« Louise Guillemette-Labory » : différence entre les versions
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'''Louise Guillemette-Labory''' est une bibliothécaire et gestionnaire [[Québec|québécoise]] qui a été directrice du réseau de [[Bibliothèques de Montréal]] de 2002 à 2015.
== Historique familiale et éveil à la bibliothéconomie ==
Louise Guillemette-Labory est
Diane Moreau qui est la sœur de Fabiola Moreau, la grand-mère de Louise, est la première de la famille à faire son entrée dans le milieu de la bibliothéconomie<ref name=":3">{{Ouvrage|prénom1=Marcel|nom1=Lajeunesse|prénom2=Éric|nom2=Leroux|prénom3=Marie D.|nom3=Martel|titre=Pour une histoire des femmes bibliothécaires au Québec: portraits et parcours de vies professionnelles|passage=160|éditeur=Presses de l'Université du Québec|collection=Collection Gestion de l'information|date=2020|isbn=978-2-7605-5251-7|isbn2=978-2-7605-5252-4|isbn3=978-2-7605-5253-1|consulté le=2023-10-31}}</ref>. Ayant fait venir sa sœur nouvellement veuve à Montréal, à la suite du décès du grand-père de Louise Guillemette-Labory, Diane Moreau souhaitant gagner plus d’argent pour soutenir sa famille, prendra un deuxième emploi à la [[bibliothèque Saint-Sulpice]] où elle travaillera au catalogage<ref name=":3" />. Diane Moreau incitera quelques années plus tard sa nièce, Marguerite Guillemette à envisager la carrière de bibliothécaire et plus précisément auprès des enfants<ref name=":3" />. Cette dernière obtiendra son diplôme de bibliothéconomie et bibliographie en 1941 de l’École de bibliothécaires et travaillera par la suite toute sa carrière à la bibliothèque des enfants de la centrale<ref name=":4">{{Ouvrage|prénom1=Marcel|nom1=Lajeunesse|prénom2=Éric|nom2=Leroux|prénom3=Marie D.|nom3=Martel|titre=Pour une histoire des femmes bibliothécaires au Québec: portraits et parcours de vies professionnelles|passage=161|éditeur=Presses de l'Université du Québec|collection=Collection Gestion de l'information|date=2020|isbn=978-2-7605-5251-7|isbn2=978-2-7605-5252-4|isbn3=978-2-7605-5253-1|consulté le=2023-10-31}}</ref>.
Marguerite Guillemette jouera un rôle important dans le développement de la passion de Louise Guillemette-Labory pour les bibliothèques en commençant par une introduction au milieu dès son plus jeune âge. Sa tante l’amenait régulièrement à la bibliothèque<ref name=":4" />’<ref name=":5">{{Lien web |langue=fr-ca |prénom=Zone Arts- |nom=ICI.Radio-Canada.ca |titre=25 femmes qui font bouger le milieu du livre {{!}} Radio-Canada.ca |url=https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1020766/25-femmes-milieu-livre-litterature |site=Radio-Canada |date=2017-03-08 |consulté le=2023-10-31}}</ref>.
Madame Guillemette-Labory est membre du jury du [[Grand prix du livre de Montréal|Grand Prix du livre de Montréal]] à plus d'une reprise<ref>{{Article|langue=français|auteur1=Robert Lévesque|titre=Ollivier remporte le Prix du livre de Montréal|périodique=Le Devoir|date=8 novembre 1991|issn=|lire en ligne=http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/2761027|pages=B-6}}</ref>. En 2010, elle est nommée au Conseil consultatif de la lecture et du livre par la ministre de la Culture des Communications et de la Condition féminine du gouvernement du Québec, [[Christine St-Pierre|Christine Saint-Pierre]]<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Le ministre Luc Fortin annonce la nouvelle composition du Conseil consultatif de la lecture et du livre et remercie le précédent conseil pour sa contribution|url=https://www.newswire.ca/fr/news-releases/le-ministre-luc-fortin-annonce-la-nouvelle-composition-du-conseil-consultatif-de-la-lecture-et-du-livre-et-remercie-le-precedent-conseil-pour-sa-contribution-620226513.html|site=www.newswire.ca|consulté le=2018-11-25}}</ref>. Durant sa carrière, elle s'est investit comme membre dans les conseils d'administration suivants, comme celui de Bibliothèques et Archives nationale du Québec (BAnQ), le Salon du livre de Montréal, de la Fondation québécoise de l'alphabétisation, de l'organisme Lire et faire lire et du Festival BD de Montréal.▼
Fait intéressant, la fille de Madame Guillemette-Labory, Marie-Hélène, est aussi bibliothécaire et amène à quatre le nombre de générations de bibliothécaires dans la famille<ref name=":3" />.
== Études ==
Diplômée en étude française en 1976 de l'Université de Montréal<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Hommage à Louise Guillemette-Labory |url=https://fas.umontreal.ca/faculte/prix-distinctions/diplomes-dhonneur/2014/louise-guillemette-labory/ |site=Faculté des arts et des sciences - Université de Montréal |consulté le=2023-10-31}}</ref>, elle obtient la maîtrise de bibliothécaire à l'[[École de bibliothéconomie et des sciences de l'information (Université de Montréal)|École de bibliothéconomie et des sciences de l’information]] en 1978<ref name=":0">{{Lien web |langue=fr |prénom1=Faculté des arts et des sciences |nom1=Université de Montréal |titre=Hommage à Louise Guillemette-Labory |url=https://fas.umontreal.ca/faculte/prix-distinctions/diplomes-dhonneur/diplomes-dhonneur-2014/louise-guillemette-labory/ |site=fas.umontreal.ca |date= |consulté le=2018-11-25}}</ref>.
== Bibliothèques publiques ==
=== Début de carrière ===
Hésitant entre un avenir de technicienne en documentation et de bibliothécaire, sa tante Marguerite Guillemette, lui conseille de travailler d’abord en bibliothèque afin de voir si elle pourrait aimer cet emploi<ref>{{Ouvrage|prénom1=Marcel|nom1=Lajeunesse|prénom2=Éric|nom2=Leroux|prénom3=Marie D.|nom3=Martel|titre=Pour une histoire des femmes bibliothécaires au Québec: portraits et parcours de vies professionnelles|passage=162|éditeur=Presses de l'Université du Québec|collection=Collection Gestion de l'information|date=2020|isbn=978-2-7605-5251-7|isbn2=978-2-7605-5252-4|isbn3=978-2-7605-5253-1|consulté le=2023-10-31}}</ref>. Elle fait ses premiers pas à la bibliothèque d'Ahuntsic auprès d’Hélène Charbonneau<ref name=":6">{{Article|langue=Français|auteur1=Louise Guillemette-Labory|titre=Rayonner en dehors des bibliothèques|périodique=Argus|volume=47|numéro=2|date=Automne 2019|lire en ligne=https://images.sdm.qc.ca/fichiers/Public/2019/B983206.pdf|pages=37-40}}</ref>. Elle travaille dans cette institution jusqu'à l'âge de 25 ans<ref name=":2">{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Marie D. Martel|titre=Pour une histoire des femmes bibliothécaires au Québec: Portraits et parcours de vies professsionnelles.|passage=162|lieu=Montréal|éditeur=Presses de l'Université du Québec|date=2020|pages totales=200|isbn=978-2-7605-5251-7}}</ref>.
De 1979 à 1982 Louise est l'auteure de comptes rendus et de critiques de livres pour enfants pour la revue Lurelu.
Rapidement après avoir obtenu son diplôme, elle devient chef de division Bibliothèque puis directrice du service des loisirs de Ville d'Anjou<ref>{{Article|langue=français|auteur1=Paule des Rivières|titre=Anne Élaine Cliche lauréate du Grand Prix du livre de Montréal|périodique=Le Devoir|date=11 novembre 1992|issn=|lire en ligne=http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/2764967|pages=B 3}}</ref> (1990-2001). Durant ses années, elle a comme mentor [[Jean Corbeil]], maire d'Anjou.
Elle est présidente de l'association des directeurs des bibliothèques publiques du Québec (ADIBIPUQ) qui deviendra plus tard l'[[Association des bibliothèques publiques du Québec]] (ABPQ) pour un mandat de deux ans, en 1985 et 1986<ref>{{Article|langue=français|auteur1=|titre=ADIBIPUQ|périodique=Bulletin argus|date=septembre 1987|issn=|lire en ligne=http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/2876669|pages=7}}</ref>. Elle a également été présidente de la [[Corporation des bibliothécaires professionnels du Québec]] de 1992 à 1994<ref name=":0" />{{,}}<ref>{{Article|langue=français|auteur1=Pierre Vennat|titre=Le Salon du livre s'ouvre sur un air de fête|périodique=La Presse|date=12 novembre 1993|issn=|lire en ligne=http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/2176752|pages=C-1}}</ref>.
=== Direction des bibliothèques de la Ville de Montréal ===
En 2002, elle devient directrice associée Bibliothèques, au Service de la culture de la [[Montréal|Ville de Montréal]], poste qu'elle occupe jusqu'en 2015<ref name=":0" />. Au moment de son entrée en fonction, le réseau des bibliothèques est à un moment particulier de son histoire: le gouvernement du Québec travaille à fusionner 28 municipalités de la l'île de Montréal.
La place de la femme dans des postes de cadre est encore plutôt rare lors de son mandat et elle rencontrera souvent des embûches puisqu’elle ne se sentira pas prise au sérieux<ref name=":7">{{Ouvrage|prénom1=Marcel|nom1=Lajeunesse|prénom2=Éric|nom2=Leroux|prénom3=Marie D.|nom3=Martel|titre=Pour une histoire des femmes bibliothécaires au Québec: portraits et parcours de vies professionnelles|passage=173|éditeur=Presses de l'Université du Québec|collection=Collection Gestion de l'information|date=2020|isbn=978-2-7605-5251-7|isbn2=978-2-7605-5252-4|isbn3=978-2-7605-5253-1|consulté le=2023-10-31}}</ref>. Un de ses mentors de longue date, Jean Corbeil, aura été un allié dès le début de sa carrière en reconnaissant le potentiel de Louise Guillemette-Labory<ref name=":7" />.
===== Projets phares =====
En 2005, elle dirige la publication d'un diagnostic des bibliothèques publiques de l'île de Montréal qui sont alors au nombre de 45<ref name=":8">{{Article|langue=fr-CA|prénom1=François|nom1=Cardinal|titre=Le choix du beau|périodique=La Presse|date=2015-01-25|lire en ligne=https://www.lapresse.ca/debats/201501/24/01-4838057-le-choix-du-beau.php|consulté le=2023-10-31}}</ref>, alors qu’elle croit qu’il en manque une dizaine pour desservir correctement les citoyens<ref>{{Lien web |langue=fr-ca |prénom=Zone Science- |nom=ICI.Radio-Canada.ca |titre=Comment se portent les bibliothèques à Montréal? {{!}} Radio-Canada.ca |url=https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/690042/etat-des-lieux-bibliotheques-municipales-livres-montreal |site=Radio-Canada |date=2014-11-07 |consulté le=2023-10-31}}</ref>. Cette analyse, réalisée en partenariat avec l’équipe de direction des bibliothèques de la Ville de Montréal, une représentante du ministère de la Culture, des experts du milieu financier ainsi que des dirigeants des bibliothèques des arrondissements ciblés par le projet<ref>{{Ouvrage|prénom1=Marcel|nom1=Lajeunesse|prénom2=Éric|nom2=Leroux|prénom3=Marie D.|nom3=Martel|titre=Pour une histoire des femmes bibliothécaires au Québec: portraits et parcours de vies professionnelles|passage=166-167|éditeur=Presses de l'Université du Québec|collection=Collection Gestion de l'information|date=2020|isbn=978-2-7605-5251-7|isbn2=978-2-7605-5252-4|isbn3=978-2-7605-5253-1|consulté le=2023-10-31}}</ref>, permettra de mettre en lumière l’état critique de la situation des bibliothèques dans la métropole. On y dénote notamment un très faible taux de fréquentation, une lacune considérable au niveau du nombre d’employés, une déficience budgétaire et un grand manque d’installations<ref name=":8" />’<ref name=":9">{{Lien web |langue=fr |titre=Ce que cache la bonne note des bibliothèques montréalaises |url=https://www.ledevoir.com/opinion/idees/767857/idees-ce-que-cache-la-bonne-note-des-bibliotheques-montrealaises |site=Le Devoir |date=2022-10-27 |consulté le=2023-10-31}}</ref>. Le bilan du rapport faisait un état critique du premier point puisque moins d’un Montréalais sur trois disait avoir déjà fréquenté une bibliothèque du réseau, en comparaison avec une variation de un sur deux et deux sur trois dans les autres grandes villes du pays<ref name=":9" />. De ce diagnostic naît en 2008 le programme de rénovation, d'agrandissement et de construction de bibliothèques (programme RAC)<ref name=":1">{{Lien web|langue=français|titre=Nouvelles bibliothèques|url=http://ville.montreal.qc.ca/portal/page?_pageid=4276,118659638&_dad=portal&_schema=PORTAL|site=ville.montreal.qc.ca|date=|consulté le=2018-11-26}}</ref>. Ce programme donne naissance à de nouvelles bibliothèques dont les bibliothèques du Boisé et Marc-Favreau en 2013, la bibliothèque Saul-Bellow en 2015 et la [[bibliothèque Benny]] en 2016<ref name=":1" />. L’édification de ces bibliothèques constitue d’ailleurs une grande fierté pour Madame Guillemette-Labory et un projet important mené à terme pendant son mandat<ref>{{Ouvrage|prénom1=Marcel|nom1=Lajeunesse|prénom2=Éric|nom2=Leroux|prénom3=Marie D.|nom3=Martel|titre=Pour une histoire des femmes bibliothécaires au Québec: portraits et parcours de vies professionnelles|passage=168|éditeur=Presses de l'Université du Québec|collection=Collection Gestion de l'information|date=2020|isbn=978-2-7605-5251-7|isbn2=978-2-7605-5252-4|isbn3=978-2-7605-5253-1|consulté le=2023-10-31}}</ref>. Durant sa carrière à la Ville de Montréal, elle permet l'harmonisation des systèmes de gestion des bibliothèques, la bonification des heures d'ouverture, la gratuité des services dans l'ensemble du réseau, l'implantation de la technologie RFID et du libre-service <ref name=":2" /> .
=== Enjeux sociaux et approche communautaire ===
Touchée dès son plus jeune âge par les enjeux d’inégalités sociaux dont elle prend conscience en fréquentant la bibliothèque où sa tante travaille, elle travaillera toute sa carrière à tenter de diminuer les inégalités en faisant la promotion de la lecture<ref name=":4" />’<ref name=":5" />. Sa tante Marguerite Guillemette lui inculquera les valeurs nécessaires pour inspirer les jeunes à fréquenter la bibliothèque et ainsi développer leurs connaissances via la lecture<ref name=":5" />. Inspirée par le concept de la bibliothèque [[tiers-lieu]] développé par [[Ray Oldenburg]] qui suggère que la bibliothèque est une extension du chez soi, après la maison et le travail<ref>{{Ouvrage|prénom1=Ray|nom1=Oldenburg|titre=The great good place: cafés, coffee shops, bookstores, bars, hair salons, and other hangouts at the heart of a community|éditeur=Da Capo press|date=1999|isbn=978-1-56924-681-8|consulté le=2023-10-31}}</ref>, Louise Guillemette-Labory a souhaité, tout au long de sa carrière, créer des bibliothèques chaleureuses où la communauté se sent à l’aise. La bibliothèque se doit d’être accessible afin que les gens souhaitent la fréquenter et y retrouve des services tant vivants que variés<ref>{{Ouvrage|prénom1=Marcel|nom1=Lajeunesse|prénom2=Éric|nom2=Leroux|prénom3=Marie D.|nom3=Martel|titre=Pour une histoire des femmes bibliothécaires au Québec: portraits et parcours de vies professionnelles|passage=172|éditeur=Presses de l'Université du Québec|collection=Collection Gestion de l'information|date=2020|isbn=978-2-7605-5251-7|isbn2=978-2-7605-5252-4|isbn3=978-2-7605-5253-1|consulté le=2023-10-31}}</ref>.
== Implications, associations et après-carrière ==
▲Madame Guillemette-Labory est membre du jury du [[Grand prix du livre de Montréal|Grand Prix du livre de Montréal]] à plus d'une reprise<ref>{{Article|langue=français|auteur1=Robert Lévesque|titre=Ollivier remporte le Prix du livre de Montréal|périodique=Le Devoir|date=8 novembre 1991|issn=|lire en ligne=http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/2761027|pages=B-6}}</ref>. En 2010, elle est nommée au Conseil consultatif de la lecture et du livre par la ministre de la Culture des Communications et de la Condition féminine du gouvernement du Québec, [[Christine St-Pierre|Christine Saint-Pierre]]<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Le ministre Luc Fortin annonce la nouvelle composition du Conseil consultatif de la lecture et du livre et remercie le précédent conseil pour sa contribution|url=https://www.newswire.ca/fr/news-releases/le-ministre-luc-fortin-annonce-la-nouvelle-composition-du-conseil-consultatif-de-la-lecture-et-du-livre-et-remercie-le-precedent-conseil-pour-sa-contribution-620226513.html|site=www.newswire.ca|consulté le=2018-11-25}}</ref>. Durant sa carrière, elle s'est
== Prix et distinctions ==
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