« Hip-hop français » : différence entre les versions
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Le '''hip-hop français''', ou '''rap français''', est un courant musical du [[hip-hop]] ayant émergé en [[France]] au milieu des [[années 1980]] sur le modèle du hip-hop américain. Il est à l'origine principalement diffusé sur des radios pirates.
Il s'est popularisé dans la décennie suivante avec l'éclosion des premières et secondes générations de groupes et de rappeurs ou rappeuses. Ainsi émergent [[MC Solaar]], [[Suprême NTM]], [[Lionel D]], [[IAM]], [[Assassin (groupe)|Assassin]], [[Sulee B Wax|Les Little]], [[Destroy Man]], [[Jhony Go]], [[Soon E MC]], [[Dee Nasty]], [[Soul Swing]], [[EJM]], [[Saliha (rap)]], [[New Génération Mc]], [[Sens Unik]], [[Nec Plus Ultra]], [[Ministère AMER|Ministère A.M.E.R]], [[Tout simplement noir]]<ref name="abcdr">{{lien web|url=http://www.abcdrduson.com/tag/tsn/|titre=Tag Archives: TSN|site=Abcdr du Son|consulté le=31 mai 2016}}</ref>, [[Démocrates D]], [[Doudou Masta|Timide et Sans Complexe]], [[SLEO]], [[D Abuz System]], [[Idéal J]] et les [[Sages poètes de la rue|Sages Poètes de la rue]] pour la première génération recensée, vers la fin des années [[1980]]-[[1990]].
La deuxième génération, dans la décennie [[1990]]-[[2000]], est constituée d'artistes comme [[La Cliqua]], [[Ménélik (rappeur)|Ménélik]], [[Alliance Ethnik]], [[Fabe]], [[Secteur Ä]], [[Oxmo Puccino]], [[Busta Flex]], [[Lord Kossity]],[[Time Bomb (collectif)|Time Bomb]], [[Fonky Family]], [[Ärsenik]], [[Les X|X-Men]], [[Lunatic]], [[3e Œil (groupe)|{{3e}} Œil]], [[Chiens de paille (groupe)|Chiens de paille]], [[Scred connexion]], [[La Clinique]], [[Expression Direkt]], [[Mafia Trece]], [[La Brigade (groupe)|La Brigade]], [[113 (groupe)|113]], [[La Rumeur (groupe)|La Rumeur]], [[Mafia k'1 Fry]]. La période correspondant à l'éclosion et à l'activité de cette génération a souvent été dénommée comme l'âge d'or du rap français.
Tout en restant continuellement inspiré par les rappeurs d'outre-Atlantique, le genre a su acquérir une personnalité propre, oscillant entre revendications socio-politiques, messages positifs ou festifs et objectifs commerciaux.
La France possède en 2022, selon un article de La Sacem, la culture hip hop la plus active de toute l'Europe, avec un marché hip hop qui n'est dépassé que par celui des États-Unis<ref>{{Lien web |nom=profildesign |titre=Le rap en France : nouvel âge d’or ? |url=https://regard.sacem.fr/le-rap-en-france-nouvel-age-dor-sacem/ |site=regard sacem |date=2022-05-03 |consulté le=2023-04-18}}</ref>.
== Histoire ==
=== Premiers rappeurs et émergence dans les médias (1979-1990) ===
L'apparition du [[rap]] en [[France]] remonte à la diffusion de ''[[Rapper's Delight]]'', premier titre rap de renommée mondiale, sorti en {{date-|septembre 1979}} par le groupe américain [[The Sugarhill Gang]]. Cependant, si aux États-Unis le rap était avant tout une pratique urbaine qui s'est ensuite diffusée dans les médias, le cheminement a été inverse en France : selon l'universitaire Sébastien Barrio, le rap {{citation|s’est d’abord infiltré dans les médias pour ensuite se répandre dans les banlieues et les quartiers défavorisés, bref dans la rue}}<ref name="b28">{{harvsp|Barrio|2007|p=28|id=Barrio}}</ref>. Cette dynamique se confirme en 1984, avec la diffusion par la chaîne [[TF1]] de l'émission nommée ''[[H.I.P. H.O.P.]]'' animée par [[Sidney (animateur)|Sidney]], qui popularise pour la première fois en France la culture hip-hop, dont le rap. Lorsque celle-ci prend fin, à la fin de l'année 1984, le rap est considéré comme un phénomène de mode sur le déclin<ref>{{harvsp|Barrio|2007|p=29|id=Barrio}}</ref>. Cependant [[Bernard Zekri]], jeune journaliste proche du magazine [[Actuel (magazine)|Actuel]], établit des ponts entre New York et Paris en organisant le premier concert hip hop en France avec le [[New York City Rap|New York City Rap Tour]]<ref>{{Article| langue= fr| auteur1= Sarah Kaminsky| prénom1= Sarah| nom1= Kaminsky | titre= Bernard Zekri, passe-partout| périodique= Libération| jour= 23| mois= janvier| année= 2014| lire en ligne = http://www.liberation.fr/ecrans/2014/01/23/bernard-zekri-passe-partout_975075| consulté le= 8 novembre 2015 }}</ref>, puis en produisant des disques tels que ''Change the beat'' (renommé en France ''Une sale histoire'') (Beside{{note|texte=Ann Boyle, connue sous les noms ''Fab 5 Betty'', ''B-Side'', ''Bee Side'', ''Beeside'', ''Beside'', a collaboré avec Afrika Bambaataa, Fab Five Freddy, Bill Laswell, Bernard Fowler et Bernard Zekri, son mari<ref>''[http://thequietus.com/articles/11470-celluloid-records-review-essay Parisian Interzone: The History Of Celluloid Records]'', ''The Quietus'', 28 février 2013</ref>. Elle a sorti un album en 1985, ''Cairo Nights'', chez [[Celluloïd (label)|Celluloid]].|groupe=n}} et [[Fab Five Freddy]], 1982), ''The Wildstyle'' (Time Zone/[[Afrika Bambaataa]], 1983) et ''Odéon'' (Beside et [[Bernard Fowler]], 1983).
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