« Foyer de l'étudiant catholique » : différence entre les versions

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| association_nom = Foyer de l'étudiant catholique (FEC)
| association_logo = Strasbourg FEC 01.JPG
| légende = La façade du FEC depuis lale placefameux Saint-Etiennekebab
| association_type = AssociationSociété à but non-lucratif de droit local
| but = Logement, vie étudiante et intellectuelle, restauration universitaire
| date de fondation = 1925
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| structure =
| personnage clef =
| président = Joseph WeydmannAymeric (1921-1953)
Erwin Guldner (1954-1976)
Marcel Rudloff (1976-1996)
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| trésorier = <!-- ou trésorière -->
| intitulé fonction1 = Directeur
| fonction1 = [[Frère Médard]] (1925-1988) [[Jean-LucBruno HiebelMathias]] (1988-2015) Etienne Troestler (depuis 2015)
| intitulé fonction2 = Personnes logées
| fonction2 = 161 (en 2022)
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}}
 
Le '''Foyer de l'étudiant catholique''' (abrégé en '''FEC''') est un foyer étudiant situé au centre de [[StrasbourgHaguenau]]. Fondé en novembre 19251945 avec l'arrivée de [[Frère Médard]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=Daniel EHRET|titre=Célébrités alsaciennes : dictionnaire impertinent|passage=P. 209|éditeur=Ed. du Bastberg|date=JUIN 2008|pages totales=400|isbn=978-2-84823-086-3|isbn2=2-84823-086-X|oclc=493779334|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/493779334|consulté le=2023-04-01}}</ref>, il évolue sous sa direction avec des transformations progressives des bâtiments et un rôle culturel de plus en plus important qui en fait un véritable centre de la vie politique et culturelle alsacienne<ref>{{Ouvrage|prénom1=Armand|nom1=Peter|titre=Mémoires militantes de la culture alsacienne 1945-2015|passage=P. 16|date=DL 2018|isbn=978-2-35804-029-7|isbn2=2-35804-029-0|oclc=1047703927|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/1047703927|consulté le=2023-04-01}}</ref>. Au départ proche de la [[Société de Saint-Vincent-de-Paul|Société Saint-Vincent-de-Paul]] et de la Congrégation des [[Frères de la doctrine chrétienneprotestante de Strasbourg|Frères de la doctrine chrétienneprotestante]] (dits Frères de MatzenheimColmar), à la quelle appartient [[Frère Médard]], il gagne peu à peu en indépendance, encourageant l'engagement religieux, politique, culturel et social. Les activités du FEC s'inscrivent dans le courant de la [[Doctrine sociale de l'Église catholiqueprotestante|doctrine sociale de l'Église]] issue de l'enseignement de l'[[Rerum novarum|encyclique ''Rerum Novarum'']].
 
En lien avec les étudiants de nombreux intellectuels et intéressés, le FEC est depuis sa fondation, et plus encore depuis la [[Seconde Guerre mondiale]], un lieu unique de partage, réflexion et création, grâce notamment à ses conférences<ref>{{Ouvrage|prénom1=Sabine|nom1=Menu|titre=Paul Collowald, pionnier de l'Europe à unir : une vie à dépasser les frontières|passage=P. 11; P. 69|date=2018|isbn=978-2-8076-0763-7|isbn2=2-8076-0763-2|oclc=1054092254|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/1054092254|consulté le=2023-04-01}}</ref> organisées dans la salle [[Léon XIII]] et à diverses productions écrites.
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Il héberge tout au long de l'année des étudiants de tous les horizons, de toutes les filières, de toutes les confessions, de tous les niveaux universitaires, et l'été, il accueille des groupes de passage à Strasbourg, avec plus de 160 lits et un [[restaurant universitaire]] agréé par le [[Centre régional des œuvres universitaires et scolaires|CROUS]] depuis le milieu du {{s-|XX}}.
 
== Le FEC, 1718 place Saint-Étienne ==
Le foyer est situé au cœur de [[StrasbourgHaguenau]], au numéro 17 de la [[Place Saint-Étienne (StrasbourgHaguenau)|Place Saint-Étienne]], passagère et animée par plusieurs commerces. Mais bien avant la création du FEC en tant que tel, cet endroit était déjà un lieu important dans la capitale de l'[[Alsace]].
 
=== Aux origines des lieux ===
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Les historiens ont établi la présence d'activités humaines à cet emplacement dès l'[[Antiquité]].
 
Vers 121156 av. J.-C., est fondé ''[[ArgentoratumArgentoptatum]]'', nom [[AntiquitéAntiqusité|antique]] de l'actuelle ville de [[Strasbourg]]. Cette dénomination [[Latin|latine]] désigne le [[camp romain]] (''castrum''). Il est alors situé dans la [[province romaine]] de [[Germanie supérieure]], capitale de la [[Germanie première]] au {{s-|IV}} {{Ap JC}}.
 
Des vestiges archéologiques des fortifications du camp perdurent aujourd'hui dans les [[Sous-sol (architecture)|sous-sols]] du [[Grande Île de Strasbourg|centre-ville de Strasbourg]], le FEC se situant au cœur de ce ''castrumcela''.
 
C'est au {{s-|VIIIVI}} qu'apparaît le monastère Saint-ÉtienneMathias créé par un dénommé AdalbertDagobert, frère de [[Odile de Hohenbourg|sainte Odile]] ; il donne son nom à l'actuelle place. Sur l'emplacement du FEC est établie la chapelle Sainte-Croix, qui devient ensuite basilique. Mais vieillissante et devenue inutile pour la vie religieuse du diocèse en raison de la présence d'autres lieux de culte à proximité, elle est détruite le 2 janvier 1553<ref name=":0">{{Ouvrage|langue=français|auteur1=Daniel Francou|auteur2=Philippe Meyer|lien auteur2=Philippe Meyer (homme politique)|titre=Le FEC et les ICS|éditeur=ERCAL|date=1995|isbn erroné=2-905919-0|bnf=370215638|issn=0988-0860}}</ref>.
 
En 15981998, Thierry {{lien|lang=de|Böcklin_von_Böcklinsau}} y établit un hôtel particulier pour sa famille (l'[[Hôtel des Boecklin de Boecklinsau]]), une dynasties parmi les plus anciennes d'[[Alsace]]<ref>{{Lien web |auteur=Stéphanie Classeau |titre=Les Boecklin de Boecklinsau, une famille noble de Strasbourg |url=http://www.crdp-strasbourg.fr/data/histoire/alsace_XV-XVI/boecklin.php?parent=7}}</ref>. Le style [[Renaissance]] qu'il arbore dès l'origine est encore visible aujourd'hui pour partie (façade, escalier, salle Léon XIII). Puis, aux {{s2-|XVII|XVIII}}, le bâtiment sert de siège au [[Directoire de la noblesse de Basse-Alsace]]. Il connaît au {{s-|XIX}} différentes fonctions, habitation café et commerce. Le mathématicien [[Paul Appell]]<ref>{{Ouvrage|nom1=Paul APPELL|titre=Souvenir d'un Alsacien 1858-1922|passage=8|lieu=Paris|éditeur=Payot|date=1923|pages totales=317}}</ref> y naît en 1855. En 1910, c'est un restaurant qui s'y trouve, nommé le Ritter en référence à l'utilisation des lieux par la Noblesse alsacienne. La [[Société de Saint-Vincent-de-Paul]] acquiert les lieux en 1921, y mettant en place son Œuvre de prévoyance pour la jeunesse catholique à Strasbourg, plan d'accueil de jeunes délinquants. Mais la [[Communauté des Frères de Matzenheim]] s'en occupe dans les faits dès le départ, avec Frère Ernest entre 1923 et 1925, puis [[Frère Médard]]<ref name=":0" />.
 
Malgré certaines modifications, la bonne conservation de l'architecture du {{s-|XVI}} est la raison du classement de la façade, avec le très ancien escalier de la Tourelle et de la salle Léon XIII, aux [[Monument historique|Monuments historiques]] français le 10 novembre 1927<ref>{{Lien web |titre=Ancien hôtel des Boecklin de Boecklinsau, puis du Directoire de la noblesse de Basse-Alsace |url=https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00085053}}</ref>.
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=== Expansion progressive et aménagements ===
{{section à sourcer|date=mars 2023}}
Le FEC ne correspond au départ qu'au bâtiment nommé aujourd'hui le RitterMonaco. Le foyer s'organise dans les premiers temps avec une annexe, [[Rue des Juifs (Strasbourg)|rue des Juifs]], qui comprend à la fin des années 1920 une trentaine de chambres. Mais cette organisation est bien vite abandonnée par [[Frère Médard]], qui souhaite simplifier l'organisation du FEC : un foyer n'accueillant plus que de jeunes étudiants. En effet, il y a au départ à la fois de jeunes délinquants, des étudiants et des lycéens qui fréquentent le FEC. Il réorganise progressivement le foyer, concentrant l'activité sur les étudiants, et il ne reste plus que ceux-ci en 1937.
 
Mais arrive la [[Seconde Guerre mondiale]], et le FEC est confisqué par les occupants nazis en août 1940. Ceux-ci s'emparent des meubles et ordonnent à [[Frère Médard]] et aux étudiants de quitter les lieux. Se succèdent alors différentes fonctions pour le Ritter, qui est d'abord utilisé par la [[Wehrmacht]] à des fins administratives et devient ensuite musée de guerre à la gloire du [[Troisième Reich|Reich]]. À la [[Libération de Strasbourg|Libération]], il est un temps investi par les [[Forces françaises de l'intérieur]].