« Complexe d'Électre » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
Framabot (discuter | contributions)
m Bot: retrait commentaire
Aucun résumé des modifications
Balises : Révoqué Éditeur visuel
Ligne 1 :
{{à sourcer|date=décembre 2011}}
[[Fichier:1869 Frederic Leighton - Electra at the Tomb of Agamemnon.jpg|vignette|Frederic Leighton, Électre sur la tombe d'Agamemnon, 1869]]
Le '''complexe d'[[Électre]]''' est un concept théorique erroné de [[Carl Gustav Jung]] qui l'a nommé ainsi en référence à l'héroïne grecque qui vengea son père [[Agamemnon]] en faisant assassiner sa propre mère, [[Clytemnestre]]<ref>{{Ouvrage |langue=en |auteur1=Carl Jung |titre=Psychoanalysis and Neurosis |éditeur=[[Princeton University Press]] |année=1970 |isbn=}}.</ref>. Il pensait ainsi avoir créé un équivalent du [[complexe d'Œdipe]] de Freud mais notons que ce dernier n'a pas accepté cette proposition : « Il nous semble sur ce point que ce que nous disons du complexe d'Œdipe ne s'applique en toute rigueur qu'à l'enfant de sexe masculin, et que nous sommes fondés à refuser l'expression de complexe d'Électre qui insiste sur l'analogie du comportement des deux sexes<ref>Freud : ''La sexualité féminine''.</ref>. » En effet, pour Freud, il n'existe pas de « Loi de la Mère » et on ne peut donc pas régler la question par une simple équivalence tirée de la mythologie.
 
Le complexe d'Electre n'est pas utilisé par les professionnels de la santé mentale aujourd'hui. Il n'y a pas de preuves empirique de son existence<ref>{{Ouvrage|prénom1=Peter|nom1=Fonagy|prénom2=Mary|nom2=Target|titre=Psychoanalytic theories: perspectives from developmental psychopathology|éditeur=Whurr|collection=Whurr series in psychoanalysis|date=2003|isbn=978-1-86156-239-5|consulté le=2023-06-03}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|prénom1=Robert M.|nom1=Liebert|prénom2=Michael D.|nom2=Spiegler|titre=Personality: strategies and issues|éditeur=Brooks|date=1994|isbn=978-0-534-17580-1|consulté le=2023-06-03}}</ref> et il n'est pas répertorié dans le [[Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux]].
 
== Exposé du problème ==
 
Selon [[Sigmund Freud|Freud]], a fantasmé le développement psychique de l'enfant se déroule selonde troisla stadesmanière successifssuivante<ref>[[Sigmund Freud]]: ''Trois essais sur la théorie sexuelle'', (1905), [[éditions Gallimard]], [[Folio (Gallimard)|collection Folio]], 1989 {{ISBN|2-07-032539-3}}).</ref>. Au cours du premier stade, dit « oral », l'enfant prend son plaisir par l'acte de manger. Le sein de la mère est alors perçu par l'enfant comme objet de plaisir. Lors du second stade, dit « sadique-anal », l'enfant prend conscience de sa puissance sur le monde. Enfin, lors du troisième stade, dit « œdipien » ou « phallique », se développe, chez le garçon, le [[complexe d'Œdipe]] : les pulsions d'attirance à l'égard de la mère se renforcent, l'enfant devient de plus en plus exigeant et envahissant, ce qui provoque l'opposition du père, lequel cristallise ensuite sur lui des pulsions hostiles de la part du garçon. À l'adolescence, ce complexe provoque l'attirance du garçon pour les filles, et son rejet des autres garçons, ce qui conditionne une sexualité de type hétérosexuelle. Néanmoins, l'existence du complexe d'Oedipe n'a jamais été démontrée de manière scientifique.
 
La difficulté saute cependant aux yeux : s'il en allait exactement de la même manière chez la petite fille, alors l'adolescente devrait ressentir une attirance sexuelle pour les autres filles et un rejet des garçons ; or, ce n'est pas ce qu'on observe le plus fréquemment ; aussi [[Sigmund Freud|Freud]] fut-il amené à aménager le concept de [[complexe d'Œdipe]] pour l'adapter au cas de la fille et résoudre l'asymétrie constatée entre le développement psychique des garçons et celui des filles.