« Archag Tchobanian » : différence entre les versions
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{{Infobox Biographie2|charte=écrivain
| alt=Portrait en noir et blanc d'un homme portant une barbe et une moustache.
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'''Archag Tchobanian''' ({{lang-hy|Արշակ Չօպանեան}}), né le {{date de naissance|15-07-1872}} à [[Constantinople]] ([[Empire ottoman]]) et mort le {{date|08-06-1954}} à [[Paris]], est un [[écrivain]], [[Liste de poètes de langue arménienne|poète]], [[dramaturge]], [[Traduction|traducteur]], [[intellectuel]], [[éditeur]] de [[Revue littéraire|revues littéraires]], [[Conférence|conférencier]] et [[diplomate]] [[Arméniens|arménien]].
Directeur de sa propre
Il joue un très grand rôle dans l'extension de la connaissance de la culture et de la [[littérature arménienne]]s en [[France]], par de multiples traductions et des éditions savantes, avec notamment sa ''Roseraie d'Arménie'' en trois volumes. [[Francophilie|Francophile]] depuis son plus jeune âge, il émigre en France en 1895, s'intègre dans les milieux intellectuels européens et noue de nombreuses amitiés avec des écrivains et intellectuels qu'il amène à la cause des [[Histoire des Arméniens dans l'Empire ottoman|Arméniens ottomans]] en favorisant la naissance d'un mouvement arménophile à l'époque des [[massacres hamidiens]] (1894-1897).
Dans la première moitié du {{s-|XX|e}}, à la suite du [[génocide arménien]] puis de la disparition de la [[République démocratique d'Arménie|Première république d'Arménie]] (1918-1920), il est l'une des grandes voix des [[Diaspora arménienne|Arméniens en exil]], notamment en tant que membre de la [[Délégation nationale arménienne]]. Cette dernière est remplacée en 1925 par le Bureau des réfugiés arméniens, qu'il dirige tout au long de l'existence de cette organisation, jusqu'en 1945.
== Biographie ==
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En 1882-1886, il étudie à l'école Makrouhi{{Sfn|Claire Mouradian|1990|p=40}}, école arménienne du quartier{{Sfn|Serge d'Herminy|1924|p=6}}{{,}}{{Sfn|Kegham Fenerdjian|1938|p=7}}{{,}}{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=15}}, où il commence à écrire{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=17}}. Il doit sa maîtrise de la [[Français|langue française]] à deux [[Instituteur|institutrices]] françaises{{Sfn|Agop J. Hacikyan|Gabriel Basmajian|Edward S. Franchuk|Nourhan Ouzounian|2005|p=680}}, Mme Bragiotti et Blanche Lesire{{Sfn|Serge d'Herminy|1924|p=9}}{{,}}{{Sfn|Kegham Fenerdjian|1938|p=7}}, et ne cache pas sa [[francophilie]]{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=16-17}}, s'intéressant par exemple à [[Victor Hugo]]{{Sfn|Serge d'Herminy|1924|p=9}}. La première de ses deux institutrices corrige d'ailleurs sa [[traduction]] en français de ''Vahan'', [[tragédie]] de [[Meguerditch Béchiktachlian]]{{Sfn|Serge d'Herminy|1924|p=9}}.
Il entre ensuite au nouvellement fondé [[Lycée arménien Guétronagan|lycée Guétronagan]] (1886) entre 1887 et 1891{{Sfn|Serge d'Herminy|1924|p=6 et 9}}{{,}}{{Sfn|Kegham Fenerdjian|1938|p=7}}{{,}}{{Sfn|Agop J. Hacikyan|Gabriel Basmajian|Edward S. Franchuk|Nourhan Ouzounian|2005|p=680}}{{,}}{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=17}}. Il y a pour
En 1888-1889, il publie dans la revue ''[[Arevelk]]'' de la poésie et traduit des auteurs français comme [[Alphonse Daudet]], [[Émile Zola]], [[Gustave Flaubert]], [[Guy de Maupassant]] ou encore [[Théophile Gautier]]{{Sfn|Serge d'Herminy|1924|p=10}}{{,}}{{Sfn|Kegham Fenerdjian|1938|p=7-8}}{{,}}{{Sfn|Agop J. Hacikyan|Gabriel Basmajian|Edward S. Franchuk|Nourhan Ouzounian|2005|p=680}}. En 1890, il traduit pour la revue belge ''La Pléiade'' des poèmes de [[Bedros Tourian]]{{Sfn|Serge d'Herminy|1924|p=15}}{{,}}{{Sfn|Kegham Fenerdjian|1938|p=9}} ; le directeur de la revue, [[Paul Lacomblez]], écrit alors : {{Citation|La traduction de M. Archag Tchobanian est celle d'un poète : exacte à la fois et vibrante comme l'original, elle nous en a gardé toute l'exquise saveur. En la lisant, l'on se prend à regretter que tant de chefs-d'œuvre ne nous parviennent qu'émasculés par des académiciens plutôt que transposés en notre langue par d'alertes et enthousiastes traducteurs}}{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=17-18}}.
En 1892, il est embauché en tant que professeur de langue et de littérature arméniennes au lycée Guétronagan{{Sfn|Serge d'Herminy|1924|p=6}} mais enseigne aussi dans d'autres écoles arméniennes, à [[Kadıköy (district)|Kadıköy]] et Samatya{{Sfn|Kegham Fenerdjian|1938|p=8}}.
Dans sa première pièce de théâtre, intitulée ''Les Couches sombres'' ({{Langue|hy|Մութ խաւեր}}, 1892) et représentée pour la première fois en 1893 à Constantinople{{Sfn|Kegham Fenerdjian|1938|p=8}} (notamment dans les théâtres arméniens de [[Beyoğlu]], Kadıköy et [[Üsküdar]]{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=19}}), Archag Tchobanian dépeint la vie du bas peuple de la capitale ottomane et la ruine d'une jeune fille, victime de médisance<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Frédéric Macler]]|titre=Rapport sur une mission scientifique en Arménie russe et en Arménie turque (juillet-octobre 1909)
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Il passe l'année 1893 à Paris, où il suit des conférences à la [[Sorbonne]] et au [[Collège de France]], assiste à des représentations théâtrales et des concerts, ou se rend au musée{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=21}}. Là, il prend contact avec [[Alphonse Daudet]], [[Émile Zola]], [[François Coppée]]{{Sfn|Krikor Beledian|2001|p=442}} ou encore [[Jean Lorrain]] et [[Henry Bauër]]{{Sfn|Kegham Fenerdjian|1938|p=9}}. Il se lie d'amitié avec le linguiste [[Antoine Meillet]], qui s'intéresse alors à la langue arménienne{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=21-23}}.
Depuis la capitale française, il continue d'écrire pour le journal ''[[Haïrenik (1870-1910)|Haïrenik]]'', à qui il envoie des articles{{Sfn|Kegham Fenerdjian|1938|p=9}} ; il envisage à la fin de sa vie de réunir ces articles en un livre intitulé ''Un An à Paris'', mais il meurt avant d'avoir pu réaliser ce projet{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=23}}. Il finit durant son séjour la rédaction d'une biographie de [[Bedros Tourian]], qui paraît à [[Tbilissi|Tiflis]] en 1894{{Sfn|id=BedrosTourian|texte=Archag Tchobanian 1894}}{{,}}{{Sfn|Kegham Fenerdjian|1938|p=9}}.
Il profite de ce séjour en Europe pour visiter les villes de [[Londres]], [[Bruxelles]] et [[Anvers]]{{Sfn|Serge d'Herminy|1924|p=6}}{{,}}{{Sfn|Kegham Fenerdjian|1938|p=9}}.
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{{Citation bloc|Le gouvernement turc sentit bientôt que cet homme qui ne professait que dans des écoles arméniennes, qu'on voyait si souvent en compagnie d'amis arméniens, devait être un personnage dangereux pour la sécurité du régime hamidien. Et un jour la police l'arrêta, l'ayant pris tout simplement pour un « agitateur » arménien. Quillard connut pendant quelques heures les douceurs de la prison turque ; comme il appartenait à une nation de ''ghiaours'' [infidèles] puissants, il fut relâché immédiatement sur les réclamations de l'ambassade de France, et le ministre de la police lui fit les plus plates excuses{{Sfn|Agnès Vahramian|2003|p=341}}{{,}}{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=30}}.}}
En 1895, Archag Tchobanian prend la direction du journal ''[[Dzaghig]]'' ({{Lang-hy|Ծաղիկ}}, littéralement « Fleur »){{Sfn|Serge d'Herminy|1924|p=6}}{{,}}{{Sfn|Kegham Fenerdjian|1938|p=9}}{{,}}{{Sfn|Claire Mouradian|1990|p=40}}{{,}}{{Sfn|Krikor Beledian|2001|p=442}}. Dans ce journal, {{Citation|il y évoque des traditions, raconte des légendes, étudie les dialectes arméniens et donne aux écrivains éloignés de la capitale l'occasion de révéler leur talent}}, note Edmond Khayadjian{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=25}}.
Depuis l'Empire ottoman, il publie certaines de ses œuvres dans le ''[[Mercure de France]]'', où paraissent en {{date-|avril 1895}} six de ses poèmes qu'il a traduit en français, ainsi qu'un conte intitulé ''Le Chemin du ciel''<ref name=":12">{{Article|langue=fr|auteur1=Archag Tchobanian|titre=Six poèmes|périodique=[[Mercure de France]]|volume=XIV|date=avril 1895|lire en ligne={{Gallica|id=bpt6k105153q/f306}}|accès url=libre|pages=304-314}}</ref>{{,}}{{Sfn|Kegham Fenerdjian|1938|p=10}}. Pierre Quillard introduit en note de bas de page l'auteur et son parcours<ref name=":12" />{{,}}{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=26-27}}. Il joue un rôle important dans l'introduction de Tchobanian dans les cercles littéraires parisiens{{Sfn|Agnès Vahramian|2003|p=340}} et le confirme dans une lettre : {{Citation|Je m'employai de mon mieux à lui faciliter l'accès de quelques revues, et surtout du ''Mercure de France''}}, écrit-il{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=27}}. Toujours par l'intermédiaire de Pierre Quillard, il fait publier dans ''[[La Revue blanche]]'' une traduction du récit par [[Aristakès Lastivertsi]] de la prise d'[[Ani]] par les [[Seldjoukides|Turcs seldjoukides]] en 1063, publiée volontairement alors que les [[Massacres hamidiens|massacres d'Arméniens]] font rage dans l'Empire ottoman<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=[[Aristakès Lastivertsi|Arisdaguès de Lasdiverde]]|traducteur=Archag Tchobanian|titre=Fragment d'une chronique arménienne|périodique=[[La Revue blanche]]|volume=9|date=décembre 1895|lire en ligne={{Gallica|id=bpt6k15530p/f547}}|accès url=libre|pages=546-549}}</ref>{{,}}{{Sfn|Serge d'Herminy|1924|p=15}}{{,}}{{Sfn|Kegham Fenerdjian|1938|p=10}}{{,}}{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=46-47}}.
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Installé {{Citation|dans un hôtel minable}}<ref name=":8" />, il continue d'écrire pour la presse française : dans le ''Mercure de France'', publiant notamment en 1896 la traduction en français de trois contes de l'écrivain [[Roupen Zartarian]]<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=[[Roupen Zartarian]]|traducteur=Archag Tchobanian|titre=Trois contes arméniens|sous-titre=I. ''Les Pétrifiés''. II. La ''Fiancée du Lac''. III. ''Fleurs ! Rouges fleurs !''|périodique=[[Mercure de France]]|volume=XVIII|date=mai 1896|lire en ligne={{Gallica|id=bpt6k105155g/f203}}|accès url=libre|pages=201-208}}</ref>, ou encore dans ''La Revue des revues'', publiant la traduction française du ''Djelaleddinn'' de [[Raffi]]<ref name=":13" /> en 1896-1897{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=124}}.
Dès son arrivée à Paris, Archag Tchobanian commence son entreprise de sensibilisation et devient l'artisan principal de la constitution et de l'organisation du mouvement arménophile français. Ainsi, début 1896, sous le pseudonyme Chavarche Antéorte, il publie un article alertant l'opinion sur les massacres hamidiens dans ''La Revue Blanche''{{Sfn|Chavarche Antéorte|1896|id=Antéorte1896}}{{,}}{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=49-50}} et dénonçant l'attitude des [[Grande puissance|grandes puissances]] ({{Citation|L'Europe ? Elle regarde faire, comparse, sinon complice}}{{Sfn|Chavarche Antéorte|1896|p=110|id=Antéorte1896}}) et l'indifférence de la presse française ({{Citation|la presse française
Le {{date-|03-11-1896}}, suivant les interventions des députés [[Denys Cochin]], [[Albert de Mun]], [[Jules Delafosse]] et [[Gustave-Adolphe Hubbard]]<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=[[Denys Cochin]]|auteur2=[[Albert de Mun]]|auteur3=[[Jules Delafosse]]|auteur4=[[Gustave-Adolphe Hubbard]]|titre=Chambre des députés, {{6e}} législation - Session extraordinaire de 1896|sous-titre=Compte-rendu ''in extenso'' - {{4e}} séance. Séance du mardi 3 novembre|périodique=[[Journal officiel de la République française]]. Débats parlementaires|date=04-11-1896|lire en ligne={{Gallica|id=bpt6k6299098p/f1}}|accès url=libre|pages=1347-1359}}</ref>, [[Jean Jaurès]] fait un discours remarqué à la [[Chambre des députés (Troisième République)|Chambre des députés]], interpellant le [[Gouvernement de la République française|gouvernement français]], en particulier le [[Ministère des Affaires étrangères|ministre des Affaires étrangères]] [[Gabriel Hanotaux]], au sujet des massacres<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=[[Jean Jaurès]]|titre=Chambre des députés, {{6e}} législation - Session extraordinaire de 1896|sous-titre=Compte-rendu ''in extenso'' - {{4e}} séance. Séance du mardi 3 novembre|périodique=[[Journal officiel de la République française]]. Débats parlementaires|date=04-11-1896|lire en ligne={{Gallica|id=bpt6k6299098p/f13}}|accès url=libre|pages=1359-1362}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=[[Vincent Duclert]]|titre=Jean Jaurès et la défense des Arméniens|sous-titre=Le tournant du discours du 3 novembre 1896|périodique=Cahiers Jaurès|volume=217|numéro=3|titre numéro=De Péguy à l'Arménie, autour du centenaire Jaurès|éditeur=Société d'études jaurésiennes|date=2015|lire en ligne=https://www.cairn.info/revue-cahiers-jaures-2015-3-p-63.htm|accès url=libre|pages=63-88}}</ref>. En {{date-|février 1897}}, le [[Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères|ministère des Affaires étrangères]] fait paraître un ''Livre jaune'' regroupant les documents diplomatiques sur les {{Citation|affaires arméniennes}}<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères|Ministère des Affaires étrangères]]|titre=Documents diplomatiques|sous-titre=Affaires arméniennes. Projets de réformes dans l'Empire ottoman (1893-1897)|lieu=Paris|éditeur=[[Imprimerie nationale]]|année=1897|pages totales=371|format livre=Livre jaune|bnf=34193348h|lire en ligne=https://bibliotheque-numerique.diplomatie.gouv.fr/ark:/12148/bpt6k5613823d/f1.item}}</ref>{{,}}{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=87}}.
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À cette époque, il rencontre vraisemblablement la journaliste [[Séverine]], lui parle de l'{{Citation|Arménie artiste}}<ref>{{Chapitre|langue=fr|auteur1=[[Séverine]]|titre chapitre=Discours de Séverine|auteurs ouvrage=[[Ferdinand Buisson]], [[Victor Bérard]], [[Paul Painlevé]] et [[Séverine]]|titre ouvrage=Pour l'Arménie indépendante|lieu=Paris|éditeur=[[Ligue des droits de l'homme (France)|Ligue des droits de l'homme et du citoyen]]|année=1920|pages totales=72|bnf=31357985f|lire en ligne={{Gallica|id=bpt6k9734953t/f68}}|passage=66}}</ref>{{,}}{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=44}} et joue un rôle non négligeable dans son éveil à la cause arménienne{{note|groupe=n|texte=On la retrouve par exemple les 18-{{date-|19-07-1902}} lors du Congrès arménophile organisé à [[Bruxelles]] et qu'elle relate dans ''[[Le Journal]]''<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=[[Séverine]]|titre=Le Congrès arménophile|périodique=[[Le Journal]]|numéro=3580|date=20-07-1902|lire en ligne={{Gallica|id=bpt6k7626018z/f1}}|accès url=libre|pages=1-2}}</ref>{{,}}{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=42}}.}}{{,}}{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=41-47}}.
Parallèlement, il collabore en 1897 avec des journaux arméniens comme ''[[Mourdj]]'' (Tiflis), ''Artzakank'' (Tiflis), ''Gotchnak'' (New York), ''Bahak'', ''Azk'' ou ''Nor-Guiank'' (Londres){{Sfn|Serge d'Herminy|1924|p=12}}{{,}}{{Sfn|Kegham Fenerdjian|1938|p=10}}.
==== Fin des années 1890
===== Un nouveau départ =====
Fin 1897, Archag Tchobanian rend visite aux [[Congrégation des pères mékhitaristes|pères mekhitaristes]] dans leurs [[monastère]]s [[San Lazzaro degli Armeni|de Venise]] et [[Monastère mékhitariste de Vienne|de Vienne]], pour y consulter d'anciens manuscrits arméniens{{Sfn|Serge d'Herminy|1924|p=7}}{{,}}{{Sfn|Kegham Fenerdjian|1938|p=18}}{{,}}{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=117}}.
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En {{date-|novembre 1898}}, il fonde à Paris la [[revue littéraire]] ''[[Anahit (revue littéraire)|Anahit]]''<ref>{{Lien web |langue=hy |titre=n° 1 d’''Anahit'' |url=http://tert.nla.am/archive/NLA%20AMSAGIR/Anahit_paris/1898/1.pdf |format=PDF |site=tert.nla.am |date=novembre 1898}}</ref>{{,}}{{Sfn|Serge d'Herminy|1924|p=7 et 13}}{{,}}{{Sfn|Kegham Fenerdjian|1938|p=10}}{{,}}{{Sfn|Claire Mouradian|1990|p=37}}{{,}}{{Sfn|Cyril Le Tallec|2001|p=148}}{{,}}{{Sfn|Krikor Beledian|2001|p=26}}{{,}}{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=118}}. La première série des numéros d'''Anahit'', en activité jusqu'en {{date-|décembre 1911}}<ref>{{Lien web |langue=hy |titre=n° 9-12 d’''Anahit'' |url=http://tert.nla.am/archive/NLA%20AMSAGIR/Anahit_paris/1911/9-12.pdf |format=PDF |site=tert.nla.am |date=septembre-décembre 1911}}</ref>, publie la production littéraire d'Archag Tchobanian lui-même ainsi que d'écrivains et intellectuels arméniens exilés en Europe comme [[Daniel Varoujan]], [[Siamanto]], [[Komitas]], etc., faisant de la revue un des rares mensuels de la [[diaspora arménienne]] car s'adressant aux Arméniens partout dans le monde, ainsi qu'à ceux de l'[[Empire ottoman]] où elle est diffusée clandestinement{{Sfn|Krikor Beledian|2001|p=26}}. Il publie aussi de la poésie arménienne ancienne qu'il est allé chercher dans des manuscrits afin de faire connaître le versant profane de la littérature arménienne{{Sfn|Frédéric Macler|1912|p=180}}.
En {{date-|septembre 1900}}, Archag Tchobanian prend part au Congrès international des traditions populaires, lors duquel il lit sa traduction du [[conte]] ''David et Mher'' (''[[David de Sassoun]]''){{Sfn|Kegham Fenerdjian|1938|p=16}}{{,}}{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=122}}, publiée ensuite dans ''La Revue''{{Sfn|id=David de Sassoun|texte=Archag Tchobanian 1901}}. Il publie aussi une étude sur [[Grégoire de Narek]] dans le ''Mercure de France''{{Sfn|id=Grégoire de Narek|texte=Archag Tchobanian 1900}}{{,}}{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=122-123}}. En 1902, il publie ''Poèmes arméniens anciens et modernes''{{Sfn|id=Poèmesanciensetmodernes|texte=Archag Tchobanian 1902}}, ouvrage qui comporte en avant-propos une conférence de [[Gabriel Mourey]] donnée en {{date-|mai 1902}} lors d'une soirée
La même année, pour le centenaire de la naissance de [[Victor Hugo]]{{Sfn|Kegham Fenerdjian|1938|p=18}}, Tchobanian dénonce la nomination par l'[[Académie française]] de [[Gabriel Hanotaux]] comme représentant lors des festivités{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=125-127}}. En effet, [[Liste des ministres français des Affaires étrangères|ministre des Affaires étrangères]] durant les massacres hamidiens, Tchobanian l'accuse d'avoir laissé les mains libres au sultan [[Abdülhamid II]] pour massacrer les Arméniens et donc de ne pas être digne de la mémoire de Victor Hugo<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Archag Tchobanian|titre=Les Fêtes de Victor Hugo|sous-titre=Une protestation|périodique=[[La Petite République|La Petite République socialiste]]|numéro=9447|date=25-02-1902|lire en ligne=https://www.retronews.fr/journal/la-petite-republique/25-fevrier-1902/667/1645867/2|accès url=libre|pages=2}}</ref>{{,}}{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=125-127}}. Tchobanian et le peintre [[Edgar Chahine]] représentent les Arméniens lors des festivités{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=126}}, et ce premier prononce un discours{{Sfn|id=Hugo Chateaubriand|texte=Archag Tchobanian 1935|p=55-57}}{{,}}{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=127}}.
Désigné délégué par la faction réformée du [[Parti social-démocrate Hentchak|parti Hentchak]] (ou Verazkamial Hentchak), il participe à ce titre au congrès général des libéraux ottomans organisé à Paris début 1902{{Sfn|Serge d'Herminy|1924|p=7}} avec [[Avetis Aharonian]], Garabed Basmadjian ou encore Minas Tchéraz<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Raymond Kévorkian]]|titre=Le Génocide des Arméniens|éditeur=[[Éditions Odile Jacob]]|année=2006|pages totales=1007|passage=28-29|isbn=978-2-7381-1830-1|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=EdyVd_4CVAMC&printsec=frontcover|accès url=limité}}</ref>.
Archag Tchobanian entretient des relations avec le monde littéraire parisien, se rendant par exemple au seizième banquet de la revue littéraire ''[[La Plume]]'' le {{date-|06-06-1903}} lors duquel [[Octave Mirbeau]] est assis à la table d'honneur ; il prononce un toast dédié à ce dernier<ref>{{Article|langue=fr|titre=Le {{XVIe}} banquet de ''La Plume''|périodique=[[La Plume]]|numéro=340|date=juillet 1903|lire en ligne={{Gallica|id=bpt6k15608s/f714}}|accès url=libre|pages=709-715 (voir le toast p. 714-715)}}</ref>. Il cultive aussi des relations avec le [[Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande|Royaume-Uni]], participant par exemple au banquet du {{date-|29-06-1904}} de l'association anglo-arménienne, présidée par Francis Seymour Stevenson<ref>{{Article|langue=fr|titre=Le mouvement pro arménien - Angleterre - La manifestation internationale du 29 juin|sous-titre=Le Banquet|périodique=[[Pro Armenia]]|numéro=90|date=15-07-1904|lire en ligne={{Gallica|id=bpt6k62121050/f15}}|accès url=libre|pages=551}}</ref>, ou encore à une conférence internationale organisée par l'International Eastern question association le {{date-|23-02-1906}}<ref>{{Article|langue=fr|titre=La conférence internationale de Londres|périodique=[[Pro Armenia]]|numéro=129|date=01-03-1906|lire en ligne={{Gallica|id=bpt6k6212138c/f5}}|accès url=libre|pages=865-867}}</ref>.
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===== Face aux promesses des Jeunes-Turcs =====
Au début du {{s-|XX}}, Archag Tchobanian fait part de sa méfiance vis-à-vis du mouvement des [[Jeunes-Turcs]], qui habitent pour certains, notamment leur penseur [[Ahmed Rıza]], à Paris{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=171}}. Dans un article, il explique : {{Citation|les Jeunes Turcs n'ont cessé d'inviter les Arméniens à s'unir avec eux pour travailler à la réorganisation générale de la Turquie, mais ils n'ont jamais voulu admettre la légitimité des réclamations spéciales des Arméniens}} ; plus loin, il dénonce : {{Citation|Certains Jeunes Turcs ont commis la faute impardonnable de s'efforcer à étouffer la plainte de l'Arménie agonisante en proclamant aux Arménophiles européens qu'il n'y a pas de «question arménienne»}}{{Sfn|id=Jeune Turquie|texte=Archag Tchobanian 1901|p=300}}. Il ne rejette toutefois pas en bloc le mouvement, saluant par exemple les positions libérales d'[[Ismail Qemali]] et exhortant le reste des Jeunes-Turcs à adopter les positions de ce dernier{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=173}}. Cependant, Qemali reste minoritaire, et Tchobanian décide de ne pas assister au congrès du mouvement organisé dans la capitale française les 27-{{date-|29-12-1907}}, lors duquel d'autres organisations comme la [[Fédération révolutionnaire arménienne]] passent un accord avec les Jeunes-Turcs{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=173}}. Ces derniers décident en effet d'écouter les revendications arméniennes pour éviter à tout prix une intervention européenne dans l'Empire ottoman qui pourrait provoquer son démembrement, sans toutefois garantir une solution et des réformes qui amélioreraient véritablement le sort des Arméniens ottomans{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=174}}. En {{date-|juillet 1908}}, grâce à une [[Révolution des Jeunes-Turcs|révolution]], les Jeunes-Turcs forcent le sultan Abdülhamid II à capituler et à restaurer la [[Constitution de l'Empire ottoman|Constitution ottomane]] : le régime passe d'une [[Absolutisme|monarchie absolue]] à une [[monarchie constitutionnelle]], et des élections législatives sont organisées<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Yves Ternon]]|titre=Empire ottoman|sous-titre=Le déclin, la chute, l'effacement|passage=234-237|éditeur=[[Éditions du Félin]]|année=2005|pages totales=575|isbn=978-2866456016}}</ref>.
L'écrivain et avocat [[Krikor Zohrab]], que Tchobanian a connu avant son départ pour la France, est élu député dans le nouveau [[Assemblée générale de l'Empire ottoman|parlement ottoman]]{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=177}}. Zohrab lui adresse des lettres dans lesquelles il l'incite à rentrer à [[Constantinople]] : Tchobanian se rend alors dans la capitale ottomane{{Sfn|Kegham Fenerdjian|1938|p=18}} incognito afin d'éviter un accueil trop visible{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=177-178}}. Il loge pendant un mois dans le quartier de [[Beşiktaş]], celui de son enfance, et est témoin de l'atmosphère électrique qui y règne{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=178}}. En compagnie du poète [[Siamanto]], il assiste dans les rues au passage d'un cortège demandant la mort des minorités chrétiennes de l'empire{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=178}}.
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===== En Arménie russe =====
[[Fichier:Armenianintellectuals.jpg|droite|vignette|Archag Tchobanian (7) en compagnie d'autres intellectuels arméniens à [[Tbilissi|Tiflis]] en 1908 : [[Gevork Bashindzhagian]] (1), [[Komitas]] (2), [[Ghazaros Aghayan]] (3), [[Hovhannès Toumanian]] (4), [[Avetik Issahakian]] (5) et [[Vrtanes Papazian]] (6)<ref>{{Ouvrage|langue=hy|auteur1=[[Teotig]]|titre=Ամէնուն Տարեցոյցը|traduction titre=L'almanach de tous
Après la mort de [[Mkrtich Khrimian]] en {{date-|octobre 1907}}, l'élection d'un nouveau [[Liste des catholicos de l'Église apostolique arménienne|catholicos]] est organisée un an plus tard à [[Etchmiadzin]], siège de l'[[Église apostolique arménienne]], en [[Arménie russe]]. Archag Tchobanian s'y rend alors, mandaté par les Arméniens des villes ottomanes de [[Şebinkarahisar]] et de [[Muş]]{{Sfn|Serge d'Herminy|1924|p=7}}, et en profite pour étudier des manuscrits anciens{{Sfn|Kegham Fenerdjian|1938|p=18}}{{,}}{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=178}}. Il se rend ensuite à [[Tbilissi|Tiflis]] et à [[Bakou]], où vivent à l'époque de nombreux Arméniens, et y donne des conférences{{Sfn|Serge d'Herminy|1924|p=7}}{{,}}{{Sfn|Kegham Fenerdjian|1938|p=18}}{{,}}{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=178}}.
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[[Fichier:Arshag Chobanian.png|droite|vignette|Archag Tchobanian dans ''Le Mois littéraire et pittoresque'' (1916)<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=[[Alphonse Germain]]|titre=Le martyr d'un peuple|périodique=Le Mois littéraire et pittoresque|numéro=202|date=avril 1916|lire en ligne={{Gallica|id=bpt6k6556389f/f78}}|accès url=libre|pages=636}}</ref>.|alt=Portrait en noir et blanc d'un homme barbu portant un costume et une cravate.]]
Le {{date-|12-06-1913}}, Archag Tchobanian donne une conférence : organisée par ledit comité de propagande{{Sfn|Kegham Fenerdjian|1938|p=16}}, intitulée ''Le peuple arménien : son passé, sa culture, son avenir'' et présidée par [[Denys Cochin]]{{Sfn|id=Peuplearménien|texte=Archag Tchobanian 1913}}{{,}}{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=193}}, elle est l'occasion pour Tchobanian de rappeler son attachement à la cause arménienne{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=194}}. Dans son discours, il explique : {{citation|[les Arméniens] demandent qu'une autonomie administrative, un régime d'ordre et de légalité soit sérieusement établi, sous le contrôle direct et effectif des grandes puissances, dans ces provinces où leur race habite, travaille et produit depuis des milliers d'années}}{{Sfn|id=Peuplearménien|texte=Archag Tchobanian 1913|p=57-58}}{{,}}{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=194-195}}. En demandant un {{citation|gouverneur général ou un haut-commissaire, qui, ayant les pleins pouvoirs, […] applique les réformes, un Européen partial et compétent}}{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=195}}, il s'inscrit bien dans les revendications portées par la délégation nationale alors partie prenante dans les négociations pour le [[projet de réformes en Arménie ottomane]] de 1912-1914. En {{date-|janvier 1914}}, [[Krikor Zohrab]] informe Archag Tchobanian dans une lettre que le plan de réformes est sur le point d'être signé et lui fait part de son soulagement et de son optimisme{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=197}}. Le plan est effectivement signé le {{date-|08-02-1914}} par le gouvernement ottoman, mais il est abrogé le {{date-|16-12-1914}}, quelques mois après l'entrée de l'[[Empire ottoman dans la Première Guerre mondiale]], sans jamais avoir été mis en place<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Annie Mahé|auteur2=[[Jean-Pierre Mahé]]|titre=Histoire de l'Arménie des origines à nos jours|passage=470|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Perrin]]|collection=Pour l'histoire|année=2012|pages totales=745|isbn=978-2-262-02675-2|bnf=42803423}}</ref>.
Le même Krikor Zohrab souhaitait fêter les 25 ans de la carrière littéraire de Tchobanian à Constantinople à l'automne 1914, mais le déclenchement de la [[Première Guerre mondiale|guerre]] l'en empêche{{Sfn|Serge d'Herminy|1924|p=3}}{{,}}{{Sfn|Kegham Fenerdjian|1938|p=20}}{{,}}{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=307}}.
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À cette période, Archag Tchobanian termine et prépare pour l'envoi à l'imprimerie le premier tome de sa ''Roseraie d'Arménie'', [[anthologie]] traduite en français de textes arméniens anciens (en particulier d'[[Arakel de Siounik]]{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=313-314}}) qu'il conçoit comme un {{citation|monument}} qu'il désire {{citation|élever au génie esthétique de la race [arménienne]}}{{Sfn|id=Roseraie1|texte=Archag Tchobanian 1918|p=VI}}. Mais le déclenchement de la Grande Guerre interrompt ce projet{{Sfn|id=Roseraie1|texte=Archag Tchobanian 1918|p=V-VI}}{{,}}{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=198}} : {{citation|Les préoccupations que la guerre et les évènements d'Arménie faisaient dominer en moi et les devoirs pressants qu'ils m'imposaient, m'ont rendu incapable d'en achever la mise au point et l'impression. Voici quatre ans que les épreuves des deux volumes de cet ouvrage demeurent sur ma table, non touchées}}, écrit-il dans l'[[avant-propos]] lorsque paraît enfin cet ouvrage en 1918{{Sfn|id=Roseraie1|texte=Archag Tchobanian 1918|p=VI}}.
Le {{date-|24-05-1915}}, un mois après la [[rafle des intellectuels arméniens du 24 avril 1915 à Constantinople]] qui marque le début du [[génocide arménien]], les gouvernements français, britannique et russe envoient une note commune au gouvernement ottoman condamnant les massacres d'Arméniens : {{Citation|En présence de ces nouveaux crimes de la Turquie contre l'humanité et la civilisation, les gouvernements alliés font savoir publiquement à la Sublime Porte qu'ils tiendront personnellement responsables desdits crimes tous les membres du gouvernement ottoman ainsi que ceux de ses agents qui se trouveraient impliqués dans de pareils massacres}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Note du Département à l'Agence Havas |url=https://www.imprescriptible.fr/documents/archives/francaises/41.htm |accès url=libre |site=imprescriptible.fr |date=24-05-1915 |consulté le=07-09-2023}}</ref>. Le lendemain, Archag Tchobanian adresse une lettre de remerciement au ministre des Affaires étrangères, [[Théophile Delcassé]], au nom du Comité arménien de Paris<ref>« M. Archag Tchobanian, Secrétaire du Comité arménien de Paris, à M. Jean Gout, Sous-Directeur d'Asie au Ministère des Affaires étrangères », Paris, {{date-|25-05-1915}}, cité dans {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Arthur Beylerian|titre=Les Grandes Puissances, l'Empire ottoman et les Arméniens dans les archives françaises (1914-1918) (recueil de documents)
Le {{date-|25-05-1915}}, Tchobanian donne une conférence intitulée ''L'Arménie sous le joug turc'' présidée par [[Paul Doumer]]<ref>{{Article|langue=fr|titre=Le président Paul Doumer|périodique=Le Foyer|numéro=52|date=01-06-1931|lire en ligne={{Gallica|id=bpt6k9812346/f1}}|accès url=libre|pages=1}}</ref>{{,}}{{Sfn|Kegham Fenerdjian|1938|p=16}}{{,}}{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=236}}.
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Il termine en demandant réparations et l'aide de la France pour les obtenir<ref name=":7" />.
Archag Tchobanian donne en 1918 des conférences en province{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=249-250}} : le {{date-|25 février}} à [[Berck (Pas-de-Calais)|Berck]]<ref>{{Article|langue=fr|titre=Conférence de M. Tchobanian sur la Femme Arménienne|périodique=Journal de Berck|numéro=9|date=03-03-1918|lire en ligne={{Gallica|id=bpt6k6682094j/f1}}|accès url=libre|pages=1}}</ref>, le {{date-|11 mai}} à [[Marseille]] à l'invitation de la société de géographie de la ville<ref>{{Article|langue=fr|titre=Conférence sur la Tragédie arménienne|périodique=[[Le Sémaphore (journal)|Le Sémaphore de Marseille]]|numéro=27815|date=14-05-1918|lire en ligne=https://www.retronews.fr/journal/le-semaphore-de-marseille/14-mai-1918/1191/2930927/2|accès url=libre|pages=2}}</ref>, le {{date-|28 mai}} à [[Aix-en-Provence]], le {{date-|3 juin}} à [[Bordeaux]], à [[Rochefort (Charente-Maritime)|Rochefort]] le {{date-|4 juillet}}<ref>{{Article|langue=fr|titre=Conférence à Rochefort|périodique=La Voix de l'Arménie|numéro=13-14|date=juillet 1918|lire en ligne=https://archives.webaram.com/presse/la_voix_de_l_armenie/pdf/La_voix_de_l_armenie_Numero_13-14_1918.pdf|accès url=libre|format=PDF|pages=472}}</ref>.
Durant cette période, il entretient une correspondance avec d'autres écrivains, notamment avec [[Zabel Essayan]], qui s'est réfugiée dans le [[Caucase]] après avoir échappé à la rafle des intellectuels arméniens{{Sfn|Anouche Kunth|2016|p=52}}. S'étant donnée pour mission de collecter des témoignages de rescapés du génocide, elle lui confie, dans une lettre de {{date-|décembre 1917}}, la difficulté psychologique de sa tâche{{Sfn|Anouche Kunth|2016|p=52}}{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Catherine Coquio]]|titre=Le mal de vérité ou l’utopie de la mémoire|
* {{
===== Immédiat après-guerre (1918-1919) =====
[[Fichier:Armenian representatives in Paris in 1919.png|vignette|Archag Tchobanian aux côtés d'autres personnalités arméniennes ([[Boghos Nubar Pacha]],
Peu de temps avant la fin de la guerre, le {{date-|20-10-1918}}, Archag Tchobanian envoie une lettre de félicitations à [[Georges Clemenceau]], alors [[Président du Conseil des ministres (France)|président du conseil]], pour célébrer la victoire prochaine de l'[[Triple-Entente|Entente]]{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=282}}. Mais l'[[armistice de Moudros]], qui met fin à la guerre en Orient, ne le convainc pas quant à son traitement de la question arménienne, ni la [[Conférence de la paix de Paris]] qui s'ouvre début janvier 1919{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=284-285}}. Dans un article publié dans ''[[L'Information]]'' le {{date-|08-11-1918}}, il fait part de sa déception et de son impatience : {{Citation|[…] pas un mot n'est encore venu préciser quelle forme l'Entente compte donner à la libération promise au peuple d'Arménie. Jusqu'à l'heure présente, l'Arménie semble être traitée par les gouvernements alliés plutôt comme une martyre qu'il faut délivrer que comme une nation pleine de vie et de force, enchaînée, torturée, mais toujours vivante […] et à laquelle il faut rendre sa place parmi les nations libres}}, écrit-il{{Sfn|id=Résurrection|texte=Archag Tchobanian 1918}}{{,}}{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=285}}. Le {{date-|24-11-1918}}, il fournit à Anatole France un certain nombre d'articles pour l'aider à rédiger la [[Lettre ouverte (texte)|lettre ouverte]] en faveur des Arméniens qu'il entend envoyer au président américain [[Woodrow Wilson]] qui se rend à Paris{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=286-287}}. Cette lettre n'est jamais publiée, mais dans un article sur la [[Grèce]] publié en février 1919, Anatole France associe le sort des [[Grecs]] à celui des Arméniens<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=[[Anatole France]]|titre=La Grèce et la paix|périodique=[[L'Humanité]]|numéro=5405|date=03-02-1919|lire en ligne={{Gallica|id=bpt6k255544d/f1}}|accès url=libre|pages=1}}</ref>{{,}}{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=287-288}}.
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{{Citation bloc|Nous, Arméniens de Paris, profondément affligés de voir que la qualité de nation co-belligérante n'a pas encore été reconnue à notre peuple et l'indépendance de notre patrie n'a pas été proclamée par les Gouvernements alliés et les représentants de notre nation n'ont pas été admis à la Conférence de la paix, unissons notre voix à celle de nos compatriotes du monde entier, nous protestons contre cette injustice. Le peuple arménien […] a embrassé dès la première heure la cause des Alliés et a pris part à la lutte à leurs côtés jusqu'à la fin sur les fronts de France, du Caucase et de Syrie […] ; il a attiré sur lui, à cause de cette attitude, nettement et audacieusement pro-alliée, un désastre formidable, et de tous les peuples qui ont pris part à cette guerre il est celui dont le sacrifice fut le plus grand. […]{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=391-392}}}}
En février 1919, la [[délégation nationale arménienne]] et la [[délégation de la République arménienne|délégation envoyée par la première république d'Arménie]] se réunissent en une Délégation de l'Arménie intégrale, bien qu'elles restent autonomes en son sein{{Sfn|Anahide Ter Minassian|2006|p=159}}. Le Conseil des Dix{{note|groupe=n|texte=Composé par le chef du gouvernement et le ministre des Affaires étrangères de la France, du Royaume-Uni, des États-Unis, de l'[[Italie]] et du [[Japon]].}} consent à écouter la Délégation, qui lui expose un ''[[Mémorandum]] sur la question arménienne''<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Délégation nationale arménienne]]|titre=Memorandum sur la question arménienne|lieu=Paris|éditeur=impr. M. Flinikowski|année=1919|pages totales=14|bnf=338794048|lire en ligne={{Gallica|id=bpt6k5811402q}}|accès url=libre}}</ref> le {{Date|26|02|1919}}{{Sfn|Anahide Ter Minassian|2006|p=160}}{{,}}<ref>{{Article|langue=fr|titre=Bulletin du jour|sous-titre=L'empire arménien|périodique=[[Le Temps (quotidien français, 1861-1942)|Le Temps]]|numéro=21055|date=28-02-1919|lire en ligne={{Gallica|id=bpt6k2435696/f1}}|accès url=libre|pages=1}}</ref>{{,}}<ref name=":15">{{Chapitre|langue=en|auteur1=[[Richard G. Hovannisian]]|directeur1=oui|titre chapitre=The Republic of Armenia|numéro chapitre=10|auteurs ouvrage=[[Richard G. Hovannisian]]|titre ouvrage=The Armenian People From Ancient to Modern Times|volume=II|titre volume=Foreign Dominion to Statehood: The Fifteenth Century to the Twentieth Century|éditeur=[[Palgrave Macmillan]]|année=2004|année première édition=1997|pages totales=493|isbn=978-1-4039-6422-9|passage=320}}</ref>. Cependant, les Arméniens n'obtiennent pas de siège à la table des négociations<ref name=":15" />. Pour protester contre cette situation injuste, l'Union intellectuelle arménienne de Paris organise deux jours plus tard, sous la présidence d'[[Antoine Meillet]], une manifestation nommée « Pour la libération de l'Arménie »{{Sfn|id=Pour la Libération de l’Arménie|texte=''Pour la Libération de l’Arménie'' (1920)}}{{,}}{{Sfn|Cyril Le Tallec|2001|p=79}}{{,}}{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=292}}{{,}}{{note|groupe=n|texte=Les autres orateurs de la journée sont [[Mikaël Varandian]], [[Krikor Balakian]], Th. Vellianitis, Dr. C. Dluskil, Herbert Adams Gibbons et [[Albert Thomas (homme politique)|Albert Thomas]].}}. Lors de cette réunion, Tchobanian prend la parole{{Sfn|id=Pour la Libération de l’Arménie|texte=''Pour la Libération de l’Arménie'' (1920), discours d'Archag Tchobanian|p=14-23}}{{,}}{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=293}}. Il résume ainsi les revendications des deux délégations : {{Citation|La reconnaissance par les Alliés de son indépendance nationale dans toute l'étendue de ses territoires ancestraux et une assistance amicale, pour la période préliminaire, à cet État renaissant}}{{Sfn|id=Pour la Libération de l’Arménie|texte=''Pour la Libération de l’Arménie'' (1920), discours d'Archag Tchobanian|p=21}}.
Parallèlement, le {{date-|16-02-1919}}, les Arméniens de Paris organisent un banquet pour célébrer l'amitié arméno-grecque et rendre hommage à [[Elefthérios Venizélos]]{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=290-291}}. Tchobanian, Venizélos et Boghos Nubar Pacha y prennent la parole et leurs discours sont publiés dans un ouvrage la même année{{Sfn|id=Fraternité arméno-grecque|texte=''La Fraternité arméno-grecque'' (1919)}}.
Entre le {{date-|24 février}} et le {{date-|22-04-1919}} se réunit à Paris le [[Congrès national arménien (1919)|Congrès national arménien]] (composé de 38 délégués, parmi eux des intellectuels, écrivains, ecclésiastiques, hommes politiques{{Sfn|Krikor Beledian|2001|p=27}}{{,}}{{Sfn|Cyril Le Tallec|2001|p=36}}) qui élit le {{date-|02-04-1919}} une nouvelle [[Délégation nationale arménienne]] elle aussi présidée par [[Boghos Nubar Pacha]], qui en représente la tendance « neutre » avec Abraham Ter Hagopian ; elle est aussi composée de deux [[Parti libéral démocrate arménien|ramgavars]], Archag Tchobanian et [[Vahan Tékéyan]], ainsi que des deux [[Fédération révolutionnaire arménienne|dachnaks]] (FRA), [[Armen Garo]] et Hagop Nevrouz{{Sfn|Kegham Fenerdjian|1938|p=19-20}}{{,}}{{Sfn|Cyril Le Tallec|2001|p=36-37}}{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Anahide Ter Minassian]]|titre=1918-1920, La République d'Arménie
La délégation nationale arménienne et la délégation de la République arménienne organisent ensemble un banquet franco-arménien le {{date-|17-07-1919}} pour fêter la victoire des Alliés lors de la guerre, auquel sont présents de nombreuses personnalités{{note|groupe=n|texte=On trouve notamment : [[Denys Cochin]], [[Charles Guernier]], [[Paul Fleurot]], [[Gustave Schlumberger]], [[Auguste Gauvain]], [[Alfred Vallette]], [[Camille Mauclair]], [[Gabriel Mourey]], [[Henri Coulon]], [[Ludovic de Contenson]], [[Gaston Deschamps]], l'abbé Delarue, [[Frédéric Macler]], Paul Desfeuilles, Émile Pignot{{etc.}}}}{{,}}{{sfn|id=L'Amitié franco-arménienne|texte=L'Amitié franco-arménienne 1919}}. Devant cette assemblée, Archag Tchobanian, Boghos Nubar Pacha et [[Avetis Aharonian]] prononcent chacun un discours{{sfn|id=L'Amitié franco-arménienne|texte=L'Amitié franco-arménienne 1919}}.
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==== Années 1920 ====
===== Une activité foisonnante =====
[[Fichier:Teachers and students - Armenian seminary of Jerusalem (1921).png|vignette|Archag Tchobanian (10) en visite au séminaire théologique arménien de Jérusalem en 1921<ref>{{Ouvrage|langue=hy|auteur1=[[Teotig]]|titre=Ամէնուն Տարեցոյցը|traduction titre=L'almanach de tous
Au printemps 1920, un nouveau congrès national arménien est réuni, au cours duquel Archag Tchobanian est maintenu à son poste de président du comité de propagande, auquel est ajouté un rôle de conseiller{{Sfn|Serge d'Herminy|1924|p=7-8}}{{,}}{{Sfn|Kegham Fenerdjian|1938|p=20}}{{,}}{{Sfn|Cyril Le Tallec|2001|p=27}}.
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À l'autonome 1920, Archag Tchobanian est envoyé par la délégation nationale arménienne à [[Beyrouth]] ([[Liban]]) auprès du [[Liste des hauts-commissaires de France et délégués généraux de la France libre au Levant|haut-commissaire de France au Levant]] [[Henri Gouraud (général)|Henri Gouraud]]{{Sfn|Serge d'Herminy|1924|p=8}}{{,}}{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=297}}. Il se rend ensuite dans les autres territoires français du [[Levant (Proche-Orient)|Levant]], en [[Syrie]], puis en [[Cilicie]]{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=297}} (où il séjourne quatre mois{{Sfn|Kegham Fenerdjian|1938|p=18}}), où de nombreux réfugiés arméniens fuyant le génocide se sont installés{{Sfn|Serge d'Herminy|1924|p=8}}. Il y organise des soirées culturelles, notamment à [[Adana]] ou [[Alexandrette]]{{Sfn|Serge d'Herminy|1924|p=8}}{{,}}{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=298}}.
Sur le conseil du [[Liste des catholicos arméniens de Cilicie|catholicos de Cilicie]], [[Sahag II Khapaian]], il se rend ensuite à [[Jérusalem]] pour prêter main forte dans le processus d'élection du [[Liste des patriarches arméniens de Jérusalem|patriarche arménien de la ville]], qui aboutit à la prise de poste de [[Yéghiché
Archag Tchobanian rentre à Paris à l'automne 1921, où il reprend son poste de conseiller de la délégation nationale{{Sfn|Serge d'Herminy|1924|p=8}}. En 1921, [[Gabriel Noradounghian]], qui a succédé à Boghos Nubar Pacha à la tête de la délégation, lui confie lui aussi sa confiance{{Sfn|Kegham Fenerdjian|1938|p=20}}. Dans son [[autobiographie]], [[Gustave Schlumberger]] raconte la visite que lui a faite Tchobanian à son retour : {{citation|Longue et triste visite du grand patriote et poète arménien Archag Tchobanian […]. [Il] pleure à la foi l'atroce bolchévisation actuelle de la Grande Arménie par les Soviets russes et l'abandon de la Cilicie ou Petite Arménie par les troupes françaises}}<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Gustave Schlumberger]]|titre=Mes souvenirs
En 1922, Archag Tchobanian expose les doléances de l'Arménie dans ''[[La Revue de Genève]]''{{sfn|id=RevueGenève|texte=Archag Tchobanian 1922 (''La Revue de Genève'')}}{{,}}{{Sfn|Anouche Kunth|2016|p=310}}, critiquant notamment les traités de paix{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=283}}. Durant la [[Conférence de Lausanne (1922)|conférence de Lausanne]], qui démarre en {{date-|novembre 1922}} et qui a pour objectif de réviser la traité de Sèvres, il convainc [[Antoine Meillet]] de rédiger une tribune en faveur des Arméniens{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=300}}. Cette tribune collective est adressée aux diplomates présents à la conférence et publiée dans le ''[[Journal des débats]]''<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Collectif|titre=Un Appel pour l'Arménie|périodique=[[Journal des débats]]|numéro=349|date=17-12-1922|lire en ligne={{Gallica|id=bpt6k4902700/f2}}|accès url=libre|pages=2}}</ref>. La même année, il est, avec Léon Gumuchguerdan, président d'une Association arménienne pour la [[Société des Nations|SDN]], mais il est difficile de savoir quel rôle a eu cette association<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Christian Birebent|titre=Militer pour l’Arménie et la Société des Nations|sous-titre=Les relations entre les militants de la cause arménienne et les organisations pro-SDN (1918-1925)|périodique=Études arméniennes contemporaines|numéro=12|date=2019|doi=10.4000/eac.2173|lire en ligne=https://journals.openedition.org/eac/2173|accès url=libre|pages=91-119}}</ref>.
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Investi au sein du parti Ramgavar, Archag Tchobanian écrit notamment dans l'organe du parti, ''[[Abaka (journal)|Abaka]]'' ({{Lang-hy|Ապագայ}}, littéralement « Avenir »){{Sfn|Claire Mouradian|1990|p=40}}, qu'il dirige aussi un temps{{Sfn|Krikor Beledian|2001|p=31}}. Sa tendance politique adhère alors à l'[[République socialiste soviétique d'Arménie|Arménie soviétique]], à l'instar du [[Parti social-démocrate Hentchak|parti Hentchak]] mais au contraire de la [[Fédération révolutionnaire arménienne]]{{Sfn|Krikor Beledian|2001|p=31}}. Selon lui, ce petit bout de territoire arménien apparaît comme une planche de salut{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=310}}. Sur le plan littéraire toutefois, cela ne l'empêche pas de se méfier des œuvres {{Citation|dominées exclusivement par l'idée révolutionnaire}}, notamment dans un article consacré au poète [[Yéghiché Tcharents]]{{Sfn|id=Tcharents|texte=Archag Tchobanian 1924}}{{,}}{{Sfn|Krikor Beledian|2001|p=91-92}}. Selon lui, Tcharents est un grand poète {{Citation|malgré la révolution, et non à cause de la révolution}}{{Sfn|Krikor Beledian|2001|p=92}}.
En 1923 paraît le deuxième volume de sa ''Roseraie d'Arménie''<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=[[François Jean-Desthieux]]|titre=Les Chants d'une civilisation|périodique=[[L'Homme libre]]|numéro=2591|date=28-08-1923|lire en ligne={{Gallica|id=bpt6k7596101q/f1}}|accès url=libre|pages=1-2}}</ref>, anthologie de poésie lyrique allant de [[Nersès IV Chnorhali|Nersès le Gracieux]] à [[Djivani]]{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=315}}. Il se rend cette année-là à [[Bucarest]] à l'invitation de l'union culturelle arménienne de la ville et y donne quatre conférences sous la présidence de [[Nicolae Iorga]]{{Sfn|Kegham Fenerdjian|1938|p=17}}{{,}}{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=311}}. Il est alors fait commandeur de l'[[ordre de l'Étoile de Roumanie]]{{Sfn|Kegham Fenerdjian|1938|p=20}}.
En {{date-|avril 1923}}, un hommage est organisé en mémoire des victimes du génocide, durant lequel il prononce un discours évoquant les écrivains disparus{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=307}}. Il est reproduit deux ans plus tard dans l'ouvrage ''La lyre de la Patrie''{{Sfn|id=Lyre|texte=Յարութեան այգը [« L'Aube de la résurrection »], in Archag Tchobanian 1925|p=71-79}}. La même année, Archag Tchobanian fonde avec d'autres écrivains arméniens de l'ancienne génération, une Union des écrivains arméniens de France, qui a pour objectif d'accueillir et aider les écrivains à acquérir des [[Titre de séjour|titres de séjour]] et de travail à leur arrivée en France{{Sfn|Krikor Beledian|2001|p=34}}. Plus généralement, alors que les réfugiés du génocide comment à arriver en nombre en France, il leur vient en aide : {{Citation|il écrit des lettres, se rend dans les services administratifs afin d'aider, dans leurs démarches, ses compatriotes les plus démunis, mettant fraternellement son savoir et ses relations au service de chacun}}, note Edmond Khayadjian{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=306}}.
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Archag Tchobanian est nommé président de l'Office des réfugiés arméniens (créé en 1925), qui succède à la Délégation nationale arménienne après la disparition de cette dernière en {{date-|janvier 1925}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Origine des fonds |url=https://ofpra.gouv.fr/fr/histoire-archives/archives/presentation-des-fonds/origine-des-fonds |site=ofpra.gouv.fr}}</ref>{{,}}{{Sfn|Anouche Kunth|2016|p=252}}. Secondé par [[Lévon Pachalian]], qui est secrétaire général de l'organisation, ce Comité se charge de défendre les intérêts des réfugiés arméniens, s'adressant à de nombreux interlocuteurs, de la SDN aux mairies d'arrondissement parisiennes{{Sfn|Anouche Kunth|2016|p=252}}. Le comité dirigé par Tchobanian se charge plutôt des Arméniens issus de l'[[Empire ottoman]], tandis que la [[Délégation de la République arménienne]] s'occupe plutôt des Arméniens issus de l'[[Empire russe]]{{Sfn|Anouche Kunth|2016|p=255}}, mais cette gestion n'est pas systématique{{Sfn|Anouche Kunth|2016|p=256-257}}. À la fin des années 1920, Archag Tchobanian confie les activités de chancellerie de l'Office à un office autonome, dédoublement qu'effectue aussi la Délégation de la République arménienne{{Sfn|Anouche Kunth|2016|p=254}}. Tchobanian dirige l'Office jusqu'en 1945, date à laquelle ce dernier est remplacé par l'Office central des réfugiés arméniens{{Sfn|Anouche Kunth|2016|p=260}}.
En 1926, Archag Tchobanian se rend aux [[États-Unis]], où il donne des conférences en arménien et en français sur la littérature et l'art arméniens dans les [[Université de New York|universités de New York]], [[Université de Philadelphie|de Philadelphie]], [[Université Brown|de Providence]], dans le [[Trinity College (Connecticut)|collège de Hartford]] et à la [[Bibliothèque publique de Boston|bibliothèque de Boston]]{{Sfn|Kegham Fenerdjian|1938|p=17}}{{,}}{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=311}}. Il organise la même année le jubilé en l'honneur de
En 1929, il s'occupe d'une édition savante des œuvres complètes du poète [[Tovmas Terzian]]{{Sfn|id=Terzian|texte=Tovmas Terzian 1929}}{{,}}{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=308}}.
Le {{date-|23-11-1929}}, il prononce un discours à l'occasion du dîner fêtant les dix ans de la Société des études arméniennes (qui publie la ''[[Revue des études arméniennes]]'')<ref>{{Article|langue=fr|titre=Les études arméniennes|périodique=Le Foyer|numéro=27|date=01-12-1929|lire en ligne={{Gallica|id=bpt6k9812092/f1}}|accès url=libre|pages=1}}</ref>. En 1931, il fait partie du comité d'honneur et de patronage en souvenir des rescapés de la résistance des Arméniens du [[Musa Dagh]] en 1915, pour lequel est organisée une [[souscription]]<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Charles-Diran Tékéian|titre=Pour le Djebel Moussa|sous-titre=Souscription du souvenir|périodique=Le Foyer|numéro=54|date=01-08-1931|lire en ligne={{Gallica|id=bpt6k981236z/f1}}|accès url=libre|pages=1}}</ref>.
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Selon Archag Tchobanian, les écrivains de la diaspora ont pour tâche de parler du génocide arménien car ceux d'Arménie soviétique ne le peuvent pas en raison de la censure : l'étranger devient donc un espace de liberté et peut {{Citation|contribuer à l'extension de l'horizon intellectuel et esthétique de tout le peuple arménien par la traduction des chefs-d’œuvre des grandes littératures occidentales}}{{Sfn|Krikor Beledian|2001|p=39}}. Comme [[Chavarche Missakian]], il pense que la catastrophe du génocide n'est pas indépassable et l'expérience de l'exil peut être une {{Citation|condition d'épanouissement}}, comme le note [[Krikor Beledian]]{{Sfn|Krikor Beledian|2001|p=39}}.
À la même époque, un autre débat agite les intellectuels arméniens : celui du choix entre une littérature nationale et une littérature cosmopolite (ou peut-être prolétarienne){{Sfn|Krikor Beledian|2001|p=89}}. La question est débattue dans le premier numéro de la revue ''[[Zvartnots (revue littéraire)|Zvartnots]]'', notamment par les écrivains [[Gostan Zarian]], [[Nigoghos Sarafian]], [[Yeghiché Ayvazian]] mais aussi Archag Tchobanian{{Sfn|Krikor Beledian|2001|p=89}}. Dans son article, il critique la {{Citation|littérature prolétarienne}} et estime qu'elle a échoué : selon lui, les œuvres les plus importantes consacrées au problème social n'ont pas été écrites par des socialistes, montrant de nouveau ses réticences vis-à-vis de la littérature arménienne soviétique{{sfn|id=Nationaloucosmopolite|texte=Archag Tchobanian 1929}}{{,}}{{Sfn|Krikor Beledian|2001|p=91}}. Cependant, une littérature purement nationale, c'est-à-dire qui ne parlerait que des thématiques arméniennes ou de personnages arméniens, serait pour lui stérile{{Sfn|Krikor Beledian|2001|p=93}}. De l'autre côté, une littérature purement internationale ou cosmopolite serait artificielle{{Sfn|Krikor Beledian|2001|p=93}}. Il conclut en disant :
{{Citation bloc|L'essentiel donc dans la littérature comme dans l'art n'est pas la tendance nationale ou internationale, mais le talent, l'inspiration vraie, l'expression sincère et naturelle de tel ou tel aspect du monde et de la vie. […] Il n'y a pas de littérature de classe, internationale ou purement nationale. Tout vrai écrivain, dans n'importe quelle œuvre, parfois même contre sa propre volonté, instinctivement ou inévitablement, exprime sa personne et, à travers sa personne, sa race et son entourage immédiat, l'humanité{{note|groupe=n|texte=Texte original en [[arménien]] : {{Citation étrangère bloc|langue=hy|''Էականը, ուրեմն, գրականութեան ինչպես և արուեստի մէջ, ազգային կամ միջազգային ձգտումը չէ, այլ տաղանգը, իրական ներչնչումը, անկեղծ ու բնական արտայայտումը աշխարհի ու կեանքի այս կամ այն երեւոյթին: […] Իրապէս՝ չկայ ո՝չ դասակարգային, ոչ միջազգային, ոչ իսկ զուտ ազգային գրականութիւն: Ամէն ճշմարիտ գրագէտ՝ ոևէ գործի մէջ, մերթ հակառակ իր իսկ կամքին, բնազդաբար ու անխուսափելիօրէն է՝ն առաջ ինքզինքը կ'արտայայտէ, յետոյ իր ցեղն ու իր անմիջական շրջապատը, եւ իր անձին, իր ցեղին եւ իր անմիջական շրջապատին մէջէն՝ մարդկութիւնը:''}}
Il donne l'exemple de [[Nahapet Koutchak]], poète arménien du {{s-|XVI}} et auteur de poèmes d'[[amour]] : ceux-ci n'ont pas de rapport avec l'histoire des Arméniens car son inspiration est l'amour mais, selon Tchobanian, cette poésie est {{Citation|authentiquement arménienne}} car elle s'exprime {{Citation|selon la sensibilité, la mentalité et le goût du peuple arménien, par des images et des expressions qui lui sont propres}} (Krikor Beledian), utilisant notamment le concept de {{Citation|couleur ethnique}}{{Sfn|Krikor Beledian|2001|p=94}}. Il faut selon lui de cette {{Citation|couleur ethnique}} ainsi que du style et du talent, l'alliance entre les deux permettant de produire des œuvres qui {{Citation|acquièrent une portée universelle, tout en conservant un lien essentiel et fondamental avec leur ethnie}}{{Sfn|Krikor Beledian|2001|p=95}}. Tchobanian regrette le faible nombre d'œuvres littéraires arméniennes qui gardent leur force après traduction, et termine en disant : {{Citation|la parole arménienne concernant les problèmes les plus importants et éternels de la vie humaine a été rarement prononcée ; le génie arménien n'a pas donné encore toute sa mesure…}}, souhaitant que la nouvelle génération d'écrivains aille au bout de cette ambition{{Sfn|Krikor Beledian|2001|p=95}}.
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Après une pause de 18 ans, Archag Tchobanian reprend la publication de sa revue ''Anahit'' le {{date-|01-05-1929}}<ref name=":3">{{Lien web |langue=hy |titre=n° 1 d’''Anahit'' |url=http://tert.nla.am/archive/NLA%20AMSAGIR/Anahit_paris/1929/1929%281%29.pdf |site=tert.nla.am |date=01-05-1929}}</ref>{{,}}{{Sfn|Kegham Fenerdjian|1938|p=12}}{{,}}{{Sfn|Claire Mouradian|1990|p=37}}{{,}}{{Sfn|Cyril Le Tallec|2001|p=85 et 148}}{{,}}{{Sfn|Krikor Beledian|2001|p=84}}{{,}}{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=309}}. Dans son éditorial, intitulé {{Citation|La vocation de la race}}, il explique qu'il est nécessaire de conserver {{Citation|notre culture nationale, mais également de la rehausser et de l'enrichir}}, notamment de montrer sa richesse aux jeunes générations : {{Citation|Nous n'avons pas de [[William Shakespeare|Shakespeare]]. Mais notre devoir, notre droit est de tenter d'avoir un jour un Shakespeare}}, écrit-il<ref>{{Article|langue=hy|auteur1=Archag Tchobanian|titre=Ցեղին կոչումը|traduction titre=La vocation de la race|périodique=[[Anahit (revue littéraire)|Anahit]]|numéro=1|date=01-05-1929|lire en ligne=http://tert.nla.am/archive/NLA%20AMSAGIR/Anahit_paris/1929/1929%281%29.pdf|accès url=libre|format=PDF|pages=1-7|extrait=Մենք չունինքն Շէքսփիր: Բայց մեր պարքն է, մեր իրաւունքն է ձգտիլ օր մը մեր Շէքսփիրն ունենալու:}}</ref>{{,}}{{Sfn|Krikor Beledian|2001|p=85}}. Considéré comme le {{Citation|maître incontesté de la littérature arménienne depuis un quart de siècle}}, Archag Tchobanian se donne {{Citation|corps et âme}} dans sa revue{{Sfn|Krikor Beledian|2001|p=84}}. À cette époque, il exerce plutôt la profession de [[publiciste]] et de [[critique littéraire]]{{Sfn|Krikor Beledian|2001|p=237}}.
Très éclectique, on trouve dans cette revue ses chroniques et notes sur les ouvrages parus, mais aussi des textes d'auteurs contemporains, des études sur des écrivains non-arméniens (comme [[Victor Hugo]]{{Sfn|Krikor Beledian|2001|p=237}}), des traductions en arménien d'œuvres comme le ''[[Prométhée enchaîné]]'' d'[[Eschyle]]{{Sfn|Eschyle|1929}}, des poèmes de [[Gabriele D'Annunzio]] par [[Yévprimé Avédissian|Anayis]]<ref>{{Article|langue=hy|auteur1=[[Gabriele D'Annunzio]]|traducteur=[[Yévprimé Avédissian|Anayis]]|titre=Տաղեր Կապրիէլէ Տ'Աննունցիոէն|traduction titre=Poèmes de Gabriele d'Annunzio|périodique=[[Anahit (revue littéraire)|Anahit]]|numéro=3|date=septembre 1929|lire en ligne=http://tert.nla.am/archive/NLA%20AMSAGIR/Anahit_paris/1929/1929%283%29.pdf|accès url=libre|pages=28}}</ref>, de [[Charles Baudelaire|Baudelaire]] par H. Katcharents{{Sfn|Krikor Beledian|2001|p=237}}, etc.{{Sfn|Krikor Beledian|2001|p=84}}. Il salue ''La Fille de Dadrakom'' (1930), [[Épopée|poème épique]] de [[Gostan Zarian]] qui évoque les exactions commises contre les Arméniens dans la région de [[Sason (Batman)|Sassoun]] et la révolte de ces derniers<ref>{{Article|langue=hy|auteur1=Archag Tchobanian|titre=Քրոնիկ|traduction titre=Chronique|périodique=[[Anahit (revue littéraire)|Anahit]]|numéro=4|date=novembre-décembre 1930|lire en ligne=http://tert.nla.am/archive/NLA%20AMSAGIR/Anahit_paris/1930/1930%284%29.pdf|accès url=libre|format=PDF|pages=105-124}}</ref>{{,}}{{Sfn|Krikor Beledian|2001|p=276}} ; il loue le poème ''De l'Orient à l'Occident'' (1930) de [[Vostanig]], {{Citation|poème harmonieux et sublime}}<ref>{{Article|langue=hy|auteur1=Archag Tchobanian|titre=Քրոնիկ|traduction titre=Chronique|périodique=[[Anahit (revue littéraire)|Anahit]]|numéro=5-6|date=janvier-juin 1932|lire en ligne=http://tert.nla.am/archive/NLA%20AMSAGIR/Anahit_paris/1932/5-6.pdf|accès url=libre|format=PDF|pages=182}}</ref>{{,}}{{Sfn|Krikor Beledian|2001|p=282}}. Il publie aussi des impressions de voyages en Arménie{{Sfn|Krikor Beledian|2001|p=237}}. Malgré le fait que la revue soit de plus en plus consacrée à l'[[arménologie]], Tchobanian tente aussi de donner une place aux écrivains de son époque{{Sfn|Krikor Beledian|2001|p=237}}. Ainsi, parmi les contributeurs, on compte notamment [[Harout Gosdantian]], [[Zareh Vorpouni]], [[Hratch Zartarian]] mais aussi [[Nigoghos Sarafian]]{{Sfn|Krikor Beledian|2001|p=85}}{{Incise|qu'il considère comme l'une des {{citation|figures les plus originales de la nouvelle génération}}<ref>{{Article|langue=hy|auteur1=Archag Tchobanian|titre=Chronique|traduction titre=Chronique|périodique=[[Anahit (revue littéraire)|Anahit]]|numéro=1-2|date=juillet-septembre 1933|lire en ligne=http://tert.nla.am/archive/NLA%20AMSAGIR/Anahit_paris/1933/1933(1-2).pdf|accès url=libre|format=PDF|pages=67|extrait=Նիկողոս Սարաֆեան, որ մեր գրական նոր սերունդին ամենէն ինքնատիպ դէմքերէն մէկն է […]}}</ref>{{,}}{{sfn|Krikor Beledian|2001|p=298}}}}, ainsi que des poètes ne résidant pas en France comme [[Mouchegh Ichkhan]], [[Vahé
La même année de la reprise d'''Anahit'', il publie le troisième et dernier volume de sa ''Roseraie d'Arménie''<ref>{{Article|langue=fr|titre=''La Roseraie d'Arménie''|périodique=Le Foyer|numéro=7|date=01-02-1929|lire en ligne={{Gallica|id=bpt6k981190f/f1}}|accès url=libre|pages=1}}</ref>.
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Le {{date-|27-02-1930}}, lors de la célébration en l'honneur d'[[Alíki Diplarákou]], couronnée [[miss Europe]] 1930, Archag Tchobanian fait partie de la délégation arménienne (à l'instar de [[Yervant Tolayan]]) et il présente et prononce un discours rappelant l'amitié arméno-grecque<ref>{{Article|langue=fr|titre=Miss Europe|périodique=Le Foyer|numéro=33|date=01-03-1930|lire en ligne={{Gallica|id=bpt6k981215w/f3}}|accès url=libre|pages=3}}</ref>.
À cette époque, il fait partie des clients réguliers, comme de nombreux autres [[Orientalisme (études orientales)|orientalistes]], de la [[Librairie orientale H. Samuelian|librairie orientale]] ouverte par [[Hrant Samuelian]] à Paris en 1930, avec qui il se lie d'amitié<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Laurence Boulanger|titre=Rue Monsieur-le-Prince…|sous-titre=Deux libraires pas comme les autres|périodique=Armenia|numéro=78|date=novembre 1983|lire en ligne=http://tert.nla.am/archive/NLA%20AMSAGIR/armenia-marseille/1983/78.pdf|accès url=libre|format=PDF|pages=23-24}}</ref>.
Le {{date-|14-06-1931}}, à la Sorbonne, lors du {{25e}} anniversaire de l'[[Union générale arménienne de bienfaisance|UGAB]] et du premier anniversaire de la mort de [[Boghos Nubar Pacha]], il fait partie de ceux qui rendent hommage à ce dernier par un discours<ref>{{Article|langue=fr|titre=Boghos Nubar Pacha et l'U.G.A. de Bienfaisance|périodique=Le Foyer|numéro=53|date=01-07-1931|lire en ligne={{Gallica|id=bpt6k981235k/f1}}|accès url=libre|pages=1}}</ref>.
En {{date-|novembre 1932}}, Archag Tchobanian est mandaté par les Arméniens de Lyon pour participer à l'élection du catholicos à [[Etchmiadzin]], en Arménie soviétique{{Sfn|Kegham Fenerdjian|1938|p=19}}, pour remplacer [[Georges V Soureniants]], mort en 1930. Il reste un mois à [[Erevan]]{{Sfn|Kegham Fenerdjian|1938|p=19}}{{,}}{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=311}}. À son retour début 1933, il donne une conférence organisée par l'Association des anciens volontaires arméniens de l'armée française dans laquelle il raconte son séjour en Arménie soviétique{{Sfn|Kegham Fenerdjian|1938|p=19}}{{,}}{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=311}}. Le poète [[Missak Manouchian]] assiste à cette conférence, qui joue un rôle non négligeable dans son engagement politique [[Communisme|communiste]]{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=311}}. Les deux hommes se connaissent de fait depuis le début des [[années 1930]]{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=311}}. Dans la [[biographie]] qu'elle consacre à son défunt mari, [[Mélinée Manouchian]] raconte la relation qu'entretenait celui-ci avec Tchobanian : {{Citation|Ils correspondirent pendant des années ; Manouchian envoyait des poèmes et Tchobanian les critiquait, notant les défauts comme les qualités et conseillait son jeu élève}}<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Mélinée Manouchian]]|titre=Manouchian
{{Citation bloc|Ils étaient un groupe de jeunes poètes et écrivains arméniens qui se rencontraient régulièrement autour de leur aîné, [[Avetik Issahakian]]. Il y avait là [[Vahan Tékéyan]], Archag Tchobanian, [[Zabel Essayan|Zabel Yessayan]], [[Zarouhi Bahri|Zarouhie Barhy]], [[Yévprimé Avédissian|Anaïs]], [[Lévon Pachalian]], Dikran Kamsaragan et bien d'autres encore. Manouchian entretenait avec eux des relations étroites. Poète lui-même, il écoutait tout le monde attentivement et n'hésitait pas à demander des conseils{{Sfn|Mélinée Manouchian|1974|p=43-44}}.}}
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Lors du [[Déclaration de guerre de la France contre l'Allemagne|déclenchement]] de la [[Seconde Guerre mondiale]] en {{date-|septembre 1939}}, Archag Tchobanian cosigne, avec [[Lévon Pachalian]] et T. Nersoyan, chef de l’Église arménienne de France, un message de fidélité de la communauté arménienne adressé au gouvernement français{{Sfn|Krikor Beledian|2001|p=307}}. Peu de temps avant l'[[Bataille de France|invasion de la France]], il est présent lors d'une réception organisée par l'Union franco-arménienne en {{date-|mars 1940}} et y prononce un discours, à l'instar de [[Louis Marin (homme politique)|Louis Marin]], [[Justin Godart]] ou [[Alexandre Khatissian]]<ref>{{Article|langue=fr|titre=Une manifestation de l'Union franco-arménienne|périodique=[[L'Action française (quotidien)|L'Action française]]|numéro=90|date=30-03-1940|lire en ligne={{Gallica|id=bpt6k767746m/f2}}|accès url=libre|pages=2}}</ref>.
Du fait de l'[[Occupation de la France par l'Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale|Occupation]], Archag Tchobanian cesse la publication de sa revue ''Anahit'' entre fin 1940 et 1946{{Sfn|Claire Mouradian|1990|p=37}}, craignant la [[Censure sous le régime de Vichy|censure]] [[Militärbefehlshaber|allemande]] ainsi que des représailles face aux propos virulents qu'il avait tenu contre le [[Troisième Reich]] dans ''Anahit'' :
{{Citation bloc|J'ai décidé de cesser la publication de ma revue car, sous la censure allemande, j'aurais été privé de la liberté d'expression sur les grands problèmes du jour. De plus, dans l'avant-dernier numéro de la revue, j'avais critiqué l'attitude tyrannique de l'Allemagne hitlérienne qui, entraînée par le culte de la violence, avait sauvagement occupé le territoire de ses voisins. Il n'aurait pas été prudent d'attirer l'attention des autorités allemandes sur ma revue, en leur demandant la permission de continuer sa parution. Il était clair que si n'importe quel salaud avait communiqué la traduction de mon texte aux chefs nazis, non seulement la revue, mais également la vie de son fondateur auraient pu être en danger{{note|groupe=n|texte=Texte original en [[arménien]] : {{Citation étrangère bloc|langue=hy|''Որոշեցի դադրեցնել թերթիս հրատարակումը, քանի որ գերման գրաքընութեան տակ՝ օրուան մեծ հարցերուն վրայ ազատօրէն արտայայտուելու կարելիութենէն զուրկ պիտի ըլլայի: Այդ էական նկատումէն զատ, ունէի նոյն ուղղութեամբ վրաս ազդող ուրիշ իրողութիւն մը եւս, այն որ թերթիս վերջընթեր թիւին մէջ շատ ծանր կերպով խարանած էի Հիթլէրեան Գերմանիոյ բիրտ ուժի պաշտամունքէն ղեկավարուած բռնակալ վերաբերմունքը իր դրացի ժողովուրներուն հանդէպ որոնց երկիրը վայրագ յարձակումով մը գրաւած էր, եւ խոհեմ պիտի չըլլար գերման վարիչներուն ուշադրութիւնը հրաւիրել թերթիս վրայ՝ անոր հրատարակումը շարունակելու արտոնութիւնն ուզելով իրենցմէ: Յայտնի էր որ եթէ սրիկային մէկը այդ գրուածքիս մէկ թարգմանութիւնը հաղորդէր նացիականութեան պետերուն, ոչ միայն թերթիս, այլ եւ անոր հիմնադրին, կեանքը կրնար ծանրօրէն վտանգուիլ:''}}
Entre 1940 et 1944, les activités littéraires des Arméniens de France cessent presque complètement{{Sfn|Krikor Beledian|2001|p=309}}. Organisées par la Société des gens de lettres arméniens, quelques rencontres littéraires ont lieu, animées par Tchobanian, [[Hratch Zartarian]] et [[Meguerditch Barsamian]]{{Sfn|Krikor Beledian|2001|p=309}}. Quelques représentations théâtrales sont aussi organisées : durant l'une d'entre elles, la pièce de jeunesse de Tchobanian ''Les Couches sombres'' est jouée, mais devant un public restreint{{Sfn|Krikor Beledian|2001|p=309}}. La production littéraire d'Archag Tchobanian est au point mort, ce dont il convient lui-même dans une lettre à [[Chavarche Missakian]]<ref>{{Article|langue=hy|titre=Երեկ եւ այսօր|traduction titre=Hier et aujourd'hui|périodique=Haygachên|numéro=2|date=1943|lire en ligne=http://tert.nla.am/archive/NLA%20AMSAGIR/Haykashen1/1943/1943(2).pdf|accès url=libre|format=PDF|pages=77|extrait=[…] չեմ կրցած գրական նոր երկ մը արտագրել, կամ ծրագրուած, մասամբ գրուած գործերէս մին լրացնել:}}</ref>{{,}}{{Sfn|Krikor Beledian|2001|p=325}}.
En {{date-|décembre 1942}}, il sollicite l'[[Orientalisme (études orientales)|orientaliste]] [[René Grousset]] pour qu'il écrive une [[histoire de l'Arménie]]{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=333}}. Celui-ci accepte et lui demande de l'aider en lui fournissant de la documentation{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=333}}. Tout au long de la rédaction, Tchobanian lui propose des suggestions{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=335}}. L'''Histoire de l'Arménie'' est publiée en 1947<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[René Grousset]]|titre=Histoire de l'Arménie, des origines à 1071|lieu=Paris|éditeur=[[Payot (éditions)|Payot]]|année=1947|pages totales=647|bnf=32199711f|référence=Référence:Histoire de l'Arménie (René Grousset)}}</ref> et est dédiée à Archag Tchobanian{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=335}}.
Il prépare l'édition de l'œuvre de son ami Lévon Pachalian, réfugié à [[Vichy]] et qui y meurt en {{date-|février 1943}}{{Sfn|Krikor Beledian|2001|p=325}} après la publication de l'édition en question en 1941, qu'il préface{{Sfn|Lévon Pachalian|1941}}. La même année, en juin, il préface le recueil de poèmes du poète [[Vahram Tatoul]]{{Sfn|Vahram Tatoul|1941}}{{,}}{{Sfn|Krikor Beledian|2001|p=326}}. L'année suivante, il préface l'unique recueil des vers et poèmes en prose d'[[Yévprimé Avédissian|Anayis]], ''Aurore et crépuscule''{{Sfn|Yévprimé Avédissian|1942}}{{,}}{{Sfn|Krikor Beledian|2001|p=326}}. Tchobanian s'occupe aussi de regrouper un certain nombre de ses propres écrits datés de la fin du {{s-|XIX}} et de les publier en deux volumes : ''Images''{{sfn|id=Tchobanian1943|texte=Archag Tchobanian 1943}} (1943) et ''La Vie et le Rêve''{{sfn|id=Tchobanian1945|texte=Archag Tchobanian 1945}} (1945){{Sfn|Krikor Beledian|2001|p=326}}.
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==== Après-guerre et fin de vie ====
Après la [[Libération de la France|Libération]], le {{date-|15-04-1945}}, la Société des gens de lettres arméniens organise un
Le {{date-|01-04-1945}}, le Bureau des réfugiés arméniens (ou comité central des réfugiés arméniens) que dirige Tchobanian est dissout et remplacé par un Office central des réfugiés arméniens, dirigé par Mentor Bouniatian avec pour objectif de {{Citation|représenter la colonie arménienne de France auprès du Gouvernement français}}<ref name=":16">{{Chapitre|langue=fr|auteur1=[[Anouche Kunth]]|titre chapitre=Le refuge arménien et sa double représentation : dans les méandres des anciens offices (1919-1945)|auteurs ouvrage=Aline Angoustures, [[Dzovinar Kévonian]] et [[Claire Mouradian]]|titre ouvrage=Réfugiés et apatrides|sous-titre ouvrage=Administrer l'asile en France (1920-1960)|éditeur=[[Presses universitaires de Rennes]]|année=2017|pages totales=312|isbn=978-2753554863|lire en ligne=https://books.openedition.org/pur/156097
Dans le premier numéro d’''Anahit'' de 1946, Archag Tchobanian rend hommage à [[Kégham Atmadjian]], [[Missak Manouchian]] et [[Louisa Aslanian]], victimes de la [[Seconde Guerre mondiale|guerre]]<ref>{{Article|langue=hy|auteur1=Archag Tchobanian|titre=Երեք Հայ Հերոսական Նահատակներ|traduction titre=Trois martyrs arméniens héroïques|périodique=[[Anahit (revue littéraire)|Anahit]]|date=janvier-juin 1946|lire en ligne=http://tert.nla.am/archive/NLA%20AMSAGIR/Anahit_paris/1946/1.pdf|accès url=libre|format=PDF|pages=1-10}}</ref>. Il publie une sélection de leurs œuvres : quatre poèmes inédits de Kégham Atmadjian<ref>{{Article|langue=hy|auteur1=[[Kégham Atmadjian]]|titre=Անտիպ քերթուածներ Ա. Սեմայէ|traduction titre=Poèmes inédits d'A. Séma|périodique=[[Anahit (revue littéraire)|Anahit]]|numéro=1|date=janvier-juin 1946|lire en ligne=http://tert.nla.am/archive/NLA%20AMSAGIR/Anahit_paris/1946/1.pdf|accès url=libre|format=PDF|pages=10-11}}</ref>{{,}}{{Sfn|Krikor Beledian|2001|p=290}} ; trois poèmes de Missak Manouchian ainsi que sa dernière lettre à sa femme [[Mélinée Manouchian|Mélinée]]<ref>{{Article|langue=hy|auteur1=[[Missak Manouchian]]|titre=Քերթուածներ Միսաք Մանուշեանի [puis] Մանուշեանի վերջին նամակը իր կնոչը|traduction titre=Poèmes de Missak Manouchian [puis] La dernière lettre de Manouchian à sa femme|périodique=[[Anahit (revue littéraire)|Anahit]]|numéro=1|date=janvier-juin 1946|lire en ligne=http://tert.nla.am/archive/NLA%20AMSAGIR/Anahit_paris/1946/1.pdf|accès url=libre|format=PDF|pages=11-13}}</ref> ; trois poèmes de Louisa Aslanian qu'elle a écrit dans les [[camps de concentration nazis]] et qui furent rapportés par Nicole Ritz, camarade de détention<ref>{{Article|langue=hy|auteur1=[[Louisa Aslanian]]|titre=Էջեր տիկին Լուիզա Ասլանեանէ|traduction titre=Pages de Mme Louisa Aslanian|périodique=[[Anahit (revue littéraire)|Anahit]]|numéro=1|date=janvier-juin 1946|lire en ligne=http://tert.nla.am/archive/NLA%20AMSAGIR/Anahit_paris/1946/1.pdf|accès url=libre|format=PDF|pages=13-18}}</ref>{{,}}{{Sfn|Krikor Beledian|2001|p=331}}. Il s'était d'ailleurs lié d'amitié avec Louisa et son mari [[Arpiar Aslanian]] avant la guerre<ref>{{Chapitre|langue=fr|auteur1=Agnès Triebel|titre chapitre=Buchenwald ou la « forêt des (h) êtres » au féminin|auteurs ouvrage=Philippe Mezzasalma|titre ouvrage=Femmes en déportation|sous-titre ouvrage=Les déportées de répression dans les camps nazis 1940-1945|éditeur=Presses universitaires de Paris Nanterre|collection=Source et travaux de La contemporaine|année=2019|pages totales=305|isbn=9782840164098|doi=10.4000/books.pupo.11780|accès doi=libre|lire en ligne=https://books.openedition.org/pupo/11905?lang=fr|passage=113-123}}</ref>. Mais globalement, cette dernière série des ''Anahit'' réunit des articles arménologiques assez éloignés de la littérature{{Sfn|Krikor Beledian|2001|p=317}}. Le dernier numéro d'''Anahit'' paraît en janvier-{{date-|juin 1949}}<ref>{{Lien web |langue=hy |titre=Dernier numéro d'''Anahit'' |url=http://tert.nla.am/archive/NLA%20AMSAGIR/Anahit_paris/1949/1.pdf |format=PDF |accès url=libre |site=tert.nla.am |date=janvier-juin 1949 |consulté le=14-10-2023}}</ref>.
Après la guerre, Archag Tchobanian cherche à convaincre les [[Alliés de la Seconde Guerre mondiale|puissances alliées]] de céder les territoires d'[[Arménie occidentale]], en Turquie, à l'[[République socialiste soviétique d'Arménie|Arménie soviétique]]<ref name=":10">{{Article|langue=fr|auteur1=Archag Tchobanian|titre=Arménie et U.R.S.S.|sous-titre=Les Arméniens demandent le rattachement à la Russie des provinces arméniennes turques|périodique=L'Ordre|numéro=356|date=23-03-1946|lire en ligne={{Gallica|id=bd6t51169878/f1}}|accès url=libre|pages=1-2}}</ref>. Il prend la tête d'un Comité de défense de la cause de l'Arménie turque{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=342}}, qui fait du [[lobbying]] en ce sens, notamment auprès de l'[[Organisation des Nations unies|ONU]]<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Archag Tchobanian|titre=Le comité de défense de la cause de l'Arménie turque|périodique=[[Le Monde]]|date=23-12-1948|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1948/12/23/le-comite-de-defense-de-la-cause-de-l-armenie-turque_1903688_1819218.html|accès url=libre}}</ref>. En {{date-|mars 1946}}, il écrit dans le journal ''L'Ordre'' : {{Citation|La libération de ces terres martyres, leur rattachement au territoire de la République d'Erivan et une invitation au gouvernement turc de restituer au peuple arménien les biens publics et privés qui lui ont été ravis, seront des actes de haute équité, qui compteront parmi les meilleurs résultats de la grande lutte menée pendant les deux guerres mondiales pour le triomphe du droit}}<ref name=":10" />. Dans le courant de l'année 1946, il réunit des signatures pour une lettre en faveur des Arméniens qu'il souhaite présenter à la [[Conférences de Paris (1945-1946)|Conférence de Paris]] réunie pour régler la guerre, sollicitant par exemple [[Georges Duhamel]], qui refuse<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=[[Georges Duhamel]]|titre=Chronique|sous-titre=Consultations et témoignages|périodique=[[Le Figaro]]|numéro=583|date=28-06-1946|lire en ligne={{Gallica|id=bd6t564170m/f1}}|accès url=libre|pages=1}}</ref>, et obtenant celles d'[[Édouard Brémond]], de [[Georges Lecomte]], d'[[Émile Buré]], de [[Marcel Cachin]] ou encore d'[[Albert Bayet]]<ref name=":11">{{Article|langue=fr|auteur1=[[Léon Moussinac]]|titre=L'Ararat, haut lieu du monde|périodique=[[Les Lettres françaises]]|numéro=121|date=16-08-1946|lire en ligne={{Gallica|id=bpt6k4745441f/f5}}|accès url=libre|pages=5}}</ref>. Dans la lettre, on peut lire :
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En 1948, il préface le recueil de poésie de la poétesse [[Marie Atmadjian]], ''Les Lys de Golgotha''{{Sfn|Marie Atmadjian|1948}}, et loue ses qualités poétiques{{Sfn|Krikor Beledian|2001|p=333}}.
La même année, lors du voyage à Paris du [[dessinateur]] et [[Caricature|caricaturiste]] arménien Diran, celui-ci représente Archag Tchobanian comme l'une des {{Citation|curiosités}} de Paris, à l'instar de la [[
Le {{date-|14-05-1950}} est fêté à la [[Sorbonne]] le jubilé de ses soixante-cinq ans d'activité littéraire, sous la présidence d'honneur de [[René Grousset]]{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=335}}. Une brochure biographique est publiée la même année à cette occasion{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=344}}.
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== Distinctions ==
=== Décorations ===
* [[Fichier:ROM_Order_of_the_Star_of_Romania_1877_Comm_BAR.svg|50x50px]] Commandeur de l'[[Ordre de l'Étoile de Roumanie]] (1923){{Sfn|Kegham Fenerdjian|1938|p=20}} ;
* {{Déco CLH}} le {{date-|23-07-1925}}<ref>{{Article|langue=fr|titre=Légion d'honneur|périodique=[[Journal officiel de la République française]]. Lois et décrets|numéro=178|date=31-07-1925|lire en ligne={{Gallica|id=bpt6k6493055j/f9}}|accès url=libre|pages=7293}}</ref> ;
* {{Déco Officier de la Légion d'honneur}} le {{date-|01-10-1938}}<ref name=":5">{{Article|langue=fr|titre=Légion d'honneur|périodique=[[Journal officiel de la République française]]. Lois et décrets|numéro=237|date=09-10-1938|lire en ligne={{Gallica|id=bpt6k6550862n/f3}}|accès url=libre|pages=11779}}</ref>{{,}}<ref name=":6">{{Article|langue=fr|titre=Le ruban rouge|périodique=[[L'Œuvre (journal)|L'Œuvre]]|numéro=8408|date=09-10-1938|lire en ligne={{Gallica|id=bpt6k4621601k/f4f}}|accès url=libre|pages=4}}</ref>.
=== Prix ===
* Années 1930 : Prix de la « Fondation Madame la générale-Brémond » pour l'ensemble de son œuvre<ref>{{Article|langue=fr|titre=La fondation "générale Brémond"|périodique=[[Comœdia (journal)|Comœdia]]|numéro=62|date=29-08-1942|lire en ligne={{Gallica|id=bpt6k7653581b/f2}}|accès url=libre|pages=2}}</ref>▼
* 1949 : [[Prix d'Académie]]<ref name=":0" />▼
▲
== Publications ==
=== En arménien ===
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* {{Article|langue=hy|titre=Մայր Հայաստանին - օրօր|traduction titre=Berceuse pour notre Mère l'Arménie|nature article=Poème|périodique=Nor-Guiank|numéro=1|date=01-01-1898|lire en ligne=https://tert.nla.am/archive/NLA%20AMSAGIR/norkeanqL/1898/1.pdf|accès url=libre|format=PDF|pages=1-2}}
* {{Ouvrage|langue=hy|titre=Նահապետ Քուչակի դիւանը|sous-titre=Սիրոյ երգեր, խրատական եւ այլաբանական երգեր, պանդուխտի երգեր|traduction titre=[[Nahapet Koutchak]]|lieu=Paris|éditeur=Impr. Anahit|année=1902|pages totales=133|lire en ligne=http://haygirk.nla.am/upload/1512-1940/1901-1940/nahapet_quchaki_divany.pdf|accès url=libre}}
* {{Ouvrage|langue=hy|titre=Վայրկեանը|traduction titre=La minute|lieu=Paris
* {{Ouvrage|langue=hy|titre=Հորիզոնը|traduction titre=L'Horizon|lieu=Paris|éditeur=Impr. Dikran Doghramadjian|année=1905|pages totales=5}}
* {{Ouvrage|langue=hy|titre=Մկրտիչ Պէշիկթաշլեանի կեանքն ու գործը|traduction titre=La Vie et l'œuvre de Meguerditch Béchiktachlian|lieu=Paris|éditeur=Impr. S. Doghramadjian|année=1907|pages totales=256|lire en ligne=http://haygirk.nla.am/upload/1512-1940/1901-1940/mkrtichpeshk_1907.pdf|accès url=libre}}
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* {{Ouvrage|langue=hy|titre=Հայաստանը թուրք լուծին տակ|traduction titre=L'Arménie sous le joug turc|lieu=Boston|éditeur=Impr. Azk|année=1918|pages totales=48|bnf=43522135k|lire en ligne=http://haygirk.nla.am/upload/1512-1940/1901-1940/hayastan_turq_1918.pdf|accès url=libre}}
* {{Ouvrage|langue=hy|titre=Հայկական դիւցազներգ|traduction titre=L'épopée arménienne|lieu=Constantinople|éditeur=Impr. O. Arzouman|année=1919|pages totales=16|lire en ligne=http://haygirk.nla.am/upload/1512-1940/1901-1940/haykakan_dyucaznerg1919.pdf|accès url=libre}}
* {{Ouvrage|langue=hy|titre=Տղու հոգիներ|traduction titre=Âmes d'enfants|lieu=Paris|éditeur=Impr. Nersès|année=1923|pages totales=82|lire en ligne=http://haygirk.nla.am/upload/1512-1940/1901-1940/tghuhogi_1923.pdf|accès url=libre}}, recueil de textes parus dans ''[[Haïrenik (1870-1910)|Haïrenik]]'' (Constantinople) et de textes inédits{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=307}}
* {{Ouvrage|langue=hy|titre=Դէմքեր|traduction titre=Visages|lieu=Paris|éditeur=Impr. Kégharvéadagan|année=1924|pages totales=165|lire en ligne=http://haygirk.nla.am/upload/1512-1940/1901-1940/demqer_1924.pdf|accès url=libre}}
* {{Ouvrage|langue=hy|titre=Հայրենի քնար|traduction titre=Lyre de la patrie|lieu=Paris|éditeur=Impr. Nersès|année=1925|pages totales=81|lire en ligne=http://haygirk.nla.am/upload/1512-1940/1901-1940/hayreni_qnar_1925.pdf|accès url=libre|id=Lyre}}
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* {{Ouvrage|langue=hy|titre=Երկեր|traduction titre=Œuvres|lieu=Erevan|année=1966|pages totales=576|bnf=44175794z}}
* {{Ouvrage|langue=hy|titre=Նամականի|traduction titre=Correspondance|lieu=Erevan|éditeur=Sovetakan Groġ|année=1980|pages totales=500|bnf=411188991|id=Correspondance1980}}
* {{Ouvrage|langue=hy|titre=Երկեր|traduction titre=Œuvres|lieu=Erevan|éditeur=Sovetagan krogh|année=1988|pages totales=863
=== En français ===
* {{Ouvrage|langue=fr|préface=[[Georges Clemenceau]]|titre=Les massacres d'Arménie|sous-titre=Témoignages des victimes|lieu=Paris|éditeur=Éditions du [[Mercure de France]]|année=1896|pages totales=265|bnf=31439503d|lire en ligne={{Gallica|id=bpt6k11823557}}|accès url=libre|id=Tchobanian1896}}
* {{Article|langue=fr|titre=L'aventure du petit paysan d'Arménie|nature article=Conte|périodique=[[Mercure de France]]|volume=29|numéro=111|date=mars 1899|lire en ligne={{Gallica|id=bpt6k201575h/f604}}|accès url=libre|pages=605-609}}
* {{Ouvrage|langue=fr|préface=[[Pierre Quillard]]|titre=Poèmes|sous-titre=Aurore, la Caravane des heures, Angoisse, Visions, Dans la Nuit, Sur la colline|lieu=Paris|éditeur=[[Mercure de France (maison d'édition)|Mercure de France]]|année=1908|pages totales=265|bnf=31439488b|id=Tchobanian1908fr}}
* {{Ouvrage|langue=fr|préface=[[Émile Verhaeren]]|titre=La Vie et le rêve|sous-titre=Poèmes en prose, contes, fantaisies|lieu=Paris|éditeur=[[Mercure de France (maison d'édition)|Mercure de France]]|année=1913|pages totales=X-219|sudoc=098195301|id=Tchobanian1913}}
* {{Ouvrage|langue=fr|titre=Offrande poétique à la France|sous-titre=Orage, Ode à la France, les Martyrs, le Pur chevalier|lieu=Paris|éditeur=Impr. Berger-Levrault|année=1917|pages totales=31|bnf=31439486n|id=Tchobanian1917}}
* {{Article|langue=fr|titre=L'Épopée arménienne|nature article=Poème|périodique=[[Mercure de France]]|volume=131|année=janvier-février 1919|
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=avec Henri Moreau Febvre (compositeur)|titre=J'ai vu mon aimée…|lieu=Paris|éditeur=Éditions Maurice Senart|année=1922|bnf=43164696s|lire en ligne=https://imslp.org/wiki/Special:ReverseLookup/157884|accès url=payant}}
* {{Ouvrage|langue=fr|préface=[[Fernand Gregh]]|titre=Victor Hugo, Chateaubriand et Lamartine dans la littérature arménienne|lieu=Paris|éditeur=E. Leroux|année=1935|pages totales=XVI-145|bnf=31439495m|id=Hugo Chateaubriand}}
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* {{Ouvrage|langue=fr|titre=La nation arménienne et son œuvre culturelle|sous-titre=Étude suivie de lettres de quelques éminentes personnalités alliées en faveur de la Cause arménienne (1917)|lieu=Paris|éditeur=Impr. artistique|année=1945|pages totales=24}}
* {{Ouvrage|langue=fr|titre=Les Arméniens ne sont nullement pourchassés en France|lieu=Paris|éditeur=Impr. Croissant-Presse|année=1947|pages totales=6|bnf=355942965}}
* {{Chapitre|langue=fr|titre chapitre=La douceur de tes yeux|auteurs ouvrage=[[Arthur Honegger]]|titre ouvrage=Quatre Chansons pour voix grave|lieu=Paris|éditeur=Éditions Salabert|année=1947|bnf=397191114}}
=== Conférences et discours ===
* {{Ouvrage|langue=fr|préface=[[Anatole France]]|titre=L'Arménie, son histoire, sa littérature, son rôle en Orient|lieu=Paris|éditeur=Société du Mercure de France|nature ouvrage=Conférence|année=1897|pages totales=91|bnf=36574286k <-- 36574286k {{!}} 36574287x -->|lire en ligne={{Gallica|id=bpt6k870077c}}|accès url=libre|id=Conférence1897}}{{note|groupe=n|texte=L'année suivante, Archag Tchobanian traduit ce discours en arménien pour la revue ''Nor-Guiank'' de [[Londres]] (publiée par [[Lévon Pachalian]] et [[Arpiar Arpiarian]]) dans les numéros 11<ref>{{Article|langue=hy|auteur1=Archag Tchobanian|titre=Հայաստան, իր պատմութիւնը, իր գրականութիւնը, իր դերը արեւելքի մէջ|traduction titre=L'Arménie, son histoire, sa littérature, son rôle en Orient|périodique=Nor-Guiank|numéro=11|date=01-06-1898|lire en ligne=https://tert.nla.am/archive/NLA%20AMSAGIR/norkeanqL/1898/11.pdf|accès url=libre|pages=166-169}}</ref>, 12<ref>{{Article|langue=hy|auteur1=Archag Tchobanian|titre=Հայաստան, իր պատմութիւնը, իր գրականութիւնը, իր դերը արեւելքի մէջ|traduction titre=L'Arménie, son histoire, sa littérature, son rôle en Orient|périodique=Nor-Guiank|numéro=12|date=15-06-1898|lire en ligne=https://tert.nla.am/archive/NLA%20AMSAGIR/norkeanqL/1898/12.pdf|accès url=libre|format=PDF|pages=179-183}}</ref>, 13<ref>{{Article|langue=hy|auteur1=Archag Tchobanian|titre=Հայաստան, իր պատմութիւնը, իր գրականութիւնը, իր դերը արեւելքի մէջ|traduction titre=L'Arménie, son histoire, sa littérature, son rôle en Orient|périodique=Nor-Guiank|numéro=13|date=01-07-1898|lire en ligne=https://tert.nla.am/archive/NLA%20AMSAGIR/norkeanqL/1898/13.pdf|accès url=libre|format=PDF|pages=194-198}}</ref>, 14<ref>{{Article|langue=hy|auteur1=Archag Tchobanian|titre=Հայաստան, իր պատմութիւնը, իր գրականութիւնը, իր դերը արեւելքի մէջ|traduction titre=L'Arménie, son histoire, sa littérature, son rôle en Orient|périodique=Nor-Guiank|numéro=14|date=15-07-1898|lire en ligne=https://tert.nla.am/archive/NLA%20AMSAGIR/norkeanqL/1898/14.pdf|accès url=libre|format=PDF|pages=212-216}}</ref> et 15<ref>{{Article|langue=hy|auteur1=Archag Tchobanian|titre=Հայաստան, իր պատմութիւնը, իր գրականութիւնը, իր դերը արեւելքի մէջ|traduction titre=L'Arménie, son histoire, sa littérature, son rôle en Orient|périodique=Nor-Guiank|numéro=15|date=01-08-1898|lire en ligne=https://tert.nla.am/archive/NLA%20AMSAGIR/norkeanqL/1898/15.pdf|accès url=libre|format=PDF|pages=228-231}}</ref>.}}
* {{Article|langue=fr|titre=Musique et poésie arméniennes|nature article=Retranscription d'un discours prononcé le {{date-|01-12-1906}}|périodique=Le Mercure musical|numéro=13|date=15-12-1906|lire en ligne={{Gallica|id=bpt6k5568524g/f396}}|accès url=libre|pages=376-382|id=Discours1906}}
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=avec [[Anatole France]]|auteur2=[[Avetis Aharonian]]|auteur3=André Girard|auteur4=[[André Fontainas]]|auteur5=[[Francis de Pressensé]]|titre=À la mémoire de Pierre Quillard|lieu=Paris|éditeur=[[Mercure de France (maison d'édition)|Mercure de France]]|nature ouvrage=Discours|année=1912|pages totales=248|bnf=36572813j <-- 341780114 -->}}
* {{Ouvrage|langue=fr|titre=Le peuple arménien|sous-titre=Son passé, sa culture, son avenir|lieu=Paris|éditeur=P. Geuthner|nature ouvrage=Conférence|année=1913|pages totales=62|bnf=314394870 <-- 35690964p -->|id=Peuplearménien}}
* {{Ouvrage|langue=fr|titre=L'Arménie sous le joug turc|lieu=Paris|éditeur=Plon-Nourrit et Cie / Édition du Foyer|nature ouvrage=Conférence|année=1915|pages totales=40|bnf=314394750 <-- 36060698n {{!}} 365701312 -->}}
* {{Ouvrage|langue=fr|titre=La France et le peuple arménien|lieu=Nancy|éditeur=Impr. Berger-Levrault|nature ouvrage=Conférence|année=1917|pages totales=40|bnf=31783266k <-- 31439481x {{!}} 31783266k -->|id=Francepeuplearménien}}
* {{Ouvrage|langue=fr|titre=La Femme arménienne|lieu=Paris|éditeur=B. Grasset|nature ouvrage=Conférence|année=1918|pages totales=91|bnf=36570132d <-- 31439480k -->|lire en ligne={{Gallica|id=bpt6k131944v}}|accès url=libre}}
* {{Ouvrage|langue=fr
* {{Chapitre|langue=fr|titre chapitre=L'Arménie, avant-garde de la civilisation gréco-latine en Orient|auteurs ouvrage=avec [[Denys Cochin]], Bertrand Bareilles et Jean S. Svoronos|titre ouvrage=La Renaissance de l'Orient|lieu=Paris|éditeur=E. Leroux|nature ouvrage=Discours|année=1919|pages totales=64|bnf=31439489p}}
* {{Ouvrage|langue=fr|titre=L'Œuvre américaine en Arménie
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=avec [[Elefthérios Venizélos]] et [[Boghos Nubar Pacha]]|titre=La Fraternité arméno-grecque
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=avec [[Antoine Meillet]], [[Mikaël Varandian]], Mgr. [[Krikor Balakian]], Th. Vellianitis, Dr. C. Dluskil, Herbert Adams Gibbons, [[Albert Thomas (homme politique)|Albert Thomas]]|titre=Pour la Libération de l’Arménie
* {{Article|langue=fr|titre=Bedros Tourian|sous-titre=Sa vie, son œuvre|nature article=Conférence du 16 mars 1922|périodique=[[Revue des études arméniennes]]|volume=2|numéro=2|date=1922|lire en ligne=https://archives.webaram.com/presse/la_revue_des_etudes_armeniennes/pdf/La_revue_des_etudes_armeniennes_1922_Semestre_2.pdf|accès url=libre|format=PDF|pages=330-341}}
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=avec R. P. Louis Mariès, MM. L. G. Guerdan, Charles Diehl, S. M. David-Beg et Paul Boyer|titre=Une cérémonie consacrée à la mémoire du professeur Antoine Meillet
* {{Chapitre|langue=fr|titre chapitre=La Traduction de la Bible et la poésie arménienne|auteurs ouvrage=avec Mgr Garékin Hovsepian, N. Adontz, G. Millet et A. Gastoué|titre ouvrage=Célébration solennelle du quinzième centenaire de la traduction arménienne de la Bible|lieu=Paris|éditeur=E. Leroux / Impr. Araxes|nature ouvrage=Discours|année=1938|pages totales=83|bnf=33289748w <-- 324523011 {{!}} 332897497 -->|id=Bible}}
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Collectif|préface=Archag Tchobanian|titre=Festival de Poésie et de Musique Arméniennes|lieu=Paris|éditeur=Impr. Araxes|nature ouvrage=Conférence|année=1945|pages totales=68}}
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=== Traductions ===
==== En arménien ====
* {{Ouvrage|langue=hy|auteur1=[[Anatole France]]|titre=Եպիկուրի պարտէզը|titre original=[[Le Jardin
* {{Ouvrage|langue=hy|auteur1=[[Alfred de Vigny]]|titre=Քերթուածներ|traduction titre=Poèmes choisis|lieu=Paris|éditeur=Impr. Anahit|année=1902|pages totales=36|lire en ligne=http://greenstone.flib.sci.am/gsdl/collect/hajgirqn/book/qertuatsner_1902.pdf|accès url=libre}}
* {{Ouvrage|langue=hy|auteur1=[[Frédéric Mistral]]|titre=Միրէյօ|
* {{Article|langue=hy|auteur1=[[Eschyle]]|titre=Պրոմեթեւս շղթայուած|traduction titre=[[Prométhée enchaîné]]|périodique=[[Anahit (revue littéraire)|Anahit]]|numéro=2|date=juillet 1929|lire en ligne=http://tert.nla.am/archive/NLA%20AMSAGIR/Anahit_paris/1929/1929%282%29.pdf|pages=4-17|accès url=libre}}
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** {{Article|langue=fr|titre=Djelaleddinn|sous-titre=Scènes de la vie arméno-kurde|périodique=La Revue des revues|série=Feuilleton de la ''Revue des revues''|volume=20|date={{1er}} trimestre 1897|lire en ligne={{Gallica|id=bpt6k40573827/f50}}|accès url=libre|pages=158-166}}
** {{Article|langue=fr|titre=Djelaleddinn|sous-titre=Scènes de la vie arméno-kurde|périodique=La Revue des revues|série=Feuilleton de la ''Revue des revues''|volume=20|date={{1er}} trimestre 1897|lire en ligne={{Gallica|id=bpt6k40573842/f64}}|accès url=libre|pages=270-278}}
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Aghassi]]|préface=[[Pierre Quillard]]|titre=L'Assassinat du Père Salvatore par les soldats turcs|lieu=Paris|éditeur=[[Mercure de France (maison d'édition)|Mercure de France]]|année=1897|pages totales=45|bnf=31702524k|id=AghassiSalvatore}}
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Aghassi]]|préface=[[Victor Bérard]]|titre=Zeïtoun|sous-titre=Depuis les origines jusqu'à l'insurrection de 1895|
* {{Article|langue=fr|auteur1=[[Nahapet Koutchak]]|titre=Vieux poèmes arméniens|périodique=[[La Revue blanche]]|volume=26|date=septembre-décembre 1901|lire en ligne={{Gallica|id=bpt6k15547d/f218}}|accès url=libre|pages=217-221}}
* {{Ouvrage|langue=fr|préface=[[Gabriel Mourey]]|titre=Poèmes arméniens anciens et modernes|lieu=Paris|éditeur=A. Charles|année=1902|pages totales=105|bnf=36572185g <--31439504r {{!}} 309891032 -->|id=Poèmesanciensetmodernes}}
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* {{Ouvrage|langue=fr|préface=[[Paul Adam]]|titre=Chants populaires arméniens|lieu=Paris|éditeur=Ollendorff|année=1903|pages totales=268|bnf=36572500c <-- 47110810b -->|id=Chants populaires}}, [[prix Langlois]] de l’[[Académie française]] en 1904
* {{Article|langue=fr|titre=Chants populaires arméniens|périodique=[[Mercure de France]]|volume=46|date=avril-juin 1903|lire en ligne=https://www.retronews.fr/journal/mercure-de-france/01-avril-1903/118/4093407/134|accès url=libre|pages=123-139}}
* {{Ouvrage|langue=fr|titre=Les Trouvères arméniens|lieu=Paris|éditeur=[[Mercure de France (maison d'édition)|Mercure de France]]|année=1906|pages totales=299|bnf=365725382 <-- 314394948 -->|id=Trouvères}}
* {{Ouvrage|langue=hy+fr|auteur1=[[Komitas]]|titre=Հայ քնար|sous-titre=Հաւաքածու գեղջուկ երգերի|traduction titre=La Lyre arménienne : Recueil de chansons rustiques|lieu=Paris|éditeur=E. Demets|année=1906|pages totales=45|lire en ligne=http://haygirk.nla.am/upload/1512-1940/1901-1940/komitas_havaqacu.pdf|accès url=libre}}
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Alexander Shirvanzade|Chirvanzadé]]|préface=[[Frédéric Macler]]|titre=La Possédée|lieu=Paris|éditeur=E. Leroux|année=1910|pages totales=188|bnf=319425718}}
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Roupen Zartarian]]|traducteur=avec Édouard Colangian et Grigor Essayan|préface=[[Gaston Bonet-Maury]]|titre=Clarté nocturne|titre original=Ցայգալոյս|lieu=Paris|éditeur=E. Leroux|année=1913|pages totales=173|bnf=31682615c}}
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Djivani]]|préface=Archag Tchobanian|titre=Les plus belles chansons de Djivani|sous-titre=Le grand poète populaire arménien|lieu=Paris|éditeur=E. Leroux / Publications de l'Union intellectuelle arménienne de Paris|année=1919|pages totales=54|bnf=323810300|lire en ligne=https://tert.nla.am/archive/armbook/Djivani.pdf|accès url=libre}}
* ''La Roseraie d'Arménie'', [[anthologie]] de poèmes arméniens du Moyen-Âge et de l'époque moderne, en trois tomes :
** {{Ouvrage|langue=fr|titre=La Roseraie d'Arménie|volume=1|lieu=Paris|éditeur=E. Leroux|année=1918|bnf=33592315v|id=Roseraie1}}
** {{Ouvrage|langue=fr|titre=La Roseraie d'Arménie|volume=2|lieu=Paris|éditeur=E. Leroux|année=1923|bnf=365701343}}
** {{Ouvrage|langue=fr|titre=La Roseraie d'Arménie|volume=3|lieu=Paris|éditeur=E. Leroux|année=1928|pages totales=291|bnf=31439490w <-- 32657494p -->|lire en ligne={{Gallica|id=bpt6k15043383}}|accès url=libre}}
* {{Article|langue=fr|auteur1=[[Djivani]]|titre=Quelques chansons de Djivani|périodique=[[Revue des études arméniennes]]|volume=1|numéro=4|date=1921|lire en ligne=https://archives.webaram.com/presse/la_revue_des_etudes_armeniennes/pdf/La_revue_des_etudes_armeniennes_1921_Semestre_2.pdf|accès url=libre|format=PDF|pages=427-431}}
* {{Ouvrage|langue=fr+hy|auteur1=[[Komitas]]|illustrateur=R. Chichmanian|titre=Musique populaire arménienne|lieu=Paris|éditeur=Éditions Maurice Sénart|année=1928|pages totales=12|lire en ligne=http://haygirk.nla.am/upload/1512-1940/1901-1940/menerg_komitas_1928.pdf|accès url=libre}}
* {{Ouvrage|langue=fr+hy|auteur1=[[Komitas]]|illustrateur=R. Chichmanian|titre=Mélodies et chœurs à cappella|lieu=Paris|éditeur=Éditions musicales de la Schola Cantorum|année=1930|pages totales=31|bnf=43077889t|lire en ligne={{Gallica|id=bpt6k1175346x}}|accès url=libre}}
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* {{Article|langue=fr|titre=L'apôtre de l'Arménie contemporaine S. S. [[Mkrtich Khrimian|Mgrditch Khrimian]]|périodique=[[Mercure de France]]|volume=64|numéro=226|date=15-11-1906|lire en ligne={{Gallica|id=bpt6k201618w/f27}}|accès url=libre|pages=181-201}}
* {{Article|langue=fr|titre=La résurrection de l'Arménie|périodique=[[L'Information]]|numéro=313|date=08-11-1918|lire en ligne={{Gallica|id=bpt6k4031122v/f4}}|accès url=libre|pages=3|id=Résurrection}}
* {{Article|langue=fr|titre=Arménie|périodique=[[La Revue de Genève]]|volume=V|date=juillet-décembre 1922|
* {{Article|langue=fr|titre=Arménie|périodique=[[Les Nouvelles littéraires|Les Nouvelles littéraires, artistiques et scientifiques]]|numéro=114|date=20-12-1924|lire en ligne={{Gallica|id=bpt6k64502964/f6}}|accès url=libre|pages=6}}
=== Préfaces ===
* {{Ouvrage|langue=fr|préface=[[Denys Cochin]] et Archag Tchobanian|titre=Les Alliés et l'Arménie|lieu=Paris|éditeur=E. Leroux|année=1918|pages totales=63|bnf=31954928x|lire en ligne=https://archives.webaram.com/dvdk_new/fra/les-allies-et-l-armenie-1918_OCR.pdf|accès url=libre|id=AlliésArménie}}
* {{Ouvrage|langue=hy
* {{Ouvrage|langue=hy|auteur1=Vahan Malezian|préface=Archag Tchobanian|titre=Անցած օրեր…|traduction titre=Jours passés…|lieu=Paris|éditeur=Impr. Kegharvestdagan|année=1927|pages totales=191|bnf=413751033|lire en ligne=http://haygirk.nla.am/upload/1512-1940/1901-1940/ancac_orer_1927.pdf|accès url=libre}}
* {{Ouvrage|langue=hy|auteur1=[[Tlgadintsi]]|préface=Archag Tchobanian|titre=Թլկատինցին եւ իր գործը|traduction titre=Tlgadintsi et son œuvre|lieu=Boston|éditeur=Baikar Association|année=1927|pages totales=608|lire en ligne=http://haygirk.nla.am/upload/1512-1940/1901-1940/tlkatincin_1927.pdf|accès url=libre}}
* {{Ouvrage|langue=hy|auteur1=[[Tovmas Terzian]]|préface=Archag Tchobanian|titre=Բանաստեղծութեանց Ամբողջական Հաւաքածոյ|traduction titre=Collection complète de poèmes|lieu=Venise|éditeur=Éditions de la [[Congrégation des pères mékhitaristes]]|année=1929|pages totales=467|bnf=41219390z|accès url=libre|id=Terzian}}
** Volume I : {{lire en ligne|lien=http://haygirk.nla.am/upload/1512-1940/1901-1940/tovmas_terzean_1929.pdf}} {{accès libre}}
** Volume II : {{lire en ligne|lien=http://haygirk.nla.am/upload/1512-1940/1901-1940/terzean_banastexc_1929.pdf}} {{accès libre}}
Ligne 490 ⟶ 495 :
* {{Ouvrage|langue=hy|auteur1=[[Frédéric-Armand Feydit|Frédéric Feydit]]|préface=Archag Tchobanian|titre=Հեթում պատմիչ|traduction titre=Hétoum l'historien|lieu=Paris|éditeur=Impr. Araxes|année=1939|pages totales=26|bnf=32103820c|lire en ligne=https://arar.sci.am/dlibra/publication/295998/edition/271639/content|accès url=libre}}
* {{Ouvrage|langue=hy|auteur1=[[Nahapet Koutchak]]|auteur2=Hovhannès Erzngatsi|auteur3=[[Frik]]|et al.=oui|préface=Archag Tchobanian|titre=Հայրէններու բուրաստանը|traduction titre=Le Jardin des Arméniens|lieu=Paris|éditeur=Publications de l'[[Union générale arménienne de bienfaisance|UGAB]]|année=1940|pages totales=550|bnf=42029818m|lire en ligne=http://haygirk.nla.am/upload/1512-1940/1901-1940/hayrenneru_burastany_1940.pdf|accès url=libre}}, {{lire en ligne|lien=https://digilib.aua.am/book/2151/?lang=en}}, anthologie de poèmes préparée par Archag Tchobanian à partir des manuscrits arméniens qu'il a étudiés à Venise, Vienne, Etchmiadzin et Jérusalem{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=309}}
* {{Ouvrage|langue=hy|auteur1=[[Vahram Tatoul]]|préface=
* {{Ouvrage|langue=hy|auteur1=[[Lévon Pachalian]]|préface=Archag Tchobanian|titre=Նորավէպներ եւ պատմուածքներ|traduction titre=Nouvelles et Récits|lieu=Paris|éditeur=Impr. Araxe|année=1941|pages totales=272|bnf=41410728t|lire en ligne={{Gallica|id=bpt6k8710870}}|accès url=libre}}, recueil regroupant des œuvres publiées dans des périodiques stambouliotes{{Sfn|Agop J. Hacikyan|Gabriel Basmajian|Edward S. Franchuk|Nourhan Ouzounian|2005|p=612}} et préparé par Archag Tchobanian{{Sfn|Krikor Beledian|2001|p=325}}{{,}}{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=309}}
* {{Ouvrage|langue=hy|auteur1=[[Yévprimé Avédissian]]|préface=Archag Tchobanian|titre=Այգ ու վերջալոյս|sous-titre=Քերթուածներ եւ արձակ բանաստեղծութիւններ|traduction titre=Aurore et crépuscule|lieu=Paris|éditeur=Impr. Kh. Matiguian|année=1942|pages totales=165|bnf=41193117}}
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== Archives ==
La majeure partie des archives d'Archag Tchobanian se situe au [[Musée d'art et de littérature Yéghiché Tcharents]] d'[[Erevan]] (Arménie). Le fonds Tchobanian comprend {{Num|70000|documents}}, dont {{Num|15000|lettres}} en français et de nombreuses lettres en arménien{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=9}}{{,}}{{note|groupe=n|texte=Parmi ses correspondants français, on trouve : [[Frédéric Mistral]], [[Anatole France]], [[Jacques de Morgan]], [[Romain Rolland]], [[Georges Clemenceau]], [[Séverine]], [[Pierre Quillard]], [[Victor Bérard]], [[Paul Deschanel]], etc. Parmi ses correspondants arméniens, on trouve : [[Hovhannès Toumanian]], [[Avetik Issahakian]], [[Daniel Varoujan]], [[Krikor Zohrab]], [[Yervant Odian]], [[Komitas]], [[Zabel Essayan]], etc.}}. Une partie de sa correspondance est progressivement publiée par l'[[Université d'État d'Erevan]] au cours des années 1960 et 1970, et le ministère de la culture arménien publie un volume de 298 lettres en 1980 (''Correspondance''{{sfn|id=Correspondance1980|texte=Archag Tchobanian 1980}}){{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=9}}.
== Hommages et postérité ==▼
=== En France ===
=== En Arménie ===
▲== Hommages ==
▲* Son portrait réalisé en 1943 par le peintre [[Serge Ivanoff]] se trouve au [[Musée arménien de France]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Serge Ivanoff (1893-1983) - Portrait de l’écrivain et poète Archag Tchobanian (1872-1954) |description=Huile sur toile, signée à gauche. Située et datée Paris, 1943. |url=https://www.le-maf.com/item/serge-ivanoff-1893-1983/ |accès url=libre |site=le-maf.com |éditeur=[[Musée arménien de France]] |consulté le=19-07-2023}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Portrait d'Archag Tchobanian |url=https://archeologie.culture.gouv.fr/jacques-morgan/fr/mediatheque/portrait-darchag-tchobanian |accès url=libre |site=archeologie.culture.gouv.fr |consulté le=11-09-2023}}</ref>.
▲* En 1982, son {{110e}} anniversaire est célébré à [[Erevan]], en [[République socialiste soviétique d'Arménie|Arménie soviétique]]{{Sfn|Edmond Khayadjian|2021|p=10}}.
▲* En 2000, un club Archag Tchobanian est fondé à [[Alfortville]], notamment pour préserver et promouvoir l'héritage arménien<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Club Archag Tchobanian |url=https://www.net1901.org/association/CLUB-ARCHAG-TCHOBANIAN,524426.html |accès url=libre |site=net1901.org |date=09-10-2000 |consulté le=11-09-2023}}</ref>.
▲* En 2004, un institut Tchobanian est fondé en France et en Arménie, dédié à la recherche en études stratégiques ainsi que pour promouvoir l'héritage culturel et intellectuel d'Archag Tchobanian<ref>{{Lien web |langue=fr+en |titre=Présentation de l’Institut Tchobanian |url=https://www.tchobanian.org/presentation/ |accès url=libre |site=tchobanian.org |consulté le=11-09-2023}}</ref>.
▲* Le {{date-|20-06-2022}}, lors du conseil d'arrondissement du [[9e arrondissement de Paris|{{9e}} arrondissement de Paris]], sa maire [[Delphine Bürkli]] propose l'apposition d'une plaque en mémoire d'Archag Tchobanian [[Rue Jean-Baptiste-Say (Paris)|rue Jean-Baptiste-Say]]<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=[[Delphine Bürkli]] |titre=Conseil du {{9e}} arrondissement de Paris. Séance du lundi 20 juin 2022. Ordre du jour initial |url=https://cdn.paris.fr/paris/2022/06/17/661dea59ecbb296d567a08ac6b989111.pdf |format=PDF |accès url=libre |site=cdn.paris.fr |date=14-06-2022 |consulté le=18-08-2023}}</ref>. Son vœu est adopté<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Retour sur le Conseil d’arrondissement du lundi 20 juin 2022 |url=https://mairie09.paris.fr/pages/retour-sur-le-conseil-d-arrondissement-du-lundi-20-juin-2022-21445 |accès url=libre |site=mairie09.paris.fr |éditeur=[[Mairie du 9e arrondissement de Paris|Mairie du {{9e}} arrondissement de Paris]]|date=22-06-2022 |consulté le=18-08-2023}}</ref>.
▲* Le {{date-|25-06-2022}}, le [[Liste des Premiers ministres d'Arménie|premier ministre arménien]] [[Nikol Pachinian]] évoque le rôle important d'Archag Tchobanian dans le développement du [[Parti libéral démocrate arménien|parti Ramgavar]] à l'occasion des cent ans de ce dernier<ref>{{Lien web |langue=fr+en+hy+ru |auteur=[[Nikol Pachinian]] |titre=Le Parti Démocrate-Libéral-Ramgavar a prouvé sa viabilité par son histoire et le chemin qu'il a parcouru, a affirmé le Premier ministre lors de l'événement dédié au 100e anniversaire du Parti Ramgavar |url=https://www.primeminister.am/fr/press-release/item/2022/06/25/Nikol-Pashinyan-Speech/ |accès url=libre |site=primeminister.am |date=25-06-2022 |consulté le=12-09-2023}}</ref>.
▲* Un timbre à son effigie est édité à {{Nombre|15000|exemplaires}} le {{date-|25-07-2022}} en Arménie en l'honneur de son {{150e}} anniversaire<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Prominent Armenians. 150th Anniversary of Archag Tchobanian |url=https://www.stamps.am/shop/prominent-armenians-150th-anniversary-of-archag-tchobanian |accès url=libre |site=stamps.am |date=2022 |consulté le=21-07-2023}}</ref>.
▲* En {{date-|octobre 2022}}, le [[Komitas Museum|Musée-Institut Komitas]] (Erevan) organise une exposition, en partie financée par l'[[Ambassade de France en Arménie|ambassade de France]], consacrée à l'amitié entre Komitas et Archag Tchobanian<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Plus d’un siècle : Archag Tchobanian-Komitas |url=https://www.culturefrance.am/news/plus-dun-sicle-archag-tchobanian-komitas.html |accès url=libre |site=culturefrance.am |date=11-10-2022 |consulté le=11-09-2023}}</ref>.
== Notes et références ==
=== Notes ===
{{Références|groupe=n|taille=50}}
=== Références ===
{{Références nombreuses|
== Voir aussi ==
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==== Sources ====
* {{Article|langue=fr|auteur1=[[Frédéric Macler]]|titre=Archag Tchobanian, I. Նաղաշ Յովնաթան աշուղը եւ Յովնաթան Յովնաթանեան նկարիչը (Le trouvère Naghach Hovnathan et le peintre Hovnathan Hovnathanean), Paris, 1910, in-8°, 128 pages et figures - II. Հայ էջեր (Pages arméniennes), Paris, 1912, in-8°, 54-118 pages et figures|nature article=Compte-rendu|périodique=[[Journal asiatique]]|volume=XX|date=juillet-août 1912|lire en ligne={{Gallica|id=bpt6k93281x/f177}}|accès url=libre|pages=179-185}}
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Serge d'Herminy|titre=Notice biographique et bibliographique sur Archag Tchobanian|sous-titre=À l'occasion du {{35e}} anniversaire de sa vie littéraire et politique fêté à Paris le 3 janvier 1925 (Salle Gaveau)|lieu=Paris|éditeur=Publications du comité organisateur du jubilé|
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Kegham Fenerdjian|traducteur=J. Sivadjian|titre=Archag Tchobanian
==== Bibliographie ====
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* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Krikor Beledian]]|titre=Cinquante ans de littérature arménienne en France|sous-titre=Du même à l'autre|éditeur=[[CNRS Éditions]]|année=2001|pages totales=487|isbn=978-2-271-05929-1|plume=oui}}
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Cyril Le Tallec|titre=La communauté arménienne de France, 1920-1950|éditeur=[[Éditions L'Harmattan]]|année=2001|pages totales=226|isbn=978-2-7475-0480-5|lire en ligne={{Google Livres|9owMvxNseEAC}}|accès url=limité}}
* {{Article|langue=fr|auteur1=[[Agnès Vahramian]]|titre=De l'Affaire Dreyfus au mouvement arménophile|sous-titre=Pierre Quillard et ''Pro Armenia''|périodique=[[Revue d'histoire de la Shoah]]|numéro=177-178|titre numéro=Ailleurs, hier, autrement : connaissance et reconnaissance du génocide arménien|éditeur=Centre de documentation juive contemporaine|date=janvier-août 2003|isbn=978-2850566400
* {{Ouvrage|langue=en|auteur1=[[Agop J. Hacikyan]]|auteur2=Gabriel Basmajian|auteur3=Edward S. Franchuk|auteur4=Nourhan Ouzounian|titre=The Heritage of Armenian Literature|volume=III|titre volume=From The Eighteenth Century To Modern Times|éditeur=[[Wayne State University Press]]|année=2005|pages totales=1069|passage=680-683|isbn=0-8143-3221-8|bnf=40961928|lire en ligne={{Google Livres|GmtPLvnrc38C&dq}}
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Anouche Kunth]]|titre=“Vu au débarquement. Marseille”|sous-titre=Le refuge des Arméniens en France dans les archives de l’Ofpra|lieu=Fontenay-sous-Bois|éditeur=OFPRA|année=2010|lire en ligne=https://www.ofpra.gouv.fr/libraries/pdf.js/web/viewer.html?file=/sites/default/files/2022-08/Plaquette%20armenie.pdf
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Anouche Kunth]]|titre=Exils arméniens|sous-titre=Du Caucase à Paris 1920-1945|lieu=Paris|éditeur=[[Belin éditeur|Belin]]|collection=Contemporaines|année=2016|pages totales=440|isbn=978-2701198385|présentation en ligne=https://journals.openedition.org/monderusse/10033|lire en ligne=https://www.cairn.info/exils-armeniens--9782701198385.htm|accès url=payant}}
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Edmond Khayadjian|titre=Archag Tchobanian et le mouvement arménophile en France|lieu=Alfortville/impr. en Pologne|éditeur=Sigest|année=2021|année première édition=1986|pages totales=360|isbn=978-2376040491|plume=oui}}
=== Liens externes ===
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{{Palette|Littérature arménienne en France}}
{{Portail|Arménie|poésie|littérature|théâtre|presse écrite|relations internationales|politique|Paris|Empire ottoman}}
{{Article potentiellement de qualité|oldid=208194840|date=27 septembre 2023}}
{{DEFAULTSORT:Tchobanian, Archag}}
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[[Catégorie:Traducteur vers l'arménien]]
[[Catégorie:Militant arménien]]
[[Catégorie:Conférencier]]
[[Catégorie:Diplomate arménien du XXe siècle]]
[[Catégorie:Personnalité ottomane arménienne]]
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[[Catégorie:Lauréat du prix Langlois]]
[[Catégorie:Lauréat du prix d'Académie]]
[[Catégorie:Personnalité inhumée au cimetière parisien de Bagneux]]
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