« Mythe de la Terre plate » : différence entre les versions
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→Dans l'art et la fiction : "Astérix chez les Pictes" n'est pas un manga mais une bande dessinée. De plus, Obélix n'affirme rien de tel dans cet album. |
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Les historiens ont identifié certains facteurs ayant contribué à ce que le mythe apparaisse et soit largement accepté. {{lien|Jeffrey Burton Russell}} fait remonter l'origine de ce qu'il appelle {{Citation|l'erreur de la Terre plate}} à un groupe d'intellectuels français anticléricalistes, en particulier à [[Jean-Antoine Letronne]] et, indirectement, à ses maîtres [[Jean-Baptiste Gail]] et [[Edme Mentelle]]. Mentelle a décrit le Moyen Âge comme « douze siècles plongés dans une nuit d'ignorance », un thème que le mythe de la Terre plate illustre de manière exemplaire dans l'article de Letronne, à la considérable influence, ''Des opinions cosmographiques des pères de l’Église rapprochées des doctrines philosophiques de la Grèce''{{sfn|Russell|1993|pp=344–345}}.
L'[[Histoire des sciences|historien des sciences]] [[Edward Grant]] voit un terrain fertile pour le mythe dans l'assaut général contre le Moyen Âge et la [[Scolastique|pensée scolastique]], qui débute avec [[Pétrarque]]{{sfn|Grant|2001|pp=329–345}}, et dont Grant voit l'une des plus extrêmes expressions dans l'ouvrage de [[John William Draper|Draper]], ''{{lang|en|History of the Intellectual Development of Europe}}''{{sfn|Grant|2001|p=335}}, le mythe de la Terre plate lui-même étant présenté une décennie plus tard par Draper dans son ''{{lang|en|History of the Conflict Between Religion and Science}}''{{sfn|Draper|1874|pp=63–65, 154–5, 160–161}}.bite
[[Fichier:Flickr - USCapitol - Columbus Before the Council of Salamanca (1487) CropEnh.jpg|vignette|droite|
Détail de la {{lien|trad=Columbus Doors|Portes de Colomb|texte=Porte de Colomb}}, Capitole des États-Unis, Washington, représentant Colomb devant le concile de Salamanque.]]
Les motifs de [[Andrew Dickson White]] semblent avoir été plus complexes. Premier président de l'[[université Cornell]], il s'était battu pour qu'elle n'ait aucune attache religieuse, mais soit {{Citation|un asile pour les sciences}}. De plus, c'était un ardent défenseur du [[darwinisme]], qui voyait les personnalités religieuses comme principaux opposants à la théorie de l'évolution, et essayait de montrer que ce conflit entre la science et la religion durait depuis le début du christianisme{{sfn|Lindberg|Numbers|1986|pp=338–352}}. Comme certains historiens l'ont fait remarquer, ces conflits du {{S-|XIX}} autour du darwinisme portaient plus largement sur la question de l'autorité relative des scientifiques et du clergé en matière de science et d'éducation{{sfn|Turner|1978}}. White explicita ces préoccupations dans la préface de son ''{{lang|en|History of the Warfare of Science and Theology in Christendom}}'', où il expliquait les lacunes de l'enseignement de nombreux collèges et universités américaines par leur {{Citation|caractère sectaire}}{{sfn|White|1917|p={{rom-min|vii|7}}}}.
Le mythe de la Terre plate prend une forme artistique dans les nombreux tableaux représentant Christophe Colomb défendant la rotondité de la Terre face au concile de [[Université de Salamanque|Salamanque]]. Les artistes américains le montrent défiant avec force {{Citation|les préjugés, l'ignorance se voulant érudite et la bigoterie pédante}} des hommes d'église, offrant une image de héros romantique, cependant homme de commerce et
{{Lien|langue=en|trad=Jeffrey Burton Russell|fr=Jeffrey Burton Russell|texte=Russell}} suggère que le mythe fut largement accepté en raison des préjugés et du [[Présentisme (histoire des sciences)|présentisme]]. Il mentionne en particulier {{Citation|les préjugés protestants envers le Moyen Âge catholique… les préjugés rationalistes envers le judéo-christianisme}}, et {{Citation|l'idée que nos croyances sont nécessairement supérieures à celles des cultures plus anciennes}}.
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