« Pierre de Torrenté » : différence entre les versions

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== Biographie ==
La famille Torrenté est une famille patricienne valaisanne originaire du val d'Anniviers. Elle connait une période faste au Moyen Âge tardif parmi la bourgeoisie de [[Sion (Valais)|Sion]] durant l'Ancien Régime. Ses membres sont, tout comme les familles bourgeoises de Sion, éduqués. Ils disposent d'une solide formation juridique et sont notaires, et possèdent des terres. Ils contractent des unions maritales au sein de la bourgeoisie locale. La particularité de cette famille est cependant de ne pas être issue du [[Haut-Valais]] mais du Val d'Anniviers. Le nom de « Torrenté » dériverait de « torrent »<ref name=":3">{{Article |langue=fr |auteur1=Janine Fayard Duchêne |titre=«Du val d'Anniviers à Sion. La famille de Torrenté des origines à nos jours» |périodique=Vallesia 61 |date=2006 |issn= |lire en ligne= |pages=p.1-299 }}</ref>.
 
Pierre (II) de Torrenté porte d’abord le prénom de Jean, et est le fils de Pierre (I) de Torrenté<ref name=":0">{{Lien web|titre=Histoire de la chasse aux sorcières|url=http://www.rts.ch/decouverte/monde-et-societe/histoire/sorcellerie/2630701-histoire-de-la-chasse-aux-sorcieres.html|site=rts.ch|consulté le=2016-04-24}}.</ref>. Il a au moins un frère : Jean, [[prêtre]] de son état, qui devient [[curé]] de [[Vercorin]], puis d’[[Hérémence]], de [[Vex]] et d’[[Anniviers]], et travaille pour la [[chancellerie]] de [[Sion (Valais)|Sion]]. Ce dernier a un [[fils illégitime]] et laisse des dettes à sa mort en [[1447]]<ref name=":0" />.
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Il serait passé aux aveux après avoir enduré des tortures répétées, c’est ainsi que son fils Nycollin et lui ont reconnu avoir ''mérité leur châtiment'' pour les crimes qu’ils auraient perpétrés pendant<ref name=":0" />.
 
L'estrapade est généralement utilisée pour faire avouer les inculpés de sorcellerie : le prévenu a les mains liées derrière le dos et on le soulève à l’aide d’une corde. Mais selon [[Chantal Ammann-Doubliez]], Pierre de Torrenté aurait eu à subir de nombreux [[Supplice|supplices]] trois jours de suite mais aurait été exempté de ''la corde'' et ''la table''. Le supplice de l’estrapade aurait été réalisé le premier jour sans pierre attachée aux pieds, les deux autres jours avec une pierre. Ensuite, il aurait subi une torture plus forte à trois reprises, en étant introduit un certain temps dans la « chatte » (cata, catha), cette méthode de torture non élucidée est évoquée également dans d’autres procès [[lausannois]]<ref name=":0" />. Pierre de Torrenté n’aurait jamais avoué même si les accusations se sont poursuivies. Walter Supersaxo aurait alors délibéré avec les jurés pour savoir s’il fallait continuer à le torturer. Il est décidé de poursuivre par ''la corde'', c’est alors qu’il dit à Antoine Nessier qui le torturait : « ''Lâche-moi, je ferai en sorte de ne plus jamais revenir ici'' ». D’autres témoins affirment qu’il a également subi la torture du [[Tonneau (récipient)|tonneau]], où on immerge la victime<ref name=":0" />{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=Faggion Lucien, Mailloux Anne, Verdon laure|titre=Le notaire : Entre métier et espace public en Europe VIIIe{{sp-XVIIIe siècle|VIII|-|XVIII}}|lieu=Aix en Provence|éditeur=Presses universitaires de provence|année=2008|pages totales=301|passage=pp 40-41|isbn=978-2-8218-8570-7|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=8KoyDwAAQBAJ&printsec=frontcover}}</ref>
 
Selon Chantal Ammann-Doubliez, le sort de Pierre de Torrenté, et de son fils Nycollin, aurait été considéré à tel point comme infamant que toute trace aurait été effacée, « en collectant les documents pertinents, nous avons remarqué que leur nom a été parfois gratté pour devenir illisible. Ainsi, lorsque le [[chanoine]] Dionys Imescha a édité, d’après une copie imparfaite, le [[Testament (droit)|testament]] de l’évêque [[Walter Supersaxo]] daté du {{date-|29 juin 1482}}, il n’a pu déchiffrer deux noms »<ref name=":0" />{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=de|auteur1=D. IMESCH, « », III/3, 1904,|titre=Testament des Bischofs Walther auf der Flue 29. Juni 1482|éditeur=|année=1904|passage=pp. 274-280}}</ref>{{,}}<ref>Colloque international : Le notaire, entre métier et espace public en Europe [https://calenda.org/210298?file=1 visible sur internet]</ref>.
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