« Hannibal Barca » : différence entre les versions
Contenu supprimé Contenu ajouté
m Révocation des modifications de 90.79.14.128 (d) (3.4.12) |
Aucun résumé des modifications Balises : Révoqué Éditeur visuel Modification par mobile Modification par le web mobile |
||
Ligne 29 :
| liste =
}}
'''Hannibal Barca'''
== Contexte historique ==
Ligne 43 ⟶ 35 :
{{Article détaillé|Première guerre punique}}
Au milieu du {{-s|III}}, la ville de [[Carthage]], où naît Hannibal<ref name="Cornelius">[[s:Vies des grands capitaines/Hannibal|Cornélius Népos, « Hannibal », ''Les Vies des grands capitaines'']].</ref>, est fortement imprégnée de la [[Époque hellénistique|culture hellénistique]] issue des vestiges de l'[[empire]] d'[[Alexandre le Grand]]<ref name="Insecula">[http://www.insecula.com/contact/A008004.html Biographie d'Hannibal (Insecula)].</ref>. Carthage occupe alors une place prépondérante dans les échanges commerciaux du [[bassin méditerranéen]] et possède notamment des [[comptoir]]s en [[Sicile]], en [[Sardaigne]], sur les côtes de l'[[Hispanie]] et en [[Afrique du Nord]]. Elle dispose également d'une importante flotte de guerre qui assure la sécurité des routes maritimes empruntées par ses marchands : vers [[Alexandrie]] au sud de la Méditerranée, vers l'Espagne à l'ouest, où se trouvent les mines d'argent propres à régler le tribut exigé par Rome après la première guerre punique.
L'autre puissance méditerranéenne de cette époque est [[Rome antique|Rome]], avec laquelle Carthage entre en conflit pendant une vingtaine d'années lors de la première guerre punique (« punique »<ref>En latin ''punicus''.</ref> est un adjectif dérivé de « phénicien »<ref>En latin ''Poeni''.</ref> utilisé pour désigner les Carthaginois<ref>''Encyclopédie 360'', éd. Rombaldi / Paris Match, 1970, vol. 3, {{p.|21}}.</ref>), première guerre d'envergure dont Rome sort victorieuse. Cet affrontement entre la République romaine et Carthage est provoqué par un conflit secondaire à [[Syracuse]]. Il est marqué par trois phases sur des terrains d'opérations terrestres et maritimes : en Sicile ([[264 av. J.-C.]]-[[256 av. J.-C.]]), en Afrique ([[256 av. J.-C.]]-[[250 av. J.-C.]]) et à nouveau en Sicile ([[250 av. J.-C.]]-[[241 av. J.-C.]]). C'est lors de cette dernière phase, puis surtout après la guerre, que [[Hamilcar Barca]], père d'Hannibal, qui dirige la guerre contre Rome depuis [[247 av. J.-C.]], se fait connaître. Après une défaite navale aux [[îles Égades]] au nord-ouest de la Sicile, il doit, au printemps 241 av. J.-C., signer un traité avec le [[Consul (Rome antique)|consul]] romain [[Caius Lutatius Catulus (consul en -242)|Caius Lutatius Catulus]]<ref name="Hamilcar">[[:s:Vies des grands capitaines/Hamilcar|Cornélius Népos, « Hamilcar », ''Les Vies des grands capitaines'']].</ref>. Cet accord impose à Carthage de quitter la Sicile<ref name="Insecula"/> mais lui permet de conserver sa flotte.
Ligne 107 ⟶ 99 :
Publius Cornelius Scipio, consul dirigeant les forces romaines destinées à intercepter Hannibal<ref name="Mary Macgregor, p. 183"/>, ne s'attend pas à ce qu'Hannibal tente de traverser les Alpes, les Romains s'étant préparés à l'affronter dans la [[péninsule Ibérique]]. Disposant d'un faible détachement positionné en Gaule, Scipio tente d'intercepter Hannibal. De promptes décisions et des mouvements rapides lui permettent, en transportant son armée par la mer, d'arriver à temps pour rattraper Hannibal<ref>[http://bcs.fltr.ucl.ac.be/LIV/XXI.html#39 Tite-Live, ''Histoire romaine'', Livre XXI, 39].</ref>.
Les forces d'Hannibal traversent quant à elles la vallée du Pô et se trouvent engagées dans une confrontation secondaire : la [[bataille du Tessin]]<ref name="TL,21,46">[http://bcs.fltr.ucl.ac.be/LIV/XXI.html#46 Tite-Live, ''Histoire romaine'', Livre XXI, 46].</ref>. À ce moment, Hannibal oblige les Romains à évacuer la plaine de [[Lombardie]] du fait de la supériorité de sa cavalerie<ref name="Dodge">Theodore Ayrault Dodge, ''Hannibal. A History of the Art of War Among the Carthaginians and Romans Down to the Battle of Pydna. 168 BC'', éd. Da Capo Press, New York, 1995.</ref>{{,}}<ref name="TL,21,46"/>. Bien que cela constitue une victoire mineure, elle incite les Gaulois et les [[Ligures]] à se joindre aux Carthaginois<ref>[http://bcs.fltr.ucl.ac.be/LIV/XXI.html#48 Tite-Live, ''Histoire romaine'', Livre XXI, 48].</ref>, ce qui augmente la taille de l'armée de {{nombre|40000|hommes}} dont {{nombre|14000|Gaulois}}<ref name="livius.org"/>. [[Publius Cornelius Scipio]] se trouve gravement blessé et se retire au-delà de la rivière Trébie pour établir un camp à [[Plaisance (Italie)|Plaisance]], en [[Émilie-Romagne]], sauvegardant ainsi son armée<ref>[http://bcs.fltr.ucl.ac.be/LIV/XXI.html#47 Tite-Live, ''Histoire romaine'', Livre XXI, 47].</ref>. L'autre armée consulaire est envoyée en urgence dans la vallée du Pô.
=== Bataille de la Trébie ===
|