-05-12|pages=75–88}}</ref>.
En réalité, les personnes polyamoureuses peuvent être engagées dans différents schémas relationnels dont certains n'impliquant aucune sexualité ou romance. Par exemple, certaines personnes [[Aromantisme|aromantiques]] remettent en question la hiérarchisation des amours romantiques par rapport aux amours de d'autres types. Elles peuvent avoir des relations selon le schéma de l'[[anarchie relationnelle]], des schémas [[Relation platonique queer|queerplatoniques]] ou/et plus largement s'identifier comme polyamoureuses et ce, sans forcément avoir de partenaires romantiques.<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |nom=LVEQ |titre=Aromantisme et orientation relationnelle |url=https://lavieenqueer.wordpress.com/2018/08/26/aromantisme-et-orientation-relationnelle/ |site=La vie en queer |date=2018-08-26 |consulté le=2023-09-04}}</ref>
 
=== Explication de cette stigmatisation ===
La psychologue Meg Baker relate que les personnes monogames peuvent se sentir menacées par lesle relations non-exclusivespolyamour, notamment parce qu'il représente une manière honnête d'avoir plus d'un amant ou d'une amante, ce que ces personnes pourraient souhaiter sans l'avouer à cause des normes pesant sur l'infidélité<ref name="Baker-p80a"/>. De plus, les relations polyamoureuses {{citation|remettent en question la prétendue exclusion mutuelle des catégories “ami” et “amant”}}, là où cette frontière est très claire dans les situations de monogamie, où toute personne qui n'est pas l'« amoureux » doit être un « ami »<ref name="Baker-p81">{{Harvsp|id=Baker2005|texte=Baker 2005}}, p. 81</ref>. Enfin, elle défend l'idée que le polyamour {{citation|présente le potentiel de remettre en question le fait que les gens sont seulement attirés par les membres du sexe opposé}}, en rendant possible des situations explicites de [[bisexualité]] (relations simultanées avec des personnes de différents [[Genre (sciences sociales)|genres]]), ce qui {{citation|trouble la binarité mâle/femelle et homo/hétéro comme racines de l'obligation d'hétérosexualité}}<ref name="Baker-p77"/>.
 
=== Effets de la stigmatisation ===
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L'un des arguments les plus courants contre le polyamour vient de l'idée selon laquelle lorsque l'amour est partagé entre plusieurs personnes, il est d'une certaine façon diminué. D'après ''[[The Ethical Slut]]'', les polyamoureux appellent cet argument {{citation|l'argument de l'économie de famine}}<ref>''{{lang|en|starvation economy}}''</ref> — ainsi nommé car, d'après eux, il considère l'amour comme un bien matériel, comme la nourriture, qui ne peut être offert à une personne qu'en en privant une autre. Les polyamoureux refusent cette conception de l'amour comme bien de consommation. Un exemple souvent invoqué est celui d'un parent ayant deux enfants sans en aimer moins l'un des deux à cause de l'existence de l'autre.
 
Un point de vue intermédiaire est que la relation romantiquesentimentale demande temps et énergie, ressources dont aucune des deux n'est infinie. La polysaturationAinsi, désignebien lqu'étatil desoit saturationpossible liéed'aimer auxplusieurs relationspersonnes polyamoureuses,aussi quibien impliquequ'une laseule, non-possibilitéil dey créera deun nouvellesstade relations.<ref>{{Lien web |langue=frau-FRdelà |nom=LVEQduquel |titre=Leles vocabulairerelations polyamoureux |url=https://lavieenqueersouffrent.wordpress.com/2019/01/30/le-vocabulaire-polyamoureux/ |site=La vie en queer |date=2019-01-30 |consulté le=2023-09-04}}</ref> Ce sujet des obstacles matériels est un des principaux obstacles au vécu du polyamour{{Refnec|date=22 juin 2021}}, l'autre étant la survivance de la domination d'un modèle de pauvreté de relation. L'écrivain [[Jacques Salomé]], qui a beaucoup écrit sur le couple et la tendresse, parle de la société occidentale contemporaine comme d'une fabrique « d'amputés relationnels » où domine la « privation amoureuse ».{{Refnec|date=22 juin 2021}}
 
== Symboles ==
Plusieurs symboles ont été créés pour représenter lale polyamorie et les relations non-exclusivespolyamour.
 
=== Drapeaux ===
 
==== Drapeau de 1995 ====
[[File:Polyamory Pride Flag.svg|thumb|Le drapeau dedu la communauté polyamoureusepolyamour, créé par Jim Evans en 1995.]]
Le premier drapeau dedu la communauté polyamoureusepolyamour a été conçu par l'Américain Jim Evans en 1995<ref name=":1">{{Lien web |prénom=LGBTQ |nom=Nation |titre=What does the polyamorous flag look like? |url=https://www.lgbtqnation.com/2022/06/polyamorous-flag-look-like/ |site=LGBTQ Nation |date=17 juin 2022 |consulté le=2022-11-08}}</ref> et déposé dans le domaine public. Il est composé de trois bandes colorées de même largeur et du symbole [[pi]] placé au centre du drapeau. Les couleurs des bandes sont, partant du haut pour aller vers le bas : bleu, représentant la communication, l'ouverture d'esprit et l'honnêteté entre tous les partenaires ; rouge, représentant l'amour et la passion ; et noir, représentant la solidarité avec les personnes qui doivent cacher au reste du monde leurs relations à cause des pressions et des discriminations exercées par la société<ref name=":1" />. Le symbole au centre du drapeau est la lettre grecque « pi » en minuscule et dorée, car c'est la première lettre du mot « polyamour »<ref name=":1" />. La couleur or représente la capacité à aimer plusieurs personnes en même temps, tant de nature amicale ou romantique, en opposition aux relations simplement et essentiellement physiques<ref name=":1" />.
 
Le drapeau initial de Jim Evans a été créé sur [[Microsoft Paint]]<ref name=":1" />, à une époque où le polyamour était encore peu connu. Evans a ainsi délibérément choisi de ne pas utiliser le symbole du cœur, lui préférant celui plus discret de pi. L'objectif était de créer un symbole reconnaissable uniquement par les personnes concernées<ref name=":3">{{Lien web |langue=en-us |auteur=Eric Burkett |titre=LGBTQ Agenda: New polyamorous flag is revealed |url=https://www.ebar.com/story.php?321532 |site=Bay Area Reporter |date=2022-12-20 |consulté le=2022-12-22}}</ref>.
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==== Drapeau de 2022 ====
[[Fichier:Tricolor Polyamory Pride Flag.svg|vignette|Le nouveau drapeau dedu la communauté polyamoureuse,polyamour par Red Howell, choisi après une consultation en ligne en 2022.]]
En 2022, l'organisation Polyamproud rassemble des vexillologues, designers et représentants de la communauté polyapoly pour créer un nouveau drapeau. Plus d'une centaine de propositions sont examinées, et le comité en sélectionne quatre qui sont ensuite soumises à un vote en ligne<ref name=":3" />. Plus de {{Unité|30000|personnes}} de cinquante pays participent à cette consultation, et le 22 novembre 2022, le drapeau vainqueur est dévoilé. Le triangle représente la croissance et l'évolution, et sa forme asymétrique rappelle que le polyamour fait partie des relations non conventionnelles. À l'intérieur, un cœur d'or symbolise l'amour. Le blanc signifie les possibilités multiples des relations plurielles ; le bleu symbolise l'honnêteté et l'ouverture ; le magenta représente le désir, l'amour et l'attirance ; enfin, le pourpre reflète l'unité de la communauté polyamoureuse<ref name=":3" />. Le drapeau est placé dans le [[Domaine public (propriété intellectuelle)|domaine public]]<ref name=":3" />. Il se veut être le nouveau drapeau du polyamour<ref name=":3" />.
 
=== Cœur infini ===
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