« Françoise Dolto » : différence entre les versions
Contenu supprimé Contenu ajouté
→Sur l'inceste et les femmes et enfants battus : {{c'est-à-dire, quoi, qui, refnec}} Balise : Révoqué |
Balises de mauvaise foi, et il n'y a pas besoin de la citation complète sur un long bloc de texte Balise : Révocation manuelle |
||
Ligne 143 :
Pour Didier Pleux, docteur en psychologie du développement, psychologue clinicien [[Psychothérapie cognitivo-comportementale|comportementaliste et cognitiviste]] et auteur de ''De l'enfant roi à l'enfant tyran'', il serait bon maintenant de refermer la « parenthèse » Dolto : certaines de ces idées de l'époque ne sont plus applicables et ne représentent plus la réalité de la société actuelle<ref>Didier Pleux, [https://www.lemonde.fr/idees/article/2008/11/11/critiquer-dolto-est-il-une-preuve-d-autoritarisme-par-didier-pleux_1117266_3232.html « Critiquer Dolto est-il une preuve d'autoritarisme ? »], sur ''lemonde.fr'', {{date-|11 novembre 2008}}.</ref>. Aujourd'hui l'enfant n'est plus tant en danger d'être blessé par l'autoritarisme de ses parents, d'une société, que d'être affaibli par la permissivité et une « civilisation du plaisir » dans laquelle on ne saurait lui imposer de limites dès son plus jeune âge. Dans ''Françoise Dolto : la déraison pure'' (2013), il s'efforce de confronter le récit tardivement reconstruit de Dolto sur son enfance malheureuse notamment à sa correspondance, où il trouve une réalité toute différente<ref> Yann Kindo, [http://blogs.mediapart.fr/blog/yann-kindo/291013/dolto-une-mise-au-point-final « Dolto, une mise au point (final) »], sur ''mediapart.fr'', {{date-|29 octobre 2013}}.</ref>. Pleux attribue également aux analyses de Dolto l'entretien de mythes sur les [[causes de l'autisme]], de la [[Dépression (psychiatrie)|dépression]] ou de l'[[anorexie mentale]]<ref name="Cornellier">{{Lien web|langue=fr |prénom1=Louis |nom1=Cornellier |titre=Dolto dans le tordeur |site=ledevoir.com |date=2014-02-01 |url=https://www.ledevoir.com/culture/livres/398624/dolto-dans-le-tordeur}}.</ref>, au nom d'un [[Psychosomatique psychanalytique|psychosomatisme]] contraire aux orientations de la recherche scientifique<ref>{{Lien web|auteur1=Jacques Van Rillaer |titre=Françoise Dolto, la déraison pure - Didier Pleux, préface de Michel Onfray |url=http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article2251 |site=pseudo-sciences.org |date=2014-01}}.</ref>. {{référence insuffisante|Il y évoque également la naïveté politique de la jeune femme, plutôt à l'aise dans la France du début des {{nobr|années 1940}}. Lectrice de ''[[L'Action française (quotidien)|L'Action française]]'', elle part en vacances avec son psychanalyste [[René Laforgue]], par ailleurs collaborateur. Elle s'engage aussi dans le projet eugéniste promu par le [[régime de Vichy]], qui comptabilise les {{Citation|enfants déficients}}}}. Au sujet de la [[rafle du Vélodrome d'Hiver]], elle croit alors, selon Julie Malaure dans ''[[Le Point]]'', que {{Citation|l'on regroupait les juifs dans des camps de concentration pour qu'ils échappent aux nazis}}<ref>Julie Malaure, « Dolto démythifiée », ''[[Le Point]]'' {{n°|2152}}, semaine du {{date-|12 décembre 2013}}, {{p.|156}}.</ref>.
Opposés à cette lecture, les psychanalystes [[Jean-Pierre Winter]] et [[Claude Halmos]] dénoncent un ouvrage
Dans ''[[Le Livre noir de la psychanalyse]]'', [[Jacques Van Rillaer]] affirme que Françoise Dolto pense, à la suite de Freud, que la conscience morale, en terme psychanalytique le [[surmoi]], est moins forte chez les femmes que chez les hommes<ref>''Le livre noir de la psychanalyse'', article « Les mécanismes de défense des freudiens » par Jacques Van Rillaer {{p.|420}}.</ref> {{citation|"Le Moi des femmes est la plupart du temps plus faible que celui des hommes" et "leur Sur-Moi est rudimentaire (sauf les cas de névroses)" […] "C'est parce qu'elle n'a pas de Sur-Moi {{incise|parce qu'elle en a moins}} que la femme apparaît pleine de grâce, c'est-à-dire de présence. Remarquez comment l'enfant qui n'a pas de Sur-Moi est lui aussi plein de grâce<ref>Françoise Dolto, ''Psychanalyse et pédiatrie'', Paris. Seuil. 1971, {{p.|122}}.</ref>."}} Dans le même ouvrage, [[Jean Cottraux]] estime que Dolto a imposé le « [[Jacques Lacan|lacanisme]] » en France, via ses émissions radiodiffusées<ref>Jean Cottraux, « Comment la psychanalyse a pris le pouvoir en France », in ''Le livre noir de la psychanalyse'', {{p.|250}}.</ref>. À propos de Françoise Dolto, Alain Rubens écrit que {{citation|''Le livre noir de la psychanalyse'' remet en question ses thèses}}<ref>[http://www.lexpress.fr/culture/livre/avez-vous-encore-besoin-de-dolto_810540.html Alain Rubens, Avez-vous (encore) besoin de Dolto ?], sur lexpress.fr.</ref>.
Ligne 149 :
=== Sur les relations sexuelles entre adultes et mineurs ===
Dans le contexte des années 1970, Françoise Dolto signe en 1977 {{incise|en compagnie de nombreux autres signataires parmi les [[Intellectuel|intellectuels français]] de l'époque ([[Jean-Paul Sartre]], [[Michel Foucault]], [[Roland Barthes]], [[Simone de Beauvoir]], [[Alain Robbe-Grillet]], [[Jacques Derrida]], [[Philippe Sollers]]...){{Efn|{{citation|Le 23 mai 1977, dans les pages "Opinions" du Monde, 80 intellectuels français parmi lesquels [[Jean-Paul Sartre]], [[Michel Foucault]], [[Roland Barthes]], [[Simone de Beauvoir]], [[Alain Robbe-Grillet]], [[Jacques Derrida]], [[Philippe Sollers]] et même Françoise Dolto, signent un autre texte pour demander que la loi décriminalise les rapports sexuels entre les adultes et les enfants de moins de 15 ans}}, dans l'émission du 03/01/2020 « Actualités » sur [[France-Culture]] par [[Cécile de Kervasdoué]] et Fiona Moghaddam {{Lien web|titre=Quand des intellectuels français défendaient la pédophilie|url=https://www.franceculture.fr/societe/quand-des-intellectuels-francais-defendaient-la-pedophilie|site=www.franceculture.fr|consulté le=16 mars 2021}}.|groupe=n.}}}} une
Les chercheurs [[Dorothy Bishop]] (professeure de neuropsychologie du développement à l'Université d'Oxford), et Joel Swendsen (professeur de psychologie clinique au [[Centre national de la recherche scientifique|CNRS]]) soulignent la position selon eux pro-pédophilie de Françoise Dolto, considérant qu'elle estime, à diverses reprises, que l'enfant chercherait des [[Rapport sexuel|relations sexuelles]] avec des adultes<ref name="BishopSwendsen">{{Article |langue=en |prénom1=D. V. M. |nom1=Bishop |prénom2=Joel |nom2=Swendsen |titre=Psychoanalysis in the treatment of autism: why is France a cultural outlier? |périodique=BJPsych Bulletin |date=2020 |issn=2056-4694 |issn2=2056-4708 |doi=10.1192/bjb.2020.138 |lire en ligne=https://www.cambridge.org/core/journals/bjpsych-bulletin/article/psychoanalysis-in-the-treatment-of-autism-why-is-france-a-cultural-outlier/CE2BC0EF4ACBB22808D62866A9AD9226 |consulté le=2021-01-04 |pages=1–5|citation=The problem, though, is that if someone were inclined towards paedophilia, then Dolto's version of psychoanalysis would appear very attractive, promoting as it does the idea that sexual relationships between adults and children, while prohibited by society, are a natural and therefore blameless aspect of the human condition. Psychoanalysis can provide professional respectability, a good income and access to vulnerable children.}}.</ref>. Selon Bishop et Swendsen, {{citation|[...] si quelqu'un était enclin à la pédophilie, alors la version de la psychanalyse de Dolto semblerait très attrayante, car elle promeut l'idée que les relations sexuelles entre adultes et enfants, bien qu'interdites par la société, sont un aspect naturel et donc imblâmable dans la condition humaine}}<ref name="BishopSwendsen"/>. Selon eux, la mobilisation de cette théorie a pu servir, en France, à justifier et à garder impunies des agressions sexuelles contre des enfants, entre autres, autistes<ref name="BishopSwendsen"/>.
Ligne 172 ⟶ 168 :
Selon [[Claude Halmos]], les propos de la psychanalyste sont basées sur une {{citation|argumentation aberrante}} qui révèle une difficulté à prendre en compte la réalité des abus sexuels à l'encontre des enfants et des femmes battues, en niant leurs gravité et la souffrance des victimes qu'ils occasionnent. Elle juge cependant malhonnête intellectuellement d'accuser Françoise Dolto de promouvoir la pédophilie. Le discours {{citation|choquant}} de cet entretien s'explique en partie par un malentendu dû à une mauvaise communication entretenant la confusion entre le conscient et l'inconscient de l'enfant, mais également par une négation des abus sexuels sur mineurs, propres selon elle à la façon de penser des {{citation|psys}} {{incise|qu'elle détache des véritables psychanalystes}} de cette époque, chez qui en faire admettre la réalité relevait alors {{citation|du parcours du combattant}}. De même, son parcours ayant visé à arracher l'enfant du statut de {{citation|sous-être}}, il l'aurait amenée à surestimer sa capacité à s'opposer à un adulte dans une situation de maltraitance {{incise|en pensant que c'est {{cita|l'enfant qui trouve la solution}}}}, et a sous-estimer sa vulnérabilité ainsi que les conséquences de l'emprise exercée par une figure d'autorité. Enfin, en percevant l'adulte commettant l'inceste et le viol comme souffrant lui même, Françoise Dolto témoignerait dans l'interview d'une difficulté à concevoir la perversion, et l'existence d'individus bourreaux qui au contraire jouissent de leur situation<ref>{{Lien web|titre=Claude Halmos : « Les propos tenus par Françoise Dolto témoignent d’une difficulté à concevoir la perversion »|jour=16|mois=janvier|année=2020|url=https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/01/16/claude-halmos-les-propos-tenus-par-francoise-dolto-temoignent-d-une-difficulte-a-concevoir-la-perversion_6026059_3232.html|site=Le Monde.fr|éditeur=Le Monde|issn=1950-6244|consulté le=14 mars 2021}}.</ref>.
[[Élisabeth Roudinesco]], dans une interview au ''[[Le Monde|Monde]]'', affirme qu'il s'agit de {{cita|propos insensés}} de
=== Sur la télépathie ===
|