« Henri Lafont » : différence entre les versions

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En [[1919]], il est condamné à la [[maison de correction]] jusqu'à sa majorité pour vol de bicyclette. À sa sortie, il est incorporé au {{39e}} régiment de [[tirailleurs algériens]]. Rendu à la vie civile deux ans plus tard, il est condamné en [[Tribunal correctionnel (France)|correctionnelle]] à deux ans de prison, assortis de dix ans d'interdiction de séjour, pour le recel d'une automobile volée. Il se marie à la maison d'arrêt de la ville d'[[Aix-en-Provence]] le {{date-|26 avril 1926}} à Rebecchi Arzia<ref name="Archives" />, avec qui il aura deux enfants, Pierre et Henriette.
 
À sa sortie de prison, il se fixe à [[Saint-Jean-de-Maurienne]] où il trouve un emploi. À la suite d'un vol de {{unité|2000|francs}} dans la caisse du magasin qui l'emploie, il est envoyé au [[bagne de Cayenne]], d'où il s'évade <ref>[[Alain Decaux]], ''La Guerre absolue, 1940-1945, c'était le {{s-|XX|e}}'', [[Éditions Perrin|Librairie Académique Perrin]], 1998.</ref>. Il change de nom à plusieurs reprises (Norman, puis Lafont).
 
== Seconde Guerre mondiale ==
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=== Brigade nord-africaine ===
Au début de l’année 1944, Henri Lafont se voit désormais en chef de guerre, propose et crée la [[Légion nord-africaine|Brigade nord-africaine]], composée essentiellement d’hommes originaires d’[[Afrique du Nord]], avec le nationaliste algérien [[Mohamed el-Maadi]] (ancien officier français membre de la [[Cagoule (OSARN)|Cagoule]], groupe clandestin d’extrême droite)<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Pascal|nom1=Ory|lien auteur1=Pascal Ory|titre=Les collaborateurs, 1940-1945|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions du Seuil]]|collection=Points-Histoire|année=1976|pages totales=258|isbn=978-2-02-004585-8|oclc=500307679}}.</ref>. Portant l’uniforme [[Milice française|milicien]], la brigade prend part à des combats contre la résistance intérieure française, les [[Maquis du Limousin]] (trois sections participent aux combats contre le maquis de [[Corrèze (département)|Corrèze]] notamment [[Tulle]]), puisou arrestations et exactions se multiplient, faisant régner dans Tulle une véritable terreur peu après le [[Massacre de Tulle]], par la [[2e division SS « Das Reich »]] sous le commandement de [[Heinz Lammerding]], le 9 juin 1944, trois jours après le [[débarquement en Normandie]] en réponse à la libération de la ville par les maquis FTP de Corrèze, de [[Jacques Chapou]]<ref>{{lien web |titre=Tulle. Enquête sur un massacre. 9 juin 1944 |url=https://clio-cr.clionautes.org/tulle-enquete-sur-un-massacre-9-juin-1944.html |site=La Cliothèque |date=05-06-2014 |consulté le=20-05-2024}}.</ref>. Puis dans le [[Périgord]] qui est le département de la [[Dordogne (département)|Dordogne]] (une section) avec le massacre de 52 otages à [[Mussidan]]<ref>{{lien web |titre=Massacre de Mussidan |url=http://www.memoiresdeguerre.com/2017/01/massacre-de-mussidan.html |site=memoiresdeguerre.com|date=11-06-1944 |consulté le=18-05-2021}}.</ref> à [[Sainte-Marie-de-Chignac]] 23 otages exécutés<ref>{{lien web |titre=Les Rivières Basses étaient rouges |url=https://www.sudouest.fr/2019/03/08/les-rivieres-basses-etaient-rouges-5880408-4632.php |site=sudouest.fr |date=08-03-2019 |consulté le=18-05-2021}}.</ref>, ou encore, dans une carrière désaffectée des environs de [[Brantôme (Dordogne)|Brantôme]] 26 otages dont le résistant [[Georges Dumas (résistant)|Georges Dumas]] fusillés sous le commandement d’[[Alexandre Villaplane]]<ref>{{lien web |titre=Nord-africains : Résistants ou collabos – CDM 24<!-- Vérifiez ce titre --> |url=https://cdm24.fr/nord-africains-resistants-collabos/ |site=cdm24.fr |consulté le=18-05-2021}}.</ref> et encore en Franche-Comté (une section). La légion est dissoute en {{date-|juillet 1944}} quand la troupe se disperse. Certains des anciens membres suivent Mohamed el-Maadi en Allemagne et d’autres rejoignent la {{langue|de|[[SS Freies Indien Legion]]}}.
 
== Fin de la guerre ==
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Le procès commence le {{date|1|décembre|1944}} pour finir le {{date-|11 décembre}}<ref>[http://www.phdnm.org/uploads/3/0/0/1/3001973/gestapo2_affaires.htm#_Toc156605971 Affaires retenues contre les accusés lors des procès dits de la bande « Bonny-Lafon »]</ref>. Quelques personnes témoignent en faveur de Lafont pour service rendu, y compris des résistants pour lesquels il aurait eu une indulgence ou dont il aurait sauvé un membre de la famille. La police retrouve à la ferme, dans un bac à linge sale, {{nobr|2,5 millions}} de francs en petites coupures.
 
Ils sont tous les deux condamnés à mort. Lors du verdict , Pierre Bonny doit être soutenu par les gendarmes alors que Lafont a le sourire aux lèvres et est très détendu.
 
Le {{date-|26 décembre}}<ref>{{ouvrage |nom=Kupferman |prénom=Fred |date=2006 |titre=Le procès de Vichy: Pucheu, Pétain, Laval |éditeur=Éditions Complexe |isbn=2-8048-0067-9 |page=25 |url=https://books.google.com/books?id=G1arMOq2T9UC&pg=PA25}}</ref>, au moment d’être fusillé au [[fort de Montrouge]], Lafont adresse quelques mots à son avocate maître Drieu : {{citation|Je ne regrette rien, Madame, quatre années au milieu des [[Orchidaceae|orchidées]], des [[dahlia]]s et des [[Bentley Motors|Bentley]], ça se paie ! J’ai vécu dix fois plus vite, voilà tout. Dites à mon fils qu’il ne faut jamais fréquenter les [[wikt:cave#Nom commun 2|caves]]. Qu’il soit un homme comme son père !}}. Il est {{heure|9|50}}, Henri Chamberlin dit Lafont est attaché au poteau, la tête découverte et la cigarette aux lèvres.
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